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Les bonnes raisons d’acheter en 2019 Rentabilité supérieure à celle de l’assurance-vie, faiblesse record des taux d’intérêt des crédits immobiliers… Malgré la remontée des prix depuis 2008, l’immobilier reste un placement attractif.

LES PRIX NE SONT PAS ENCORE AU PLUS HAUT Trop cher, l’immobilier ? « Entre 2000 et 2016, dans les zones où le marché immo- bilier est tendu, les prix se sont renchéris de 117 %. C’est presque quatre fois plus que l’in ation constatée sur la période (30%)… et que les gains de pouvoir d’achat des Français (27 %) » , relève Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). Et pourtant, les feux sont loin d’être au rouge. Excepté en Île-de-France ou dans certaines métropoles très convoitées, comme Bordeaux, en réalité les prix n’ont pas retrouvé les niveaux de 2007, avant la crise nancière. Agents immo- biliers et notaires ne redoutent pas un krach immobilier. Pour eux, les tarifs de la pierre devraient désormais atterrir en douceur. «Mêmeune lente remontéedes taux d’intérêt ne su rait pas à déstabiliser le marché, car il est très sain aujourd’hui. Il n’y a pas de spéculation » , estime Rozenn Le Beller, membre du bureau du Conseil supérieur du notariat. L’an dernier déjà, le marché s’était assagi. Les prix avaient augmenté de 2,7 %dans la France entière, alors qu’ils avaient bondi de 4,2 % en 2017, selon les statistiques de la Fnaim. La progression est plus sage encore pour les maisons (1,5 % en 2018, contre 3,7 % en 2017), ce qui contraste avec celle des appar- tements (3,8 % en 2018, contre 4,9 % en 2017). Mais les situations locales sont très diverses. Nantes, par exemple, qui séduit de plus en plus, voit ses tarifs grimper rapidement (6,7 % en 2018). Malgré les hausses passées, Bordeaux demeure dynamique (8,8 %), comme Paris (5,9 % en 2018, contre 6,5 % en 2017). « Dans certaines grandes villes très attractives, les prix pourraient continuer

Cette situation a des chances de durer au moins encore un peu. Sur les mar- chés financiers, rien ne permet, pour l’instant, d’annoncer une franche remontée des taux d’intérêt. De plus, comme la crise des “gilets jaunes” a freiné les demandes de crédit ces derniers mois, chaque banque tente de rattraper le temps perdu en atti- rant à elle les candidats emprunteurs. « Aujourd’hui, aucune banque n’a envie d’être la première à augmenter ses taux, au risque de perdre des parts de marché » , indique Sandrine Allonier. En quelques années, le recul des taux d’intérêt a d’ailleurs gonflé le budget d’achat desménages, ce qui a permis de compenser en partie la hausse du prix dumètre carré. En remboursant 1 000 euros par mois hors assurance pendant vingt ans, ils empruntaient 207 430 euros à 1,55 % en début d’année, contre 189500 euros à 2,40 % au début 2016 ou 160500 euros à 4,30 % en janvier 2012, toujours selon les calculs de Vous nancer.com. Si votre situation professionnelle et familiale est stable, le risque de devoir déménager rapidement est limité. Acheter votre résidence principale est une bonne idée. Cela évite de dépenser un loyer à fonds perdu. Et,une fois le crédit remboursé, vous apprécierez de n’avoir rien à débourser pour votre logement, ce qui est intéressant à l’heure de la retraite. De plus, si vous êtes encore jeune et que vous avez un emploi en CDI, vous pourrez négocier un crédit très avantageux. AVEZ-VOUS LE BON PROFIL?

à monter fortement. Mais ils poursuivront probablement leur recul en milieu rural ou dans certaines petites villes dépourvues d’emplois » , remarque Rozenn Le Beller.

LES CRÉDITS IMMOBILIERS RESTENT ATTRACTIFS

Acheter aujourd’hui, c’est aussi pou- voir s’endetter à très bas prix. Loin de remonter, comme certains le crai- gnaient, les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont toujours au plancher. Selon le courtier Empruntis, les clients dotés d’un très bon pro l ont même vu leur taux encore baisser début 2019. Certains ont emprunté en février au taux de 1 % (hors assurance) sur vingt ans grâce à la concurrence entre les banques. Du jamais vu. Avec un pro l un peumoins séduisant, d’autres emprunteurs décrochent un taux de 1,50 % (hors assurance) sur vingt ans, comme au début de 2017. Mieux, s’ils peuvent rembourser sur quinze ans, leur crédit ne leur coûte que 1,3 %, selon les statistiques de Vous- financer.com. « Depuis début 2018, les taux des crédits encore plus longs, sur vingt- cinq ou trente ans, ont aussi nettement baissé. Les banques ont fait cet effort pour compenser la suppression des allocations logement pour l’accession à la propriété et le recentrage du prêt à taux zéro, qui avaient réduit le budget des acquéreurs » , souligne Sandrine Allonier, responsable des relations banques chez ce courtier en crédit. Des dossiers solides ont obtenu moins de 2 % sur trente ans ou 1,20 % sur vingt-cinq ans. Un autre record historique. « Aujourd’hui, les taux de cré- dit sont inférieurs à l’inflation française, qui a atteint 1,8 % en 2018. C’est une situa- tion exceptionnelle pour les emprunteurs » , insiste Jean-Marc Torrollion.

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