Liver Bergerac Terre de passions

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Malfourat Château

Un patrimoine à transmettre

A u sud de Bergerac, la route s’élève. La circulation est dense sur cette voie tou- ristique entre Bergerac et Marmande. Arrivé en haut du coteau, entouré des vignes de l’appellation Monbazillac, un château domine les autres. Le châ- teau Malfourat est le point culminant du vignoble, à 190m d’altitude. Une caractéristique en partie anec- dotique mais un message utile pour Patrick Chabrol, le propriétaire. Ce dernier est aussi tout près du res- taurant étoilé La Tour des Vents, célèbre dans le Bergeracois, et du non moins connu moulin de Malfourat. Un environnement favorable permettant à la propriété de recevoir de nombreux touristes, notamment en période estivale. À cela s’ajoute la douzaine de salons que le propriétaire fait pendant l’année, ainsi que l’accueil de camping- cars. «Quand on a acheté, on a aussi restauré une tour en bord de route. C’est un petit plus, une particularité de chez nous. Il faut profter de notre patrimoine » , Une propriété familiale, un cadre unique, le Château Malfourat dispose de tous les atouts qui font un grand domaine.

complète Patrick Chabrol. Mais le patrimoine prin- cipal de la famille Chabrol, c’est bien ce vignoble de 40 ha, partagés entre le monbazillac, le pécharmant et le bergerac. Depuis quatre générations, la famille travaille le terroir de Bergerac. Patrick Chabrol y rejoint son père en 1983, avant de continuer seul à partir de 1996. Aujourd’hui, pas de suite connue pour le viticulteur : « Je trouve dommage que cela s’arrête là. Je vais mettre en fermage, et je verrai si l’un de mes quatre petits- enfants veut reprendre » , espère-t-il. Pour Patrick, pas de raison de ne pas continuer à penser à l’avenir. CULTURE RAISONNÉE Avenir… et tradition. «Nous conduisons notre vignoble en culture traditionnelle selon les méthodes de la lutte raisonnée : nous appliquons la juste quantité de produit, quand il le faut » , confrme Patrick Chabrol. Pour la vinifcation, le château a fait un choix : pas de bar- riques. «Nos vins s’expriment mieux par leurs fruits que par le tanin du chêne. Aujourd’hui, les gens cherchent ces fruits dans des vins à boire jeunes. » . Ce qui rejoint fnalement le terroir qu’il défend : «On a un terrain argilo-calcaire qui donne déjà des vins fruités et assez tanniques en rouge. Et pour le reste on a un microclimat parfait en Monbazillac pour avoir le bon botrytis et la bonne concentration en sucre. » Des mots qui traduisent la passion et la philosophie de ce viticulteur de toujours : «C’est un métier magni- fque, on travaille avec la nature et ses aléas. On crée un produit pour donner du plaisir aux gens » , confe Patrick Chabrol.

Patrick Chabrol, viticulteur à Monbazillac

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