Liver Bergerac Terre de passions

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Domaine du Petit Paradis

Divine transmission

Luc Buchwalter voulait céder ses 5 ha de vignes tout en gardant son patrimoine bâti. François Laborie cherchait un petit vignoble sans trop investir au départ. Ils se sont rencontrés, et ont pu mener à bien leurs projets de vie respectifs.

François soit plus rapide. «J’ai donné un gros coup de pouce. C’est sûr, j’ai à cœur que cela marche.» De son côté, François a apprécié les encouragements de Luc. «Il avait un discours positif sur la viticulture bergeracoise, c’est fondamental quand on démarre.» LES PRÉMICES DE L’AVENTURE Quand il a songé à céder son exploitation, Luc Buchwalter s’est tourné vers la Chambre d’agriculture. Il savait que trouver un repreneur ne serait pas facile car, avec son épouse, ils souhaitaient continuer à vivre sur l’exploitation, donc conserver le bâtiment de vinifcation qui s’y trouve. Ingénieur dans l’agro- alimentaire et œnologue, François Laborie songe à s’installer après plusieurs emplois, notamment sur un vignoble en appellation Baux-de-Provence où il passe quatre ans. « J’ai commencé à m’intéresser aux annonces de location, d’achat de propriétés. Originaire de Dordogne, je cherchais plutôt dans le Bergeracois. » Quand il trouve l’annonce de Luc dans le répertoire départemental de l’installation de la Chambre d’agriculture, c’est le déclic. Le vignoble à céder est de 5 ha, l’investissement de départ est raisonnable, mais où loger le vin ? C’est Luc et Monique qui trouveront la solution. Une petite propriété de 80 ares de vignes, plus des bâtiments sur 7,5 ha de terrain, est à vendre tout près de chez lui. L’occasion rêvée pour François de créer son chai et de pouvoir agrandir le vignoble petit à petit. Le projet prend forme, reste à trouver le nom de ce nouveau domaine. Après plusieurs propositions, le Domaine du Petit Paradis fait l’unanimité.

F rançois vendange en 2015 pour la première fois. Luc récolte les raisins de son domaine du Petit Maine, à Villefranche-de-Lonchat, pour la trente-neuvième fois. Les deux ont en commun de changer de vie cette année. François Laborie s’est installé vigneron début 2015, après avoir repris le vignoble de Luc Buchwalter. Luc espère profter de son temps libre pour se consacrer à d’autres activités, comme Monique, son épouse, qui, depuis sa retraite, donne des cours de théâtre. Mais, comme « on reste agriculteur à vie » , Luc a conservé une parcelle de vignes pour continuer à produire sa propre cuvée. Les deux viticulteurs étaient faits pour s’entendre. Ils ont en commun une même conception de la vigne et du vin. L’Afrique du Sud les rapproche aussi. François y a travaillé lorsqu’il était jeune œnologue et y a ren- contré sa femme. Luc et Monique y sont allés pour voir leurs fls qui a passé trois ans là-bas. «Tout cela nous rapproche» , explique le cédant qui n’a pas hésité à s’impliquer personnellement pour que l’installation de

François Laborie, Monique et Luc Buchwalter

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