Liver Bergerac Terre de passions

148 149

Sigoulès Cave Coopérative de

Une stratégie collective

Le président de la cave de Sigoulès, Philippe Allain, a mené la rénovation de la coopérative avec d’importants investissements. L’objectif: assurer l’avenir par une montée en gamme et par une coopération renforcée.

mateurs demandent des vins plus fruités.» Une évolution dans le process de vinifcation réalisée avec la complicité de Lionel Condeau, le fdèle maître de chai. DES LIQUOREUX EMBLÉMATIQUES L’autre changement majeur s’est produit dans l’envi- ronnement économique des vins de Bergerac. En 2008 nait Couleur d’Aquitaine, structure de commercialisation créée par les quatre caves coopératives de la Dordogne, qui vend essentiellement à la grande distribution. «L’avenir des vins de Bergerac, c’est de travailler sur la qualité et de regrouper l’ofre. Depuis que nous ne sommes plus concurrents, les cours se sont stabilisés», assure Philippe Allain qui se réjouit de cette synergie. D’ailleurs, il est aussi le président d’Unidor, centre d’embouteillage et de stockage des vins, fruit de la mutualisation des caves coopératives. La cave de Sigoulès vend ses propres bouteilles. « Nous sommes connus pour la qualité de nos rouges et de nos blancs secs et moelleux : Légende, Audace et L’Original. Les liquoreux sont emblématiques de Sigoulès », affirme-t-il en montrant, affichée dans son bureau, la médaille d’or obtenue en 2009 au concours mondial du sauvignon. La cave est éga- lement reconnue pour être un des principaux producteurs de Saussignac. Elle assure également la vinification séparée pour des châteaux comme le réputé Clos d’Yvigne de l’écrivain anglais Patricia Atkinson.

«

Q uand je me suis installé, j’ai signé mon premier contrat avec la cave pour 25 ans ; 40 ans après, je suis toujours là ! » s’amuse Philippe Allain, viticul- teur à Bouniagues et président de la Cave coopérative de Sigoulès qui compte 95 adhérents pour 890 ha de vignes. Depuis son arrivée à la tête de la structure en 2007, bien des choses ont changé. En 2014, près de 4 millions d’euros ont été investis pour installer de nouvelles cuves et aménager le chai. Le tout dans le but de moderniser les pratiques vinicoles en vue de répondre aux nouveaux enjeux des marchés. Un lourd sacrifce pour les coopérateurs, que Philippe Allain pense gagnants à long terme : « Sur les vins rouges, nous avions besoin d’améliorer la qualité en travaillant des lots plus petits, explique-t-il. Il nous fallait aussi des cuves adaptées à la production de rosé, qui est passée de 3000 hl en 2002 à 15000 hl aujourd’hui. Les consom- «

L’avenir des vins de Bergerac: travailler sur la qualité et regrouper l’ofre.

»

Philippe Allain, président de la Cave de Sigoulès

Made with FlippingBook flipbook maker