Liver Bergerac Terre de passions

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Siorac Domaine du

La culture de la terre d’abord

Peu après la Révolution de 1789, les ascendants de Jean-Pierre Landat achetaient le Domaine du Siorac. Homme déterminé, le vigneron porte la mémoire historique et le savoir-faire de la propriété.

troisième frère dans le Gaec, JeanPierre Landat développe ensuite la vente directe.

UN DOMAINE À TRANSMETTRE Dans les années 2000, une boutique propose une gamme désormais complète de vins rouges et rosés : «Au début, le rosé se vendait de façon confdentielle, maintenant cela intéresse tout le monde, c’est la grande mode…» Le petit nouveau est un vin blanc demisec, « qui plaît beaucoup aux dames », sourit le vigneron. La machine à vendanger est sortie de son inactivité ce matin de septembre : « J’ai choisi la machine à vendanger car nous récoltons aujourd’hui en deux heures ce que nous faisions en deux jours avec des vendangeurs. De plus, nous possédons un matériel de chai très performant qui trie les raisins » , rapporte le chef d’exploitation. Pendant la période de la cueillette, JeanPierre reste au chai. Il supervise et vide la récolte plus tard dans les immenses cuves rouges en béton. Pas de barriques au Domaine du Siorac ? «Non, car je veux préserver le goût naturel du terroir. Mais je ne critique pas ceux qui le font…» L’un de ses frères ne travaille plus sur la propriété et l’autre frère sera dans quelques mois à la retraite. JeanPierre Landat s’en approche doucement, lui aussi. Il aimerait un successeur. Les enfants ? «Cela ne les intéresse pas. Samuel, Romain et Hélène travaillent tous les trois dans un domaine artistique. » L’arrêt de l’activité n’est pas d’actualité pour l’heure. « J’aimerais juste trouver quelqu’un qui ait envie de reprendre cette afaire.»

L orsqu’ils se sont mariés, Josette et André ont tous les deux hérité d’une propriété. Pour eux, c’était très clair, ils seraient agri­ culteurs, comme leurs parents. Et comme eux, leurs trois fls le seraient aussi. Contrairement à leurs trois flles qui ont préféré l’enseignement. «Mes parents étaient éleveurs et possédaient quelques arpents de vigne. Le vin rouge servait pour la consom- mation personnelle, à l’époque les ouvriers étaient souvent payés en vin. Et le vin blanc était celui qui était vendu » , se souvient JeanPierre Landat. Aucun doute, le jeune homme se destinait à poursuivre l’ouvrage de ses parents. Pourtant, c’est à Beaune qu’il part, pour un diplôme de vitiœno. Avec son frère JeanPaul, ingénieur agronome, qui a rejoint l’entreprise familiale, ils modernisent la pro­ priété : «En 1975, mon père vendait toujours son vin en vrac, nous l’avons poussé à vendre en bouteilles. À partir de 1981, je me suis installé avec mon père et mon frère, et nous avons considérablement agrandi le vignoble, qui est passé de 6 à 27 ha. » Avec l’arrivée de son

Jean-Pierre Landat, vigneron à Saint-Aubin-de-Cadelech

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