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Vigneaud Domaine du

Les rêves d’un vigneron-né

C hez les Lagarde, on est vigneron de père en fls depuis six générations. Est-ce Amélie qui va rompre cette lignée mas- culine en s’installant sur le vignoble paternel? Est-ce que Julien rejoindra son père sur l’exploitation, assurant ainsi la septième génération de viticulteurs? «Ils sont encore trop jeunes, mais tous les deux vivent cette passion pour la vigne, comme moi» , explique Éric, le «sixième» Lagarde à gérer le domaine du Vigneaud, à Monestier. Éric Lagarde éprouve un véritable amour pour son domaine qu’il cultive depuis 2001. Avant de revenir sur les vignes paternelles, il a travaillé pendant 16 ans à la Cave coopérative de Sigoulès. Alors qu’il est maître de chai, Serge, son père, lui annonce qu’il devance l’âge de la retraite. «Il m’a dit: “Si tu veux j’arrête.” Je suis né avec l’idée de m’installer un jour, mais nous n’avions que Comme ses enfants, Amélie et Julien, Éric Lagarde a l’agriculture chevillée au corps. Le domaine du Vigneaud, à Monestier, est fait à son image.

19 ans de diférence d’âge. Il y aurait forcément eu de la concurrence entre lui et moi.» Quand il peut enfn réaliser son rêve, il apporte sa touche personnelle, avec la volonté d’aller vers encore plus de qualité. Il replante ses 17 ha de vignes à une forte densité : 5 000 pieds à l’hectare. «Ce n’était pas encore dans l’air du temps, je passais pour un extravagant. » LA POLYCULTURE EN TÊTE En même temps qu’il se crée un vignoble à la mesure de ses ambitions, Éric Lagarde réalise un autre de ses rêves : produire du blé. En 2007, il sème son premier hectare, huit ans plus tard, il cultive 60 ha de blé et 50 ha de tournesol. En plus, cette année, il a planté un hectare de noyers. « Le travail dans les champs complète bien celui des vignes. On peut dire ce qu’on veut, mais la polyculture, c’est un système qui fonctionne. » Avec ses trois productions, Éric estime qu’il a trouvé un « équilibre » sur son exploitation. Éric a dû renoncer à son passe-temps favori : le rallye automobile. De 1990 à 2000, il fait de la compétition et participe à des épreuves au championnat de France. Il lui faudra y renoncer pour se consacrer pleinement à l’agriculture. Mais il arrive qu’il s’autorise quelques exceptions à la règle, comme au rallye de Sarlat, où il a piloté aux côtés de sa flle Amélie. Une autre transmission de passion.

« Avec du blé, du tournesol et des noyers en plus des vignes, j’ai enrichi mon métier.

»

Éric Lagarde, vigneron à Monestier

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