Liver Bergerac Terre de passions

20 21

Beylat Château

Une quête d’authenticité

Philippe Beylat représente la quatrième génération d’exploitants sur les vignobles de Larroque, à Thénac. Malgré cette expérience de près d’un siècle, il estime qu’à chaque nouvelle vendange, il continue d’apprendre son métier.

Faire du bon vin, c’est d’abord produire du bon raisin. «Mais ça, même si on s’en occupe, c’est la vigne qui fait le travail. » Philippe s’investit plus particulièrement dans l’élaboration du vin. « Bien sûr, il y a les pratiques des anciens, mais ce n’est pas suffisant. » Il y a aussi les conseils avisés de l’œno- logue. Mais ce sont surtout ces moments où Philippe Beylat sort les échantillons du chai, 7 à 8 bouteilles provenant de chaque cuve. « Un moment clé pour mon épouse et moi, afin de tester les assemblages et d’élaborer le meilleur. » UN SIMPLE GOÛT DE RAISIN Stella-Maris, sa femme, a traversé l’Atlantique depuis son Argentine natale pour découvrir le métier de la vigne. Elle accompagne Philippe dans la conduite de l’exploitation viticole. Philippe Beylat aime éla- borer des « vins souples et se buvant jeunes » . Sa femme ajoute : « J’aime bien quand le vin a simplement un goût de vin, de raisin. »

B ien qu’ils fussent Périgourdins, c’est en 1916 que les arrière- grands-parents de Philippe Beylat achètent une petite exploitation agricole au lieu-dit Larroque, à Thénac. À l’époque, comme souvent, on pratique une agriculture fami- liale avec quelques vaches, des céréales, et bien sûr de la vigne. Cette année-là, les registres retiennent que la récolte a permis de faire… 30 litres de vin ! Heureusement pour leurs descendants, le contexte est tout autre avec un domaine viticole de 24 ha où il n’y a plus ni céréales ni animaux. «Moi, ce que j’aime, c’est faire du vin » , reconnaît Philippe Beylat, installé dès ses 18 ans, il y a quelque trois décennies. « Ce que j’aime particulièrement dans mon métier, c’est de ne jamais faire la même chose, j’ai l’impression d’être en permanence dans l’appren- tissage. La vigne, cela change en permanence. » Philippe Beylat s’amuse de ce paradoxe, lui qui connaît parfaitement son métier de vigneron.

Stella-Maris et Philippe Beylat

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