Liver Bergerac Terre de passions

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Dubard Vignobles

Une famille de précurseurs

Marine et Grégory Dubard sont tous deux passionnés de vin. Lui de par son enfance périgourdine, elle de par son attachement à la culture du vin.

dégage tous ses arômes. Pour les rouges, il privilégie un travail en fnesse, avec extraction des jus dès le début de la fermentation. «Nous obtenons ainsi des vins très équilibrés, expressifs et pas dans l’excès» , commente Marine. Souhaitant investir sur d’autres appellations, la famille acquiert en 2008 un château en Lalande- Pomerol, puis en 2011 une propriété à Puisseguin Saint-Émilion. DE PARIS AU PÉRIGORD Pour le jeune couple, innover, entreprendre, s’avère la clé de la réussite. Un état d’esprit en place depuis la fn des années 70 au Domaine du Gouyat. Il y a trente-cinq ans, en efet, deux jeunes Parisiens, le père et l’oncle de Grégory, décident de devenir vignerons. Ils achètent la ferme du Gouyat avec ses bâtiments des xviii e et xix e siècles. Ils y élèvent des chèvres et produisent du vin, puis ne se consacrent plus qu’au vin, pari osé pour l’époque. Le vin, ils le feront eux- mêmes, de la production à la commercialisation. Dans un premier temps, ils restructurent le vignoble. Rapi- dement, ils optent pour un développement des ventes à l’export, notamment en Europe duNord. Aujourd’hui, 70% des vins sont vendus hors de France. Grégory et Marine font perdurer la « philosophie » de leurs aînés, et continuent d’innover. Ils mettent aussi un point d’honneur à se faire ambassadeurs de leurs vins et de la France un peu partout dans le monde, en allant à la rencontre de leurs clients en Europe, en Amérique du Nord, en Chine…

A la tête du Château Laulerie Domaine du Gouyat à Saint-Méard-de-Gurçon — entre autres appella - tions de Bergerac et de Montravel — il y a Marine et Grégory Dubard, mais aussi Jean-Pascal et Irène Peytoureau, la tante de Grégory. Les époux, tous deux ingénieurs en agriculture et œnologues, ont entre autres fait leurs classes enNouvelle-Zélande. «Grégory est très attaché à la culture locale et aux traditions de Dordogne, mais il a découvert lors de sa formation des techniques beaucoup plus modernes et rationnelles » , explique Marine Dubard. Alors, en 2004, à son retour, il met en œuvre de nouvelles pratiques. Les cuves sont ther- mo-régulées, le chai climatisé, les bâtiments réhabilités, et il fait appel à un œnologue extérieur. Il décide aussi d’appliquer la technique de gestion des températures sur les blancs, avec pour caractéristique principale des vendanges de nuit, puis une fermentation à température à basse température. Ainsi traité, le cépage sauvignon

Marine et Grégory Dubard

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