Liver Bergerac Terre de passions

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Escurpeyrat Famille

Une logique d’équilibre

héritée de nos parents. Une source pour nous de bon équilibre et de partage du risque » , afrme Jean-Louis Escurpeyrat. DES VIGNES REPLANTÉES Et le vignoble a lui aussi grandi dans les mêmes pro- portions pour atteindre 25 ha aujourd’hui, en grande partie situés sur les coteaux, avec un encépagement en merlot, cabernet franc, cabernet sauvignon, ugni blanc et sauvignon blanc. «L’équilibre habituel du secteur. Le bergerac est un vin d’assemblage» , rappelle Éric Escurpeyrat, un peu suspicieux quant à la mode des vins de cépages. «En 2010, nos vignes en plaine n’ont plus bénéfcié du classement en appellation Bergerac, ajoute-t-il. Nous avons acheté un foncier de coteau et arraché les bois pour y replanter le vignoble» . Les nou- velles vignes entreront en complète production d’ici trois ans. Dès le début, la famille a livré à l’Union vinicole Bergerac Le Fleix, aujourd’hui intégrée dans la cave coopérative Alliance Aquitaine. «On ne peut pas tout faire, avoue Éric, également administrateur de la coopérative. Si on s’était lancé dans la vinifcation, il aurait fallu faire de la vente directe. C’est un métier à temps plein. On n’est pas forcément des commerciaux, il aurait fallu par ailleurs arrêter d’autres productions.» Ses responsabilités sont également au Crédit Agricole, où il assure la présidence de la caisse locale de La Force.

À Saint-Pierre d’Eyraud, la famille Escurpeyrat exploite son vignoble de 25 ha dans une tradition de polyculture.

U n corps de ferme s’étend en bord de route. Une maison d’habitation typique, des cultures autour : l’exploitation en polyculture de la famille Escurpeyrat présente une architecture traditionnelle de la ferme périgourdine. « En 1960, nos parents ont acheté la première partie de la propriété avec le corps de ferme, 7 ha dont 2 de vigne et le reste en tabac avec quelques vaches » , se souvient Jean-Louis Escurpeyrat. Depuis, l’élevage a disparu, l’exploitation s’est déployée au fl des reprises d’exploitations et des achats fonciers. Jean-Louis s’est installé en 1986. Son frère, Éric, le rejoint en 2000, puis son épouse, Christelle, en 2007. Aujourd’hui, sur une centaine d’hectares, on recense de la vigne, la production de maïs doux et de légumes industriels, ainsi que du tabac. Un développement maîtrisé respectant l’équilibre des productions et associant une bonne gestion du travail au quotidien. « Nous avons poursuivi la tradition de polyculture

Jean-Louis Escurpeyrat entouré de sa famille

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