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Château Le Fagé

Onzième génération

Benoît Gérardin est arrivé sur l’exploitation familiale lorsque son père prenait des responsabilités professionnelles nationales. Depuis, il n’a de cesse d’apporter sa touche personnelle sans rien renier du prestigieux passé de son domaine viticole.

apporter une touche personnelle : plus de fruits, de vivacité, des rouges gourmands, intenses, «mais in fne, dit-il, c’est toujours Dame Nature qui décide. » Sur les 48 ha du Château Le Fagé, 28 ha sont en liquoreux, et pour ce millésime 2015, la nature s’est montrée particulièrement généreuse. Pas de révolution au Château Le Fagé. Les décisions de Benoît sont toujours prises après discussion avec son père. « La plus grande de mes satisfactions ? Le regard pétillant de mon père quand il goûte mes vins. » Une reconnaissance prolongée par les médailles régu- lièrement obtenues et la ferté de l’équipe ofciant au château. TROIS SIÈCLES D’HISTOIRE Ce domaine est dans la famille depuis 300 ans. Les Gérardin seraient les plus anciens établis sur le coteau nord de Monbazillac. Cette situation enviable ofre une maturation tardive exceptionnelle au raisin. La toute première demeure aurait était construite ici sous l’Ancien Régime. Après la révocation de l’Édit de Nantes, une partie de la famille doit s’exiler vers la Hollande. Devenue négociant en vins, elle renoue avec la famille restée sur place : les premières expor- tations de monbazillac voient le jour.

La plus grande de mes satisfactions? Le regard pétillant de mon père quand il goûte mes vins. » «

T enace était l’envie de revenir sur le vignoble paternel, mais la date, incertaine. Lorsque François, son père, est élu en 1999 président national de la Fédération des vi- gnerons indépendants, Benoît Gérardin se saisit de l’occasion pour revenir sur le vignoble de son enfance. « J’avais toujours vu mon père travailler sur la propriété. Depuis tout gosse, je voulais faire comme lui. » Après ses études, Benoît Gérardin fait ses premières armes pendant 3 ans chez Castel. Il arrive au Château Le Fagé « sur la pointe des pieds ». «Quand on est la 11 e génération à travailler sur l’exploitation familiale, on se doit d’apporter sa touche sans renier le passé. » La clientèle plébiscite le style des vins du Château Le Fagé, il ne faut pas la décevoir. Mais Benoît va donner une nouvelle orientation à ce vignoble. Il aspire à «des vins moins austères » , change d’œnologue en 2003 et modife le chai. Avec les œno- logues Jean-Marc Dournel et Patricia Guéry, il va

Benoît Gérardin, vigneron à Pomport

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