Liver Bergerac Terre de passions

60 61

Favretto Vignobles

La vigne chevillée au corps

Aux confns de la Dordogne et de la Gironde, les vignobles Favretto sont une exploitation de 30 hectares que Jean-Luc Favretto surveille de son regard aiguisé et bienveillant.

château permet d’ailleurs de visionner une courte vidéo retraçant l’histoire locale et les guerres de religion autour de l’ancien château de Montravel, toujours bien implanté en haut du coteau, au-dessus des vignes de l’Ancienne Citadelle. MÉTHODES DE TRAVAIL Du côté des produits, Jean-Luc Favretto a une parti- cularité : bien que situé sur le territoire de l’AOP de Montravel, il ne produit que du bergerac, son vin ne vieillissant pas en barriques. Un choix économique et stratégique assumé par le viticulteur : «On n’ajoute que des copeaux de bois, ce qui permet tout de même d’avoir une qualité de bois à la dégustation. Mais avoir des barriques voudrait dire une personne de plus, ou un éloignement des vignes de ma part. » Jean-Luc accorde la plus grande vigilance à ses vignes. «On est en lutte raisonnée. Il faut agir vite lorsque l’on décide de déclencher un traitement, en fonction de nos observations » , explique-t-il. Le domaine est établi sur deux terroirs bien distincts. D’un côté, à fanc de coteau, un sol argilo-calcaire. De l’autre, dans la plaine, de la grave. Pour Jean-Luc, c’est aussi ça, la richesse d’un vin : «On a des produits totalement diférents, avec des goûts variés, et par exemple une précocité sur les vignes dans la plaine. Une fois assemblés, cela donne des vins agréables, avec beaucoup de souplesse et de fruits. »

D evant, derrière, à droite, à gauche. Les vignes encerclent le château de L’Ancienne Citadelle. Jean-Luc Favretto n’est jamais très loin de son vignoble, et cela lui va très bien. Il peut ainsi surveiller à sa guise ses vignes. L’homme s’installe en 1992 sur cette exploitation rachetée à son grand-père et alors en polyculture élevage. Mais seule la vigne intéresse Jean-Luc. À l’époque, il a 14 ha, dont six partent à la Cave coopérative. Huit ans après, suite à de multiples rachats, il a structuré un vignoble de 30 ha en deux grandes parcelles exploitées en chai particulier. « Le vin m’a toujours intéressé. L’installation de la plante, le végétal, la vinifcation, tout me plaît dans ce métier », déclare le vigneron. Ce petit-fls d’immigré italien ne se contente pas de travailler sur son vignoble. Il en connaît aussi l’histoire. Un tour rapide sur le site du

Jean-Luc Favretto, viticulteur à Montcaret

Made with FlippingBook flipbook maker