Liver Bergerac Terre de passions

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Les Hauts de Caillevel Château

Un terroir de rêve

Ils ont voulu changer de vie. Sylvie Chevalier et Marc Ducrocq rêvaient d’engagement durable. Avec leurs enfants, ils sont devenus vignerons à Pomport.

Originaire d’une famille d’agriculteurs normands, Sylvie s’est d’abord destinée à la communication. Marc a travaillé pour le Paris-Dakar, elle pour le Tour de France, ils ont beaucoup voyagé. « Puis j’ai eu ma flle, dit-elle. Nous l’avions souhaitée, et il fallait la faire garder en permanence. Je vivais douloureu- sement la situation. » ONZE CUVÉES, PAS MOINS Une fois prise la décision de devenir vignerons, ils mettent quatre ans à changer de vie. Et entraînent leurs enfants dans l’aventure. L’envie de retrouver de l’authentique l’emporte sur la prudence. Une fois installés, ils devront faire leurs preuves avant de deve- nir artisans de leur vin. De leurs essais naîtront pas moins de onze cuvées, produites sur l’exploitation. Ils auront pour cela le soutien d’un œnologue de la pro- fession, Tierry Heydon. Sylvie et Marc ont choisi de s’installer en Bergeracois parce que la flière y est structurée. Le couple s’investit dans son village, pas question de rester des étrangers. Sylvie vient d’ailleurs d’être élue au Conseil départe- mental. «Nos racines ont parlé. » Depuis, leur vie est jalonnée de rencontres, de bonheurs familiaux et d’histoires racontées par leurs vins nommés Ébène, Fleur de Roche, Fruissance ou L’Atypique. Goûter ces vins, c’est ouvrir une page de leur vie.

«

L a chance…» Ce mot est au départ de leur nouvelle vie. Sylvie Chevalier et Marc Ducrocq ont eu une première chance lorsqu’ils ont acquis le Château des Hauts de Caillevel à Pomport, pour commencer une nouvelle vie. «Nous avons eu un coup de foudre pour cette propriété, sans nous poser trop de questions. Par chance, le terroir est magnifque. Il nous a suf de nous appliquer un peu au début, et la nature nous a donné tout ce qu’il fallait. » Cette propriété, constituée de 18 ha, moitié rouge moitié blanc, leur permet d’élaborer des « vins de vignerons passionnés ». Pour Sylvie, cette chance les porte en fait depuis 15 ans qu’ils sont installés. Elle les a sans doute épargnés face à la conjoncture éco- nomique et aux aléas climatiques. Leur ténacité et la bienveillance du voisinage leur ont permis de tenir bon. « L’année 2015 est la première où nous pouvons respirer » , confe Sylvie. La route de ces vignerons n’a pas été de tout repos, mais ils ne regrettent pas leur choix. « Si nous ne l’avions pas fait, nous aurions passé notre vie à le regretter. » «

Nous avons vendu nos biens pour acheter cette propriété. Nos racines ont parlé. »

Sylvie Chevallier et Marc Ducrocq