Liver Bergerac Terre de passions

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la Jaubertie Château de

Les mêmes racines au cœur

La passion du vin l’anime depuis toujours. Hugh Ryman, vigneron et winemaker, partage son temps entre la propriété de la Jaubertie et le monde.

H ugues Ryman est un homme d’action. Le jour de notre rendez-vous, les vendanges le mobilisent sur sa belle propriété de 50 ha plantés de cépages blanc et rouge. Son épouse Anne nous accueille sur la terrasse du château. La beauté des lieux enthou- siasme, la bâtisse a côtoyé la grande histoire. Relais de chasse d’Henry IV, c’est le médecin de Marie Antoinette qui au xviii e va l’embellir. Dans l’attente d’Hugues, Anne raconte l’histoire familiale ; son beau-père britannique rêvait d’acquérir une pro- priété viticole, sans préférence sur la région, en Bourgogne, en Bordelais, en Touraine… À 40 ans, il a dit à la famille « nous partons nous installer en France » et ce sera la Jaubertie. Lorsqu’on lui en remet les clés, il ne connaît rien au vin et ne parle pas français, c’est la veille des vendanges. L’année d’après il grêle, Ryman père ne va pas perdre courage. Pendant que son père gagne ses galons de viticulteur, Hugues grandit au château, apprend le français avec

celui qui va devenir son maître de chai. Plus tard, il rencontre Anne à Bordeaux lors de ses études d’œnologie. OÙ L’UN ET L’AUTRE SE CROISENT Aujourd’hui « œnologue volant », Hugues est fré- quemment entre deux avions, il apporte ses précieux conseils et son savoir-faire sur de nombreux vignobles et propriétés de par le monde. Avec son léger accent britannique, il évoque avec passion et exigence les structures, les qualités du vin, l’adaptation du vignoble de sa chère Jaubertie : «Notre rouge mériterait d’être plus coloré, plus charnu. » Hugh entend toujours progresser, innover et faire profter sa propriété de son expérience et de sa vision internationale. Anne, Bordelaise née dans une famille « qui ne buvait que du bordeaux », consacre sur son emploi du temps de médecin au moins un jour par semaine au domaine. « Il y a un attachement à cette maison, une charge afective. Les racines de mon mari sont ici, il n’en a plus aucune en Angleterre. »

Anne et Hugh Ryman

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