Liver Bergerac Terre de passions

95 94

Ladesvignes Château

Travailler avec la nature

Michel Monbouché a le rire franc et l’accueil chaleureux, il aime son métier de vigneron. Son épouse Véronique l’a suivi dans l’aventure alors qu’ils étaient juste fancés. Ils ont acheté ensemble le Château Ladesvignes en 1989.

Lorsque le couple s’installe dans le domaine, le porte- feuille clients est important: «Cette propriété faisait un beau chifre d’afaires. Nous y avons apporté des modi- fcations et créé de nouvelles gammes, en développant le rosé notamment», se souvient le vigneron. ÊTRE À L’ÉCOUTE En choisissant de travailler selon la charte Haute Valeur Environnementale, Michel Monbouché aime à dire qu’il valorise le travail du vigneron : «C’est une démarche de préservation de la biodiversité et des paysages. On a réaménagé un point d’eau et rapidement on y a vu du petit gibier, des poules d’eau, des libellules. Ils ne font pas de dégâts à la vigne. Il faut être dans le vignoble souvent, goûter régulièrement, travailler avec la nature. » Toujours en veille, les époux Monbouché écoutent l’avis des amis, de la famille, des voisins : «C’est important d’échanger. Sans quoi l’on risque de manquer des choses », considère Véronique. «Il faut pouvoir s’adapter. Je me souviens qu’avant on ramassait le raisin mûr. Maintenant, on le ramasse très mûr. Cela demande une surveillance extrême. Il ne suft pas de mettre le vin en barrique pour en faire du haut de gamme», assure le propriétaire du château. C’est la fn de l’été et les vendanges approchent. «Je crois que c’est la période que j’aime le moins, confe Michel Monbouché. J’attends le dernier jour des vendanges. Vous ne pouvez pas savoir l’apaisement que je ressens ce soir-là. Je ferme le portail du chai. Je m’installe dans un fauteuil et c’est la décompression totale. Tout est dedans.»

M ichel Monbouché était déjà viticul - teur à Monbazillac lorsqu’il a rencon- tré Véronique. Il travaillait chez ses parents, et était à la recherche d’une propriété pour s’établir seul. «Cela faisait un an que je fréquentais Véronique lorsque l’opportunité d’acheter le Château Ladesvignes s’est présentée. Nous avons décidé de l’ache- ter ensemble, et de nous marier après », se souvient le vigneron. Mais il fallait un peu de trésorerie, alors la famille les a aidés. Les fancés créent une société qui compte 10 membres : les deux intéressés, les quatre parents, la tante, le frère, la cousine de Michel et le frère de Véronique : « Je lui ai fait complètement confance, car je n’étais pas de la partie, je sortais d’une école supérieure de commerce. Quand la secrétaire est partie, je l’ai remplacée. J’y suis restée. On s’est mariés l’année d’après », confe Véronique.

Michel et Véronique Monbouché

Made with FlippingBook flipbook maker