Journal C'est à Dire 251 - Février 2019

D O S S I E R

Ils préparent les pistes de ski de fond aux petits oignons Le nordique au Gardot Maxime Faivre et Jean-Luc Duffait sont les “gardiens” du site nordique du Gardot qui cette saison explose en termes de fréquentation. La raison ?

L e parking du Gardot au sommet de Montlebon va devoir pousser les murs.Depuis la création du bâtiment d’accueil avec salle hors-sac,toilettes,vestiaires pour se changer et cafétéria (lire par ailleurs), le site prend un nouvel envol. Cela s’est ressenti lors des Voies Blanches le 27 janvier, un événement qui fit le plein de par- ticipants. “C’est évident que nous avons noté une fréquentation supplémentaire.Nous avons reçu

a neigé) pour préparer les pistes en skating et en style libre. Lorsqu’il n’a pas neigé dans la journée, ce travail est réalisé le soir : “On rencontre alors beau- coup de skieurs avec les frontales, ce que l’on ne voyait pas aupa- ravant” témoigne le professionnel qui doit évidemment faire atten- tion.Skier de nuit n’est pas inter- dit : mais c’est à ses risques et périls. Environ 4 à 5 heures de travail sont nécessaires pour damer jusqu’auVieux-Châteleu,

beaucoup d’écoles du pays de Montbéliard que nous n’avions pas forcément avant” concède Maxime Faivre, responsable du nordique à la communauté de communes du Val de Morteau. Avec Jean-Luc Duffait et Fran- cine, ils font à eux trois fonction- ner ce point d’entrée qui ouvre sur des centaines de kilomètres de fond. Tous sont des passionnés. Maximemonte dans la dameuse dès 5 heures dumatin (lorsqu’il

Jean-Luc et Maxime, les anges gardiens du nordique.

Montlebon, salarié pour la com- munauté de communes. Une chose est claire : le Gardot revit.Un espace pour la raquette est également proposé, un autre pour la marche ou la luge. C’est devenu un véritable site nor- dique avec des conditions d’ac- cueil dignes de ce nom et une

au Meix Lagor puis en limite avec la frontière suisse. L’équipe vend aussi les forfaits, renseigne, gère la sécurité des pistes.Depuis cette année, un chalet de location (ouvert par des privés) permet de louer dumatériel. Un service apprécié. À 63 ans, Jean-Luc Duffait, pis-

Zoom La sécurité,

c’est aussi en fond L es pistes de fond peuvent s’avérer dangereuses. Lundi 28 janvier, les secours du Gardot sont inter- venus au niveau du Meix- Lagor. Un homme de 70 ans qui skiait là est décédé d’un arrêt cardiaque. Les secours n’ont rien pu faire. Les secours peuvent être aussi mobilisés en cas de disparition d’une personne sur les pistes. n

teur comme Maxime, s’occupe également du contrôle des forfaits. Ce jour-là, six personnes avaient oublié de payer ou tenté de frauder,

qualité de travail pour les salariés. Ces derniers disposent du matériel sur place (dameur et engin motorisé), ce qu’ils

La sécurité, le renseignement, le damage…

n’avaient pas auparavant. “Notre volonté est bien de développer les activités 4 saisons ici” conclut le président de la communauté de communes Jean-Marie Biné- truy. n E.Ch.

c’est selon… “Le paiement de la redevance pour le fond est rentré dans les mœurs. Les personnes comprennent le travail réalisé d’autant qu’ici, je le pense, on dispose du meilleur damage du Jura” poursuit cet habitant de

Le ski de fond est sur la bonne pente au Gardot…

Le ski-club apporte la chaleur et les cafés Association

Laurence et Élodie, bénévoles au ski club du Val de Morteau, étaient ce jour-là bénévoles pour vendre boissons chaudes et gâteaux dans

S ur la terrasse du chalet d’accueil duGardot,Anne et Marie pren- nent un bain de soleil. Venues de Normandie passer une semaine en demi-pension à l’auberge du Vieux-Châteleu, elles dégustent leur chocolat chaud à quelques mètres des pistes, une boisson préparée par Des bénévoles du ski-club du Val de Morteau se relaient pour tenir la buvette et faire vivre la salle du Gar- dot. À des prix défiant toute concurrence.

le bâtiment du Gardot.

Un joli site avec la terrasse.

Les sociétaires du ski-club répondent présents : “Nous avons un planning où chacun s’inscrit et vient tenir la per- manence” explique Élodie, maman de skieur. Les bénévoles se bousculent. Café, thé, chocolat… sont à des prix modiques (1 euro). On peut boire une bière. Pour la collectivité, c’est aussi

un moyen d’avoir des per- sonnes “responsables” sur place. À l’étage, un espace pour les enfants avec jeux est à dis- position (à condition d’enlever ses chaussures). En cas de

Laurence et Élodie qui ce jour-là sont les “serveuses” de la cafétéria du Gardot. Depuis le début de l’hiver, la communauté de communes a confié la vente de boissons et gâteaux au ski-club deMor-

Les bénévoles répondent présents.

mauvais temps, c’est une bonne solution de repli. La salle peut servir à des réu- nions pour des associations. Une bonne fondue le soir avec un coucher de soleil sur la cime des sapins : le Gardot envoie du rêve. n

teau (section ski de fond) dans le local. “Nous sommes heureux que le club puisse organiser cela car cela contribue à l’animation. Cela fait vivre le bâti- ment” témoigne la communauté de communes, le propriétaire.

Élodie, au service ce jour-là pour le ski-club.

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