La Presse Bisontine 77 - Mai 2007

BESANÇON

Presse Bisontine n°77 - Mai 2007

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ÉCONOMIE Création d’entreprise Le talent de Richard Gray L’année dernière, Richard Gray, boulanger à la Grette, a participé au concours local “Talents des cités”. Bien lui en a pris, car il est devenu lauréat régional, avec une dotation de 4 000 euros. Avis donc à tous les jeunes créateurs d’entreprise de quartiers.

EN BREF

Immobilier Immopolis, premier salon de l’immobilier à Micropolis, Besançon, du 20 au 22 avril 2007. 50 exposants et 8 thèmes de conférences sur 3 jours. Programme sur le site de Micropolis : www.micropolis.net. Brocante “Créer une nouvelle dynamique au cœur même du centre-ville de Besançon, avec trois rendez-vous dans l’année” tel était l’objectif fixé par les deux associations fondatrices du projet “Les Vieux Samedis” : la Jeune Chambre Économique de Besançon (J.C.E.) et “l’Association des Brocanteurs du Centre de Besançon”

L’ histoire n’est pas banale. Richard Gray a commencé sa carrière dans l’agroalimentaire. Mais est arrivé le jour d’une “impas- se professionnelle. Je ne trouvais plus ma place raconte l’intéressé. Je voulais créer quelque chose, être mon propre patron, être libre. Mais j’avais la trouille.” Un jour cependant, la trouille passe, et Richard Gray quitte Roanne pour revenir vers sa ville d’origine : Besan- çon. “J’ai cherché un local. C’est ce qui a été le plus dur confie le désormais boulanger. Au départ, l’idée était de faire un “drive-in” en pain, à la sortie de la ville. Mais je n’ai pas trouvé. Je me suis donc replié sur une boulange- rie traditionnelle.” Richard Gray découvre alors un petit

local, dont personne ne veut, au 9 rue du général Brulard. “Sur le quartier, je n’avais pas d’ a priori . Je voulais sim- plement le local le mieux adapté explique- t-il. Et puis les cités… Il y a en fin de compte que 0,5 % de perturbateurs. Les 99,5 autres sont des gens bien.” Alors début janvier 2006, il ouvre son

Richard Gray et sa boulangerie sont devenus lauréats régionaux du concours “Talents des cités”, avec un prix de 4 000 euros à la clé.

Sa participation à ce concours s’est fai- te d’ailleurs tout à fait par hasard. Un jour, il accepte d’afficher la plaquette du concours dans son magasin, sans la lire. “Et le 30 mai, j’y ai enfin jeté un coup d’œil. Je me suis dit : “Tiens, pour- quoi pas ? Je ne risque rien à le faire” et le jour même de la clôture de l’ins- cription, il remplit son dossier. Les choses s’enchaînent alors : la vic- toire locale, régionale, et près de 4 000 euros de dotation. “J’ai ressenti une énorme satisfaction. Et ça a été un bon coup de pouce. Avec l’argent, j’ai

me à son habitude, le concours organi- sé par la Boutique de gestion de Franche- Comté et la ville reprend du service. Avis donc à tous les jeunes créateurs d’entreprise n’ayant pas peur de s’ins- taller dans les “quartiers”. Il faudra toutefois être plus vigilant que Richard Gray, la clôture des inscriptions est bien le 31 mai. Quant au boulanger, il espère tout sim- plement pour le futur “être capable de payer toutes ses factures. Ce qui vien- dra en plus sera du bonus.” Un petit conseil peut-être ? “Il faut y aller. Prendre le temps de préparer son dossier et fon- cer. Et ne pas oublier que, quartier ou pas quartier, il y a des problèmes par- tout.” J.C. Renseignements et inscription au concours : 03 81 87 84 10 ou www.talentsdescites.com

échoppe. Quelques semaines plus tard, il commence à embau- cher quelqu’un, puis encore un second employé quelques mois après. Sans le savoir, Richard Gray possé- dait le profil idéal pour participer à “Talents des cités”.

“J’ai ressenti une énorme satisfaction.”

(A.B.C.B.). Trois brocantes dans l’année de mai à octobre, trois samedis, sont programmées. La

enfin pu prendre 15 jours de vacances s’en- thousiasme le bou- langer. Et puis je me suis offert un four à pizza ainsi que la cli- matisation, pour le magasin.” Aujourd’hui encore, “Talents des cités” recommence. Et com-

prochaine édition des “Vieux Samedis” aura lieu le samedi 19 mai, place Granvelle. 60 brocanteurs pour satisfaire les amateurs de vieux objets, vieux meubles et vieux papiers…

Burgille

Le sort de la carrière bientôt tranché

C’ est le 17 avril que la commission des carrières se réunissait à Besançon pour examiner le dossier du projet de nou- velle carrière sur la commune de Burgil- le (canton d’Audeux). Ce dossier fait polé- mique depuis plusieurs mois entre la mairie, favorable au projet, et des habi- tants réunis sous la bannière de l’asso- ciation “Burgille Demain”. Les membres de l’association ne désar- ment pas. Ils ont contacté les 13 maires situés dans les communes proches de Bur- gille pour les alerter. 7 d’entre eux ont émis un avis défavorable, 3 soutiennent le projet (dont Burgille) et 3 autres ne se sont pas prononcés. Pourtant, les conclu- sions de l’enquête publique restent plu- tôt favorables au projet sur l’aspect tech- nique. Il ne prend pas position en revanche sur les avis exprimés par les populations concernées, en majorité opposées à la car- rière.

Dès novembre 2004, ils avaient lancé une pétition qui avait recueilli 74 % d’avis contre le projet parmi les habitants de Burgille, Chazoy et Cordiron, les trois vil- lages voisins. Le 10 juillet 2005, un vote en mairie avait aussi obtenu 64 % de rejet. Mais c’est le préfet du Doubs qui aura le dernier mot dans ce dossier. Que la com- mission des carrières donne son feu vert ou pas, le représentant de l’État a la pos-

sibilité, à sa discrétion, d’ac- cepter ou non l’implanta- tion de cette carrière. Les opposants maintiennent donc la pression. La décision définitive du préfet doit intervenir avant le mois d’août prochain. “Nous continuerons à nous battre” assure Muriel Michel, présidente de l’as- sociation Burgille Demain.

“Nous continuerons à nous battre.”

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