La Presse Bisontine 77 - Mai 2007

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

N° 77

Mai 2007

1,90 € Le troisième mercredi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.

La saga de l’entreprise Weil, 150 ans d’histoire bisontine

Comment réinsérer les prisonniers ? Les sortants de prison font par- tie des catégories de popula- tions les plus exclues. À Besan- çon, on œuvre pour contribuer à la réinsertion de ce public par- ticulier. Un énorme chantier avant de pouvoir espérer retrouver une autonomie satisfaisante. p. 12 Pour qui roulent les maires ?

WEIL LE DERNIER ACTE

Pour qui roulent les maires du Grand Besançon ? La Presse Bisontine a interrogé huit maires des principales communes du Grand Besançon. Leur choix a- t-il changé par rapport à 2002 ? L’événement p. 6 à 8 Le Crédit Agricole, 4 ème employeur La banque verte qui a son siège à Besançon emploie 1 500 col- laborateurs en Franche-Comté. Un poids lourd de l’économie locale. Explications. p. 41

Lire le dossier p. 19 à 23

T.G.V. : le feuilleton continue Les difficultés techniques du chantier Depuis la base de Chaucenne

Lire en p. 36-37

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

L’INTERVIEW DU MOIS

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Éditorial

POLITIQUE

Auteur

Grand décortiqueur de la scène politique, Patrick Herter est l’auteur de trois ouvrages analytiques. Avec son dernier opus, “Testez les candidats”, sorti en janvier, il propose aux citoyens de choisir leur futur président au travers d’un questionnaire à choix multiples… Patrick Herter : “Nous sommes dans une république émotionnelle”

Fleuron Q u’y pouvait-on ? Sans doute plus grand-chose. La société nouvel- leWeil agonise lentement et même si un mince espoir de reprise existait encore, les derniers salariés en parlent au passé. Avec la mise en liquidation récente de l’entreprise bisontine, c’est un autre fleuron local que l’on range dans les armoires de l’histoire. Et pourtant, quelle épopée, celle de cette famille d’origine alsacienne qui a fait de Besan- çon une capitale nationale de l’habille- ment. Imaginez près de 1 700 salariés, presque autant de petitesmains qui s’af- fairaient en cadence dans des ateliers que la visionnaire lignée des Weil avait su élever au rang demodèle social. Quel salarié ne fut pas fier d’appartenir à la grande famille, à l’ombre bienveillante de ce paternalisme de bon aloi qui régu- lait la vie de l’entreprise ? Le symbole est fort car Weil a été une des premières entreprises françaises à faire fabriquer ses lignes de vêtements à l’étranger, elle était dans les pionnières àmettre un pied où aucune société française n’avait enco- re investi : la Roumanie et plus encore, la Chine dès le début des années quatre- vingt. Ironie du sort : Weil aura su pro- fiter en primeur des bienfaits de ce que l’on nomme aujourd’hui les délocalisa- tions mais plus tard, l’entreprise fami- liale tombera sous les coups fatals d’une mondialisation qu’elle a pourtant long- temps promu. En 1999, exsangue, Weil aurait pourtant pu sauver sa peau. Cepen- dant, il ne fallait pas se leurrer. Weil a subi, comme d’autres fleurons français du textile – on déplore aujourd’hui le sort funeste d’Aubade et d’Arena – le rou- leau compresseur d’un système mon- dialisé. Et ce n’est pas défaitisme que d’annoncer la disparition prochaine de pans entiers de cette industrie manu- facturière française qui repose sur une main-d’œuvre abondante. Le textile est un des exemples les plus frappants de l’évolution des activités de production au niveaumondial : aujourd’hui, les usines françaises n’ont même plus à faire les efforts nécessaires pour créer des uni- tés de production en Asie du sud-est. Il leur suffit de faire appel à un agent com- mercial asiatique en Europe qui se char- gera de faire fabriquer dans des usines ultramodernes construites à tour de bras en Chine. De Weil, on ne peut donc pas parler de gâchis. L’entreprise n’était plus viable. Weil restera seulement comme le symbole d’une épopée familiale brillan- te, rehaussé par une politique sociale à citer en exemple dans lesmanuels d’his- toire du travail. Jean-François Hauser

Diplômé de Sciences Politiques, Patrick Herter souhaite apporter, à travers son ouvrage, une aide au choix des électeurs.

L a Presse Bisontine : D’où est venue l’idée de ce livre et comment a-t-il été conçu ? Patrick Herter : Je me suis aperçu que les électeurs n’ont pas forcement tout le temps nécessaire pour suivre au jour le jour les positions et les change- ments des candidats. Je voulais apporter à ces élec- teurs des informations qui soient les plus objec- tives possibles, pour les aider à se faire leur opinion. Il est apparu important que l’électeur puisse com- parer des programmes et ainsi d’éviter de faire de l’élection présidentielle un moment qui soit trop déterminé par des mouvements d’humeur, des choix non fondés, des impulsions ou des manipulations. L.P.B. : Et pour sa réalisation ? P.H. : Le livre a été écrit jusqu’au mois d’octobre. J’ai donc déterminé un certain nombre de thèmes susceptibles d’apparaître dans la campagne com- me essentiels. Car finalement une campagne pré- sidentielle est quelque chose qui est dans la conti- nuité des années politiques. C’était donc un travail de projection, de mise en perspective, et de défini- tion d’un cadre, le plus neutre et le plus complet possible. J’ai également lancé un blog, afin de don- ner une interactivité en actualisant les éléments du livre au fur et à mesure de l’expression des can- didats. L.P.B. : Pour parler de politique plus générale, quelles sont les évolutions en terme de campagne ? De plus en plus média- tisée et “peopolisée” ? P.H. : C’est très net. Cela s’explique par un effon- drement idéologique très fort. C’est-à-dire qu’au- jourd’hui nous sommes beaucoup dans l’opportu- nisme politique. Cela crée de la volatilité, à savoir dire une chose et son contraire deux jours plus tard. Et cela ne choque personne. Il y a 20 ou 30 ans, le politique était plus structuré dans sa démarche et dans sa conviction. Lorsqu’il parlait, il déroulait un fil idéologique connu et sans dérogations. Main- tenant, la situation est due, en partie, aux médias. Car cette attitude sert leurs business . Ils vivent de phrases chocs, de petits règlements de compte ou de paillettes. Tout cela est un véritable souci par- ce qu’il s’agit d’une démocratie reposant sur le flou, le manque de structures et de cohérence des lignes politiques. Donc une démocratie malade et dange- reuse car vite manipulable. L.P.B. : Les médias en sont les seuls responsables ? P.H. : Non, cela vient de la société tout entière. Cet- te situation arrange d’ailleurs le politique car ils peuvent pécher partout. Ce n’est pas un hasard si l’on voit une Ségolène Royal parler à droite en étant donc contesté par la gauche et un Sarkozy se récla- mer de Blum et Jaurès. Tout cela est absolument extraordinaire. Et cela a arrangé aussi le public. Parce qu’après tout, il est plus facile de se faire une opinion sur une personnalité que de réfléchir à la Bio express Curriculum Vitae - Diplômé de l’I.E.P. de Paris - Diplômé de l’université de Nanterre - Dirigeant de sociétés Bibliographie - 2000 : La France en crise : 1970-1993 - 2005 : Référendum sur le traité constitutionnel européen : les arguments du oui et du non - 2007 Présidentielle 2007 : Testez les candidats - Éditions Calmann-Lévy Prix public : 9 euros http://testezlescandidats.blog.lemonde.fr

position prise et à la politique pro- posée. Sans pouvoir quantifier le phé- nomène, nous sommes incontesta- blement dans une république émotionnelle. L.P.B. : Et en ce qui concerne la présiden- tielle précédente, peut-on parler aujourd’hui d’un syndrome 2002 ? P.H. : Il est clair que cette élection a été traumatisante. Pour la gauche, elle a été un camouflet terrible. Et il y a aujourd’hui une peur panique de connaître un deuxième 2002. Cette

candidats. Comme avec le sujet de la sécurité, qu’on voit revenir au galop. C’est un peu une deuxième secousse, comme dans les tremblements de terre. L.P.B. : Et pour les électeurs ? P.H. : : Je pense qu’il y a plus de gens qui sont indé- cis. Le vote utile, les gens s’en méfient. Il y a bien une fraction d’électeurs qui vont voter entre guille- mets utile. Parce qu'il faut faire le plein de voix. Mais c’est une part de moins en moins significati- ve de la population. J’ai plutôt tendance à penser que la population est très réactive, et agit souvent à l’opposé, lorsqu’elle sent qu’on la pousse dans un sens. Cela s’est vu sur le référendum constitution- nel où les médias comme les politiques de premier plan ont poussé à voter utile. On a vu ce qui s’est passé. Aujourd’hui encore, il risque d’y avoir un “effet retour”, qui pourrait être de voter plutôt dans sa conviction. Et cela pourrait provoquer de très grosses surprises, dès le premier tour.

“Le vote utile, les gens s’en méfient.”

élection a d’ailleurs provoqué un certain nombre de comportements qui ont servi la candidature de Ségolène Royal. La candidate a été choisie car elle était, dans les sondages, celle qui battait Sarkozy. Deuxième chose, le traumatisme 2002 a permis d’éviter une candidature de Jean-Pierre Chevène- ment et des radicaux de gauche. Mais 2002 a éga- lement structuré la droite, ainsi que l’ensemble des

Propos recueillis par J.C.

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

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RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n°77 - Mai 2007

L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

La culture ne vivra plus sous le toit du 6

J usqu’au bout, le 6, rue de la Madelei- ne sera le symbole de la protestation à Battant. Il y a cinq ans, les voix s’éle- vaient contre la fermeture de l’école située à cette adresse. Inquiètes pour leur ave- nir, les associations locataires des lieux se mobilisaient à leur tour. Finalement, l’en- droit fut vidé de ses occupants pour des raisons de sécurité entre autres. On pen- sait que chacun avait fini par faire son deuil de ce bâtiment dont la Ville a pris en main le destin. La municipalité souhaite qu’il soit rénové pour créer des logements afin de donner la possibilité à des familles de s’implanter dans le quartier, et d’accueillir en rez-de- chaussée des activités tertiaires. Même si le projet a du mal à émerger (deux études sont en cours), chacun s’était semble-t-il fait à cette idée. Jusqu’à ce qu’un collec- tif d’artistes - “Confluence-6” - décide récemment de squatter le site, implorant

la mairie de lui en louer une partie pour en faire une sorte de carrefour des arts. Le collectif se heurte à un refus catégorique de la municipalité qui par l’intermédiaire d’un huissier leur a intimé l’ordre de quit- ter les lieux dont la sécurité n’est pas assu- rée. Pour l’instant, les squatters restent mobilisés. Une position trop radicale sans doute puisque la collectivité réfléchit éga- lement de son côté à la réhabilitation d’une friche pour en faire un lieu culturel où se juxtaposeraient plusieurs arts dans le but “de nourrir le rayonnement de la ville.” Cinq sites seraient à l’étude. Aussi, la mairie n’est pas fermée au dialogue avec “Confluen- ce 6”. Au contraire, elle est prête à asso- cier ce collectif à la réflexion “à la condi- tion préalable que les squatters quittent les lieux.” De nouveaux mouvements culturels trouveront leur place à Besançon, mais c’est sûr, ce ne sera pas dans l’enceinte du 6, rue de la Madeleine.

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le tunnel du Bois-de-Peu est achevé

L’auberge Saint-Claude sera démolie

L’ entrée de Besançon côté rue de Vesoul prend forme. La prochaine étape de l’aménagement de la zone baptisée “Portes de Vesoul” sera la démo- lition de l’ancienne auberge Saint-Claude. La bâtisse, rachetée par la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon, attend l’assaut des pelleteuses. “D’abord, nous tenons à démolir car cela évitera les éventuelles visites à l’intérieur de ce bâtiment. Et la raison princi- pale, c’est l’aménagement de ce secteur des Portes de Vesoul. L’idée est bien de reconfigurer cette partie haute de la rue de Vesoul et aménager une entrée de ville un peu plus prestigieuse” affirme Denis Baud, l’élu chargé du dossier. La question de l’auberge n’est cependant pas la principale difficulté à lever pour pour- suivre l’aménagement de cette zone où coexistent des activités commerciales et des propriétés privées. Une convention est par exemple en cours d’élaboration avec le garage Cassard (Citroën) pour une occupa- tion à titre précaire du terrain, en attendant de trou- ver un nouvel emplacement au garage pour qu’il puis- se poursuivre son activité dans cette zone des Portes de Vesoul et surtout, à un emplacement aussi por- teur qu’actuellement. Ensuite, il s’agira d’entamer les discussions avec certains propriétaires privés situés dans le périmètre de la future entrée de ville. “Nous aurons en effet d’autres terrains à acquérir mais nous prendrons tout le temps des discussions nécessaires” ajoute Denis Baud en se voulant rassurant. Le coût de la déconstruction de l’auberge Saint-Claude est estimé à 71 760 euros T.T.C.

L e percement du tunnel du Bois-de-Peu était une dif- ficulté majeure du projet de construction de la voie des Mercureaux. L’obstacle est désormais levé puisque les tra- vaux sur cet ouvrage (construit par le groupement d’entreprises Campenon-Bernard T.P., Spie- Batignolles et Chantiers Modernes) arrivent dans leur phase finale. Il reste à mettre en place les réseaux dans le tube descendant et à réaliser les finitions qui consistent à aménager les trottoirs et la couche de roulement. Les équipes techniques vont s’at- teler maintenant à la construc- tion d’un autre ouvrage : le via- duc OA 4 qui se situe à la sortie tunnel du Bois-de-Peu, voie descendante. Les travaux doi- vent s’étendre sur une durée de deux ans. Le coût global de cette opération est chiffré à 12 millions d’euros. Le via- duc long de 300 m sera sup- porté par quatre piles. Il est

prévu que cet ouvrage soit fina- lisé en janvier 2009. Simulta- nément, un autre chantier sera ouvert un peu plus bas enco- re en direction de Beure, qui consiste à ériger de part et d’autre de la 2 x 2 voies des murs de soutènement. Cette opération va s’étendre égale- ment sur une durée de deux ans. Pendant le déroulement de ces deux projets, des tirs de mine seront nécessaires. Les travaux suivent donc leur cours. Objectif : livrer la voie des Mercureaux en 2010.

BESANÇON

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MÉDICAL Grève I.E.S. Fontaine-Argent : tout est bien qui finit bien Depuis le 10 avril, l’Institut d’éducation spécialisé, aux Vaîtes, était en grève. Motif : un changement d’employeur avec un projet de reprise de la gestion de l’établissement par la Mutualité Française Doubs. Après trois jours, toutes les revendications ont été acceptées.

Les 48 grévistes de l’I.E.S. ont eu raison de tenir, puisque toutes les revendications ont été acceptées.

C omme quoi, parfois les grèves peuvent bien se terminer. Pendant trois jours, les employés de l’Institut d’éduca- tion spécialisé (I.E.S.) des Vaîtes ont tenu bon. Et ils ont gagné. “Nous sommes pleinement satis- faits raconte l’un des salariés grévistes. Et nous avons applau- di la reprise du travail. Il est vrai que pendant ces trois jours, les enfants dont nous nous occu- pons étaient chez eux.” L’I.E.S. accueille, depuis sa créa- tion, de jeunes enfants et ado- lescents, les soigne et les accom- pagne dans leur vie et dans leur éducation. “Aujourd’hui, plus de 90 enfants ou jeunes de 8 à 22 ans bénéficient d’une prise en charge adaptée à leurs han- dicaps, qu’il s’agisse de leur sco- larité, de leur formation pro- fessionnelle ou de soins” précise l’établissement. Seulement, il y a eu un grain de sable dans cette jolie machi- nerie d’entraide. Suite à des dif- ficultés financières de l’Asso- ciation protestante d’Action Sociale, propriétaire de l’éta- blissement, en 2006, la Mutua- lité Française Doubs a com- mencé à négocier la reprise de gestion de l’I.E.S. Et devant un

manque de communication et de transparence autour de cet exercice un peu difficile, les salariés n’ont eu d’autres choix que de débrayer. “Dans nos revendications, nous demandons d’abord la reprise

lieu. “Et le 14 mai, soit après la décision de la Mutualité, tous s’engagent à revenir à cette table, avec les salariés pour examiner la passation du dossier” s’en- thousiasme l’un des ex-grévistes. Il conclut : “Tout s’est bien pas-

trimestre 2006, ainsi que des documents demandés par le cabi- net d’expertise SYNDEX, dans le cadre du droit d’alerte, afin qu’il puisse mener à bien sa mis- sion d’assistance et de conseil auprès des élus du C.E. de

l’I.E.S.” Pendant trois jours, les 48 gré- vistes ont tenu bon. Le ven- dredi 18, à 15 heures, ils ont voté la levée de la grève. Toutes leurs exigences ont été enten- dues. La table ronde a bien eu

sé pour nous. Nous n’avons pas réclamé d’avantages supplé- mentaires, pour nous. Nous étions simplement là pour l’éta- blissement.”

J.C.

immédiate de l’ensemble des réunions des Instances Repré- sentatives du Personnel et des Familles. Mais également la tenue immédia- te d’une table ronde avec, com- me participant, la Mutualité du Doubs, la D.D.A.S.S., l’A.P.A.S., la direction de l’I.E.S. et les représentants du personnel. Nous deman- dons également la communica- tion par l’em- ployeur du rap- port d’inspection administrative effectuée au cours du dernier

“Nous avons applaudi la reprise du travail.”

Billet Démocratie expéditive L a démocratie ne s’use que si on ne s’en sert pas, dit un célèbre hebdomadaire satirique. À l’agglomération du Grand Besançon, la manière expéditive dont elle est uti- lisée ne risque pas de l’user. Tous comme les élus de la C.A.G.B. ne risquent pas d’user leur fond de culotte sur les bancs de l’ag- glo. Vendredi 6 avril dernier, conseil de communauté de la C.A.G.B. dans l’amphithéâtre de la Chambre de Commerce à Besançon. Tous les élus ne sont pas là, il y a des places vides, mais la salle est tout de même bien garnie. Le maître de cérémonie Jean-Louis Fousseret lance l’ordre du jour qui démarre par une présenta- tion sérieuse de la nouvelle politique mise en place au musée de Nancray, par sa directrice Marie Spinelli-Flesch. Après cette mise en bouche, le président de l’agglo passe en revue les rapports qui doivent être soumis au vote de ces élus. Ils sont 28, ces rapports, à l’ordre du jour, dans des domaines aussi variés que le tourisme, l’économie, les déchets, l’habitat ou les trans-

ports. Ils auraient pu susciter quelques polé- miques, ou débats, ou même discussions. Rien. Le tout est expédié en une 1 h 15 à peine, les sujets sont balayés. “Pas d’abstention ? pas de question ? Adopté !” L’élu bisontin Christophe Lime a bien essayé de s’émouvoir du coût pré- visionnel du futur terminal de bus Kéolis à Pla- noise qui aurait plus que doublé selon lui, pas- sant de 2 à 4,5 millions d’euros. ça ne touche personne… Est-ce pour cause de Vendredi Saint que les élus avaient décidé de “jeûner” ainsi ? Mais après le Vendredi Saint, il y avait surtout le long week- end prolongé et ensoleillé de Pâques qui se pro- filait…

L’élu bisontin Christophe Lime a bien essayé.

L’ÉVÉNEMENT

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Il y a tout juste cinq ans, à l’occasion de l’élection présidentielle de 2002, La Presse Bisontine était allée prendre le pouls de la situation auprès des maires du Grand Besançon, qui comme tous leurs homologues français étaient invi- tés à parrainer un candidat en vue de cette échéance électorale. Alors que le 22 avril et le 6 mai, chacun d’entre nous va rejoindre les urnes pour élire le (ou la) futur(e) président(e) de la République, La Presse Bisontine a sollicité les mêmes élus qu’en 2002 pour voir dans quelle mesure leur position avait changé par rapport à la nouvelle donne politique nationale. Certains ont gardé les mêmes distances, refusant toujours de parrainer un candidat, redoutant que le public assimile cet acte à un soutien affirmer à tel ou tel présiden- tiable. D’autres au contraire se sont engagés politiquement et ne se cachent plus de leur appartenance à un parti. Tous les avis sont permis. ÉLECTION PRESIDENTIELLE : les confessions intimes

SAINT-VIT Pascal Routhier : “J’ai envie d’aller plus loin en politique” Le maire de Saint-Vit a donné sa signature à Nicolas Sarkozy, le candidat de sa famille politique.

ROCHE-LEZ-BEAUPRÉ Roland Bardey passe de Chevènement à de Villiers “C’est un parrainage et pas un soutien à un candidat” insiste Roland Bardey. Ce maire est fidèle à l’U.M.P., mais au moment des parrai- nages, il s’accorde un écart pour défendre la pluralité des opinions.

P ascal Routhier n’a jamais dissimulé ses convictions politiques. Mais depuis qu’il est maire de Saint-Vit, il affiche davan- tage son appartenance à l’U.M.P. L’élu veille cepen- dant à garder sa neutralité en conseil municipal où siè- ge une pluralité des ten- dances, afin de ne pas poli- tiser le débat au nom de l’intérêt collectif. “Les gens savent où je me positionne. Mais je ne mélange pas ma façon de gérer les affaires municipales avec la politique nationale” dit-il. Fidèle à ses convictions il a donc parrainé Nicolas Sar- kozy, “comme j’avais par- rainé Jacques Chirac il y a

cinq ans.” À la différence près qu’en 2002, Pascal Rou- thier ne l’avait pas déclaré aussi ouvertement pour “une question d’éthique et de pudeur vis-à-vis de (son) équi- pe” expliquait-il alors à la rédaction de La Presse Bison- tine. Désormais, lemaire de Saint-

sollicité pour être son sup- pléant, ce qu’il a accepté. Preuve que l’élu a bien l’in- tention de s’investir davan- tage dans la chose publique. Il espère maintenant que Nicolas Sarkozy remporte- ra l’élection présidentielle et que Françoise Branget s’imposera à son tour sur la première circonscription du Doubs. Dans tous les cas, Pascal Routhier n’entend pas en rester là. “J’ai envie d’aller plus loin en politique et de briguer des mandats natio- naux dans les années à venir. Faire correctement son tra- vail entant que député-mai- re, ou sénateur-maire, oui ça m’intéresse.” T.C.

Vit a moins de retenue. Il faut dire que l’hom- me prend de l’envergure sur la scène poli- tique locale. Françoise Branget, la candidate U.M.P. aux législatives, l’a

I l n’y a pas de doute pos- sible. Dès le premier tour de l’élection présidentiel- leRolandBardey soutientNico- las Sarkozy, le candidat de son parti. Mais lors des parrai- nages, le maire de Roche-lez- Beaupré a été “infidèle” à l’U.M.P. comme il l’avait été au R.P.R. il y a cinq ans. En 2002, l’élu avait en effet don- né sa signature à Jean-Pierre Chevènement, le régional de l’étape, candidat du Mouve- ment des Citoyens. Cette fois- ci, il a parrainé Philippe de Vil- liers. Un choix qu’il explique et qu’il assume. “J’ai été solli- cité par le responsable local du M.P.F. Je lui ai dit que si son candidat avait du mal à recueillir ses signatures et bien je lui donnerais la mienne.” Bon prince Roland Bardey ! Mais avant, tout fervent défen- seur de la démocratie. “Nico- las Sarkozy ou Ségolène Royal n’ont pas besoin de nous pour être candidats. Par contre, si on ne donne pas un coup de pouce aux candidats des petits

“Député- maire ou sénateur- maire.”

Roland Bardey

parraine de Villiers mais votera Sarkozy. (photo archive L.P.B.)

pour nourrir le débat électoral national. “Je sais que ça va déranger certaines personnes. Mais il s’agit d’un parrainage et non pas d’un soutien à un candidat ! rappelle-t-il. Main- tenant, si les gens ne veulent pas l’entendre, c’est ainsi. Il ne faut pas prétendre que nous sommes les seuls à détenir la vérité. Soyons ouverts au contraire. Tous les points de vue méritent d’être discutés.”

partis, ils ont peu de chance d’être représentés. Àmon sens, cette diversité permet que le débat démocratique puisse exis- ter. Sinon, nous serions dans un bipartisme où les autres candidats n’auraient pas droit à l’expression.” Roland Bardey sait aussi que son choix peut lui être repro- ché. Mais il prend ses respon- sabilités au nom de cette plu- ralité des opinions, nécessaire

Pascal Routhier lors du meeting

de Nicolas Sarkozy à Besançon.

ÉVÉNEMENT L’ÉVÉNEMENT FONTAIN Jean-Paul Dillschneider : “Maintenir ses idées dans la durée” Cet élu est fidèle à François Bayrou depuis longtemps. Il n’a pas de raison de déroger à cette ligne de conduite qu’il s’est fixée.

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L e maire de Fontain n’a pas changé son fusil d’épaule. Membre de l’U.D.F., c’est donc sans hésiter qu’il a donné sa signature à François Bayrou comme il l’avait déjà fait cinq ans plus tôt. “Il faut maintenir ses idées dans la durée” souligne Jean-Paul Dillschneider qui ajoute : “Je l’ai parrainé et je ne m’en cache pas.” Il fait partie des premiers maires dans le Doubs à avoir soutenu François Bayrou et à lui être resté fidèle. Néanmoins, la couleur politique

du maire de Fontain ne déteint pas dans la conduite des affaires municipales. “Je gère la com- mune sans étiquette” confie-t- il.

François Bayrou, le candidat du “rassemblement.” Cette posi- tion de prétendre pouvoir condui- re les affaires de la France en allant chercher des compétences à gauche et à droite lui vaut d’ailleurs les plus vives critiques. Il est même qualifié parfois “d’utopiste” par certains maires ruraux qui se disent sans cou- leur politique mais qui admet- tent pourtant que leur conseil municipal fonctionne avec des gens de gauche et de droite, et qui revendiquent cette plurali- té. Curieux paradoxe.

Son conseil est composé de gens de gauche et de droite, et ça fonc- tionne. Ce qui se passe dans ce vil- lage du Grand Besançon, est une déclinaison locale du systè- me défendu par

“Je gère la commune sans étiquette.”

BOUSSIÈRES Michel Poulet : “J’avais opté pour Nicolas Hulot”

Il avait parrainé Christiane Taubira qui s’est retirée cette fois-ci de la course à la présidence. Michel Poulet a donc décidé de soutenir José Bové en affirmant qu’il ne votera pas pour lui.

tenir leurs 500 signatures. “ J’ai esti- mé qu’on devait donner la parole aux “petits” candidats. J’avais opté pour Nicolas Hulot sans état d’âme, car sa candidature n’était pas politi- cienne et le message qu’il portait était important. J’ai été déçu, finalement qu’il se retire” confie le maire. Alors face à des Verts qu’il estime “pas crédibles et d’un écologisme trop obtus” , Michel Poulet a donné son parrainage à José Bové “pour son côté altermondialiste.” Mais cet enga- gement ne signifie pas que devant les urnes, le maire de Boussières lui

L e maire de Boussières ne se cache pas d’être un radical de gauche. Il assume au contrai- re son étiquette politique. C’est donc naturellement qu’il avait parrainé Christiane Taubira il y a cinq ans, lors de la précédente élection prési- dentielle. Mais cette fois-ci, la can-

didate P.R.G. s’est ralliée à Ségolè- ne Royal. Par principe, Michel Pou- let aurait donc pu ne parrainer aucun prétendant comme en décident d’autres élus. “J’ai beaucoup de col- lègues qui n’ont pas voulu parrai- ner. Mais j’estime que le parrainage est un devoir pour un maire, ou alors

il faut supprimer le système” explique- t-il. Dans son choix, le maire de Bous- sières n’a pas suivi Christiane Tau- bira, refusant de donner son par- rainage à Ségolène Royal, qui fait partie de ces têtes d’affiches qui dès le départ avaient l’assurance d’ob-

Michel Poulet : “J’ai estimé qu’on devait donner la parole aux “petits” candidats.” (photo archive L.P.B.).

donnera sa voix. Au contraire, Michel Poulet prévient qu’il ne votera pas pour lui.

DANNEMARIE-SUR-CRÈTE Gérard Galliot : “Je me donne la liberté de soutenir Ségolène Royal” En 2002, le maire de Dannemerie-sur-Crète n’avait parrainé aucun candidat. Cette fois-ci, il s’engage, mais au titre de conseiller général.

* Donnez vie à vos rêves

S i Gérard Galliot n’avait pas décroché un mandat de conseiller général, il est probable qu’il n’aurait soutenu aucun candidat. Le conseilmuni- cipal de son village est sans éti- quette politique, il n’était pas question pour lui de lui en coller une en s’engageant pour un pré- sidentiable. “Par contre, le conseiller général que je suis est marqué. Je fais partie de l’équi- pe de Claude Jeannerot, qui est à gauche. À partir du moment où je soutiens un politique d’une sensibilité de gauche, je me don- ne donc la liberté de soutenir la candidate de gauche” dit-il. C’est donc par principe de soli- darité queGérardGalliot, qui au départ n’a pas caché sa préfé- rence pour Dominique Strauss- Kahn, a donné son parrainage à SégolèneRoyal. Pour autant, l’élu a gardé sa liberté politique. Il n’est pas encarté au parti socia- liste. “Je soutiens une équipe et

des propositions. Celane veut pas dire que je suis d’accordavec tout. Mais il yades éléments chezSégo- lène Royal qui m’ont fait dire qu’elle incarnait le changement.” Pourtant, face à la crise sociale que traverse laFrance, l’élu favo- rable à “l’ordre juste” ne “cultive pas la différence.” Au contraire, il militerait plutôt pour un sys- tème qui rassemblerait plus qu’il ne les diviserait. Finalement, il y a peut-être aussi un petit côté Bayrou chez Gérard Galliot.

Gérard Galliot : “Le conseiller général que je suis est marqué.”

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ÉVÉNEMENT L’

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NANCRAY Jean-Pierre Martin fait le choix de ne pas choisir Il n’a jamais donné sa signature à aucun candidat à la présidentielle, par respect vis-à-vis des électeurs de Nancray qui l’ont élu aux affaires municipales. L es habitants de Nancray n’ont pas élu à la tête de leur com- mune le représentant d’un par- ti politique. Alors, Jean-Pierre Martin veut rester fidèle à cet- “Certains maires se font reprocher leur choix. Un élu a beau dire qu’il signe pour Olivier Besancenot, mais qu’il ne vote pas pour lui, c’est un peu farfelu.” Jean- Pierre Martin n’a donc jamais affiché ses convictions politiques. “Que l’on puis-

SAÔNE Bernard Guyon : “J’espère pouvoir voter pour elle aux deux tours” Le maire de Saône n’a pas donné son parrainage cette fois-ci. Mais le sympathi- sant socialiste soutient Ségolène Royal.

B ernard Guyon avait parrainé en 2002 Christiane Taubira, la candidate du par- ti radical de gauche car il partageait “avec elle un certain nombre de valeurs répu- blicaines” avait-il déclaré à la rédaction de La Presse Bison- tine. Il avait été conforté dans son choix, car elle avait indi- qué qu’elle “appellerait à voter Lionel Jospin au second tour.” En 2007, la donne a changé, Christiane Taubira n’est pas candidate, elle s’est ralliée à Ségolène Royal et Bernard Guyon n’a pas donné son par-

te démarche électorale. C’est la raison pour laquelle il n’a donné sa signature à aucun des candidats à l’élection pré- sidentielle. L’homme a certes ses convic- tions politiques personnelles, mais jamais il n’en fait état dans les affaires muni- cipales. “Je suis élu maire, non pas avec l’étiquette d’un parti, mais en tant que Jean-Pierre Martin” affirme le premier magistrat de Nancray qui estime aus- si que le système des parrainages devrait être revu. Sous sa forme actuelle, il per- met que l’on dévoile sur la place publique à qui un maire a donné sa signature.

rainage. “Ségolène Royal n’avait pas besoin de ma signature” estime le sympathisant socia- liste qui avoue ne pas partager 100%de ses idées, “mais je vote- rai pour elle au premier tour, et j’espère pouvoir en faire de même au second.” L’important pour l’élu est que la gauche s’im- pose le 22 avril puis le 6 mai. De nature optimiste, Bernard Guyon redoute cependant, com- me d’autres sympathisants socialistes, que le verdict des urnes ne soit pas favorable à la candidate Royal à l’issue du premier tour. Ce serait un revers sévère pour ceux qui comme lui

se être de gauche ou de droi- te quand on est maire d’une grande ville représentant d’un parti, ou conseiller général, je peux le com- prendre. Mais pas dans nos villages.” D’ailleurs, il ne connaît pas d’avantage les convictions des élus qui l’en- tourent dans son conseil. En milieu rural, le maire a d’autres soucis.

“C’est un peu farfelu.”

veulent faire barrage à Nicolas Sarkozy. Même si Ségolène Royal est au second tour, la partie est loin d’être gagnée si elle a face à elle Nicolas Sarkozy. “Je ne suis pas optimiste avec toutes les consé- quences que cela aura sur les législatives. Je pense que la meilleure chance de battre Sar- kozy au second tour, c’est d’ar- river à un duel Sarkozy-Bay- rou qui est un homme républicain.”

Bernard Guyon, maire de Saône. (photo archive L.P.B.)

Le maire de Miserey-Salines ne donnera ne parrainera aucun can- didat tant que le système des par- rainages ne sera pas revu. T ant que le système des parrainages ne changera pas, Marcel Felt, le maire de Miserey-Salines, campera sur sa posi- tion. Ce qui le dérange dans ce procédé, est que l’anonymat des parrains ne soit pas respecté. Il y a cinq ans en effet, le Conseil Constitutionnel avait publié le nom de tous les élus en précisant pour quel candidat ils s’étaient prononcés. Cette fois-ci, le Conseil Constitution- nel a changé de méthode en ne publiant au Jour- MISEREY-SALINES Marcel Felt : “Je reste dans la même philosophie”

nal Officiel qu’une partie des parrains tirés au sort. Cette démarche nouvelle ne satisfait pas pour autant Marcel Felt. “Le parrainage n’est pas secret” déplore-t-il, précisant qu’il ne souhaiterait pas voir son nom publié au J.O. Ce qui gêne le maire de Miserey-Salines, c’est que la publication des parrainages “est assimilée à un vote par le public” souligne-t-il. Surtout dans les villages où les conseils municipaux se disent sou- vent sans couleur politique. “Le problème est qu’il faudrait pouvoir expliquer son parrainage. Car le citoyen lambda ne va pas comprendre s’il apprend par exemple par la presse que le maire pour lequel il a voté et qui était sans étiquette politique, a par- rainé tel ou tel candidat. Il faudrait donc que les

élus puissent se justifier. Mais com- ment ? Lors des vœux ? Ce n’est pas fait pour cela. En envoyant une cir- culaire aux 850 familles de Miserey- Salines ? Je ne pense pas car, dans ce cas, on ferait vraiment de la poli- tique.” Cependant, Marcel Felt est persuadé que le système des parrainages va changer. Alors peut-être aura-t-il un jour l’occasion de soutenir un can- didat.

“Il faudrait pouvoir expliquer son parrainage.”

Jean-Pierre Martin, maire de Nancray.

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BESANÇON

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La Presse Bisontine n°77 - Mai 20077

EN BREF

SÉCURITÉ

Sport - Vaincre le désert Sylvie Chatrenet entre dans l’histoire du Rallye des Gazelles À 33 ans, l’aventurière bisontine s’est impo- sée sur cette course à travers le désert maro- cain avec sa coéquipière Sophie Martinez. P remières dans la catégorie S.U.V. (véhicules uti- litaires) et premières dans la catégorie “premiè- re participation” ! Rien que ça ! Sylvie Chatre- net et sa coéquipière Sophie Martinez ont brillé sur le Rallye des Gazelles. Elles ont remporté en plus le tro- phée énergétique pour avoir consommé lemoins de car- burant pendant la compétition. Et pour clore le tout, les deux aventurières ont décroché la 8 ème place au clas- sement général. Pour l’équipage de La Poste, c’est le carton plein ! À pei- ne rentrée de son périple de 2 000 kmà travers leMaroc, Sylvie Chatrenet, coordinatrice de la publicité non adres- sée à La Poste de Besançon, a le sourire. “Avec Sophie, nous nous sommes très bien entendues. Elle a bienmaî- trisé la navigation et moi le pilotage. C’était magnifique.” À 40 km/h de moyenne sur chaque étape, à raison de 12 heures par jour, l’équipage a dompté le désert avec son Kangoo, se sortant à deux reprises de mauvaises passes. “J’ai cassé un amortisseur. Nous l’avons chan- gé sans faire appel à l’assistance. J’ai pris également une dune en dévers, nous avons évité de peu le tonneau” raconte la sportive bisontine. Ouf !

Bilan

Si les automobilistes, aux abords de l’agglo- mération, semblent devenir plus prudents, le centre-ville reste le théâtre de collisions. Le centre-ville tue

Orgue Récital d’orgue à l’église de la Madeleine vendredi 11 mai à 20 h 30. Récital de Georges Delvallée, grand prix international du disque. Œuvres de Camille Saint-Saens et de Luis Vierne. Avec la participation de Carole Marais, mezzo- soprano. Renseignements : association des amis de l’orgue au 03 81 61 23 60. C.A.F. Du 17 avril au 30 juin, 62 000 foyers devront déclarer leurs ressources à la C.A.F. Ces 62 000 allocataires pourront déclarer leurs ressources sur le site www.caf.fr. Chaque allocataire pourra y accéder avec son numéro d’allocataire et son code confidentiel. Cette déclaration est indispensable pour bénéficier des prestations auxquelles les allocataires ont droit : aides au logement, allocation de rentrée scolaire, etc. Des services d’information spécifiques pour aider les allocataires sont disponibles sur le site www.caf.fr ou au 0 820 25 25 25.

fatigue. En zone gen- darmerie, à l’ex- térieur de l’ag- glomération, la réduction des tués est, à l’in- verse, record, avec une baisse de 37 %, soit 15 accidents mor- tels. Idem pour les accidents (- 12 %) et des blessés (-11 %). En même temps, les

L es routes du Doubs ont été le théâtre de 576 accidents l’an dernier provoquant le décès de 46 personnes et cau- sant des blessures à 735 per- sonnes. Tous les indicateurs sont à la baisse par rapport à l’année précédente : -5.4 % pour le nombre d’accidents, -14.5 % pour celui des tués et -6.4 % pour les blessés. Les mois d’août, septembre, novembre et décembre ont été les plus meur- triers, régulièrement répartis sur la semaine, principalement durant la tranche horaire de l’après-midi, soit 14 heures- 20 heures.

Dans l’arrondissement de Besan- çon, le bilan est plus mitigé. En zone police, soit en ville, on constate une progression des accidents de 6%, soit unemoyen- ne de 26 accidents par mois. Pour les blessés, la hausse est de 9 %. On note toutefois, au mois de décembre 2006, un seul accident en zone police, concer- nant la chute d’un cyclomoto- riste, avec alcool, contre un poids lourd. L’occasion, pour la Sécurité rou- tière, de rappeler aux citadins bisontins, les dangers de l’al- cool et de toutes autres drogues, de la vitesse ainsi que de la

Un nouveau radar fixe à proximité d’Amagney.

contrôles sur les routes se sont intensifiés. En 2006, 41 868 détections au radar ont été enre- gistrées sur les routes du Doubs, dont 40 % sont le fait des radars fixes. Dans l’agglomération, le premier a été installé en octobre 2005, sur la N. 83, à Beure. Celui-ci a permis de ver- baliser près de 3 000 automobi- listes en 2006.Asuivi un second, en février 2006, sur laN. 73, dans l’agglomérationmême. En ce qui concerne la brigade mobile, il faut savoir que pour 2006, près de7 000 infractions ont été consta- tées à Besançon. Le nouveau radar fixe installé à proximitéd’Amagney, sur laN. 83, risque de faire encore augmen- ter les statistiques. Le problè- me, c’est qu’il ne marche tou- jours pas.

Les accidents sont plus fréquents en ville, proportion- nellement.

Avec un peu de chance, de l’intuition, et une maîtrise parfaite des instruments de navigation, elles ont fini par s’impo- ser. Sylvie Chatrenet et SophieMartinez sont prêtes à repartir pour une nouvel- le course. Elles n’excluent pas de parti- ciper l’an prochain auRallye desGazelles, mais cette fois-ci aux commandes d’un quad. Les aventurières étudient le pro- jet et recherchent déjà des sponsors.

“C’était magnifique.”

BESANÇON

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La Presse Bisontine n°77 - Mai 2007

CULTURE

ASSOCIATION Anniversaire Les 80 ans de

Candidature U.N.E.S.C.O. Petit à petit, Vauban resplendit Après la venue de l’expert missionné pour le portage de la candidature U.N.E.S.C.O., il y a environ 1 an, la ville s’est mise au travail. Lentement, diront certains, mais sûrement. Et d’ici quelques semaines, un dossier volumineux sera présenté au ministère de la Culture et à l’U.N.E.S.C.O.

la Maison du Peuple Fonctionnelle depuis le 1 er mai 1927, la Maison du Peuple fête ce mois-ci ses 80 ans. Lieu de rencontres des salariés et syndicalistes bisontins, l’as- sociation en profitera pour signer une convention avec la ville, pour la rénovation d’une de ses salles de réunions

F lash-back . Il y presque un an, Nicolas Faucherre, expert missionné pour le portage de la candidature U.N.E.S.C.O. avait noté la copie de la ville sur Vauban. Résultat : peut mieux faire. Citadelle mal accessible, tours bastionnées oubliées… Depuis, la mairie a pris des dis- positions, afin qu’à l’été 2008, la décision de l’U.N.E.S.C.O. soit positive. “Il y a quelques petites choses qui ont déjà commencé explique Mariane Benoît, de la mission Patrimoine/Vauban. De la dévégétalisation, de la topo- graphie…”

Dans le détail, cela donne tout d’abord le service Espaces Verts, une mise en valeur et une mise en vue, “rendant la pierre des bâti- ments plus visibles, et leur redon- nant leur sens originel” , d’après Mariane Benoît. Ceci sur la demi- lune de Battant, par exemple, ou sur la tour de la Reine de la Cita- delle. Entre autres. Pour la direction des bâtiments, les travaux ont consisté à “effec- tuer des cotations et des relevés topographiques des tours Cha- mars, Cordeliers et Rivotte.” Quant à la voirie, elle a consolidé le rocher et évité les chutes de pierres du côté de la falaise Rivotte et Tar-

ragnoz. En posant des filets. À cela s’ajoute la réalisation du socle de la statue Vauban, d’une carte de localisation des sites majeurs de Vauban, et le débroussaillage des remparts et des fronts Saint- Étienne, Royal et intérieur. On pourrait bien évidemment se dire que tout cela est bien peu, au regard des remarques de l’ex- pert et des exigences de l’U.N.E.S.C.O. Mais pour Maria- ne Benoît, chaque chose doit se faire à ce rythme. “Aujourd’hui, nous sommes plus dans un temps de réflexion. D’ici quelques semaines, nous devrons remettre un rapport auministère de la Cul- ture et à l’U.N.E.S.C.O., extrê- mement détaillé donnant les direc- tions des investissements pour les 5, 10, 20 ans à venir. Il faut donc du temps pour élaborer ce projet de valorisation.” En attendant, ces petites réali- sations permettent tout demême à la mairie d’y voir plus clair. “Ce plan d’ensemble devra être très cohérent raconte la responsable de la mission Patrimoine/Vau- ban. Il ne faut donc pas de préci- pitation.” Tout vient à point à qui sait attendre. J.C.

80 ans. Elle se fait vieille, la Mai- son du Peuple. Et pourtant elle n’a jamais été autant d’actuali- té. “À l’origine, elle est née de la volonté de syndicalistes C.G.T., C.G.T.-F.O., et F.E.N. raconte le président, Michel Bulliard. Ils voulaient donner aux salariés de la ville un lieu de rencontre.” Situé 11, rue Battant, le bâtiment a donc été acheté en 1929, pour 20 000 francs, peu de temps après la mise en place de la Société Coopérative, dont l’anniversaire sera fêté ce mois de mai. “Devant les refus répétés de la municipalité d’allouer un local, les syndicalistes décidèrent de la création de cette société” explique l’asso- ciation. Et aujourd’hui encore, la Maison du Peuple trouve sa place dans la ville. “Il y a des salles de réunions, des appartements, un fonds de commerce, ainsi qu’un cinéma, qui n’est pas en activité précise Michel Bulliard. Tout cela est géré par la société coopérative.” Il ajoute : “C’est toujours un lieu de rencontres de salariés de tout bord, avec des réunions régulières des syndi- cats. La Maison a même accueilli les étu- diants, pendant les grèves contre le C.P.E.” Quant à l’utilité réelle d’un tel endroit, pour le président, elle ne fait aucun dou- te. “C’est un lieu indispensable souligne-

t-il. Il s’agit de la création d’un véritable tissu social et culturel à Besançon, de dis- cussions, de débats. Il suffit de voir ce qui se passe actuellement.” Car, en effet, si la Maison du Peuple accueille des syndicats, elle reçoit égale- ment la visite d’employés non organisés dans le désarroi, pour quelques conseils. “Aujourd’hui, les salariés sont confrontés à des problèmes touchant leur emploi, leur salaire, leur protection sociale ou leurs conditions de travail. Nous essayons de faire en sorte qu’il y ait de moins en moins de déserts syndicaux.” Bref, un lieu de toutes les luttes, inté- ressant également la mairie. En effet, d’après son président, “la ville est inté- ressée par le maintien de ce patrimoine.” À tel point que lors de l’anniversaire, le 1 er mai, elle signera une convention avec la Société Coopérative, pour la rénova- tion d’une des salles de réunion. “La sal- le David, d’une capacité de 180 personnes, doit être mise aux normes pour des ques- tions de sécurité admet Michel Bulliard. La mairie prendra donc en charge la tota- lité du coût, estimé, selon les premières études à 400 000 euros.” En échange, elle en sera gestionnaire. Mais que l’on se rassure, les syndicats et les salariés auront toujours accès à ce lieu d’échanges.

10 personnes du 19 ème Régiment du Génie ont réalisé des travaux de débroussailla- ge pendant près de trois semaines.

Cagnetta : un seul nom pour toute la décoration

P U B L I - I N F O R M A T I O N

L’entreprise familiale bisontine met tout son savoir-faire et son expérien- ce au service de la décoration de votre intérieur. La prestation est personna- lisée selon les désirs et les goûts de chaque client. Un service à la carte. I ci, on sent l’amour du travail bien fait. Dans l’atelier de Geneuille, un silence presque religieux accompagne le geste sûr des artisans qui confectionnent ou réno- vent, ici un siège Voltaire, là un canapé de style. Mais cette activité traditionnelle, forgée par près de 45 ans de présence dans la région bisontine, n’est que l’aspect le plus connu de cette société. Car Cagnetta, c’est bien plus qu’un tapissier. L’entreprise dont l’atelier est basé àGeneuille (à 10minutes de Besançon) offre en matière de décoration intérieure toute la palette des produits et des services : de la chaise

Cagnetta. Chez Cagnetta, le client aura l’embarras du choix. L’en- treprise propose les produits de grandes marques dans les canapés, fauteuils et meubles. Cagnetta assure aussi la confection de rideaux, de stores, de tentures murales et de couvre-lits. “En tissu, nous nous fournissons par exemple chez Kenzo, Lelièvre, Pierre Frey…” Des marques connues et reconnues pour leur qualité de fabrication. Mais ici, on ne vend pas sans le conseil avisé du profes- sionnel de la décoration. “Nous réalisons des études de projets personnalisées. Et nous sommes ouverts à tous les budgets” assure François Cagnetta. Dans leurs démarches, les professionnels de chez Cagnetta s’adaptent à la situa- tion à laquelle ils sont confrontés. Chaque intérieur leur inspire des agencements différents. L’objectif est de per- sonnaliser le lieu dans lequel ils interviennent. Pour eux, chaque lieu est unique. La recherche de l’originalité mêlée à une excellente maîtrise technique sont les deux piliers du savoir-faire de cette entreprise familiale toujours atten- tive aux goûts de ses clients. Et quel que soit le budget, il y a un point sur lequel l’entreprise Cagnetta ne fait aucu- ne concession, c’est la qualité des produits et de ses pres- tations. En canapés, l’entreprise Cagnetta travaille avec l’excellente marque française Duvivier.

Des tissus de qualité, un savoir-faire reconnu.

au rideau, du canapé aumeuble, des tentures murales au fauteuil, en passant par la literie. “Nous sommes enmesu- re de gérer une décora-

“Nous réalisons des études de projets personnalisées.”

tion de A à Z. Nous pouvons proposer une offre globale à nos clients qui souhaitent réaménager leur intérieur” confirme François Cagnetta, co-responsable avec son frè- re Alain de l’entreprise fondée par leur père en 1963, pla- ce Victor Hugo à Besançon. Cagnetta est aujourd’hui une des rares entreprises de l’ameublement et de la décora- tion qui ne travaillent pas sous l’emprise d’une enseigne nationale ou d’une franchise. “Nous travaillons avec notre nom et nous le revendiquons pleinement” ajoute François

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