La Presse Bisontine 77 - Mai 2007

LE GRAND BESANÇON

Presse Bisontine n°77 - Mai 2007

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LIESLE Mobilisation “Touche pas à ma Poste” Les habitants de Liesle mais également de Buffard et de Fourg se mobilisent contre la fermeture de leur bureau de Poste. Un collectif met la pression dans l’espoir d’obtenir un sursis.

L a menace n’est pas nouvelle en soi. Les horaires d’ouverture du bureau de Liesle sont passés de 27 heures à 18 heures hebdomadaires en 2004 dans le cadre de la réforme d’ouvertu- re à la concurrence. “Des tractations sont engagées depuis 2006 entre la com- mune et la direction départementale de la Poste en vue d’ouvrir un relais poste commerçant à la supérette de Liesle” ,

Fourg qui ont réagi à cette menace en posant des mannequins aux entrées de village puis en formant un collectif. “On estime que le conseil municipal n’a pas montré beaucoup de dynamisme dans la défense du dossier. Quoi qu’on en dise, un point poste dans une supérette ne remplacera jamais un vrai bureau de Poste. Sur quoi, on a diffusé un petit tract expliquant qu’il n’est jamais trop tard pour agir ou du moins espéré un éventuel sursis” , indique Jacqueline Martinez, membre du collectif. Du tract à la pétition, il n’y a qu’un pas vite franchi. Résultat, en quelques jours, près de 500 signatures sont recueillies. Fort de ce soutien significatif, le col- lectif a appelé à un rassemblement public, qui a réuni plus de 200 personnes le samedi 31 mars devant la Poste. “On a rencontré le directeur départemental de la Poste. Nos espoirs ont vite été déçus

La mobilisation se poursuit à Liesle.

confie Jean Jourdan, adjoint au maire. Les mêmes interlocuteurs se sont retrouvés en février dernier lors d’une réunion de concertation confir- mant un possible trans- fert planifié au 2 mai 2007. Une alternative pas vraiment au goût d’une poignée d’habitants de Liesle, Buffard et

face à une personne qui ne parle que de rentabilité et de compétitivité et qui, de plus, ne reconnaît qu’un seul interlocu- teur dans cette affaire : le maire.” À défaut d’obtenir satisfaction, le col- lectif pourra au moins se réjouir du changement de position adopté entre- temps au sein du conseil municipal d’abord favorable et maintenant oppo- sé à l’unanimité contre la fermeture. F.C.

Près de 500 signatures sont recueillies.

ENVIRONNEMENT Victime de censure Faut-il sanctuariser les collines du Grand Besançon ? C’est l’avis du maire de Montferrand-le-Château qui souhaite obtenir leur classement. Mais l’élu semble prêcher dans le désert. Il a même été censuré par ses pairs dans le magazine de l’agglomération. P rotéger les collines du Grand Besançon, entre Chalèze et Thorai- se, en passant par celles qui jalonnent la capitale régionale, c’est ce que souhaiterait Pascal Duchézeau, le maire apparenté Vert de Montferrand-le-Château. Cet écologiste convaincu membre de la com- mission environnement à la C.A.G.B. voudrait même obtenir leur clas- sement pur et simple. “Il n’y a que cette solution, dit-il, pour éviter une urbanisation de ces espaces verts qui constituent une vraie richesse pour notre secteur.” Pour lui, un classement de site pris pour une durée de 99 ans, n’interdirait pas complètement de construire mais toutes les demandes devraient être validées par une commission ad hoc . Seulement, si l’idée du maire de Montferrand peut paraître louable - il serait notamment soutenu par la Direction régionale de l’Environ- nement -, elle ne trouve guère d’écho auprès de ses collègues du Grand Besançon. “On me rétorque qu’il existe déjà des outils pour protéger les espaces verts, comme le plan local d’urbanisme (P.L.U.) par exemple. Sauf qu’un P.L.U., un maire peut très bien amender celui de son pré- décesseur dix ans plus tard. Ce n’est pas une protection suffisante” argu- mente M. Duchézeau qui a demandé l’avis officiel des Verts de Besançon sur cette question. Ces derniers affirment être “pour une protection accrue des collines concernées.” Cepen- dant, ils réservent leur jugement en regrettant “l’absence d’éléments telle qu’une véritable étude comparative entre les différentes solutions possibles.” C’est plutôt flou. Pour l’instant, aucun élu de la C.A.G.B. n’a apporté un soutien clair au mai- re de Montferrand. Pire : ce dernier a même fait l’objet d’une censure quand il a voulu s’ex- primer sur le sujet dans le dernier magazine de la C.A.G.B. “Grand Besançon”. Le texte qu’il avait consacré au sujet dans le dossier rela- tif à l’environnement, dans ce magazine, a été purement et simple- ment supprimé, sans son avis, et arbitrairement remplacé par de vagues généralités sur le thème de la nature. Un procédé brutal que n’admet pas l’élu de Montferrand qui a demandé des explications au président de la C.A.G.B. Jean-Louis Fousseret. J.-F.H. Fuite vers la Haute- Saône.

SAÔNE 3 500 tonnes en 2005 La déchetterie est saturée et maintenant… Le S.Y.B.E.R.T. étudie actuellement une solution pour tenter de désengor- ger la déchetterie de Saône qui est victime de son succès.

La déchetterie de Saône a enregistré 41 500 passages en 2005 contre 43 000 en 2006.

L es neuf bennes de la déchetterie de Saône se remplissent à vue d’œil. En période de forte affluen- ce, le ballet des voitures est incessant. Tout y est : déchets verts, gravats, métaux, bois, plastique, et objets en tout genre, signes d’une évolution de la société de consomma- tion qui veut qu’aujourd’hui tout se jette. Aux heures de pointe, “c’est la panique” reconnaît un des deux res- ponsables de la structure. Le samedi de Pâques par exemple, la déchetterie a fer- mé ses portes plus tôt que prévu, car toutes les bennes étaient pleines. Cette situa-

tion est de plus en plus fré- quente. De toute évidence, cet équipement est sous- dimensionné pour un pla- teau de Saône qui connaît un essor démographique et économique constant. En 2005, la déchetterie a enregistré 41 500 passages pour 3 500 tonnes de déchets déposés. L’année 2006 est en nette augmentation puisque 43 000 passages ont été rele- vés. Le bilan des tonnages n’est pas encore arrêté, mais il est probable que la quan- tité de détritus collectée sur ce site ait elle aussi progressé. La déchetterie de Saône est presque à saturation. La plu-

part des particuliers et des professionnels s’y rendent car elle est plus proche que celles de Bouclans, d’Épeu- gney et de Besançon. Le S.Y.B.E.R.T. (syndicat mix- te de Besançon et de sa région pour le traite- ment des déchets)

transité 115 375 tonnes de déchets en 2005 pour un bas- sin de population de 213 00 habitants. Celle de Saône est une des plus sollicitées. Le S.Y.B.E.R.T. est conscient du problème et envisage des aménagements pour tenter de le résoudre. “Nous sommes sur le marais de Saône. On ne peut pas faire évoluer phy- siquement cette déchetterie en augmentant sa surface” explique Philippe Gonnier, directeur du syndicat. La solution qui est à l’étude pour l’instant est d’augmenter la fréquence d’évacuation des bennes “pour éviter que celles- ci ne débordent.”

Préserver les collines du Grand Besançon des constructions, c’est le souhait du maire de Montferrand.

“On ne peut pas faire évoluer physique- ment cette déchetterie.”

reconnaît que cet équipe- ment “tourne du feu de Dieu.” Cette organisation compte 182 communes et 18 déchette- ries où ont

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