La Presse Bisontine 77 - Mai 2007

ÉVÉNEMENT L’ÉVÉNEMENT FONTAIN Jean-Paul Dillschneider : “Maintenir ses idées dans la durée” Cet élu est fidèle à François Bayrou depuis longtemps. Il n’a pas de raison de déroger à cette ligne de conduite qu’il s’est fixée.

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L e maire de Fontain n’a pas changé son fusil d’épaule. Membre de l’U.D.F., c’est donc sans hésiter qu’il a donné sa signature à François Bayrou comme il l’avait déjà fait cinq ans plus tôt. “Il faut maintenir ses idées dans la durée” souligne Jean-Paul Dillschneider qui ajoute : “Je l’ai parrainé et je ne m’en cache pas.” Il fait partie des premiers maires dans le Doubs à avoir soutenu François Bayrou et à lui être resté fidèle. Néanmoins, la couleur politique

du maire de Fontain ne déteint pas dans la conduite des affaires municipales. “Je gère la com- mune sans étiquette” confie-t- il.

François Bayrou, le candidat du “rassemblement.” Cette posi- tion de prétendre pouvoir condui- re les affaires de la France en allant chercher des compétences à gauche et à droite lui vaut d’ailleurs les plus vives critiques. Il est même qualifié parfois “d’utopiste” par certains maires ruraux qui se disent sans cou- leur politique mais qui admet- tent pourtant que leur conseil municipal fonctionne avec des gens de gauche et de droite, et qui revendiquent cette plurali- té. Curieux paradoxe.

Son conseil est composé de gens de gauche et de droite, et ça fonc- tionne. Ce qui se passe dans ce vil- lage du Grand Besançon, est une déclinaison locale du systè- me défendu par

“Je gère la commune sans étiquette.”

BOUSSIÈRES Michel Poulet : “J’avais opté pour Nicolas Hulot”

Il avait parrainé Christiane Taubira qui s’est retirée cette fois-ci de la course à la présidence. Michel Poulet a donc décidé de soutenir José Bové en affirmant qu’il ne votera pas pour lui.

tenir leurs 500 signatures. “ J’ai esti- mé qu’on devait donner la parole aux “petits” candidats. J’avais opté pour Nicolas Hulot sans état d’âme, car sa candidature n’était pas politi- cienne et le message qu’il portait était important. J’ai été déçu, finalement qu’il se retire” confie le maire. Alors face à des Verts qu’il estime “pas crédibles et d’un écologisme trop obtus” , Michel Poulet a donné son parrainage à José Bové “pour son côté altermondialiste.” Mais cet enga- gement ne signifie pas que devant les urnes, le maire de Boussières lui

L e maire de Boussières ne se cache pas d’être un radical de gauche. Il assume au contrai- re son étiquette politique. C’est donc naturellement qu’il avait parrainé Christiane Taubira il y a cinq ans, lors de la précédente élection prési- dentielle. Mais cette fois-ci, la can-

didate P.R.G. s’est ralliée à Ségolè- ne Royal. Par principe, Michel Pou- let aurait donc pu ne parrainer aucun prétendant comme en décident d’autres élus. “J’ai beaucoup de col- lègues qui n’ont pas voulu parrai- ner. Mais j’estime que le parrainage est un devoir pour un maire, ou alors

il faut supprimer le système” explique- t-il. Dans son choix, le maire de Bous- sières n’a pas suivi Christiane Tau- bira, refusant de donner son par- rainage à Ségolène Royal, qui fait partie de ces têtes d’affiches qui dès le départ avaient l’assurance d’ob-

Michel Poulet : “J’ai estimé qu’on devait donner la parole aux “petits” candidats.” (photo archive L.P.B.).

donnera sa voix. Au contraire, Michel Poulet prévient qu’il ne votera pas pour lui.

DANNEMARIE-SUR-CRÈTE Gérard Galliot : “Je me donne la liberté de soutenir Ségolène Royal” En 2002, le maire de Dannemerie-sur-Crète n’avait parrainé aucun candidat. Cette fois-ci, il s’engage, mais au titre de conseiller général.

* Donnez vie à vos rêves

S i Gérard Galliot n’avait pas décroché un mandat de conseiller général, il est probable qu’il n’aurait soutenu aucun candidat. Le conseilmuni- cipal de son village est sans éti- quette politique, il n’était pas question pour lui de lui en coller une en s’engageant pour un pré- sidentiable. “Par contre, le conseiller général que je suis est marqué. Je fais partie de l’équi- pe de Claude Jeannerot, qui est à gauche. À partir du moment où je soutiens un politique d’une sensibilité de gauche, je me don- ne donc la liberté de soutenir la candidate de gauche” dit-il. C’est donc par principe de soli- darité queGérardGalliot, qui au départ n’a pas caché sa préfé- rence pour Dominique Strauss- Kahn, a donné son parrainage à SégolèneRoyal. Pour autant, l’élu a gardé sa liberté politique. Il n’est pas encarté au parti socia- liste. “Je soutiens une équipe et

des propositions. Celane veut pas dire que je suis d’accordavec tout. Mais il yades éléments chezSégo- lène Royal qui m’ont fait dire qu’elle incarnait le changement.” Pourtant, face à la crise sociale que traverse laFrance, l’élu favo- rable à “l’ordre juste” ne “cultive pas la différence.” Au contraire, il militerait plutôt pour un sys- tème qui rassemblerait plus qu’il ne les diviserait. Finalement, il y a peut-être aussi un petit côté Bayrou chez Gérard Galliot.

Gérard Galliot : “Le conseiller général que je suis est marqué.”

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