La Presse Bisontine 77 - Mai 2007

SPÉCIAL ÉLECTION

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BESANÇON Et si c’était lui ? Le candidat U.D.F. a passé la journée du 13 avril en Franche-Comté. Passant de Noi- dans-le-Ferroux (Haute-Saône) à Besançon. Le 13, c’était un vendredi. Faut-il y voir la chance pour le candidat ?

Les militants l’ont suivi pendant son périple à travers Besançon.

Et si c’était lui ?

20 heures à La Vèze. François Bayrou quitte Besançon et salue Gérard Faivre, représentant local de l’U.D.F.

L a Vèze le 13 avril. La nuit tombe sur l’aérodrome. Un avion de type Merlin Swearingen Metro 1, attend d’une minute à l’autre l’arrivée de François Bayrou qui est venu ce jour-là à la ren- contre des Bisontins. Il est 20 heures quand le convoi arri- ve à la base. Le candidat U.D.F. salue encore une fois les cadres locaux de sa famille politique comme Gérard Faivre, qui l’ont accompagné. Il consulte son

portable. Les dernières indi- cations de l’institut Ipsos lui semblent favorables. François Bayrou est serein quand il s’en- gouffre dans l’avion, mais fati- gué par cette journée mara- thon. Une demi-heure plus tôt, il était encore à Micropolis où il énon- çait point par point l’essentiel de son programme. “Bayrou, c’est pas Sarko qui a un style agressif” commente une mili- tante. Il n’a pas non plus la

candeur de Ségolène Royal. Des trois candidats, il est celui qui a réuni le moins de monde à Besançon. Tout au plus 2 000 personnes. Mais dans son atti- tude, c’est sans doute lui qui était le plus proche de l’as- semblée venue le soutenir. Il est le seul à s’être attardé aussi longtemps dans la capi- tale régionale socialiste dont il a parcouru le centre-ville. C’est certain, Bayrou veut ras- sembler, défendant avec convic-

les femmes soient plus derriè- re elle. Notre problème aujour- d’hui, c’est Bayrou. Ma crain- te est que Sarkozy passe. Dans ce cas, je suis certaine que ce sera pire quemai 68.” Si Mada- me Royal ne devait pas être au second tour,Andrée le sait déjà elle, votera “blanc”. La belle va- t-elle vaincre la bête ? Au P.S., on croise les doigts. T.C.

tion cette idée qu’il est possible de construire l’avenir en s’ap- puyant sur les compétences de gauche et de droite. L’appel lancé par Michel Rocard dans le Journal Le Monde le jour même qui invite Ségolène Royal et François Bayrou à réfléchir à une alliance pour faire bar- rage à Sarkozy, est pour lui le signe d’une “prise de conscien- ce” qui apporte de l’eau à son moulin.

Dans la salle de Micropolis il y avait des entrepreneurs, des agriculteurs, des demandeurs d’emploi, des fonctionnaires, des jeunes et des curieux indé- cis qui venaient là pour “se fai- re un avis” reconnaît Michel. La plupart se reconnaissent dans le projet Bayrou. À leur sens, si demain il doit y avoir un changement en France, il va venir de lui.

Le candidat U.D.F. s’engouffre dans l’avion.

Jean-Louis Fousseret, rageur, a lancé une charge contre Nicolas Sarkozy.

François Bayrou veut rassembler.

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