Journal C'est à Dire 102 - Août 2005

2

R E T O U R S U R I N F O

La centrale à béton va quitter Morteau

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Eau À lire, impérativement, si on s’in- téresse un tant soit peu aux ques- tions de l’eau : “L’empire de l’eau” (éditions Ramsay), écrit par Yvan Stéfanovitch, journaliste à Paris Match. L’ouvrage pointe du doigt l’emprise étouffante de trois groupes privés français (Lyonnai- se des eaux, Bouygues et Viven- di) qui se partagent une manne de plusieurs milliards d’euros par an. L’auteur dissèque, au fil des deux derniers siècles, les étroites relations qu’ont toujours entre- tenu les élus français avec ces trois groupes privés. Si l’on ne s’ar- rête qu’aux 15 dernières années, il faut reconnaître que depuis 1990, le prix de l’eau potable a augmenté de près de 10% par an. Là, ce n’est pas l’auteur qui l’affirme mais un très officiel rapport du C.N.R.S. Depuis 1995 toutefois, cette haus- se s’est ralentie. Aujourd’hui, le prix du mètre cube d’eau du robi- net varie, selon les communes, de moins d’un euro, à plus de 6 euros. Dans le Haut-Doubs, ce tarif atteint parfois des sommets. Villers-le- Lac est le bon exemple, avec un mètre cube facturé près de 5 euros. Pour justifier ce prix, on met sou- vent en avant les efforts financiers constants que les collectivités ont déployé pour améliorer leur réseau, et notamment l’assainissement. C’est en grande partie vrai. Pour- tant, si l’on pousse l’analyse - l’au- teur du livre le fait - on en arrive à cette conclusion irréfutable selon laquelle l’eau est presque toujours plus chère lorsque sa gestion est déléguée à une société privée que si elle est directement gérée par les communes. Des villes, à l’ima- ge de Besançon (où l’eau est excel- lente et assez bon marché) ont toujours refusé de déléguer leur service de l’eau. Depuis quelques années, on assiste à un phéno- mène nouveau. Les trois multi- nationales de l’eau qui se parta- gent le gâteau ont ainsi perdu de gros contrats, dans des villes qui ont souhaité retrouver leur indé- pendance : Grenoble, Bastia, Cher- bourg entre autres. Face à des consommateurs de plus en plus nombreux à s’intéresser à ce com- merce de l’eau, les groupes pri- vés ont peut-être enfin compris que certains abus ne pouvaient plus durer. Est-ce un hasard si le groupe Bouygues par exemple a décidé de se retirer du marché de l’eau ? O J ean-François Hauser est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Solène Davesne, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés) E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication Crédits photos : C’est à dire, A.M. Automa- tion, Canton de Neuchâtel, Conseil général du Doubs, Guy Cuby, Robert Dubail, Denys Marhem, French County Custom Club, mairie de Morteau, Sébastien Mongeot, Dany Moureaux, Patrick Pelletier, Trait d’union. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2005

L e permis de construire a été dépo- sé en mairie des Fins et en l’ab- sence de recours, les premiers coups de pioche viennent d’être don- nés au Bas-de-la-Chaux. La société du béton de Morteau (S.B.M.), actuellement installée à proximité de la grande sur- face Lidl (en direction du Mondey) doit transférer ses activités aux Fins “d’ici la fin de cette année, au plus tard début 2006” , selon Daniel Gaume, un des res- ponsables de cette société. Cette ins- tallation sur la commune des Fins per- mettra de laisser libre le terrain mor- tuacien, stratégiquement très bien pla- cé pour accueillir un nouveau commer- ce. C’est justement là que l’enseigne Mc Donald’s a prévu de s’implanter “Le démarrage des travaux du Mc Do dépen- dent du moment où on disposera du ter- rain. Le directeur général de Mc Donal- d’s a planifié cela pour le premier semestre 2006. À partir du moment où

on a le terrain, il faut trois mois pour mener à bien la construction” confie Philippe Gille, gérant de Mc Donal- d’s Pontarlier, pressenti pour deve- nir le responsable du futur Mc Donal- d’s de Morteau. L’idée de la socié- té Mc Donald’s est de “pouvoir prendre possession du terrain aux alentours de Pâques et ouvrir en juin 2006.” L’ouverture de Mc Donald’s à Morteau s’accompa- gnerait d’une vingtaine d’emplois équivalents temps plein. Sur le site du Bas-de-la-Chaux, outre la future centrale à béton, la société nouvelle Ruggeri a déposé un second permis de construire le 24 mai dernier. Elle a fait l’acquisition d’un hectare de terrain pour y édifier la socié- té Préfa 25, spécialisée dans “la préfabrication d’éléments de construction en béton armé.” O

Morteau : les feux tricolores disparaîtront en 2006

Fournets-Luisans : l’entreprise Cofima change de mains

L a transaction sera finalisée début septembre. L’entre- prise Cofima de Fournets- Luisans va passer sous le contrô- le de la société lyonnaise Fima- ge Packaging positionnée sur un créneau d’activité similaire. La procédure de rachat a été scel- lée devant le tribunal de com- merce de Besançon le 25 juillet dernier. Elle fait suite à la situa- tion difficile dans laquelle était engagée Cofima (déstabilisée par la concurrence asiatique) depuis plusieurs mois, au point d’être placée en redressement judiciaire le 6 décembre 2004.

L’entreprise du Haut-Doubs spé- cialisée dans la fabrication d’écrins, de coffrets et de pré- sentoirs à partir de différentes essences de bois amorce donc un nouveau départ, non sans dégâts. Car l’opération s’ac- compagne de suppressions de postes. Selon nos sources, de 17 salariés aujourd’hui, l’effectif va passer après le rachat à 9 per- sonnes, dont 5 ouvriers et 4 com- merciaux. Une page se tourne pour Cofi- ma, société créée en 1988 par Émile Péquignet, qui est deve- nue indépendante en 2000. Par

ses compétences et l’originalité de ses produits, elle s’est dis- tinguée à de nombreuses reprises dans son domaine d’activité. En 2002, Cofima a reçu le prix Fran- çois 1 er de l’emballage de luxe pour la création du coffret du 75 ème anniversaire de la montre Lindberg de Longines. En 1999, elle a également été récompen- sée pour un coffret destiné à la marque de Champagne Louis Roederer. Pour l’instant, on ne connaît pas l’orientation que va donner Fimage Packaging à cet- te entreprise. O

L a ville de Morteau va pou- voir concrétiser d’ici l’été prochain un vieux projet qui restait bloqué pour des raisons administratives : l’aménagement d’un rond-point en bas de ville, en lieu et place des actuels feux tricolores. La ville est désormais propriétaire des terrains jouxtant la rue de l’Helvétie, qui apparte- naient jusque-là à la famille Vuille- min, dont un des membres refu- sait de se séparer. Un terrain d’en- tente a enfin été trouvé alors que la ville avait déjà entamé une pro- cédure d’expropriation. “Finale- ment, un des deux frères Vuille- min a accepté de vendre ce bout de terrain, confirme-t-on à la mai- rie de Morteau. La procédure d’expropriation était déjà bien engagée. Nous avions obtenu la déclaration d’utilité publique, l’É- tat nous avait délivré l’arrêté de cessibilité des parcelles. C’est à ce moment-là que nous avons reçu l’accord écrit de la famille

qui a accepté notre proposition, établie sur la base de la valeur estimée par les Domaines.” Une fois cet obstacle adminis- tratif franchi, la ville s’apprête désormais à procéder à la consul- tation des entreprises qui seront chargées de réaliser ce grand giratoire. “Les travaux devraient être réalisés pour l’été 2006” pré- cisent les services municipaux. Ce rond-point devrait sensible- ment améliorer la circulation à l’entrée de Morteau, souvent engorgée à cet endroit, notam- ment aux heures de pointe. “Nous prévoyons un aménagement urba- nistique destiné à sensiblement améliorer l’aspect du bas de vil- le” poursuit la mairie. Sur le plan de la circulation, cet aménage- ment devrait mettre fin, c’est l’es- prit du projet, aux longues files de voitures et au flot incessant de véhicules qui s’arrêtent et redémarrent, causant un surcroît de pollution. O

Made with FlippingBook Annual report