Journal C'est à Dire 102 - Août 2005

29

L E P O R T R A I T

Morteau Léon Sur : au nom du sport

Accidenté à l’âge de huit ans et amputé d’une jambe, Léon Sur va donner du sens à sa vie en s’investissant dans le sport jusqu’à atteindre la plus haute marche des podiums olympiques. Avec l’athlétisme, il tient sa revanche sur le destin.

rès dont on retiendra aussi ses 53 titres de champion de Fran- ce. “Si j’avais été valide, je n’au- rais sans doute pas pu faire ce que j’ai fait en handisport.” Les hasards de la vie sont par- fois cruels. Mais dans l’épreuve, il arrive que des hommes trou- vent la force de se reconstruire pour donner un nouveau sens à leur existence. Léon Sur est de ceux-là, du côté des battants. Nous sommes en 1958. Le jeu- ne garçon a huit ans lorsqu’il est victime d’un accident de la cir- culation à la suite duquel il sera amputé de sa jambe gauche. C’est cet événement qui plus tard, conduira l’adolescent de 15 ans natif de Sélestat enAlsace à s’ins- taller à Morteau. “Compte tenu de mon handicap, on m’a dit un jour que j’aurais le choix entre trois métiers : cordonnier, employé de bureau ou horloger.” Il choi-

sit l’école d’horlogerie de Mor- teau, un des rares établissements à accepter les élèves dans sa situation. Dès lors, il ne quit- tera plus le pays de la montre où il fera toute sa carrière pro- fessionnelle en particulier dans l’entreprise Petitjean où il est employé depuis quinze ans. Mais ce n’est pas seulement son métier qui le retient ici. Léon Sur a d’autres attaches, plus affectives. Des rencontres qui l’ont poussé à aller de l’avant pour atteindre les plus hautes marches des podiums olym- piques. Ce sont des hommes com- me Jean-Louis Perrot, son pro- fesseur de gymnastique au C.E.T. qui lui donne le goût du sport, sans jamais l’écarter des activi- tés sous prétexte qu’il n’était pas comme les autres. “J’étais accep- té comme cela. Finalement, je ne me considère pas comme han- dicapé puisqu’on m’a toujours intégré.” Plus tard, au contact de Robert Bergeon, un des res- ponsables du club de gym la

L a photo est jaunie par le temps. Au centre de l’image, un personnage tend le bras vers le ciel et brandit fièrement le drapeau tricolore. C’est Léon Sur, photographié à Toronto en 1976. Il est en compagnie sur ce cliché, de quelques représentants de la délégation française qui concourent cette année-là aux Jeux Paralympiques. Pour lui, c’est sa première participation. Deux autres suivront en 1980 (Arnhem) et 1984 (New-York).

Au final, le spécialiste du lan- cé du javelot remportera quatre médailles dont une d’or, deux d’argent et une de bronze. “Mais je crois que ma plus belle victoire est celle d’avoir eu la chance de participer un jour aux olym- piades. On en prend plein la vue” dit-il. Léon Sur a le succès modeste. Certes, il est un peu moins ath- létique aujourd’hui qu’à trente ans, mais le recordman du mon- de dans sa discipline, invaincu de 1972 à 1984, n’a pas à rougir de son impressionnant palma-

Léon Sur est quadruple médaillé olympique.

carrière internationale en 1985, avant d’arrêter définitivement la compétition en 1995 à Nice. Depuis, il passe le plus clair de son temps à animer des asso- ciations et à dynamiser le mon- de handisport, fort de son expé- rience personnelle. Il est prési- dent du comité départemental handisport, président de Doubs Sud Athlétisme Val de Morteau et président encore de l’asso- ciation Handisport Haut-Doubs qu’il a fondée en 1985. Le quadruple médaillé olym- pique qui a toujours rêvé “d’être professeur d’éducation physique” trouve d’autres sources d’épa- nouissement dans le monde asso- ciatif sportif. Il confie avoir ragé devant son poste de télévision quand Paris n’a pas été retenu pour organiser les prochains Jeux. “Le sport m’a permis d’ou- blier le handicap. Il a toujours été ma raison de vivre.” Par l’ath- létisme et la performance, Léon Sur a pris sa revanche sur la vie. O T.C.

m’a orienté vers un club lyonnais où je suis resté de 1969 à 1985.” Premiers contacts sérieux avec l’athlétisme. Avec son “bon bras”, il a des prédispositions pour le lancé du poids, du javelot et du disque. La discipline va l’em- mener en voyage aux quatre coins de la planète à commen- cer par la Pologne en 1971. C’est dans ce pays qu’il va entre autres

Saint-Michel, il se for- gera au sens des res- ponsabilités. “Je dis sou- vent que ces deux hommes sont mes pères spirituels ” lâche-t-il. Mais c’est avec Pierre Bobillier qu’il va petit

rencontrer son épouse Justine, actuellement conseillère municipa- le à Morteau. Plusieurs fois par semaine, Léon Sur s’entraîne seul. Il lan- ce le javelot dans les

“Le sport m’a permis d’oublier le handicap.”

à petit s’ouvrir au sport de haut niveau. “J’ai commencé par jouer au handball. J’étais gardien de but. Je savais que la compétition handisport existait mais je n’ar- rivais pas à avoir de contact car à l’époque en Franche-Comté, il n’y avait aucune structure. J’ai rencontré Pierre Bobillier par hasard à Morteau. Il a le même handicap que moi. C’est lui qui

champs qui longent la rue des Charrières - là où se trouve l’en- treprise Péquignet aujourd’hui. Il part à vélo pour entretenir sa condition. “Je n’ai passé le per- mis de conduire qu’à 35 ans. Tant que je faisais de la compétition je ne voulais pas de voiture de peur de devenir flemmard.” Sa détermination a payé. L’athlète a mis un terme à sa

Léon Sur, au centre la photo, à Toronto en 1976.

P U B L I - R E P O R T A G E

Offrez-vous la confiance

des Cuisines Seigne Les établissements Seigne aux Fonte- nelles se distinguent tant par la qualité des modèles de cuisines commercia- lisées que par la prestation des équipes techniques chargées de les installer.

L e métier de cuisiniste ne se limite pas à la vente du mobi- lier exposé dans la vitrine d’un magasin. À la démarche com- merciale s’ajoute toute la par- tie technique, plus importante enco- re, qui correspond à l’installation de la cuisine. C’est dans la gestion de

pe de techniciens professionnels. “Après la négociation commerciale, le poseur est la personne qui, par son intervention chez le client, va confir- mer l’image de sérieux de l’entrepri- se. Ce sont des gens qui travaillent de façon précise, propre et de qua- lité” dit-il.

Les techniciens du cuisiniste Seigne se distinguent par leur savoir-faire en matière d’agencement.

choisir en toute confiance, car les Cui- sines Seigne connaissent leur métier et savent conseiller leur interlocuteur. Ensuite, le client a la garantie que le mobilier sera installé à son domi- cile dans les meilleures conditions. Faut-il rappeler qu’avant d’être dis- tributeur de différentes marques adap- tées à tous les budgets, les établis- sements Seigne fabriquaient des cui- sines ? Si désormais cette entrepri- se ne conçoit plus ses propres modèles, elle n’a rien perdu de son savoir-faire en ébénisterie. L’équipe technique a toutes les com-

pétences pour rendre un travail sur mesure. “Dans mon métier, j’ai l’ha- bitude de dire qu’une cuisine très haut de gamme mal posée, a un rendu moindre qu’une cuisine bas de gam- me bien posée. Notre force, c’est d’avoir un atelier de modification, de retouche, de service, pour agen- cer au mieux tous les meubles. On est capable de répondre à des demandes exceptionnelles. Si par exemple une hotte est mal dimen- sionnée pour s’intégrer dans la piè- ce, on peut la fabriquer” poursuit Jean- Pierre Seigne.

Rien n’est laissé au hasard dans l’ins- tallation d’une cuisine. L’intervention est précise de manière à ce que le client se sente bien dans cette piè- ce à vivre. En cas de problème, ce sont les mêmes techniciens qui assu- rent le S.A.V. “Un client qui nous fait confiance est tranquille pour la vie.” À vous d’en juger.

Les Cuisines Seigne emploient cinq techniciens. La plupart sont fidèles à l’entreprise depuis plus de vingt ans. C’est la preu- ve de l’importance de la

“Un client qui nous fait confiance est tranquille pour la vie.”

ces deux phases complémentaires que l’on reconnaît la qualité de la pres- tation d’un cuisiniste professionnel attentif à son client. Les cuisines Seigne aux Fontenelles sont reconnues dans le Haut-Doubs pour leur savoir-faire dans les deux domaines. Jean-Pierre Seigne, res- ponsable du magasin, insiste sur la nécessité d’être entouré d’une équi-

relation de confiance qui existe entre cette société, son personnel et le client. Le magasin propose de nombreux modèles de cuisines d’un style clas- sique à des produits résolument contemporains avec lignes épurées. Chaque client peut trouver la tendance qui correspond à sa façon de vivre et s’intègre dans son intérieur. Il peut

Renseignements : CUISINES SEIGNE

36, rue Principale - 25210 Les Fontenelles Tél. : 03 81 43 70 16 - Fax : 03 81 43 74 73 cuisine.seigne@wanadoo.fr

Made with FlippingBook Annual report