La Presse Bisontine 54 - Avril 2005

Agenda

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BESANÇON - IL EXPOSE À LA TABLE DES HALLES

L’artiste a quitté son élevage de chevaux dans le Haut-Doubs au début des années 90 pour s’installer à New-York où il a exprimé son art. Jean-Pierre Sergent, peintre globe-trotter

J ean-Pierre Sergent aurait-il le mal du pays ? Il y a un peu de ça dans son actua- lité. L’artiste émigré à New- York depuis 1993 rapatrie ses peintures et ses pinceaux

New-York. Depuis les attentats du 11 septembre, la vie s’est dur- cie outre-atlantique. C’est pour cette raison que Jean- Pierre Sergent revient en France qu’il a quitté au début des années 90. À L’époque il élevait des che- vaux dans le Haut-Doubs, avant de rejoindre son frè- re à Montréal au Canada. C’est là qu’il a noué ses pre- miers contacts artistiques avec des galeries.Après avoir fait voyager son art un peu partout dans le monde, cet artiste pose ses valises en Franche-Comté où il inter- pelle les curieux. !

Pour moi, ces images tra- duisent des repères qu’on a perdu. Je recherche constam- ment des énergies différentes que celles qu’on peut ren- contrer dans nos sociétés.” explique l’artiste.

P E I N T U R E

Ses oeuvres sont une juxtaposition d’images. Il y a une continuité dans les réalisations de Jean- Pierre Sergent qui “aime que son tra- vail s’inscrive dans le temps.” Le style de cet artiste mêle à la fois une part de

à Besançon où il installe son atelier, avenue de la Gare d’Eau. C’est là désormais que ce globe-trotter de l’art va cultiver son style : la sérigra- phie sur Plexiglas ou sur papier. Un travail à découvrir

“Les images traduisent des repères qu’on a perdus.”

réel et d’imaginaire. Cette recherche graphique autour d’images taboues, interdites, parfois violente, lui a per- mi de se démarquer dans l’univers artistique new-yor- kais, où il a exposé à diffé- rentes reprises, comme en France, en Suisse, au Cana- da ou en Angleterre. En 1998, il a réalisé une oeuvre monumentale spécifique pour l’alliance française de

en ce moment dans la Capi- tale régionale au restaurant la “Table des Halles” rue Courbet jusqu’à la fin du mois de juillet. Ses créations sont inspirées d’images ramenées de ces voyages au coeur de cultures ances- trales. “Quand on voit un masque de la côte ouest des États-Unis, on sent tout un processus de rapport à la vie, à la mort, à la société.

Le peintre Jean-Pierre Sergent revient en France après vécu plus de 10 ans à New-York.

FICHE TECHNIQUE

SOLIDARITÉ - JEUDI 31 MARS

Les photos font

monter les enchères

Q ui dit mieux pour cet appareil pho- to jetable ? Les enchères pour- raient monter très haut jeu- di 31 mars à l’hôtel Mercu- re. Car il ne s’agit pas de n’importe quel appareil. Celui-ci aura peut-être été

Douze sportifs régionaux vendent aux enchères des appareils photos jetables qu’ils ont utilisés. L’ensemble des bénéfices sera reversé à “Réa… gir” une association qui œuvre pour améliorer le confort des enfants hospitalisés à Saint-Jacques.

tile de l’hôpital Saint-Jacques. Elle a demandé à ces per- sonnalités dumonde du sport de photographier ce qu’elles voulaient, avant de lui retour- ner les pellicules non déve- loppées. Elles seront vendues en l’état. La surprise est pour l’ac-

Nom :

Stéphanie

Mulin

Prenom

quéreur qui décou- vrira peut-être le coup d’œil de cer- tains sportifs qui ont participé aux Jeux Olympiques d’Athènes. “Les ath-

utilisé par la hand- balleuse Sandrine Mariot-Delerce, le cycliste Christophe Moreau, le footbal- leur Mickaël Isa- bey, l’archer Joce-

“Les athlètes ont joué le jeu.”

28 ans Infirmière puéricultrice

Age : Profession : Action :

lyn De Grandis, la biathlète Florence Baverel-Robert, ou encore l’ex-arbitre interna- tional Michel Vautrot. Au total, 12 athlètes francs- comtois mettent en vente le jetable qui leur a été confié l’été dernier par “Réa… gir.” Cette association œuvre pour améliorer le bien-être des enfants hospitalisés dans le service de réanimation infan-

lètes ont joué le jeu avec une spontanéité incroyable” indique la présidente de “Réa… gir” Stéphanie Mulin. L’ensemble des bénéfices de cette soirée sera reversé à l’association qui a en projet d’acheter des vêtements pour les enfants hospitalisés, une commode de rangement, un ordinateur portable et des lecteurs D.V.D. “L’idée de l’or- dinateur portable est de per- mettre aux enfants hospita- lisés dans ce service de communiquer avec l’extérieur et en particulier avec leurs copains d’école. Car ici les visites ne sont autorisées que pour les parents” ajoute-t- elle. Dans le service, les malades ont entre 0 et 15 ans. 70 %

Présidente de l’association “Réa… gir”

de la population sont des pré- maturés. En moyenne, ces enfants sont hospitalisés une dizaine de jours. “Notre objec- tif est de rompre l’isolement.” En quatre ans, par son action, cette association a méta- morphosé le service de réani- mation de Saint-Jacques. Elle a égayé les chambres par des frises, investi dans du maté- riel de musique et aménagé un salon convivial pour les parents où ils peuvent se retrouver pour échanger où s’entretenir avec les méde- cins. “Avant, les enfants étaient nus dans leur cou- veuse. Mais quand leur état est stabilisé il est possible de

les habiller. Alors nous avons acheté des petits pyjamas et des couvertures pour les pro- téger de la lumière.” Petit à petit, “Réa… gir” humanise et adoucit ce ser- vice. L’année dernière, l’as- sociation a passé une conven- tion avec la mairie pour que les parents qui suivent leur enfant à l’hôpital bénéficient d’un tarif préférentiel pour le stationnement (10 euros pour 7 jours). La vente aux enchères du 31 mars va donner un nou- veau coup de pouce à cette association qui se mobilise régulièrement pour récolter des fonds. !

P H OTO G R A P H I E

RENSEIGNEMENTS : 03 81 21 85 32 e-mail : association-reagir@club-internet.fr

Sandrine Mariot participe à cette opération.

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