un autre choix

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Pourtant nous sommes aussi parfois saisis de cette abrupte compréhension, cette incontournable réalisation : le Suprême est en tout et partout – dans le monstre et la brute, le pervers et l’idiot, dans la plus froide cruauté ou la passion la plus violente ou la plus vicieuse des malices, le Suprême doit y être aussi et le défi est de L’y retrouver.

Notre capacité d’amour doit grandir à telle hauteur et telle universalité que rien ne pourra plus la contredire.

Il ne suffira pas de cueillir ce qui est joli et gentil, aimable et plaisant, ce qui semble innocent, ce qui se montre de bonne volonté, et fait preuve d’humilité, et se soucie de ne pas mentir ni tromper : il nous faut aussi récolter la vérité du fou et du truand, de l’ogre et du bandit, du sorcier et du vampire, du dictateur insatiable et du démon le plus roué. Il ne suffit pas de toujours choisir l’harmonie, de l’appeler dans tous nos actes, nos sentiments et nos pensées, il faut aussi regarder sans peur dans les yeux du possédé et y plonger jusqu’à y retrouver l’origine, l’Un, l’innombrable Divin. Cet être intérieur, ce centre de douce flamme toujours offert dans le grand courant de la Grâce, ce frère de toujours, a connu toutes les vilénies, les indignités et les incuries de l’existence humaine et de tout cela et de tous ces innombrables instants physiques a su extraire une force d’être plus grande.

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Ce monde de vérité éclot du germe de la graine psychique de l’univers, sous l’action d’un Principe de conscience qui n’était pas intervenu auparavant dans l’évolution.

Le temps est venu.

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