un autre choix

La voie du détail

Seulement, voilà : l’adversité joue son rôle et remplit sa fonction, comme nous le vérifions aux dépens de notre confort individuel.

Il en sera ainsi, certainement, jusqu’à la victoire de l’Unité.

Partout où, dans notre conscience physique, nous demeurons désuni, divisé, séparé, cela nous frappe et nous blesse et veut nous persuader de la vanité de toute tentative de nous libérer des limitations instaurées par la mort.

Sans égards ni pitié ni relâche, cela nous guette comme une armée masquée ou comme une fumée malveillante ou comme une logique sans pardon.

Et nous découvrons ainsi la voie du détail, du petit geste anodin dans cette routine physique connue et chérie qui nous sécurise et nous endort.

Nous découvrons que la nécessité d’une alerte intérieure, d’une exigence constante, d’un centrage toujours à confirmer et à matérialiser, se fait plus vive à chaque pas.

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C’est que cet écart presque immémorial entre ce qui est supposément « spirituel » et ce qui relève du domaine de l’ordinaire – notre vie pratique d’animal intelligent – doit disparaître, doit se dissoudre pour de bon. C’est par cet écart qu’ont pu s’installer les contradictions les plus nocives et destructrices dans la vie terrestre, c’est par cet écart que tout ce qui est, pour une raison ou une autre, hostile à un changement réel, à une réelle évolution de notre conscience, a tout loisir d’obstruer ou de dévoyer notre progrès et dispose de tous les atouts pour nous faire renoncer à nos « ambitions » surhumaines.

C’est par cet écart que le corps est si vulnérable.

Cet écart est le grand Usurpateur, c’est le mensonge qui a investi l’existence humaine, repoussant Cela qui est « divin » le plus loin possible de la matière, dans les zones éthérées d’une abstraite illumination.

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