un autre choix

La séparation, qui fut la condition de la formation de notre ego humain, de l’émergence hors du chaos, est devenue l’illusion qui nous possède et nous pousse et nous tire à l’abîme.

Et nous comprenons concrètement l’urgence du réveil, de la reprise : tous ces instants, tous ces points de matière et de vie, tout ce qui forme le tissu de nos vies, doit être recouvré.

Et nous prions : que la Conscience véritable nous envahisse, que tout soit son véhicule et sa demeure, que notre existence même ne soit que sa danse et son chant.

Que rien, rien ne subsiste séparé par l’illusion.

Depuis notre organisme corporel jusqu’à la moindre pulsion subconsciente, depuis le tremblement de désir jusqu’à la douleur qui nous crispe, depuis nos excréments jusqu’à nos rires et nos angoisses, il nous faut tout réapprendre avec la conscience, devant la conscience, pour la conscience : que tout devienne capable d’aimer et de progresser à jamais et ensemble et partout.

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Offrir, pouvoir offrir, devenir capable d’offrir chaque geste le plus prosaïque, chaque mouvement du corps comme de la conscience physique - non pas comme un sacrifice de dissolution, mais comme une invocation, une invitation, un appel de la Présence à prendre possession de son monde…

Car nous ne savons rien, nous ne pouvons rien, nous n’avons rien – et que sommes-nous vraiment ?

Ce que nous savons à présent, c’est que tout vient de l’Un, de l’Une Conscience, de l’Une Existence.

Ce que nous pouvons à présent, c’est nous tourner vers Cela, en nous-même comme en tout - et nous y donner.

Ce que nous avons à présent, c’est cette reconnaissance, cette rencontre, ce but vivant au- dedans et au-dessus et partout.

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