un autre choix

Notre monde

Aujourd’hui, le respect semble nous avoir tous, ou presque tous, déserté : nous vendons et consommons de l’image et de la chair, nous sommes tenus en laisse.

Attirés, aimantés, aspirés, happés, éblouis et séduits par la multiplication des objets et des signes d’une jouissance et d’un confort virtuels, notre conscience physique est altérée et colonisée. Ou bien nous sommes pris de rage et d’indignation et voudrions tout détruire, presque enclins à rejoindre ces obscurs fondamentalismes qui versent aussi dans le même vertige exhibitionniste : tout est spectacle et représentation. Pourtant l’informatique et les technologies qui la servent et la serviront ont commence de concrétiser un seuil nouveau sur le chemin de l’unité consciente, à la fois en rendant immédiatement accessibles à l’individu toutes les connaissances, toutes les recherches et toutes les approches humaines, et en nous exposant tous, neutralisant les distances et supprimant les frontières, à une ubiquité et une simultanéité croissantes de causes et d’effets. Nous ne sommes plus très loin de l’instant où celui qui subit la torture dans une cave en Colombie et celui qui déguste une glace à la terrasse d’un café à Singapour partageront consciemment une même question et un même appel – vers la prochaine condition. Et nous pouvons déjà, ici et là et de plus en plus, nous épauler les uns les autres en partageant librement les informations qui se sont avérées d’utilité pour le progrès de la conscience physique et ainsi hâter – et il le faut – la possibilité de l’harmonie terrestre.

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Il est possible qu’individuellement nous parvenions à un autre degré d’engagement : une certaine unification s’étant accomplie, une certaine libération de l’emprise de l’ignorance et de l’attachement, une certaine réceptivité à la coulée de la conscience-force et une certaine harmonisation de nos circonstances particulières.

Mais le temps du corps s’est écoulé – ce corps qui est encore sujet à l’érosion des ans.

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