un autre choix

Tout en-haut, un Etat d’éternité immobile.

Tout en bas, le Fondement éternel.

Entre les deux, c’est par le corps qu’il nous faut trouver – par la Matière – un Devenir permanent, un Etat de constant renouvellement en avant : le maintien constant de la cohésion s’unissant au progrès constant de la conscience incarnée.

Bien sûr, cet état de devenir physique nous apparait impossible et irréalisable dans la mesure où nous demeurons identifiés à l’ego et au sens de l’effort et de la performance.

Mais dans la mesure où nous pouvons nous unir à la conscience libre et souveraine, cet état nous apparait alors comme la véritable normalité de l’existence.

Et tout ce qui le contredit, nous le voyons maintenant, est issu de la mort.

***

Cependant nous découvrons peu à peu combien complexe est la réalité corporelle, traversée et influencée par de nombreux agents et disputée par différents déterminismes et comme est d’autant plus miraculeuse sa capacité de cohésion. Et parfois il nous arrivera de nous sentir trahi par certains des processus qui dominent la conduite des cellules, lorsque nous nous engageons dans un travail de perfectionnement ou dans une recherche d’harmonie juste et exacte et progressive : car nous avons à faire alors avec les empreintes de la mort, ces signaux puissants auxquels les cellules demeurent contraintes d’obéir, pour une raison que nous ne comprenons pas encore.

Le corps est comme une personne qui serait foncièrement de bonne volonté, mais dépossédée de certaines capacités essentielles à son renouvellement et à son progrès.

Pourquoi cette dépossession, cette déperdition, cette aliénation, pourquoi cette contradiction inscrite, installée comme une barrière ou une déviation, jusque dans les gènes ?

Est-ce l’effet d’une sorte de maléfice ?

Est-ce une mesure « provisoire », jusqu’à ce que l’être humain trouve sa conscience et s’unisse à cela qui doit le suivre et le remplacer ?

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