un autre choix

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Nous avons découvert que le corps est « animé » selon des temps différents à des niveaux différents – temps parallèles aux rythmes desquels des opérations ou des mouvements de natures différentes se produisent -, sous une apparence, au regard de notre conscience physique ordinaire, de stabilité cohérente.

Ainsi le temps des organes et le temps des cellules ne sont pas le même, ni l’espace de leur expérience respective.

Et nous avons même pu percevoir une fondation, inabordable à notre appareil sensoriel, qui se situe hors des temps : qui est intemporelle.

Et « nous » ?

Ombres, pantins et funambules, de quel temps sommes-nous les otages ?

Notre mental physique fonctionne d’après les minutes et les secondes et, le temps d’une seule laborieuse pensée, ce sont mille incidents qui ont eu lieu ici et là dans notre corps.

Ainsi cahin-caha d’une pensée à une autre, ou catapultés chaotiquement selon les stimuli externes ou internes, nous « passons le temps » : et nos paupières se fripent, nos joues s’affaissent, notre taille épaissit, l’éclat de la vigueur se ternit et nous « mûrissons », puis diminuons et flétrissons, tout comme, après tout, tout le monde, n’est-il pas vrai, comme les libellules et les azalées, le rhinocéros et le requin, tout comme notre prochain, c’est ainsi, oui, c’est la vie !

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Et pourtant, pourtant, n’avons-nous pas rencontré dans notre corps-même, une autre Vie, une vie qui croît et progresse, qui aime et aspire et connait cette joie qui appelle, cet aimant de joie et de plénitude qui fait signe là-bas au-devant mais ici, ici dans le monde concret, dans la création matérielle ? Et n’avons-nous pas maintes fois déjà, aux prises avec une soudaine difficulté physique – une « grave » maladie ou un brutal « accident » - trouvé dans notre corps-même cette force de confiance sûre et tranquille comme un baume magique et presque un rire, une calme jubilation

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