un autre choix

directement à cette Force lumineuse qui contient tout ce qui est nécessaire, toute la connaissance et tout le pouvoir – mais aussi toute l’énergie.

Car dans ce souvenir, il y a ce sens, plus qu’une impression, plus qu’une intuition, ce sens physique de se nourrir matériellement au courant de la Force – qui est harmonie, qui est cohésion, qui est progrès.

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Le corps, comme un enfant, se demande alors pourquoi toute cette complication, pourquoi toute cette instrumentation, pourquoi tous ces intermédiaires et toutes ces opérations extérieures – pourquoi cette séparation douloureuse ?

D’aucuns suggèreront que ce souvenir n’est sans doute que celui du fœtus dans le ventre de la mère, recevant tout ce qui est nécessaire directement et sans effort ni question.

Mais la relation à la Force consciente est d’une autre nature : c’est un éveil et une extase exigeante qui ne peut s’incarner que dans un être pleinement unifié.

Nous ne pouvons cesser de dépendre d’un appareillage et d’une instrumentation extérieurs – et aléatoires – que si nous sommes consciemment libérés de toute possibilité de contradiction, de toute peur, de tout repli égoïste, alignés et unis.

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Est-ce le corps, est-ce la conscience dans le corps, est-ce la perception de l’être intérieur qui a connu tant de corps ?

Une conscience très enfantine, donc, mais très directe et lucide, qui veut comprendre et qui regarde et surveille ce territoire corporel, cette organisation organique, ces niveaux superposés d’activités simultanées, ces capacités et ces vulnérabilités, et qui vit ses questions comme une aspiration, une quête maladroite, comme un tâtonnement dans la pénombre, animée d’un jour ancien ou à venir plus lumineux que le soleil et plus tranquille que le silence : cela regarde tout ce qui se passe ici, dans le corps et partout et cela cherche le lien, le passage, le chemin.

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