un autre choix

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L’une de ces opérations organiques qui, justement, occupe et alourdit le plus la conscience physique est celle de l’absorption, l’assimilation, la digestion et l’évacuation de ces apports nutritifs extérieurs dont nos corps ne peuvent se passer : non seulement le nombre d’organes mobilisés mais le système-même avec, par exemple, le volume et la taille des intestins et l’importance de leur milieu et de leur flore, semblent, à ce regard qui questionne et qui cherche, comme une représentation locale corporelle d’une activité de la Nature terrestre qui porte cumulativement les caractéristiques des stades évolutifs déjà manifestes.

Mais c’est le stade à venir qui nous inspire, qui nous appelle, qui nous manque, qui mesure le pas à franchir.

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Il est dit que certains saints ou yogis ont pu développer la capacité de prolonger la vie du corps à volonté, ou celle de ne plus souffrir de la chaleur ni du froid, ou celle de ne plus recourir au sommeil pour le repos, ou encore celle de contrôler le souffle pour de longues périodes. Probablement, ces capacités peuvent être utiles à « gagner du temps », c’est-à-dire à nous octroyer plus d’années de vie corporelle afin de déblayer plus de subconscience et d’éveiller plus de réponse dans notre substance.

Mais ce n’est pas la conquête de la mort - de l’habitude, ou du principe, ou du pouvoir de la mort.

Ce n’est pas la liberté de la conscience incarnée.

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Petit à petit, par touches d’une étrange sorte de perception, nous approchons du sens d’un corps matériel qui serait, qui sera animé directement par la conscience : directement, est-ce à dire qu’il n’y aurait plus, qu’il n’y aura plus aucune instrumentation, aucun organe ?

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