un autre choix

Nous disons « aimons-nous les uns les autres », nous disons « pratiquons l’égalité des chances », nous disons « vivons en paix avec nos voisins » : mais comment ceci pourrait-il jamais se produire dans ce monde ou un autre, aussi longtemps que nous ne devenons pas véritablement conscients de nos choix et de la source de nos choix, aussi longtemps que nous ne nous unissons pas, chacun de nous, à Cela qui seul peut choisir en vérité ?

Pour tous les instants, tous les gestes et tous les avenirs ?

Comment pouvoir aimer et accueillir inconditionnellement cela même qui, en soi ou en l’autre – et c’est la même chose -, préfère la satisfaction immédiate à la découverte progressive d’une joie libre et authentique ?

En soi et autour de soi et dans la nature et la matière, dans l’univers qui nous a enfantés ?

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Notre priorité première est ainsi évidente : c’est de travailler à notre propre éclaircissement individuel, sans plus attendre de l’autre, des autres ou du monde d’opérer le miracle que chacun de nous est seul à pouvoir appeler ici-même, dans son propre domaine d’existence.

Cette priorité n’est pas la première au sens linéaire, mais au sens de l’appel de conscience qui lui correspond et de l’ordre simultané des buts à servir.

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Nous sommes au bord d’un autre « pralaya » (résorption de la création) : nous voyons se profiler les prémices d’une destruction de l’humanité et de grands bouleversements de la nature terrestre : il est dit pourtant que six « pralaya » ont déjà eu lieu et que cette manifestation, la septième, est celle qui atteindra l’équilibre, l’équilibre d’un progrès et d’un devenir continus. Et peut-être bien en effet pouvons-nous cette fois, confrontés à la contradiction dans toute sa complexe négation, saisir le ressort du Suprême et appeler en nous une autre conscience, un autre Etat de la conscience, cet Etat d’unité qui seul peut mener chaque être et chaque force à sa place véritable.

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