La Presse Bisontine 124 - Septembre 2011

BESANÇON

10

La Presse Bisontine n° 124 - Septembre 2011

EN BREF

RENTRÉE

À partir de 135 euros par mois

Le logement étudiant, sans forte pression Dans les rangs étudiants, mieux vaut déjà avoir trouvé son logement. À Besançon, plus de 20 000 étudiants ont dû rechercher un appartement ou une chambre pour l’année universitaire. Plusieurs solutions leur étaient proposées.

Diplôme Trois Francs-

Comtois sur dix sans diplôme qualifiant. Selon l’I.N.S.E.E., la proportion de personnes âgées de 16 à 64 ans qui ne possèdent aucun diplôme qualifiant ne cesse de baisser. De 52 % en 1990, leur part passe à 39 % en 1999 et à 31 % en 2006. La zone d’emploi de Besançon est celle où la part de personnes sans diplôme qualifiant est la plus faible (25 %). Jalmalv L’association Jalmalv Besançon (Jusqu’à la mort accompagner la vie) propose une conférence intitulée “La tyrannie du bien vieillir” présentée par Michel Billé, sociologue spécialiste du vieillissement. Jeudi 29 septembre à 20 h 30 à l’I.R.T.S., 1 rue Alfred-de-Vigny à Planoise. Participation : 3 euros (gratuit pour

L e C.R.I.J. (Centre Régional Infor- mation Jeunesse) a été l’un des acteurs de la recherche de loge- ment pour de nombreux étudiants. e directeur de ce centre, Sébastien Maillard, estime à 250 le nombre de bailleurs privés vers lesquels l’organisme qu’il dirige a orienté des étudiants. C’est un rôle d’intermédiaire que le C.R.I.J. entend jouer. Via son site Internet (www.jeunes-fc.com), il recensait les quelque 500 annonces de logements à pourvoir. Bien entendu, les informations étaient par la suite communiquées aux étudiants sur le site mais aussi aux bureaux du centre. “Nous avons des exi- gences, les bailleurs privés avec qui nous travaillons doivent proposer des logements de petites tailles et à des loyers modérés” précise le directeur du C.R.I.J. “Nous essayons même d’avoir des retours de la part des jeunes pour savoir si nous pou- vons continuer de travailler avec un par- ticulier” continue-t-il. D’autres étudiants ont pu solliciter le C.R.O.U.S. de Besançon (Centre Régio-

nal des Œuvres Universitaires et Sco- laires). Avec 3 500 lits, il figure parmi les plus importants offreurs dumarché. Chan- tal Vionnet, Directrice adjointe du C.R.O.U.S. de Besançon estime que “la pression sur le logement est moins forte à Besançon par rapport à certaines aca- démies.” Les déçus sont donc peu nom- breux. Pour bénéficier d’une chambre ou d’un studio dans cet établissement, il fal- lait d’abord remplir un dossier social étu- diant, via le site internet du C.R.O.U.S. Puis les affectations se font suivant dif- férents critères définis nationalement.

Le C.R.O.U.S. de Besançon séduit de nombreux étudiants avec sa nouvelle offre : les “studettes”.

Francs-Comtois par exemple propose près de 270 studios ou appartements, la Sodere propose elle aussi environ 250 logements. Beaucoup des locataires sont attirés par la proximité avec les centres d’études. Avec des chambres et des stu- dios au campus de la Bouloie ou vers les lycées Victor-Hugo ou Jules-Haag, les universitaires comme les élèves de classes préparatoires aux grandes écoles sont satisfaits. Les prix que pratiquent ces agences sont supérieurs à ceux du C.R.O.U.S. Cependant, les A.P.L. per- mettent de réduire le montant du loge- ment de près de la moitié pour les étu- diants. La Sodere aide même ses clients à remplir les formalités administratives. Enfin, pour ceux qui s’y sont pris trop tard ou qui ont choisi une autre offre, les agences immobilières classiques et les particuliers ont pris le relais. T.M.

mité avec les restaurants universitaires est aussi un avantage pour ce type de loge- ment” continue-t-elle. Mais ce sont aussi les faibles loyers qui attirent (157 euros pour une chambre simple ou 235 euros pour une chambre avec confort sanitaire). Pour ce type de logement, les étudiants bénéficient de l’A.L.S. Les étudiants peuvent aussi apprécier des logements neufs. “95 % du parc de chambres a été rénové sur le cam- pus, et les travaux de la cité Canot seront bientôt terminés. Nous offrons également des studettes qui plaisent beaucoup, ain- si que des appartements qui sont éligibles aux A.P.L.” précise M me Vionnet. Pour ceux qui n’ont pas pu trouver à se loger au C.R.O.U.S., peut-être ont-ils été dirigés vers des agences immobilières étudiantes. Elles proposent des loge- ments uniquement à une clientèle estu- diantine. L’agence Logements Étudiants

“Les étudiants bénéficient de la proximité avec leurs établissements d’études que ce soit à la Bouloie, à Canot et Mégevand au centre-ville ou à Agora à Planoise” précise la direc- trice adjointe. “Sur le cam- pus, ils ont accès à des activités culturelles variées, notamment au Petit Théâtre. La proxi-

À proximité des centres universitaires.

chômeurs, étudiants).

HANDICAP

64 places

La crèche des Clairs-Soleils s’ouvre à la différence Le 29 août, la nouvelle crèche des Clairs-Soleils ouvre ses portes. Cette structure gérée conjointement par la municipalité et l’A.D.A.P.E.I. accueille des enfants polyhandicapés.

Le bâtiment vert pomme de la nouvelle crèche des Clairs-Soleils accueille des enfants poly- handicapés.

“C’ est certainement une première en France” se féli- cite Bruno Ubbiali, le directeur du secteur enfance de l’A.D.A.P.E.I., en fai- sant référence à la nouvelle crèche. Les enfants sont ame- nés à y rencontrer la différen- ce et à la respecter. Dans ses nouveaux locaux, l’établissement d’accueil prend en charge soixan- te-quatre enfants, soit onze de plus qu’auparavant. Parmi la dizaine de nouveaux pension- naires, six sont des enfants poly- handicapés. De façon générale, vingt-six bambins sont désor- mais accueillis en crèche col- lective, cinq le sont en halte- garderie alors que trente-trois autres bénéficient d’un service d’accueil familial, géré par la nouvelle structure. Le repré- sentant de l’A.D.A.P.E.I. se veut clair sur le sujet : “Les places

réservées aux enfants polyhan- dicapés ont été ajoutées, ces enfants ne prennent pas la pla- ce d’autres.” Françoise Fellmann, deuxième adjointe au maire de Besançon chargée de la petite enfance, est ravie de l’ouverture de cet espa- ce. “Depuis 2001, j’avais cette idée en tête. En 2002, j’en ai par- lé avec M. Ubbiali qui était aus- si très motivé.Avec le P.R.U. (Pro- jet de Rénovation Urbaine) lancé

public attendu. “L’équipe de l’A.D.A.P.E.I. travaille avec cel- le de la mairie depuis près de deux ans et nous assurons aus- si une formation du personnel municipal” note M. Ubbiali. Les deux formations ont même pas- sé quelques jours dans les centres respectifs de leurs futurs collègues. Cela leur a permis d’avoir une meilleure connais- sance d’environnements sou- vent distincts. De plus, le per- sonnel est préparé et motivé puisque la municipalité a lais- sé le choix aux employés de res- ter sur ce même site ou de tra- vailler dans une autre crèche. Cependant, le personnel de l’A.D.A.P.E.I. reste plus spécia- lement occupé au suivi des

jeunes polyhandicapés. Le ser- vice proposé est donc similaire à celui offert dans une structu- re spécialisée. Toutefois, le res- sentiment n’est pas le même. “Il est plus facile pour les parents de laisser son enfant dans une crèche que dans un institut” explique le directeur du secteur enfance de l’A.D.A.P.E.I. Les autres enfants pourront eux aus- si bénéficier du contact avec les jeunes polyhandicapés. La ren- contre avec la différence est, à ne pas en douter, une riche expé- rience. Le travail effectué devrait permettre de prendre en char- ge dès l’été prochain six enfants polyhandicapés. Deux d’entre eux étant d’ores et déjà placés à la crèche des Clairs Soleils.

Cette ouverture s’inscrit dans un cadre plus vaste. En effet l’accueil des enfants handica- pés, au handicap moins lourd, était déjà possible dans les crèches. Ceux-ci ont pu aussi faire partie intégrante de classes de primaire. “Ils sont en per- manence avec les autres élèves, en classe, dans la cour de récréa- tion ou au restaurant scolaire” se réjouit M. Ubbiali. L’adjointe au maire ne veut pas en rester là. “Pour les trois dernières années du mandat, le but est d’accompagner ces enfants poly- handicapés vers la scolarisa- tion” confie-t-elle. Il n’y a pas d’âge pour apprendre la diffé- rence. T.M.

l’architecte toutes les contraintes liées à la venue de jeunes poly- handicapés” poursuit l’élue.Deux salles sont donc réservées aux soins thérapeutiques nécessaires pour les enfants polyhandica- pés. Le bâtiment dans son ensemble a été pensé pour accueillir un jeune public. L’ancien préfabriqué a laissé sa place à un bâtiment aux formes arrondies et de couleur vert pom- me qui lui donnent un côté réso- lument enfantin. “L’accessibilité ne fait que répondre à la loi de 2005 sur le handicap qui rend obligatoire l’accès aux handi- capés dans les lieux publics” note d’ailleurs M. Ubbiali. L’encadrement s’est aussi adap- té aux besoins spécifiques du

sur le quartier des Clairs-Soleils et la rénovation de la crèche, nous avions l’opportunité de réaliser ce projet” explique-t-elle. Tout a été réfléchi pour un accueil facilité du public. “Les études ont été menées en amont pour donner à

Une première en France.

Made with FlippingBook flipbook maker