La Presse Bisontine 124 - Septembre 2011

BESANÇON 12

La Presse Bisontine n° 124 - Septembre 2011

UNIVERSITÉ Rapprochement avec Dijon Une collaboration d’excellence En se regroupant, les universités de Franche-Comté et de Bourgogne se font une place dans le paysage universitaire français. Le président Claude Condé espère même un prix spécial de l’excellence “Idex” pour son université. Il pourrait venir au mois de septembre.

S eules dix universités en France devraient être déclarées pôles d’excellence, elles profi- teraient ainsi des fonds du grand emprunt. Certes, le P.R.E.S. (Pôle de Recherche et d’Enseignement supérieur) Bourgogne Franche- Comté ne peut guère prétendre à ce rang face à des concurrents de taille plus importante. “Face à Toulouse, Lille, Marseille, et d’autres, c’est évident que nous ne pouvons rivaliser” avoue Clau- de Condé, président de l’Université de Franche-Comté. Le titre Idex, pour “Initiative d’excellence”, n’est donc pas recherché mais un prix spécial du jury serait le bien venu. “Un prix spécial serait une recon- naissance de la qualité de notre démarche” confie le président de l’Université. Une démarche sans laquelle rien n’aurait été envisageable. “Le jury nous fait comprendre que la zone que nous couvrons est trop petite. Alors sans laBourgogne,nous n’aurions aucune chance” explique M. Condé.

C’est après une deuxième pré- sentation du projet au mois de septembre que le prix sera ou non décerné. “Après notre pré- sentation au mois de mai, le ministère nous a dit que notre projet méritait d’être à nouveau présenté. Nous avons donc un bon dossier et nous allons pou- voir l’améliorer grâce aux remarques du jury” continue l’universitaire. En effet, le projet sera précisé, notamment en ce qui concerne la gestion des ressources. Mais surtout, le potentiel scientifique jugé trop limité sera présenté d’une tout autre manière grâce aux résultats publiés dans l’été. “75 % de nos enseignants (de l’Université de Franche-Comté) font partie d’équipes de recherche notées A ouA +. Sachant que les notes vont jusqu’à E, ce sont de très bons résultats que beaucoup d’universités aimeraient avoir” note Claude Condé. Ce sont les chiffres des années précédentes qui ont été pris en compte pour la première évaluation. Les taux de A et A + s’élevaient alors de

50 % à 60 %. Il en est de même pour les enseignants qui publient leurs résultats. Ils sont plus de 700 en 2011, alors qu’ils étaient moins de 450 en 2008. Le P.R.E.S. associe aux univer- sités et écoles des deux régions, des acteurs du monde écono- mique. Cela est bénéfique pour tous. “Les étudiants sont plus proches du monde du travail et les possibilités de stages, par exemple, sont plus grandes. De notre côté, nous essayons aussi, par la recherche d’être utile pour les entreprises” explique le pré- sident de l’Université. D’ailleurs, les étudiants restent au centre du P.R.E.S., loin de la fusion entre les deux entités, l’ensemble se veut fédéral, intégré dans les régions.Et Claude Condé n’oublie pas le rôle social de l’Université. Il conclut : “Nous avons une réel- le volonté de rester à Belfort- Montbéliard ou à Vesoul pour donner l’opportunité d’étudier à des gens qui ne l’auraient pas forcément fait : c’est une res- ponsabilité sociale.” T.M.

Claude Condé, président de l’Université de Franche- Comté ne se pose pas la question de l’alliance avec la Bourgogne. Mais il préfère l’université fédérale à la fusion.

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