La Presse Bisontine 124 - Septembre 2011

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 124 - Septembre 2011

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EN BREF

ÉNERGIE

27 millions d’euros pour la future chaufferie bois Les chaufferies-bois menacent-elles la biodiversité et le porte-monnaie ? Alors que le futur grand hôpital et les Hauts-de-Chazal seront chauffés par une

Tourisme Du 7 au 9 octobre, les Gîtes de France et le Comité départemental du tourisme du Doubs proposent des week- ends à 90 euros (arrivée possible dès le vendredi) dans une trentaine de gîtes labellisés 2 et 3 épis répartis sur l’ensemble du territoire. Ancienne ferme comtoise, maison contemporaine ou chalet individuel, à la montagne, proche des lacs ou dans la vallée du Doubs, les hébergements sont variés pour répondre à toutes les envies de découverte. Renseignements : www.doubs- reservation.com Orientation Le club de course d’orientation Balise 25 reprend ses activités. Samedi 15 octobre à 14 heures, il organise une initiation gratuite ouverte à tous. Chaque participant muni d’une carte et d’une boussole devra découvrir les balises disséminées sur le secteur de Chaudanne. Renseignements au 03 81 52 79 15.

D e quel bois je me chauffe ? Cet- te interrogation, la Ville de Besançon devra rapidement y répondre. En validant la construction d’une chaufferie-bois à l’horizon 2014, 28 000 tonnes par an de bois seront brûlées par ce nouvel équi- pement, sans compter les 15 000 tonnes déjà utilisées pour chauffer 8 000 loge- ments à Planoise. Cette structure ali- mentera le futur grand hôpital et les Hauts-de-Chazal. Le projet - de 21,7 mil- lions d’euros - s’inscrit dans la politique menée par la Ville. À savoir une réduc- tion des émissions de gaz à effet de ser- re et une volonté de modérer l’impact des fluctuations des énergies fossiles (pétrole) sur le prix de vente de la cha- leur à l’abonné grâce à une T.V.A. rédui- te à 5,5 %. Le projet est louable.Mais comme Besan- çon, d’autres collectivités ont opté pour le bois et l’Allemagne s’approvisionne - déjà - en Franche-Comté pour nour- rir ses installations. Conséquence : le prix du bois augmente. Conseillèremuni- cipale d’opposition, Catherine Gelinmet en garde : “Je suis pour cette énergie renouvelable mais outre le problème dif- ficilement maîtrisable du coût, nous ris- quons d’appauvrir la biodiversité de nos forêts. Les abattages d’arbres vont se multiplier. Si la filière est aujourd’hui respectueuse de l’environnement, le sera- t-elle à l’avenir ?” interroge-t-elle à jus- te titre. L’autre risque concerne le bilan carbo-

nouvelle chaudière bois/gaz en 2014, la question de

l’approvisionnement et du coût du bois se pose déjà. Zoom Planoise : la facture de chauffage à la loupe Avec son statut dʼénergie renouve- lable, la chaufferie-bois permet aux bailleurs sociaux de disposer dʼune T.V.A. réduite à 5,5 %. Ont-ils réper- cuté cette baisse sur la facture chauf- fage des quelque 8 000 foyers de Pla- noise ? Lʼadjoint Benoît Cyprini, en charge de la maîtrise de lʼénergie lʼespère : “Une étude est menée en interne par nos services et plusieurs villes-test. Logiquement, la facture doit diminuer de 10 % pour les foyers.” Les résultats de cette étude ne sont pas encore connus.

15 000 tonnes de bois chauffent annuellement 8 000 foyers de Planoise. En 2014, il faudra 43 000 tonnes pour alimenter l’hôpital et les Hauts de Chazal (crédit photo : SEVE).

ne. Avec des chaufferies-bois toujours plus nombreuses, Besançon devra au minimum élargir à 100 km son rayon pour s’approvisionner en plaquettes de bois (contre 50 km aujourd’hui). Le nombre moyen de livraisons par camions étant évalué à 15 par jour, le bilan car- bone en pâtit fortement. Adjoint à l’environnement, au déve- loppement durable et à la maîtrise de l’énergie, Benoît Cypriani entend ces craintes mais se veut rassurant : “Des

plans d’approvisionnement existent. Il n’est en aucun cas question de rupture mais il est possible que le prix du bois augmente à l’avenir. C’est pour cela qu’il faut mettre en place une filière. On a soumis ce problème à l’Office National des Forêts (O.N.F.)” explique l’élu éco- logiste. Actuellement, les réserves de bois sont évaluées à 700 000 tonnes et seulement 125 000 sont utilisées. De quoi passer quelques hivers au chaud. E.Ch.

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