La Presse Bisontine 124 - Septembre 2011

LE GRAND BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 124 - Septembre 2011

EN BREF

AÉRODROME

Une route supprimée

La Vèze : la route s’envole de 100 mètres Pour permettre aux avions d’atterrir ou décoller en toute sécurité, un important chantier consiste à déplacer la route départementale reliant La Vèze à Saône.

Pavé Actualité du Pavé dans la Mare, le centre d’art de la place Victor-Hugo à Besançon : le 24 septembre, lancement du nouveau site internet de vente d’œuvres d’art www.mart- office.com. Le 15 octobre, lancement de la résidence d’artiste de Patrice Ferrasse à la Citadelle. Rens. 03 81 81 91 57. Notation Les États ne sont pas les seuls à se voir noter par les agences de notation américaines telles que Standard & Poor’s. Une trentaine de collectivités font elles aussi appel à ces agences de notations financières. Ce n’est pas le cas de la Franche-Comté à l’inverse de Champagne- Ardennes (notée AA-), Île de France (AAA), Rhône-Alpes (AAA), ou des villes comme Lyon (AA) et communauté d’agglomération (AA- pour celle de Marseille). Ces notes servent notamment à séduire les marchés.

L’ aérodrome de LaVèze perd une de ses caractéristiques techniques pour gagner en sécurité. À chaque décollage, le pilote arrivé en bout de piste survolait de près la route dépar- tementale 246 reliant La Vèze à Saône. Ce ne sera plus le cas à partir de 2012. Jugé dange- reux - même si aucun accident n’a été enregistré avec une auto- mobile -, il a été demandé au site de revoir son bout de piste pour répondre aux normes en vigueur. La seule solution : déplacer la route départementale d’une cen- taine de mètres. Débuté à la fin de l’été, le chantier devrait se terminer au premier semestre 2012 pour un coût évalué à 300 000 euros (supporté par le syndicat de l’aérodrome). Au sein de la commune, beau-

coup d’habitants se souviennent de ce triste fait-divers qui avait coûté la vie à quatre passagers d’un petit avion le 19 octobre 2006. L’engin alors en phase de

décollage avait ter- miné sa course dans la forêt. Deux médecins de l’hôpital de Besan- çon avaient péri dans l’accident. Si ces travaux n’ont aucun lien avec ce tragique épisode, il était indispensable de réaliser cet amé- nagement pour assurer la péren- nité du site qui accueille un club d’aéronautique, l’hélicoptère de la

Le maire de La Vèze Jacques Curty a cédé des terrains communaux pour que l’opération “sécurité” puisse se réaliser.

“Nous aurions aimé être prévenus.”

sécurité civile et des avions pri- vés. “Avec plus de 100 candidats formés par année au Brevet d’initiation aéronautique (B.I.A.), nous sommes forcément deman- deurs de ces aménagements assu- rant la sécurité” analyse Adria- na Domergue, présidente de l’Aéro-club de La Vèze. En charge des travaux, le Conseil général du Doubs rase la route actuelle pour bitumer un nou- vel accès cent mètres plus loin.

La municipalité de La Vèze a autorisé ces derniers à utiliser des terrains communaux. “Il paraissait logique de laisser ces terrains. Nous espérons que le reste des terrains puisse encore être exploité par nos agriculteurs” déclare Jacques Curty, le mai- re. Même l’association “contre l’extension de l’aérodrome de La Vèze” semble d’accord sur l’intérêt de cet investissement. “L’association dit oui pour plus

de sécurité. Nous étions déjà d’accord pour l’installation de l’hélicoptère de la sécurité civi- le” déclare Jean-Louis Simon, le président. En revanche, il est un peu moins d’accord sur la for- me : “Nous aurions aimé être pré- venus” conclut-il. L’aérodrome est fermé jusqu’à fin septembre et les amoureux de voltige contraints de s’envoyer en l’air à l’aérodrome de Thise. E.Ch.

CHALEZEULE

Un promoteur prête ses terrains à une association d’insertion

Des fruits offerts avant le béton L’association d’insertion Julienne-Javel recherche des terrains pour produire et cultiver fruits et légumes. Un groupe immobilier a joué la solidarité en prêtant un de ses terrains.

B ientôt, le béton rempla- cera le carré de verdure. Dans le quartier des Montboucons à Besan- çon, le groupe immobilier Néo- lia engage la construction d’un programme immobilier locatif social. Rien d’exceptionnel. Ce qui l’est davantage, c’est la déci- sion du groupe immobilier de proposer à l’association d’insertion Julienne-Javel (basée à Chalezeule) de récolter les fruits des arbres avant le lan- cement des travaux. “Nous consi- dérions qu’il était dommageable

Damien Vauchier, chef de ser- vice et responsable des jardins de Cocagne au sein de l’association. Cette récolte ramas- sée fin juin par des travailleurs en voie d’insertion alimente la production d’un jus de pommes, très prisée, revendu ensuite dans différents points de vente. Après la saison de production, l’association récupérera les arbustes pour les replanter ailleurs afin d’éviter qu’ils ne soient détruits lors des futurs chantiers. Cette démarche citoyenne engagée par la socié- té et intitulée “les récoltes soli- daires” est bien accueillie par l’association Julienne-Javel qui lance un appel : “Nous recher- chons des terrains pour de nou- velles plantations que nous pou- vons louer à l’année. Il nous faudrait environ 60 ares pour les plantations d’arbres fruitiers car la demande de jus de fruit est en constante augmentation” explique l’association Julienne- Javel. D’autres actions “solidaires” seront menées par Néolia en matière de logement notam-

Les travailleurs en insertion ont récolté les fruits avant le lancement des travaux. La coopération “solidaire” se poursuit.

L'association Julienne- Javel emploie des travailleurs en réinser- tion. Elle recherche des terrains à louer pour assurer la production de jus de pommes notamment.

de laisser perdre les fruits. Ce geste est surtout profi- table en terme d’emplois et d’insertion” , explique la socié- té. Forcément, l’association d’insertion ne pou- vait répondre que favorablement : “Nous sommes par- tie prenant de ce genre de partena- riat” se réjouit

“Solidarité également en matière de loge- ment.”

ment. Ainsi, en partenariat avec la M.J.C. Palente, des jeunes repérés par la maison de quar- tier et encadrés par un techni- cien se rendront chez des per- sonnes âgées du quartier (repérées par Néolia) pour pro- céder à des travaux (peinture- tapisserie). On appelle cela du gagnant-gagnant. E.Ch.

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