La Presse Bisontine 124 - Septembre 2011

BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 124 - Septembre 2011

POLITIQUE Le député lance un pavé dans la mare Éducation : nouvel oral pour Jacques Grosperrin Dans un rapport d’information, le député du Doubs propose la suppression des concours de l’enseignement : C.A.P.E.S., agrégation, professeur des écoles. Son texte a essuyé un refus et des critiques. Le député dénonce “l’irresponsabilité des socialistes”. Il le (re)présente fin septembre.

Jacques Grosperrin propose

L a Presse Bisontine :Votre rap- port d’information présenté le 29 juin à l’Assemblée natio- nale sur la formation initiale et le recrutement des enseignants a été rejeté. Pourquoi ? Jacques Grosperrin (député U.M.P. du Doubs) : Car sur les 20 proposi- tions que j’ai faites,une (N.D.L.R. : la 20 ème ) a été rejetée car elle a été mal comprise. Elle concerne la suppression des concours de l’enseignement pour les profes- seurs des écoles, le C.A.P.E.S. et l’agrégation d’ici 15 ans. L.P.B. : Même certains députés de la majorité (U.M.P.) et notamment Ber- nard Debré ou Marc Bernier ont voté contre votre rapport. C’est un échec ! J.G. : Pas du tout.Tous ont recon- nu le travail réalisé par la com- mission. Même les socialistes ont retenu et vanté les 19 points… mais ils se sont foca- lisés sur ce point 20 qui parle

leurs amis (1). C’est une erreur, un vieux fantasme. Croyez-vous qu’un directeur embaucherait une personne non compétente parce qu’elle est un de ses amis ? Je ne crois pas. Les concours nationaux : il n’y a plus que dans l’éducation que cela exis- te. L.P.B. : Le président de la République vous a-t-il imposé des choses dans ce rapport relatif à l’éducation ? J.G. : Certains ont voulu le fai- re croire. C’est faux et ce serait me donner beaucoup d’importance…D’ailleurs, Jean- Baptiste De Froment (N.D.L.R. : conseiller éducation à l’Élysée) m’a demandé que je lui envoie le rapport après sa présenta- tion. Preuve que le président ne l’avait lu avant. L.P.B :Votre rapport dénonce les dérives de l’éducation à la française. Il n’est

de la suppression des concours de l’enseignement. Ils sont d’accord avec moi quand je dénonce les lacunes de l’éducationmais sont contre moi quand je fais des propositions. Les socialistes en refusant ce texte refusent le débat. L.P.B. :Vous vous sentez victime d’une manœuvre politique ? J.G. : Disons que les socialistes ont voulu réaliser un coup poli- tique et faire plaisir à leurs amis syndicalistes et enseignants. C’est électoraliste et irrespon- sable car cela coupe du débat démocratique. Je représenterai en septembre ce rapport et il sera publié ! Il est indispensable. L.P.B. : Mais pourquoi la suppression des concours fait-elle autant contro- verse ? J.G. : Certains ont peur que les directeurs d’école embauchent

également le changement du statut des enseignants. Il lance le débat avant la présidentielle de 2012.

d’ailleurs “l’alibi intelligent de l’U.M.P.”. Je le répète : je me sens bien à l’U.M.P. car on peut porter ses idées et débattre. Propos recueillis par E.Ch.. (1) : Diplômés d’un master 2, les enseignants seraient recrutés par les autorités académiques ou les établissements sur la base d’un entretien professionnel, comme dans les pays anglo- saxons.

masters préparant au métier d’enseignant sont peu profes- sionnalisants, il faut également revoir les rythmes scolaires en remettant l’école le mercredi matinet des journées plus courtes. L.P.B. : On dit pourtant que vous avez une sensibilité de gauche sur ce sujet… J.G. : C’est un peu vrai. Peut- être parce que mon père était ouvrier. Le député socialiste Yves Durand m’appelle

pas tendre avec la politique de la majo- rité. Dites-nous en plus. J.G. : Il faut déjà changer le sta- tut des enseignants qui date de 60 ans ! Il faut augmenter leur présence dans les établissements, qu’elle passe de 18 heures à 27 heures Je compterais 15 heures d’enseignement, 3 heures d’accompagnement sco- laire, 3 heures pour les réunions parents-profs, 2 heures pour le tutorat… Autre problème : les

SPORT

De la boxe au Parc Lafayette Une troisième salle de boxe et un champion À la rentrée, une salle de boxe ouvrira au Parc Lafayette avec Khedafi Djelkhir comme entraîneur-boxeur. Des créneaux horaires supplémentaires pour les quatre clubs. A près la patinoire et la piscine, le Parc Lafayette se dote d’une salle de boxe dans les anciens locaux des services

des sports de la Ville de Besançon. Ce nou- vel équipement arrive à point nommé pour les clubs bisontins, qui avec environ 250 pratiquants, ont besoin de créneaux horaires pour permettre à leurs membres de frap- per le sac. Le Besançon ring athlétique occupera cet espace de 200 m 2 avec salle de ring et salle de frappe. Le médaillé olym- pique Khedafi Djelkhir sera un de ses membres. Cette troisième salle s’ajoute à celle d’Orchamps et celle de la rue Bersot. “Nous aurons un rendez-vous avec les quatre clubs pour prévoir les créneaux horaires. Le but est que tout le monde y trouve son comp- te” explique le directeur des sports de la Ville. Président du comité régional de boxe, le Bisontin Mario Accogli parle de “bonne nouvelle pour la boxe bisontine.” Élu depuis juin à la tête du comité régional, il espè- re insuffler une nouvelle dynamique esti- mant “que le nombre de rencontres entre boxeurs n’est pas assez important dans la région. Depuis Khedafi, il n’y a plus per- sonne (susceptible d’accéder au haut niveau)” lâche-t-il. En janvier 2012, Besançon accueillera les 32 èmes et 16 èmes de finale de boxe anglaise au Palais des Sports. Des centaines de par- ticipants sont attendues. Preuve que la boxe anglaise est bien enracinée.

Les clubs bisontins Besançon Boxe Anglaise : Président. Chabert Gérard. 03 81 52 82 66 Besançon Ring Athletic : Amrani Nadir. 03 81 52 34 67 Olympia Besançon Boxe : Beschat Janine. 03 81 85 03 75 Ring Olympique Bisontin : Danesi Alain-Jean. 06 61 89 94 42 Nouveau président de la boxe régionale, le Bisontin Mario Accogli se réjouit de l’arrivée de cette salle au Parc Lafayette.

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