La Presse Bisontine 158 - Octobre 2014

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

Les Shoes

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Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr OCTOBRE 2014 N° 158

BESANÇON s CHATEAUFARINE s PONTARLIER

SPÉCIAL IMMOBILIER

PLUS DE 4 000 LOGEMENTS NEUFS EN PROJET À BESANÇON LES NOUVEAUX ET LES FUTURS QUARTIERS À LA LOUPE

LE DOSSIERen p.22 27

ACCIDENTS

L’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7 Gens du voyage : l’épineuse question des futures aires d’accueil

p. 20

Tramway : entre 2 et 8 morts par an en France

PARTICULIER - ENTREPRISE - COLLECTIVITÉ

Terrassement - Assainissement Création et entretien de voirie )XLWHV G·HDX 'pQHLJHPHQW $PpQDJHPHQWV H[WpULHXUV (QUREp *RXGURQQDJH

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Tél. 03 81 80 72 55

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

LA TWEETOSPHÈRE BISONTINE

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La Presse Bisontine n° 158 - Octobre 2014

Cynisme On appelle cela un accident, ni plus ni moins. C’est-à-dire un événement non souhaité, aléatoire et fortuit. Aussi regret- table et confondant que tous les autres accidents. Celui qui a endeuillé la mise en service du tramway de Besançon n’échappe pas à la définition. Il aurait pu survenir après trois ans de bonne marche, il est arrivé quelques jours seu- lement après la mise en service com- merciale. Il y en aura d’autres hélas, certainement. Comme il y en a déjà eu à Bordeaux, Strasbourg ou Dijon. Le tramway cause le décès de deux à huit personnes par an en France, qui pos- sède désormais une quarantaine de réseaux. Cela reste trois fois moins que le bus par exemple, et mille fois moins que la voiture. Seulement il y a ces oiseaux de mauvais augure qui, incons- ciemment ou pas, attendent les mal- heurs du tram bisontin pour déverser un tombereau de reproches à ses ini- tiateurs. On pourra reprocher au tram son inutilité s’il ne transporte que 20 000 voyageurs par jour au lieu des 45 000 escomptés. On pourra critiquer ce choix si dans six mois le réseau de bus s’avère moins bien organisé qu’avant le tram. On pourra pareillement déplorer ce nou- veau réseau urbain si la question de l’engorgement des rues par les voitures ne se règle pas. Mais comme l’a subrep- ticement fait un conseiller communau- taire dans un communiqué récent, et comme le font à longueur de tweets des gens cyniques qui n’y connaissent rien au dossier et qui usent de la mau- vaise foi comme porte-étendard, alors non. Que dira-t-on au prochain accident grave si par malheur il devait survenir dans quelques semaines ? Que c’est directement la faute du maire de Besan- çon ? Les piétons doivent s’approprier le tram comme ils ont apprivoisé la cir- culation automobile. La mise au pilori est un jeu devenu hélas le quotidien des réseaux sociaux, sorte de café du commerce sans comptoir qui a libéré la parole immédiate des commentateurs. S’ils sont légitimes comme tout autre citoyen à commenter, ils n’ont souvent pas toutes les clés de compréhension pour analyser finement un phénomè- ne. C’est un peu comme ces commen- taires tous plus navrants que futiles sur des livres sans intérêt qui colportent des informations que personne ne pour- ra jamais vérifier. Du tramway de Besan- çon aux “sans-dents”, il y a toujours ce que le philosophe Michel Onfray nom- me “la passion de la méchanceté”. Com- me tout commentaire passionné, il mène à une impasse. Jean-François Hauser Éditorial

LES TWEETS DU MOIS

INAUGURATION

CARNET ROSE La précédente naissance de trois lionceaux à la Citadelle fut suivie d’une nouvelle moins réjouissante : la mort de deux d’entre eux, tués par leurs parents. On souhaite un meilleur sort à ces lions. )UDQFH %OHX %HVDQ¦RQ @bleubesancon -@HRR@MBD CD ȇ KHNMBD@TW @T @ZooCitadelle de #Besançon . Jusqu’ici, tout va bien....

Samedi 30 et dimanche 31 août, Besançon a fêté l’arri- vée du tram. Des images largement commentées. Jérémy Chevreuil @JeremyChevreuil Gros succès populaire pour l’embrasement du Doubs à l’occasion de l’inauguration du #trambesac #besancon

FAITS-DIVERS

ABUS

L’information de la mort d’un homme percuté par le tram est relayée au niveau national. ʐʎ 0LQXWHV @20Minutes Besançon : Un homme mortellement fauché par le nouveau tram.

Un ivrogne prévenu en vaut-il deux ? Les soirées bison- tines ont parfois des côtés sombres. QDWKDOLH @nathdebesac 5T @T Mn ȇ CD K@ &Q@MCD 1TD #besancon Tu es pré- venu ;)

SPORT Nouvelle saison et nouveaux visages pour le club de l’ESB M qui met à l’honneur le patrimoine bisontin sur sa photo d’équipe. +DQG1HZV @HandNewsfr L’ @esbmhandball au grand complet avec son nouveau maillot ʘG@MCA@KK ʘADR@M¢NM ʘ/QN#Ȇ

CIRCULATION Quand ils s’ennuient ou s’énervent dans les bouchons, les twittos bisontins le font savoir. Ce fut le cas mardi 16 septembre. DQWKRQ\ @oldtimer25 Ce matin les mercureaux c’est pas ça... Déjà qua- RHLDMS ȈȄ LHMTSDR DS SNTINTQR O@R DM A@R #galere #Besancon 0DGHORQ @madelon_25 Bisontins, évitez Beure ... énorme bouchon et KNMFTD ƥKD PTH @U@MBD @T O@R ʖ "B @villedebe- sancon #Besançon

est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré : David Aubry. Régie Publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Septembre 2014 Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine, Cercle Saint-Joseph, A. Kemmons, Ville de Besançon.

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RETOUR SUR INFO - BESANÇON 4

La Presse Bisontine n° 158 - Octobre 2014

Une rentrée scolaire sans tension, et en sécurité

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Vivre aux Chaprais recueille 4 témoignages de familles de résistants

seul avec ma mère, j’ai posé la question du décès brutal de mon grand-père, elle m’a raconté ce morceau d’histoire qui tou- chait toute la famille. Elle a terminé son récit par : “Tu vois, le 8 septembre 1944, les gens étaient heureux autour de nous, et nous, nous pleurions un père.” Les autres témoignages sont à retrouver sur le bulle- tin spécial numéro 19 intitulé “Vivre Libre aux Chaprais”.

exemple le récit d’Alain Prêtre, retraité, vivant aux Chaprais. Il évoque Louis Renau- din, son grand-père, l’une des 24 victimes dont le nom est inscrit sur la stèle. Mor- ceau choisi : “Ce dont je me souviens, enfant, c’est la photo de cet homme sur le poste de T.S.F. Ma grand-mère maternel- le n’en parlait jamais… Je soupçonnais qu’un lourd secret pesait sur la disparition de cet homme. Quand un peu plus tard,

C haque 1 er novembre et ce depuis 3 ans, l’association “Vivre aux Cha- prais” rend hommage, place de la Liberté, au pied de la stèle de la Résis- tance, à ces 24 hommes, morts lors de la Libération de Besançon, dont le nom est gravé là. Elle le fera de nouveau ce 1 er novembre, à 11 h 30. Pour ce 70 ème anniversaire, l’association a réalisé un journal spécial distribué à 7 700 exemplaires où elle relate la vie de ces résistants morts. Par l’intermédiaire de nos colonnes et grâ- ce à des recherches au centre de res- sources du musée de la Résistance, elle avait lancé un appel au mois d’avril aux descendants de ces victimes afin d’en savoir un peu plus sur elles. “Quatre des- cendants ont pris contact avec nous (N.D.L.R. : la famille de Louis Renaudin, Roger Escoffier, Émile Rérat, René Dre- zet)” relate le président Jean-Claude Gou- dot. Grâce à un travail de méthodique, les bénévoles ont retrouvé par exemple l’âge des victimes, leur lieu de résidence. Dans ce journal spécial, on retrouve par

8 000 élèves à Besançon sont concernés par la réforme des rythmes scolaires. Premier bilan à l’automne.

L’appel dans nos colonnes puis les recherches de l’association Vivre aux Chaprais ont suscité des témoignages transposés dans un journal spécial.

“66 % des élèves sont inscrits dans les ateliers scolaires” rapporte Yves- Michel Dahoui, adjoint en charge de l’éducation. Au total, 8 000 élèves de Besançon sont concernés par ces nouveaux horaires. “Cela a nécessité l’embauche de 200 ani- mateurs” rappelle l’adjoint. Un pre- mier bilan devrait être réalisé d’ici l’automne. D’ici là, la municipalité a mis l’accent sur la sécurité aux abords des éta- blissements scolaires. À l’école de Palente, du mobilier urbain et un ralentisseur ont été posés pour réduire la vitesse des automobi- listes. À Fontaine-Argent, la cour de l’école maternelle et son entrée ont été sécurisées avec du grilla- ge. L’école Durer, à Planoise, a été rénovée.

L a rentrée scolaire pour les Bisontins, c’est déjà loin. Mar- di 2 septembre, comme à son habitude, le maire Jean-Louis Fousseret a fait la tournée des écoles. Il s’est rendu à celle située dans le quartier de Palente (Pierre et Marie Curie) et à l’école mater- nelle Fontaine-Argent. Et si quelques mauvaises herbes avaient été oubliées d’être coupées dans la cour de l’école Pierre et Marie Curie, le maire a sitôt dégainé son télé- phone afin que les services remet- tent de l’ordre. Derrière cet ajuste- ment à la marge, la rentrée à Besançon s’est déroulée dans la sérénité dans les 69 établissements même si les parents d’élèves ou les professeurs craignaient la mise en place des rythmes scolaires.

Renseignements : www.vivreauxchaprais.fr

Le Musée s’invite à Planoise

L e musée des Beaux-arts et d’Archéologie est fer- mé pour travaux. Mais pendant toute la durée du chantier, les œuvres seront montrées au public ailleurs à Besançon, dans le cadre de l’opération “le musée s’invite à Planoise”. Ce projet cultu- rel ambitieux qui démarre le 20 septembre à l’occasion des journées du Patrimoine s’articule autour d’un par- cours artistique dans le quar- tier et d’une programmation culturelle diversifiée. Pour cela, le musée s’appuie sur des structures partenaires dont le Centre Nelson Man- dela, la Médiathèque, L’Espace, la Maison de quar- tier, et la Direction des archives municipales. Durant trois ans, chaque semestre, une nouvelle thé- matique artistique sera propo- sée aux visiteurs. “Un grand nombre d’œuvres pourra ainsi être présenté à Planoise” pré- cise la direction du Musée des Beaux-arts qui aura une anten- ne dans le quartier.

La première exposition démarre le 20 septembre sur le thème du portrait.

La première thématique choi- sie est celle des figures, por- traits et personnages, l’occasion de découvrir ou de redécouvrir la richesse des collections (pein- tures, sculptures, dessins, archéologie) du musée. Au total, une vingtaine d’œuvres origi- nales, autant de moulages et

de reproductions, et une qua- rantaine de visuels grand for- mat positionnés dans l’espace public sur un parcours piéton- nier retraceront l’histoire du portrait. Cette initiative cultu- relle est bien venue et peut contribuer à changer l’image du quartier de Planoise.

BESANÇON

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La ville s’est réjouie un peu vite IMMOBILIER Vente de l’ancien conservatoire Le groupe Lazard n’a pas encore jeté l’éponge dans son projet d’acheter l’ancien conservatoire

de musique pour le transformer en hôtel et restaurant de luxe. Selon nos informations, il revoit sa copie pour trouver un seuil de rentabilité.

L amunicipalité de Besan- çon s’est peut-être réjouie un peu vite. L’offre du groupe immobilier azard qui était prêt à mettre 2,3 millions d’euros sur la table pour acquérir lesmurs de l’ancien conservatoire de musique était trop belle. En effet, le 6 sep- tembre, on apprenait que la signature du compromis de ven- te prévue au début de l’été n’avait pas eu lieu. L’investisseur alsa- cien serait-il en train de tirer un trait sur son projet de faire du bâtiment de la place de la Révolution un hôtel-restaurant de luxe ? Nous avons contacté la direction du groupe à Stras- bourg pour obtenir une répon- se à cette question. Pour l’instant, nos sollicitations sont restées lettre morte. En revanche, nous nous sommes rapprochés du bureau technique de l’entreprise mi-septembre où nous avons appris que “le projet n’est pas abandonné et qu’il est encore à l’étude.” La vente serait donc décalée et sa finalisation dépend

d’un aspect financier. La difficulté pour Lazard est de trouver un seuil de rentabilité dans cette opération de trans- formation réalisable au prix d’un investissement de 8 millions d’euros et de 35mois de travaux. Pour que le projet soit rentable, il faudrait que l’hôtel compte une quarantaine de chambres de standing “or, actuellement ils

Si le groupe Lazard abandonne le projet, la ville se retrouvera à nouveau avec l’ancien conservatoire de musique sur les bras. Pour en faire quoi cette fois ?

ne peuvent en faire qu’une tren- taine” remar- quent les ser- vices de la municipalité. Le problème est que ce bâtiment est contraint, et que dans un pays qui étouffe sous les normes en tout genre, on ne fait pas ce que l’on veut. Le groupe Lazard reverrait donc actuelle- ment sa copie

Le restaurant pourrait être abandonné.

reurs qui négocieront un prix d’achat à la baisse. Il est impro- bable que dans le contexte actuel, la ville se voit proposer une offre égale à celle de Lazard qui était déjà deux fois supérieure aux autres lors de la vente du bâti- ment en juillet 2013. T.C.

rie on ne se fait guère d’illusion sur la suite de cette affaire qui est désormais “mal engagée.” Si l’entrepreneur alsacien devait abandonner le projet, la ville se retrouverait à nouveau avec la friche du conservatoire sur les bras. Cette histoire influencera forcément de nouveaux acqué-

blissement gastronomique au Guide Michelin. À moins que… “Il y aurait d’autres localisations possibles pour accueillir un res- taurant comme celui-ci” remarque encore la ville. Si le dialogue n’est pas rompu entre la municipalité de Besan- çon et le groupe Lazard, à lamai-

pour trouver un seuil de renta- bilité. On apprend auprès de la mairie qu’une des options pos- sibles serait l’abandon du res- taurant où était attendu un chef étoilé. Si ce choix était retenu, le projet perdrait de son intérêt et Besançon devrait encore patienter avant d’avoir un éta-

La Presse Bisontine n° 158 - Octobre 2014 L’ÉVÉNEMENT GENS DU VOYAGE : L’INSOLUBLE CASSE-TÊTE

La C.A.G.B. n’a toujours pas rempli ses obligations en matière d’aires d’accueil. Mais le moindre projet se confronte souvent à la réticence de riverains.

Tension

Contre l’implantation d’une aire

Montboucons : des riverains en colère écrivent au maire

À Besançon, le chemin de la Providence porte mal son nom. Dans le quartier des Montboucons, un lopin de ter- re communal d’environ 5 ares a été choisi dans cette impasse bordant la rocade pour devenir un futur terrain familial pour les gens du voyage. Le choix de la Providence qui ne résulte pour le coup d’aucune décision divine mais de la décision de laVille, doit per- mettre à des gens du voyage dits “séden- tarisés” d’y poser durablement leurs caravanes. Entre 3 ou 4 pourraient y stationner. But affiché par cette vente de terrain actée le 19 juin lors d’un vote au conseil municipal de Besançon entre la Ville et la communauté d’agglomé- ration : que les “sédentaires” libèrent en partie l’aire d’accueil de laMalcombe à Besançon réservée aux itinérants. Les riverains ne l’entendent pas ain- si. “Nous avons été révulsés de n’avoir pas été informés et consultés au préa- lable sur ce projet. On l’a appris un peu avant les vacances.Depuis, on s’est mobi- lisés” relate Robert Capelli. Dans ce chemin bordé d’un champ où quatre vaches montbéliardes pâturent, l’union semble faire la force. “Tous les riverains - soit 20 familles - se sont réunis et ont notifié le 25 août au mai- re leur opposition à ce que terrain soit implanté au cœur de la rue. Il y a una- nimité” , ajoute Vladimir Chatelet. Cet habitant installé au 6, du chemin craint

Ils s’opposent à la création d’un terrain familial destiné aux gens du voyage, qui devrait se situer chemin de la Providence. Installée pour la plupart depuis près de 30 ans ici, la vingtaine d’habitants craint pour sa tranquillité. 12 terrains familiaux en projet dont 2 à Besançon S elon le schéma départemental pour lʼaccueil et lʼhabitat des gens du voyage du Doubs 2013-2018, la com- munauté dʼagglomération du Grand Besançon doit trouver 12 terrains fami- liaux de répartition équilibrée sur dif- férents secteurs, dont 2 à Besançon. La C.A.G.B. doit acquérir le foncier et aménager le terrain pour lʼaccueil des caravanes avec un petit bâtiment conte- nant les équipements sanitaires et une salle de réunion, la caravane restant lʼhabitant principal des familles. Les terrains seront loués pour un loyer adap- té à leurs ressources.

Robert Capelli, Vladimir Chatelet et Gino Cipriani (de la droite vers la gauche), comme les 17 autres familles du chemin de la Providence, estiment que leur impasse n’est pas le bon lieu.

quoi le choix des Montboucons alors qu’il existe déjà l’aire de Pirey déjà située sur la colline des Montboucons ?” se demande un autre. Aux Montboucons, la rue de la Provi- dence est prête à livrer bataille.À l’heu- re où nous bouclions ces lignes, le mai- re Jean-Louis Fousseret n’avait pas répondu aux riverains. Contactée, l’op- position municipale s’est déplacée avec Jacques Grosperrin et Michel Omou- ri (U.M.P.). Alerté également, le conseiller général du canton Vincent Fuster a répondu au courrier des rive- rains. Il a promis qu’il engagerait une réflexion avec le maire à ce sujet. E.Ch.

Cipriani à qui la Ville a notifié qu’un de ses terrains était non-constructible alors qu’il se situe plus loin de la roca- de que celui réservé aux gens du voya- ge. Le choix du lopin de terre situé en bordure de la voie expresse ne fait pas l’unanimité. “Je pense à ces gens qui vont vivre à quelques mètres du bruit, de la pollution et à moins de 12 mètres de la maison la plus proche” dit Robert Capelli. À demi-mot, les résidents disent craindre pour leur sécurité et leur tran- quillité. “On a surtout peur de voir des machines à laver devant chez nous alors que nous avons toujours fait attention à bien entretenir nos maisons. Pour-

par exemple une baisse de la valeur de sa maison de 30 %. “Qui veut des caravanes devant sa fenêtre ? ” inter- roge un résident. Au-delà de ça, les riverains disent être

“atterrés d’apprendre que l’évolution des règlements d’urbanis- me permettrait (peut- être) d’installer des caravanes dans une zone destinée à l’habi- tat pavillonnaire. C’est une négation des prin- cipes de l’état de droit.” Une décision que ne comprend pas Gino

“À moins de 12 mètres d’une maison.”

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Schéma départemental

Le projet de Grandfontaine toujours pas réalisé

L’agglo ne répond pas

encore à ses obligations

Si la C.A.G.B. a fait des efforts, ils sont insuffisants pour respecter les dispositions du schéma départemental pour l’accueil des gens du voyage.

tuel pour le passage de groupes de plus de 100 caravanes sur la C.A.G.B. (entre 3 et 4 hectares). En termes de terrains familiaux cet- te fois : 8 terrains familiaux étaient prévus dans le précédent schéma sur l’ensemble de l’Agglo mais en l’absen- ce de maîtrise d’ouvrage définie, un seul seulement a vu le jour, à Mami- rolle. Or, les besoins en termes de ter- rains familiaux demeurent sur le ter- ritoire. En effet, l’aire d’accueil de la Malcombe est, en majorité, occupée par des ménages semi-sédentaires ou sédentaires. Au moins deux ménages occupent l’aire de manière permanente, ce qui limite les possibilités d’accueil pour les gens du voyage. Différents clans familiaux vivent en permanen- ce ensemble actuellement, mais ne sou- haitent pas rester tous ensemble à l’avenir. Ils expriment le désir de dis- poser chacun d’un terrain “à leur échel- le” note le rapport. La deuxième aire de 40 places inscrites dans le schéma, sur Besançon, n’a pas été réalisée par la collectivité. Pour la périphérie de Besançon, les aires de Saône et de Mamirolle ont été

S ur le territoire du Grand Besan- çon, les gens du voyage ne dis- posent pas des aires prévues par la loi. Certes l’aire de la Malcombe a-t-elle bien été réhabilitée à Besançon et les aires de Pirey, Saô- ne et Mamirolle réalisées. Cependant, les deux dernières sont fermées pour cause de dégradations importantes (voir ci-dessous). Les besoins demeurent sur le secteur de la C.A.G.B. en termes d’accueil de gens du voyage itinérants circulant en petite unité familiale. “L’offre reste réduite sur le secteur de Besançon où l’aire existante est occupée par des séden- taires et la deuxième aire prévue n’a pas été réalisée” résume le schéma départemental pour l’accueil des gens du voyage approuvé l’an dernier par la préfecture et le Conseil général du Doubs. Les obligations pour la C.A.G.B. sont les suivantes : “mettre à disposi-

tion 60 places d’aires d’accueil (aire de Pirey, Saône et Besançon) et mettre à disposition un terrain de délestage pour les ménages itinérants (pouvant accueillir 30 à 40 caravanes).” En termes d’aire de grands passages, la C.A.G.B. a certes répondu à ses obli- gations en aménageant une aire de grands passages sur la commune de Thise. Toutefois, celle-ci d’une taille

L’aire d’accueil de la Malcombe ne répond plus à sa fonction première. Elle accueille en majorité des sédentaires.

inférieure à 2 hectares ne permet pas l’ac- cueil de groupes de plus de 100 caravanes. Or, le secteur de Besançon connaît fré- quemment des sta- tionnements hors aires de groupes de cette taille. Le sché- ma préconise donc une mise à disposi- tion d’un terrain ponc-

“Un groupe familial a fortement dégradé l’aire de Saône.”

Les obligations du nouveau schéma approuvé le 18 mars 2013 et pas enco- re mis en œuvre sont les suivantes : réalisation d’aumoins 12 terrains fami- liaux pour libérer l’aire de Besançon, dont au moins deux sur Besançon. La polémique naissante aux Montboucons illustre la difficulté de la tâche.

fermées suite à des dégradations. “Un groupe familial présentant des troubles de comportement a fortement dégradé l’aire de Saône et de Mamirolle. Cette famille est “originaire” du secteur et y demeure en stationnement illicite” note le schéma. L’Agglo s’était également engagée à réaliser une aire de 10 places sur la commune de Grandfontaine : à ce jour, elle n’est toujours pas créée.

J.-F.H.

Saône

Retour malgré l’interdiction

Zoom Illégalité, irrespect, immondices : l’affreux été du Haut-Doubs O ccupation illégale, vandalisme, agressivité, le groupe a agi en parfaite connaissance de ses droits en oubliant tous ses devoirs. Jamais autant de cas dʼoccupation illicite nʼavaient été constatés sur le Haut-Doubs en un si court laps de temps. Comme beaucoup dʼautres victimes de ce groupe, les commer- çants sʼétonnent dʼabord des conditions de vie de leurs hôtes forcés. La tension est dʼailleurs toujours palpable chez les commerçants pontissaliens victimes de ces individus particulièrement désagréables. “Depuis 12 ans que je suis installé sur la zone, je nʼai jamais vu une tel- le équipe” , explique ce restaurateur qui préfère taire son identité. Ce scénario dʼune occupation illégale sʼest répé- té près dʼune dizaine de fois sur des espaces publics et privés avec toujours son lot dʼinsultes, de menaces, de dégradations. Autre témoignage, celui dʼun garagiste victime dʼexcréments sur sa parcelle et qui juge cette présence très agaçante. “Ils sont très imprévisibles, peu- vent se montrer aussi gentils quʼagressifs. On est tou- jours sur le qui-vive.” Le directeur de cette cafétéria nʼen revient toujours pas des excès constatés de visu. Toi- lettes bouchées, poubelles remplies dʼurine.

L’aire de Saône fermée… mais tout de même occupée Vandalisée, fermée et à nouveau utilisée. La destinée de l’aire d’accueil des gens du voyage à Saône connaît des rebondissements. Deux familles se sont installées ici depuis fin août. La mairie accueille les 11 enfants dans ses écoles. L’aire doit être réhabilitée par la C.A.G.B. Reste à savoir quand ?

L’ aire d’accueil des gens du voyage à Saône, site géré par le Grand Besançon, est occu- pée : deux familles et leurs cara- vanes y sont stationnées depuis fin août et ce malgré les inter- dictions. Fin juin, l’aire a été une nouvelle fois dégradée comme elle le fut jadis. Un nouveau méfait qui a conduit la communauté d’ag- glomération à condamner la por- te d’entrée du bloc sanitaire de cet espace situé à la sortie de Saô- ne en direction de Mamirolle com- me elle l’avait fait le 5 novembre 2011 lors de premières dégrada- tions. Les gravats posés devant l’entrée n’ont donc pas freiné deux familles de gens du voyage, qui, faute de places ailleurs, ont élu domicile ici. “Des solutions avaient été trou-

le plan départemental. Fermée depuis le 25mars 2010 suite à des dégradations orchestrées par une même famille, cette aire capable d’accueillir 10 personnes a tout simplement été rayée du schéma. Elle ne sera pas rouverte. L’agglomération devra - rapide- ment - rectifier le tir pour être conforme enmatière d’accueil des gens du voyage. E.Ch.

normalement. Dans le schéma départemental des gens du voya- ge qui court jusqu’en 2018, la C.A.G.B. envisage de rouvrir l’es- pace de Saône. Elle n’a pu le fai- re cette année faute de budget. Qu’en sera-t-il dans les années à venir si l’occupation se poursui- vait ? Pour l’heure, les solutions de replis sont peu nombreuses. L’aire deMamirolle située au bord de la 2 x 2 voies n’existe plus sur

YoranDelarue. “Nous faisons pour que tout se passe le mieux pos- sible. Je suis allé rencontrer ces deux familles sur place. Désor- mais, ce sont aux élus de la C.A.G.B. de prendre les décisions. Nous n’avons pas compétence à gérer cette aire.” Ces familles souhaiteraient se sédentariser et malgré des condi- tions de sécurité qui ne sont pas réunies ici, elles tentent de vivre

Lʼaire dʼaccueil de grand passage amé- nagée près de la déchetterie de Pontar- lier a été occupée sporadiquement par le groupe. Lʼépisode du stade dʼathlétisme a marqué les esprits pontissaliens : de la casse matérielle mais surtout des excré- ments étalés sur les murs. Le saccage de lʼaire dʼaccueil de Morteau un peu plus tôt relève du même niveau. Bien sûr, il faut se garder de tout amal- game. Les débordements de ce groupe qui a écumé une bonne partie du Haut- Doubs ne reflètent heureusement pas les habitudes de cette communauté. En bafouant toutes les règles, sans être plus inquiété que cela, ce groupe a laissé dans lʼopinion un sentiment dʼimpunité difficile à digérer par les temps qui courent.

Toilettes bouchées, poubelles remplies d’urine.

vées pour d’autres familles mais pas pour celles-ci qui se sont installées à Saô- ne” relate un membre de l’agglo- mération en charge du dossier. Des réunions entre la préfecture et lamai- rie se sont dérou- lées. “J’ai donné mon accord pour que les 11 enfants soient accueillis dans nos écoles” explique le maire de Saône

Saône sera réhabilitée.

Deux nouvelles familles se sont installées à l’aire d’accueil des gens du voyage de Saône malgré l’interdiction.

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 158 - Octobre 2014

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POLITIQUE

Élections sénatoriales “Cette V ème République est à bout de souffle”

L a Presse Bisontine. : Comment est-ce possible de faire entendre sa voix com- me candidat aux sénatoriales dans un climat actuel où la classe politique est totalement décrédibilisée à cause de quelques brebis galeuses ? Christophe Lime : C’est compliqué en effet et c’est le sentiment qu’ont eux aussi les grands électeurs qui sont d’abord des citoyens. C’est la raison pour laquelle j’ai proposé aux autres têtes de liste à ces sénatoriales d’organiser un ou plusieurs débats publics afin de débattre. Éric Durand pour les Verts est d’accord, tout comme Martial Bourquin pour le P.-S. et Jean-François Longeot. Seul Jacques Grosperrin ne m’a pas répondu… J’ai pensé que c’était une manière d’ouvrir le débat à tous et que les citoyens ne pen- sent pas que le Sénat est une façon pour les hommes politiques de se répartir des postes. L.P.B. : On aurait eu tendance à penser que le Sénat et les communistes, ça faisait deux. En somme, que les communistes pensaient que le Sénat était une “anomalie démocratique” ? C.L. : Je suis un républicain avant tout et je considère donc que le fonctionnement de la République, même s’il ne me convient pas toujours, doit être respecté. Par consé- quent, je me bats pour mes idées mais à l’intérieur de ces institutions. On sent bien que cette République est à bout de souffle, c’est pourquoi il faut porter un autre mes- sage. L.P.B. : Quels sont justement les messages que vous portez auprès des élus que vous rencontrez ? C.L. : Le principal message est que la poli- tique d’austérité du gouvernement actuel mène dans le mur. Un élu comme Martial Bourquin, je le considère comme un séna- teur de droite et unmaire de gauche. Quand il est à Paris, il vote tous les textes condui- sant à l’austérité et quand il est dans sa mairie, il met les difficultés financières des communes sur le dos de l’État. La baisse des dotations aux collectivités est drama- tique. L.P.B. : N’est-elle pourtant pas indispensable pour redresser les comptes de la France ? C.L. : D’un côté on a les aides publiques accordées aux entreprises et pour finan- cer ces aides, on baisse de 11 milliards les dotations aux collectivités. C’est 11 mil- du Parti communiste, mène une liste citoyenne de gauche pour le prochain scrutin sénatorial du 28 septembre. Pour faire entendre une voix dissonante. L’adjoint au maire de Besançon Christophe Lime, cadre local

Christophe Lime, adjoint bisontin chargé de l’eau et de l’assainissement, est candidat pour la deuxième fois à une élection sénatoriale.

lon capital, c’est la commune. Pour le res- te, on est ouvert à toutes les discussions. L.P.B. : Pensez-vous avoir la légitimité pour être un bon sénateur ? C.L. : Je pense que quand on fait de la poli- tique, il faut faire ses preuves par les actes et mettre en application ce qu’on dit. C’est ce que je m’attache à faire depuis toujours et si on veut que les citoyens se réconci- lient un peu avec la politique, c’est ce que tous les élus devraient faire. Je pense fai- re mes preuves dans plusieurs domaines. Cela fait 13 ans que je gère un service d’eau et d’assainissement à Besançon et nous avons l’eau la moins chère de France. Ceux qui disent que je ne sais pas gérer repas- seront. Je pense incarner une forme alter- native et réaliste de la politique. Je garan- tis que ça dépoterait avec un sénateur comme moi ! Je ne serais pas un sénateur assis au coin du feu. L.P.B. : Ce n’est pas difficile de porter l’étiquette “communiste” pour une telle élection ? Vous n’avez jamais songé à changer d’étiquette ? C.L. : Non. Car il faut être honnête et c’est une des valeurs que je souhaite porter. J’ai adhéré au Parti communiste quand plus personne ne voulait y adhérer et je suis particulièrement satisfait que ce parti ait beaucoup évolué sur trois points : l’aspect démocratique, les problèmes de société et les questions environnementales. L.P.B. : Dans votre programme, vous prônez l’instauration d’une VIème République. Concrète- ment, ça signifie quoi ? C.L. : C’est une idée qui fait son chemin depuis une dizaine d’années au sein du Front de gauche. Une VIème République, c’est plus de démocratie en rendant au peuple sa souveraineté. C’est aussi plus de proportionnelle aux élections.

sentant des collectivités locales. Admettez-vous qu’une vaste réforme territoriale est nécessaire en France ? C.L. : Oui, il en faut une, mais il ne faut sur- tout pas s’éloigner des citoyens. Les mêmes qui disent aujourd’hui qu’il faut réformer sont ceux qui ont créé le fameux mille- feuille institutionnel avec les communau- tés de communes, les Pays, etc. Les petites communes ont déjà un budget très faible. Leur baisser leurs dotations revient àmoyen terme à supprimer l’échelon communal. Il faut bien que les élus locaux comprennent qu’à ce rythme-là, les communes n’existeront plus dans quelques années. C’est bien cela que souhaitent les dirigeants, mais ils n’oseront jamais le dire clairement. L’échelon communal va être supprimé car peu à peu les compétences sont transférées. Bientôt le P.L.U., puis à partir de juin prochain la D.D.T. qui dit qu’elle n’instruira plus les permis de construire pour les communes, sans parler de la baisse des dotations. Un maire qui vote pour un candidat socialis- te vote pour la fin des communes. L.P.B. : Pourtant la France avec 36 000 communes et une anomalie dans l’Europe non ? C.L. : Vouloir supprimer cet échelon de proxi- mité qu’est la commune ne fera aucune économie, sachant que 80 à 90 % des élus dans les communes ne sont même pas rému- nérés et que les “petits” maires touchent à peine 450 euros par mois. Et transférer aux intercommunalités entraînera forcé- ment des charges supplémentaires en per- sonnel notamment. Avant de vouloir sup- primer des échelons, il faut déjà qu’on clarifie enfin les compétences entre cha- cune des collectivités. La Ville a son tou- risme, l’Agglo a son tourisme, le Départe- ment a son tourisme, la Région a son tourisme. Cela ne peut plus continuer com- me ça. Je le dis clairement : s’il y a un éche-

Bio express Christophe Lime a 52 ans Membre du P.C.F., il est élu depuis 2001 à la mairie de Besançon dans l’équipe de Jean-Louis Fousseret. Il est adjoint au maire de Besançon, chargé de l’eau et de l’assainissement. Il est conseiller communautaire du Grand Besançon. Depuis juillet dernier, il est président national (bénévole) d’une structure de promotion et de gestion publique de l’eau.

L.P.B. : Ce qui signifie au moins 50 députés Front National à l’Assemblée ! C.L. : Et alors ? Ce n’est pas parce qu’on casse le ther- momètre que la fièvre bais- se. Il faut combattre les gens sur les idées, pas sur le plan des institutions. Et quel que soit le mur, il finit toujours par tomber. L.P.B. : Comment réconcilier le grand électeur, et surtout le citoyen de base, avec la poli- tique ?

“50 députés Front

National ? Et alors !”

C.L. : En étant utile. Des membres du P.C. de Besançon sont allés récemment dans le Sud chercher des fruits et des légumes chez un maraîcher et sont revenus, à la ren- contre des habitants, les vendre sur un marché de Palente-Orchamps à prix coû- tant. Ce genre d’action vaut 10 000 tracts. Ce type d’actions symboliques, c’est cela qu’on doit travailler, c’est dans ces quar- tiers populaires, en ville et en périphérie, qu’il faut aller, c’est la seule façon pour les élus que nous sommes de ramener ces citoyens aux urnes. L.P.B. : Si les élections municipales existent enco- re en 2020, c’est un mandat qui pourrait vous conve- nir et est-il compatible avec votre étiquette poli- tique ? C.L. : Je ne fais pas de politique pour avoir un poste et je suis très bien là où je suis. Je ne pense pas au mandat de maire en me rasant le matin… Et en effet, il faut avoir un parti puissant derrière soi. Enfin, je ne suis pas sûr que celui qui sera mai- re de Besançon en 2020 soit connu aujour- d’hui… Propos recueillis par J.-F.H.

liards de moins en inves- tissements. La première chose qu’ont donc fait les collectivités est de baisser de 30 % leurs investisse- ments et sachant que ces mêmes collectivités font essentiellement vivre des entreprises locales, c’est toute l’économie qui s’en ressent. Je ne conteste pas le fait qu’il faille aider les entreprises à recréer de l’emploi, mais ces aides publiques sont littérale- ment pompées par les grandes entreprises. Je ne comprends que ce disposi- tif n’ait pas visé plutôt les P.M.E. et les P.M.I. dont beaucoup en effet souffrent actuellement.

“Martial Bourquin : un sénateur de droite et un maire de gauche.”

L.P.B. :Le Sénat est aussi le repré-

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EN BREF

CIRCULATION Déménager la nuit ? Le tram laisse parfois sans voie

La Clave Rentrée de l’association La Clave, la plus grosse association de danse salsa de Franche-Comté. La Clave propose depuis plus de 10 ans à ses adhérents de découvrir la salsa dans un cadre unique et avec une équipe des plus expérimentée. Salsa cubaine, salsa portoricaine… Association La Clave, gymnase La Saint- Claude, 37 rue Francis Clerc à Besançon. www.laclave-salsa.fr ou 06 77 866 166. Rodia Un des temps forts de la rentrée musicale se déroule du 25 au 27 septembre à la Rodia de Besançon. Une trentaine de groupes se produiront lors du festival “Détonation”. Exposition “Looking for a shelter”, photographies de Mathieu Simoulin, à l’Espace 13-15 du Conseil général du Doubs rue de la Préfecture. Pur produit de la génération “Y”, Mathieu Simoulin trouve son inspiration dans la culture Geek (films, jeux vidéo, Internet, etc.), et nombre de clins d’œil y font référence dans ses séries. Jusqu’au 31 octobre. Entrée libre. Renseignements : www.larodia.com Exposition

C ompte tenu des événements sur- venus en ce début septembre, les inquiétudes liées au tram sont évidemment et logiquement tour- nées vers la sécurité. Plus anecdotique peut-être, des inconvénients sont ici où là soulignés au fil des jours. Le ding-ding gêne certains alors que justement il per- met sans doute d’éviter accidents et accro- chages. Il y a aussi ces lieux comme l’avenue Fon- taine-Argent où l’intervention des pom- piers avec une nacelle nécessite la cou- pure de l’alimentation électrique avec pour conséquence un arrêt total de la cir- culation du tram pendant une heure. Autre désagrément notoire,dans cemême quartier comme sur les quais, celui lié aux déménagements. Équation difficile que le Grand Besançon avait anticipée dès juin via un courrier aux profession- nels de cette activité qui justement atten- dent fébrilement d’être confrontés à leur première fois. aussi quelques inconvénients aux solutions peu évidentes. Déménager dans certaines rues peut s’apparenter au casse-tête. Visite avenue Fontaine-Argent. Le tram a des avantages désormais reconnus mais

Laissez-moi sortir ! S i le casse-tête peut être ponctuel pour ceux qui déménageront avenue Car- not, il sʼavère quotidien pour certains qui y habitent. Ainsi ce riverain, doit, pour sortir du parking derrière son immeuble, prendre son mal en patience et même sʼautoriser quelques libertés. Pour rejoindre la voie de circulation automo- bile en effet, il doit couper les voies réser- vées aux piétons et aux cyclistes et celles dans les deux sens dédiées au tram. Autant dire quʼaux heures de pointe le matin, mieux vaut être bien réveillé et zen… Soit un automobiliste sympa et compréhensif vous laisse de quoi sortir de votre galère, soit il faut avancer, recu- ler, observer, être prêt à saisir la moindre occasion de rejoindre la bonne voie. Pour cet habitant, la solution est simple. Elle tiendrait en deux petits aménage- ments : un miroir réfléchissant lui per- mettant de voir ce qui vient sans obs- truer les voies, et un panneau indiquant aux automobilistes de la voie à rejoindre que les voitures qui souhaitent sʼinsérer dans la circulation sont prioritaires pour justement ne pas risquer dʼaccident dans cette périlleuse traversée.

Les voies du tram laissent peu de places aux camions qui doivent stationner.

Là où les voies du tram bordent les immeubles sans le moindre espace pour laisser une voiture ou un camion sta- tionné avec ou sans feux de détresse, les déménagements vont être compliqués. Très compliqués. Gérant de la société du même nom, Stéphane Voinet confirme : “On a reçu un courrier avant l’été pour nous l’expliquer. La seule solution est de

que les procédures et règles de sécurité soient un peu oubliées” note le profes- sionnel à qui s’ouvre une autre possibi- lité pour organiser son travail dans ces rues étriquées : “Pour ceux qui font appel à nous, il y a bien sûr la possibilité de choisir un week-end avec là aussi un coût supplémentaire… ou alors la nuit !” Et ce n’est pas une blague. Démonstra- tion : considérant que le tram ne peut être arrêté, toute intervention ne peut se faire que lorsqu’il ne circule pas… donc entre 1 heure et 5 heures dumatin. “Des heures de nuit plus chères pour payer le personnel, sans compter les réactions des voisins quant à l’inévitable bruit, amplifié la nuit, que cela va générer” explique Stéphane Voinet qui répondra certes aux demandes de devis dans les quartiers concernés mais avec toutes les réserves nécessaires. La phobie admi- nistrative constatée récemment en Bour- gogne risque bien de se propager en Franche-Comté !

se garer là où c’est auto- risé même si c’est à plu- sieurs centaines demètres de l’habitation. D’où plus demanutention et un sur- coût pour le client.” Incon- vénient qui s’accompagne de demandes adminis- tratives à déposer au moins quatre semaines à l’avance. “Quand on sait que 85 % des déménage- ments sont assurés par les particuliers eux- mêmes, on peut craindre

Pas de tram entre… 1 heure et 5 heures du matin.

RENCONTRE

Ils co-écrivent un livre “Les déchirures ensoleillées” de Patrick et Amélie

Lui travaille dans la finance et elle dans l’événementiel. Ensemble, Patrick Petit et Amélie Martin publient un livre de poèmes dans le lequel ils se mettent à nu. Qu’importe les qu’en dira-t-on, le besoin de transparence est plus fort.

nent une résonance singuliè- re aux mots. Ce travail “réali- sé à deux âmes” est le fruit d’un échange entre les auteurs qui se sont confié tour à tour leurs vérités, certaines puisées dans les angles morts de leur vie, avant de se décider à les faire partager à d’autres. L’écriture s’est imposée à eux naturellement. Elle est deve- nue le vecteur d’expression de leurs brisures, de leurs doutes, de leurs états d’âme sur l’Homme et la société, de leurs bonheurs enfin. Tous ces sen- timents percent dans “Déchi- rures ensoleillées.” Les poèmes sont brefs, mais il n’en faut pas davantage pour faire passer les émotions. Patrick Petit et Amélie Martin jouent avec les mots avec une étonnante sub- tilité, au point que sous leur plume on finit par oublier qu’il s’agit là de leur intimité. Leur prose renvoie le lecteur à ses propres faiblesses et l’invite à prendre le temps de réfléchir sur lui-même, à se regarder en face, à faire ce travail de trans- parence. “Se tromper de bataille est le pire des combats” dit un des poèmes. Les deux auteurs sont passés par ce cheminement tortueux pour découvrir que l’essentiel

n’était pas là où ils le pensaient. “J’ai couru artificiellement après des artifices. Ma rédemp- tion passera par des voyages et de nouvelles rencontres. Je le sais” écrit Patrick Petit en pré- ambule du livre. Ni l’un ni l’autre ne sont issus du sérail de l’édition. Tout les en séparent même. Lui tra- vaille dans la finance à Besan- çon, et elle dans l’événementiel. Ces “Déchirures ensoleillées” , un titre paradoxal, mais qui

L a transparence est dans l’air du temps. Mais entre en parler et l’être vraiment, il y a un mon-

de au bout duquel surgit la sin- cérité. Rares sont ceux à le fran- chir comme viennent de le fai- re Patrick Petit et Amélie

Martin. Amis intimes dans la vie, ils se mettent à nu dans “Déchirures ensoleillées” , le livre qu’ils publient ensemble

aux éditions L’Illustre incon- nu. Ils ont glissé dans ces pages leurs poèmes illustrés de des- sins de Clairs Muël qui don-

laisse entendre que quel que soit son vécu, le bon- heur est toujours possible, ils les ont écrites avec leurs tripes, se fichant pas mal des qu’en dira-t- on. Le besoin de lever le voile est plus fort. Le pro- pos est subtil, la sincérité éviden- te, les textes de “Déchirures enso- leillées” sont autant de petits principes de phi- losophie de la vie que le lecteur appréciera. T.C.

“J’ai couru artificiel- lement après des artifices.”

29 ans séparent

Amélie Martin et Patrick Petit. Ils écrivaient chacun de leur côté avant de se décider à mettre leurs réflexions en commun. Ce livre est le fruit de deux ans de travail.

Pour se procurer le livre : Tél. : 06 85 70 43 00 eurl.lillustreinconnu@gmail.com Les auteurs sont présents aux Mots Doubs le 21 septembre

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La rue Bersot, the place to be ? COMMERCE De nouvelles enseignes Plus connue pour être le coin des restaurateurs, la rue Bersot à Besançon est devenue en l’espace d’un an le nouveau repaire de magasins branchés. Pas de grandes enseignes mais des boutiques ori- ginales. Rencontre avec des “petits” nouveaux.

Le magasin “La petite Bohème” fête sa première année d’existence dans la rue Bersot.

plus haut, Carine Philippon fête le premier anniversaire d’ouverture de sa boutique de prêt-à-porter pour enfants. Elle a remplacé une boutique de bijoux. Et le sourire est de mise : “Certes, je ne suis pas arrivée au plus dur de la crise lorsque les travaux du tram étaient enga- gés. Mais je peux dire que je suis satisfaite. Au mois d’août, peu avant la rentrée, j’ai réalisé l’un de mes meilleurs mois” dit la res- ponsable de la boutique Gecko. Autre argument de taille pour cette rue :le prix des loyers,moins élevé que Grande rue… et une ambiance. “On boit le café. C’est un peu une grande famille” résu- me Carine. Une grande famille, certes, mais du turn-over. Des professionnels pointent pour certains un manque de lisibili- té et demandent “plus de pan- cartes à l’entrée des rues pour bien préciser qu’il n’y a pas que des restaurants.” Vivante la journée, vivante la nuit, la rue Bersot fait les yeux doux aux investisseurs et aux acheteurs. Un constat qui déno- te avec Battant où des boutiques sont encore fermées. L’arrivée du tram et du 6, rue de laMade- leine changera-t-elle la donne là-bas ? L’adjoint au commerce y croit fortement… E.Ch.

C hangement de décor.Chan- gement d’ambiance. La rue Bersot n’est plus seule- ment le lieu à Besançon où l’on dîne ou l’on sirote un apéro le samedi soir. L’artère menant au centre-ville est devenue un lieu branché et vivant le reste de la semaine. En l’espace d’un an,

neuf nouvelles boutiques ont supplanté d’autres enseignes sur le déclin ou en mutation. Certes, c’est peu par rapport aux 1 200 boutiques que compte la capitale régionale, mais révéla- teur d’un vent nouveau soufflant ici. Il suffit de lever les yeux pour remarquer que le restaurant “le

Grillon” a été remplacé par “Au cochon qui rit”, une table de type bouchon lyonnais.“Le petit ate- lier” remplace l’ancienne épice- rie “Chez Barthod”.“Zane”, spé-

cialisé dans des vêtements typés, remplace l’agence “Office immo- bilier”. Un peu plus haut dans la rue,“10 de cœur” prend la pla- ce de l’agence de voyage “Mar- mara”. “Tête en l’air” est un cha- pelier récemment installé.Quant à l’ex-restaurant “Le Galion”, il devient “Dalily”. Pour ceux qui n’ont pas remis les pieds ici depuis quelque temps, le changement est radi- cal. Un constat que partage ThierryMorton, adjoint au com- merce de la Ville de Besançon : “C’est un bon indicateur pour le commerce bisontin en général, dit-il. De nombreux pas-de-por- te ont ouvert avec un position- nement qualitatif. Le besoin crée le besoin. Si la rue Bersot reste une tradition des métiers de bouche, elle se dote d’une nou- velle identité. Cela permet au client d’y trouver des niches et

d’y cheminer” rapporte l’élu. Il prépare en lien avec l’Union des commerçants, les chambres consulaires, l’office de commer- ce, des pistes de communication visant à rappeler la qualité du commerce en centre-ville qu’il ne veut pas opposer à la péri- phérie. Les deux vont de pair selon lui. Une des pistes à tra- vailler : l’ouverture par exemple de certains magasins le samedi entre 12 heures et 14 heures, la restauration le dimanche soir, ou des animations de rues pour éviter la lassitude. En attendant, les petits nou- veaux de la rue Bersot ne se plai- gnent pas. “J’ai trouvé ici l’emplacement numéro 1 bis” lan- ce Julie Lavry, gérante de la bou- tique d’accessoires pour enfants “La petite bohème”. Elle a posé ses valises ici le 14 septembre 2013. Installée deux boutiques

Carine Philippon,

du magasin Gecko, créé il y a moins d’un an : “En août, j’ai fait l’un de mes

meilleurs chiffres.”

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EN BREF

HORLOGERIE Des licenciements possibles Temps de crise chez Festina

Musique Avec Maud Choteau (chant et percussions), Dominique Arbey (piano) et Nathalie Martin (chant, flûte traversière et percussions) proposent compositions mais aussi de nombreuses reprises parmi lesquelles des chansons de Piaf, Gainsbourg, Nougaro… Les amateurs de jazz et de musiques latinos pourront découvrir leurs arrangements sur des standards américains et des chansons d’Antonio Carlos Jobim dont on célèbre les 20 ans de sa disparition cette année. Mardi 7 octobre à 20 heures, espace Lucien un voyage musical. L’ensemble de leurs

Repères Festina, c’est… Plusieurs marques, en plus de la marque éponyme, dont Calypso, Lotus, Leroy et Perrelet. Le siège de Festina est à Barcelone. Le groupe a huit filiales : France, Allemagne, Répu- blique Tchèque, Belgique, Mexique, Chili, et Italie (cette dernière aurait été fermée récemment).

Depuis la fin du mois d’août circule l’information selon laquelle Festina licencierait 27 personnes à Besançon. La direction ne confirme pas, et parle “d’un projet” qui n’est pas encore validé.

“C e n’est qu’un pro- jet qu’il n’y a pas lieu de commen- ter pour l’instant” s’agace la direction de Festi- na France à Besançon. Elle ne confirme pas à ce jour les affir- mations parues récemment selon lesquelles lamarque hor- logère espagnole licencierait 27 emplois sur les 75 que comp- te le site de la rue Jouchoux. Ce bâtiment dans lequel Fes- tina a investi près de 3,5 mil-

bureaux bisontins. À ce stade, aucune décision autour d’une restructuration possible n’aurait donc été arrêtée et aucune annonce officielle n’aurait été faite au person- nel soucieux malgré tout de ce qui se trame. Car aujourd’hui un certain nombre d’indicateurs négatifs nourrissent l’inquiétude des salariés. Tout d’abord, il y a eu le départ du président de Fes- tina France, Antonio Marti- nez en avril dernier. À 60 ans, il a démissionné de ses fonc- tions invoquant à l’époque des raisons personnelles. Mais il n’a jamais été remplacé. La direction générale du site de Besançon est actuellement assurée par le siège du grou- pe basé à Barcelone. L’autre élément est écono- mique. Le marché français, “premier marché de lamarque” indiquait Antonio Martinez, ne serait plus aussi florissant. En France, les ventes seraient en recul alors que l’entreprise horlogère écoulait près de 4mil- lions de montres dans le mon-

Ledeur du Centre diocésain, 20 rue Mégevand. Renseignements au 03 81 25 17 17.

Festina France s’est installé à Besançon en 2000.

lions d’euros pour le rénover il y a cinq ans regroupe le ser- vice après-ven- te de la marque et son service distribution France. “Si ce projet est validé par les per- sonnes habili- tées à le faire, alors seulement nous pourrons apporter des précisions” com- plètent les

de en 2010, dont 900 000 à tra- vers l’Hexagone. En cinq ans, selon nos informations, le chiffre d’affaires de Festina France est passé de 38,2 mil- lions d’euros à 31,2 millions d’euros (chiffre 2013). Si ces licenciements devaient se confirmer, on peut s’interroger sur l’avenir de Fes- tina à Besançon sachant que le groupe a déjà transféré en Suisse sa marque de prestige Louis Leroy après l’avoir fait revivre dans la capitale régio- nale.

Un chiffre d’affaires en recul.

ENSEIGNEMENT

Une école au centre-ville

La musique débarque à l’Embarcadère Guitare, batterie, piano, basse, chant, sont les cinq disciplines ensei- gnées par les professeurs de musique de l’Embarcadère. Dans cette école, on croise des élèves de tous les âges et de tous les niveaux.

B ienvenue à l’école de musique l’Embarcadère ! À la barre : Serge Migne- ret, batteur, et Bruno Minair, guitariste, deux pointures dans leur domaine. Ces deux-là ont pas mal navigué avant de jeter l’ancre rue de la République il y a cinq ans au rez-de-chaus- sée du centre Saint-Pierre à Besançon. C’est là, au fond du hall principal qu’ils ont ins- tallé leur école de musiques actuelles où près de 150 élèves de tous les âges (de 7 à 77 ans), et de tous les niveaux (de débu- tant à confirmé), font leur ren- trée en ce moment. Ils ne vien- nent pas seulement prendre des cours de batterie ou de gui- tare. L’école compte trois autres professionnels qui enseignent la musique : Florian Pothiat le chant, Jim Agie le piano, et Coralie Choiselat la basse, “un

est également de mettre les élèves en situation de jouer en groupe. Aussi, pendant les vacances scolaires, des stages sont organisés avec à la fin, des concerts de restitution. Lors de la dernière fête de la musique, les élèves se sont éga- lement produits centre Saint- Pierre. Outre les master-class, la théoriemusicale et les stages, l’Embarcadère va proposer cet- te année des ateliers de jazz, un style que les deux fonda- teurs de l’école affectionnent particulièrement. Renseignements : L’Embarcadère, centre Saint-Pierre à Besançon 06 62 09 70 14 embarcade- re25@orange.fr

instrument qui a beaucoup de charisme” dit la jeune femme, et qui est indispensable dans un groupe. À l’Embarcadère, chaque pro- fesseur dispose d’un studio aménagé, pour que les élèves puissent apprendre et jouer dans les meilleures conditions. L’école est ouverte sur tous les styles musicaux (jazz, rock, blues, pop…) car la pédagogie se construit aussi à partir des goûts des élèves. “Le but est

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qu’ils progressent tout en se faisant plaisir. C’est très convivial” remarque Serge Migneret, qui comme Bruno Minair a ensei- gné le jazz au conservatoire. Un des principes de l’Embarcadère

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faisant plaisir.

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Le staff de l’association l’Embarcadère au complet.

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