La Presse Pontissalienne 116 - Juin 2009

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 116 - Juin 2009

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FLAGEY

Diversification dans l’œuf bio Coquy met ses poules au vert La société de Flagey dit “non” à la cage d’ici l’horizon 2012. Elle recherche également des agriculteurs prêts à s’engager dans la filière bio, nouveau marché sur lequel se positionne Coquy.

La maison Coquy s’est lancée dans la

O n savait l’agro-alimentai- re relativement épargné par la crise. C’est particu- lièrement vrai avec Coquy dont les quatre sociétés affichaient encore une croissance à deux chiffres en 2008. “On résiste en maîtrisant les circuits courts de distribution et grâce à nos propres marques” , justifie Georges Bourgon, le président du groupe Coquy qui réalise un chiffre d’affaire de 11 millions d’euros. En 40 ans, la société fondée par

son père Jean Bourgon n’a ces- sé de se développer autour du principe de commercialiser un œuf daté du jour de ponte avec un aliment produit in situ . 300 000 œufs sortent chaque jour de chez Coquy et sont livrés dans l’ensemble des supermar- chés et hypermarchés situés dans un rayon de 150 kmautour de Flagey. Les œufs invendus ou défectueux représentent un volume de 1 000 tonnes par an transformés initialement en cou- le d’œuf par l’industrie. “En 2000,

on a choisi de valoriser nous- mêmes ce surplus de production en créantAgroDoubs qui fabrique de la crème pâtissière. La part à l’export représente aujourd’hui 15 % du chiffre de cette société. On envisage d’investir dans une unité de surgélation sur place.” En 2005, Coquy a repris son concurrent alsacien Valœuf et les élevages en plein air qui allaient avec. L’entreprise de Flagey reste fidèle à son acti- vité historique de vente direc- te de volailles, oies, canards, pin-

filière de l’œuf bio depuis le 1 er janvier 2009.

tades. Ce volet géré au sein du “Couvoir comtois” est dirigé par Jean-Marc Bourgon, le frère de Georges. L’avenir passe par l’adaptation de l’outil aux normes 2012 en termes de bien-être. D’où l’idée du slogan “Coquy dit non à la cage”. La démarche implique une reconversion vers des éle- vages au sol ou de plein air. Georges Bourgon voit dans la formule au sol “le meilleur com- promis entre le confort animal et la sécurité sanitaire. Les poules pondeuses évoluent alors dans un univers clos à l’abri des risques de contamination exté- rieurs.” Coût de cette mise aux normes des ateliers de Flagey : 4 millions d’euros auxquels s’ajoute 1,4 million d’euros à consacrer à l’extension du centre

de conditionnement des œufs. L’actualité de Coquy en 2009, c’est le lancement dans le bio. “On s’est engagé dans cette démarche depuis le 1 er janvier. On fonctionne en partenariat avec la minoterie Dornier qui nous

sûr d’une activité complémentaire qui faciliterait, par exemple, l’arrivée d’un nouvel associé dans un G.A.E.C. Ce type de diversifi- cation implique la réalisation de bâtiments adaptés. En Franche- Comté, contrairement à Rhône- Alpes, l’aviculture ne rentre pas dans le plan de modernisation des bâtiments d’élevage. Dans la configuration d’un élevage de 6 000 poules, ce dispositif per- mettrait au candidat de toucher jusqu’à 30 000 euros d’aides sur un investissement global d’environ 200 000 euros” , précise Georges Bourgon qui n’a pasmanqué d’en parler à Marie-Guite Dufay, la présidente de Région en dépla- cement sur le site le 19 mai der- nier. F.C.

Avant le calibrage,

fournit l’aliment. On a déjà 9 000 poules avec l’objectif de mon- ter à 70 000 rapi- dement.” Coquy est le seul, pour l’instant,à se posi- tionner sur la filiè- re bio dans tout l’Est de la Fran- ce. “On recherche des agriculteurs qui seraient prêts à nous accompa- gner. Il s’agit bien

chaque œuf est photographié sous toutes ses facettes en vue de détecter d’éventuels défauts.

300 000 œufs sortent chaque jour de chez Coquy.

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