La Presse Pontissalienne 146 - Décembre 2011

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

22 rue du Docteur Grenier 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 03 84 www.barthod.com

E BOUTIQUE

2, 20 €

Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin DÉCEMBRE 2011 N° 146

HIVER 2011-2012 LES STATIONS PRÊTES POUR LA SAISON

Un nouveau directeur pour Métabief, Rochejean prêt à quitter le syndicat mixte, L’avenir incertain des petites stations…

LE DOSSIER en p. 19 à 23 Crédit photo Sophie Cousin

AFFAIRE p.32 Trafic de champignons à grande échelle dans le Haut-Doubs

L’ÉVÉNEMENT p. 6 à 8 Emploi : Pontarlier florissant, mais dépendant… Avec un taux de chômage le plus bas de la région, les indicateurs sont au vert pour le bassin pontissalien.

CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - KDO - CADEAU

-25 % sur le 2 eme article* 5 s

CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CADEAUX - KDO - CAD

du 26/11 au 24/12/2011

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@groupe-publipresse.com

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n° 146 - Décembre 2011

2

Goutte d’eau Plongée dans les abîmes de la dette, l’Europe a bien failli perdre la tête sur un autre volet de ses prérogatives, aux antipodes des tourments de la haute finance : le soutien aux plus démunis. Depuis vingt-cinq ans existe un pro- gramme européen d’aide aux plus dému- nis (P.E.A.D.). Il avait été créé suite au rigoureux hiver 1986-1987. Des stocks excédentaires de produits agricoles, qui auraient fini à la poubelle, furent alors donnés aux associations caritatives des pays membres. À l’échelle européenne, plus de 13 millions de personnes dému- nies en bénéficient aujourd’hui. Sans doute obnubilés par les sacro-saintes notes attribuées par les agences de notation et aveuglés par les courbes abyssales de leurs dettes, les pays membres de l’Union ont été à deux doigts, début novembre, de supprimer purement et simplement ce program- me d’urgence au motif, fallacieux s’il en est, que cette aide tirée du budget agri- cole de l’Union ne soit pas allouée à des politiques agricoles mais humanitaires. Plusieurs États, et non des moindres - l’Allemagne par exemple - prônaient pour sa quasi-suppression. La mobili- sation notamment du gouvernement français a permis in extremis d’obtenir un sursis. Ce programme sera recon- duit pendant au moins deux ans. En France, le P.E.A.D. représente plus de 70 % de l’aide alimentaire distribuée chaque année. Tout un réseau asso- ciatif composé des dizaines de milliers de bénévoles des Restos du cœur, de la Banque alimentaire et autre Secours populaire était suspendu à cette déci- sion des gouvernements européens. Pas un seul instant ils n’imaginaient que cette Europe, portée sur les fonts baptismaux par des notions de solida- rité entre les peuples, en soit arrivée à un tel degré de déliquescence mora- le que ce budget du P.E.A.D. soit presque entièrement raboté. Ce programme d’urgence atteint cette année 480 mil- lions d’euros. Soit à peine 1 % du mon- tant total de la Politique agricole com- mune. Une goutte d’eau dans le budget global de l’Europe qui atteint 142 mil- liards d’euros. Et ces 142 milliards équi- valent à peine à 1 % de la richesse créée chaque année par les États- membres. Alors que pèsent dans toutes ces considérations les besoins des 13 millions d’Européens dont la sur- vie dépend uniquement de ce pro- gramme d’urgence ? Apparemment pas grand-chose. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Décembre 2011 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C.C. Mont d’Or-Deux lacs, Sophie Cousin, O.N.F., Ville de Pontarlier.

POLITIQUE

Agriculteur à Frasne Sylvain Marmier l’Européen Le représentant agricole, exploitant à Frasne, vient de sortir au nom du Conseil économique et social régional un rapport sur l’avenir des aides européennes en Franche-Comté. Sur le plan politique, il assure qu’il ne sera plus candidat aux élections européennes, ni à aucun autre scrutin.

Sylvain Marmier est membre du Conseil économique, social et envi- ronnemental de Franche-Comté.

L a Presse Pontissalienne : En tant que membre du Conseil économique, social et environnemental régio- nal, vous venez de publier avec vos collègues un long rapport censé “dynamiser en Franche-Comté la poli- tique de l’Union européenne”. Mais comment rendre visible l’Europe depuis la Franche-Comté ? Sylvain Marmier : Les discussions sont justement ouvertes au sujet de la prochaine politique euro- péenne en matière d’aides financières qui s’étalera de 2013 à 2020. La Franche-Comté a un an pour se positionner car dorénavant pour que les dos- siers francs-comtois soient soutenus financière- ment par l’Europe, il faudra répondre à certaines priorités. D’autre part, l’Europe imposera désor- mais la notion de résultat. La totalité des fonds ne sera pas versée d’un seul coup mais une par- tie 5 ans après, conditionnée à la réussite du pro- jet soutenu. Dans le rapport que nous avons pré- senté avec mes collègues du Conseil économique, on donne une véritable méthodologie de l’action franc-comtoise en matière d’aides européennes. Il faut aussi que les élus régionaux se battent pour que la Franche-Comté soit reconnue en tant que région dite “en transition” et non pas com- mune région riche.À la clé, il y a plus d’aides euro- péennes. L.P.P. : Mais qui peut donc être soutenu financièrement par l’Europe ? S.M. : Tout porteur de projet, associatif, public ou privé. Le problème, c’est que pour l’instant, il y a une grande solitude du porteur de projet. Si vous ne connaissez pas par hasard une personne qui elle-même connaît les fonds européens, vous êtes sûr de passer à côté d’aides potentielles. L’Europe doit être plus visible en région. Cela passe notam- ment par la création d’une plate-forme commune “Europe” où travailleraient toutes les personnes qui s’occupent d’Europe dans les collectivités ter- ritoriales par exemple. Que le moindre porteur de projet, qu’il se trouve à Chapelle-des-Bois ou à Saint-Loup-sur-Semouse sache à qui s’adresser en cas de besoin, qu’il y ait aussi de l’animation sur le terrain, ce qui n’existe pas. Pour faciliter les choses, nous proposons également la création d’un fonds d’amorçage et d’un fonds partenarial qui aide à financer, ou avancer le financement des aides. À travers notre étude, nous faisons appel à l’intelligence collective.

tique. Aujourd’hui les choses sont claires : j’ai vécu des choses sur le plan familial qui m’ont fait me poser beaucoup de questions sur mon engagement politique. Je suis en train de reconstruire ma vie personnelle. En conséquence, je tire un trait sur mon engagement politique. Je ne serai pas can- didat aux prochaines européennes, pas plus qu’à des scrutins locaux ou territoriaux. À 43 ans, j’ai d’autres priorités, notamment familiales, ainsi que mes mandats socio-professionnels. Je suis vice-président de la caisse régionale du Crédit Agricole, je suis à la Chambre régionale d’agriculture, au Conseil économique et social et je siège à l’Euromontana en tant que représen- tant de la F.N.S.E.A. à Bruxelles. Tout cela suffit largement à m’occuper. L.P.P. : Alors la politique ne vous titille plus ? S.M. : J’ai eu le vent en poupe à un moment don- né car j’ai un C.V. un peu particulier sur les affaires agricoles européennes. Mais en politique, je n’ai jamais eu l’occasion de me présenter à une élec- tion, même locale. Je ne me considère pas avoir de légitimité politique. J’ai pris de la distance avec la chose politique. Je ne peux pas déontologique- ment porter fortement mes mandats socio-pro- fessionnels avec un engagement politique. Et je veux pouvoir garder une discussion saine avec les élus de tous bords. L.P.P. : Dans votre agenda, y a-t-il encore une place pour votre métier d’agriculteur à Frasne ? S.M. : Sur le G.A.E.C., j’ai embauché un salarié à l’année qui fait 35 heures par semaine et je fais le reste, soit une vingtaine d’heures par semaine sur l’exploitation. L’équilibre fonctionne très bien avec mes associés du G.A.E.C. Je me suis fixé com- me règle d’or de garder une vraie crédibilité sur notre exploitation pour pouvoir m’impliquer ailleurs. L.P.P. : Et la famille dans tout ça ? S.M. : Justement. Désormais, le côté familial est primordial. J’ai aussi envie de me faire plaisir et pouvoir le week-end traire les vaches, faire du V.T.T., du ski et des bisous à mes gamins. À 55 ans, je ne verrai peut-être pas la vie de la même manière. Mais pour l’instant, c’est comme ça que je l’envisage. Propos recueillis par J.-F.H.

L.P.P. : Donnez des exemples concrets de projets qui ont été soutenus par les fonds européens récemment. S.M. : Par exemple aux Hôpitaux- Vieux où la commune a porté un grand projet d’amélioration pas- torale du grand site d’alpage du Mont de l’Herba. 18 700 euros ont été apportés par les fonds euro- péens, sur un budget global de 150 000 euros.Autre exemple avec la scierie Chauvin à Mignovillard qui a obtenu près d’1million d’euros de l’Europe pour la construction de sa nouvelle unité de sciage. On peut dire que si les fonds euro- péens n’existaient pas, le secteur du sciage en Franche-Comté aurait peut-être disparu. Entre 2007 et 2013, la Franche-Comté aura

“Le côté familial est primordial.”

reçu 284 millions d’euros de fonds européens (sans parler de la Politique agricole commune qui ne fait pas partie de ce même volet). À Besançon, le projet Témis-Sciences porté par la Région (bud- get 33 millions d’euros) a reçu 15,6 millions d’euros, soit près de la moitié. Tout le monde, vraiment,

peut prétendre accéder aux fonds européens. Notre message est le suivant : l’Europe ne nous oblige pas à…, elle nous entraîne vers… L.P.P. :Vous êtes depuis longtemps un“euro- convaincu”, à tel point que vous vous étiez positionné en 2009 pour briguer un man- dat de député européen. Y aura-t-il une candidature Sylvain Marmier au prochain scrutin européen ? S.M. : En 2009, je m’étais engagé politiquement parce que j’avais pensé, comme d’autres l’avaient pensé aussi, que ma candidature pouvait être utile sur le plan natio- nal pour défendre la cause agrico- le. Les choses se sont passées autre- ment et je n’ai aucun regret car je n’ambitionnais aucunement de fai- re une carrière en politique. D’ailleurs je suis plus intéressé par le fait européen que par le fait poli-

“J’ai pris de la distance avec la politique.”

EUROPELLETS, NUMÉRO 1 DU GRANULÉ BOIS EN FRANCHE-COMTÉ Depuis cinq ans, l’entreprise familiale Europellets de Vennes est engagée dans une démarche qualité reconnue par ses clients. De la livraison à la qualité du produit livré, cette société est une référence en Franche-Comté et en France dans la commercialisation de granulés bois en vrac ou en sac. P U B L I - I N F O R M A T I O N

pouvoir calorifique de ces granulés” explique Michel Gaudièllère qui co-gère l’entreprise familia- le avec sa compagne Sophie Tattu. Les gra- Le granulé bois est l’énergie la plus éco- nomique du marché. Tableau comparatif des énergies. Sophie Tattu et Michel Gaudillère ont créé l’entreprise Europellets en 2007.

voir calorifique et sont très corro- sifs pour les chaudières” prévient Michel Gaudillère. Europellets a une expertise dans

Avec la filière nous réfléchissons actuellement à la mise en place d’une certification de livraison” expliquent Michel Gaudillère et

ce métier. Elle est la seu- le entreprise en France à être uniquement spéciali- sée dans la distribution de granulés bois. “Nous sommes d’ailleurs très actifs

SophieTattu qui emploient trois personnes, plus un saisonnier. Leur entreprise du Haut- Doubs qui rayonne sur tou- te la région et la Suisse voi-

SEULE ENTREPRISE EN FRANCE.

L’ hiver est là. Il est temps de faire le plein de pellets pour votre chaudière à gra- nulés bois ou votre poêle. Contactez sans attendre l’entreprise Europellets de Vennes qui livre à ses clients des pellets

en vrac ou en sac en moins de 48 heures ! Non seulement l’intervention est rapide, mais les pellets distribués sont certifiés de la norme Din Plus qui garantit leur haut niveau de qualité. “Cela signifie que l’on connaît l’important

nulés non certifiés sont normale- ment réservés aux usages indus- triels, mais certains distributeurs en proposent aux particuliers. “Le problème est que les pellets qui ne répondent pas à la norme sont sou- frés et chlorés, ils ont un faible pou-

sine, est à la pointe du progrès. Elle ne laisse pas la place à l’à- peu-près. Ses camions de livraison sont certifiés de la norme anti-pol- lution “Euro 5”. Ils sont équipés d’un système de pesée embarquée, d’un soufflage à basse pression pour le granulé en vrac et d’un aspirateur pour décomprimer les silos. Objectif : garantir une livrai- son au top, pour satisfaire le client. Europellets s’approvisionne auprès de l’usine de production de Levier “Haut-Doubs Pellets” qui fabrique des granulés certifiés Din Plus à partir de déchets de bois collectés localement. “Nous sommes priori- taires auprès de cette entreprise pour l’approvisionnement en pel- lets” annonce Sophie Tattu. C’est une sécurité pour les clients. Il n’y a pas de hasard dans la démarche qualité engagée par Europellets depuis cinq ans. Sophie Tattu et Michel Gaudillère sont attachés aux énergies propres.Aus- si, ils investissent toujours dans une démarche écologique qui cor- respond au produit qu’ils com- mercialisent.

au niveau de la filière nationale Propellets qui regroupe les distri- buteurs et les installateurs de sys- tèmes de chauffage à granulé bois.

N° 7A123

Tous les camions Europellets répondent à la norme écologique Euro 5.

DEVIS GRATUIT PAR INTERNET EUROPELLETS 4, rue Sainte-Colombe - 25390 VENNES Tél. : 03 81 43 10 77 - Fax : 03 81 43 15 86 www.europellets.fr

Europellets livre ses clients en moins de 48 heures. Elle s’approvisionne auprès

de la société Haut-Doubs Pellets.

Toute l’équipe d’Europellets vous souhaite de belles fêtes de fin d’année et vous remercie de votre confiance !

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 146 - Décembre 2011

4

V iendra, viendra pas, le feuilleton de l’arrivée de Décathlon dans le Haut-Doubs est désor- mais terminé. L’enseigne inau- gurait le 22 novembre au soir son nouveau magasin implan- té dans la zone Hyper U à Doubs. Régis Marceau, le mai- re de Doubs, ne cache pas sa d’agencement cher à l’enseigne aux 18 marques. Ce Décathlon est bien sûr typé montagne avec une attention particulière sur les activités randonnée, cycle, ski… On pourrait presque s’étonner qu’il ne fasse que 2 000 m 2 . Vu l’essor du commerce local, un magasin à 3 000 m 2 n’aurait sur- pris personne sur la plus dyna- mique des trois zones com- merciales du secteur. “Il faut être prudent. Ce magasin est dimen- sionné pour une aire de cha- landise de 92 000 habitants, dont 22 000 en Suisse” , conclut le directeur régional. Décathlon : la fin d’un long feuilleton satisfaction. “Décathlon va conforter le développement glo- bal du grand Pontarlier. On aug- mente ainsi la taille du gâteau” , explique l’élu. Attendu par cer- tains, redouté par d’autres, le sujet Décathlon a défrayé la chro- nique et les passions dans le Haut-Doubs. Jean-Baptiste Bon- nafous, le directeur régional Bourgogne Franche-Comté, affiche un certain soulagement. “On a mis 13 ans pour mener à bien ce dossier” , rappelle-t-il lors de cette soirée inaugurale. Ce magasin aux normes H.Q.E. s’étend sur 2 000 m 2 . Le recru- tement du personnel a été géré en partenariat avec Pôle Emploi. “On a reçu 300 candidatures pour sélectionner finalement 30 personnes, soit 22 Équivalent Temps Plein. On recherchait en priorité des sportifs” , indique Jean-Victor Vernier, le directeur du site de Doubs. À l’intérieur, on retrouve le concept

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Finances de l’hôpital :

la direction se défend

S uite au dossier consacré à la situation financièredel’hôpitaldePontarlier(N°144), la direction actuelle du Centre hospita- lier a souhaité rappeler qu’elle n’entend pas porter de jugement négatif sur les opérations qui ont pu être menées précédemment. “La précédente équipe de direction a en effet engagédes restructurations importantes dont les conséquences commencent à se mesu- rer aujourd’hui et prendront toute leur mesu- redans les années à venir…” Jean-Noël Gras, l’ancien directeur des finances précise aussi que “beaucoup de projets structurants ont été réalisés au cours des années précédentes sous l’initiative et la conduite de Dominique Bardou. Ils ont permis à l’hôpital de Pontar- lier de renforcer son rôle d’établissement de référence sur le territoire de Pontarlier. Les investissements qui ont été réalisés ont per- mis à l’établissement de disposer d’une base solide pour pérenniser et développer l’activité

dans l’avenir.” La direction actuelle tient enfin à préciser que le départ de Jean-Noël Gras “correspondait à un souhait d’évolution pro- fessionnelle bien antérieur à l’arrivée de la nouvelle direction.” L’insinuation que ce der- nier aurait fait l’objet d’un “débarquement” est “totalement infondée” estime la direction. La nouvelle reconnaît néanmoins, comme le montrait le dossier, que “la situation financiè- re est effectivement délicate” mais, “l’hôpital n’est en rien menacé” affirme-t-elle. “Il ne s’agit pas de se limiter à une maîtrise stérile des dépenses mais bien de sortir par le haut de cette situation déficitaire en mettant en œuvreunepolitiquevolontaristevisantàconfor- ter l’offre de soins sur notre territoire. L’hôpital dispose aujourd’hui d’une offre de soins de qualité dans tous les secteurs : de la chirur-

gie à la médecine, des urgences à la psy- chiatrieenpassant par lagériatrie, l’obstétrique et la pédiatrie. Nous entendons maintenir et développer ces activités afin de garantir aux habitants de notre territoire une offre de soins complète alliant proximité, sécurité et quali- té. Nous nourrissons à ce jour des ambitions importantes pour notre établissement qu’il s’agisse notamment de la structuration de notre filière gériatrique, dudéveloppement de notre travail en réseau avec les autres acteurs de santé du territoire ou du développement de l’activité de médecine avec la création d’unedizainede lits supplémentaires dans les prochainsmois. Ces projets renforcent le rôle du centre hospitalier sur le territoire du Haut- Doubs et en assurent lapérennité” argumente la nouvelle directrice Gaëlle Fonlupt.

Jean-Victor Vernier, Régis Marceau et Jean-Baptiste Bonnafous.

Voie verte : lettre ouverte des Grangettes

L a commune des Grangettes réagit officiellement au projet de voie ver- te. Pour le faire savoir haut et fort, le conseil municipal écrit une “lettre ouver- te au préfet et au président du Conseil général du Doubs” signalant au passa- ge que la commune “ne fera pas de recours devant le Tribunal Administratif et souhai- te, par ce courrier, faire une mise au point quant à sa position à lʼégard du projet du Conseil Général.” Sur le fond, “la commu- ne est favorable au projet et lʼa toujours été. Elle ne reviendra pas sur les éléments posi- tifs que générerait cet aménagement.” Mais sur la forme, “malgré les différentes réunions de concertation qui ont eu lieu ces dernières années, expliquant notamment les grands fondements de ce projet, cʼest, lors de lʼenquête publique, que chacun a pu décou- vrir avec précision et plans à lʼappui lʼitinéraire exact du projet. Or, la commune de Les Grangettes, ainsi que des Conseils Muni- cipaux, particuliers et associations, ont don- né des avis, non repris par les enquêteurs,

bien quʼémanant de citoyens connaissant parfaitement le site. La Commune a pris des délibérations officielles et proposé des alternatives objectives et réalistes. À aucun moment le projet nʼest remis en question par la Commune, mais à aucun moment non plus on ne tient compte de ses propo- sitions constructives. La commune est une force de proposition et non de contestation, le Conseil Municipal est le représentant élu des habitants, et sa légitimité se doit dʼêtre prise en compte. M. Jeannerot, président du Conseil Général ne souhaite pas pas- ser en force. La Commune prend acte de ses déclarations et attend avec impatience que soit prise en compte la nécessité de modifier et réajuster ce projet de manière à ce que la pertinence de ses décisions prises en séance du Conseil Municipal soit reconnue. Nous attendons, donc, ces pro- chaines réunions de concertation afin que le projet naisse, progresse et satisfasse lʼensemble des concitoyens” argumente le conseil des Grangettes.

Le conseil des Grangettes, devant un panneau qui sera posé à plusieurs endroits de la commune.

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 146 - Décembre 2011

5

BUDGET 2012 L’augmentation des impôts Investissements : priorité au funérarium Le conseil municipal de Pontarlier et le conseil de la C.C.L. doivent valider les grands investissements des années futures discutés lors des derniers débats d’orientation budgétaires. La nécessité d’un funérarium intercommunal arrive en première ligne.

L e 7 décembre, la Ville de Pontarlier vote son budget 2012. Une semaine plus tard, c’est au tour des conseillers communautaires de la C.C.L. de valider le budget 2012 de la collectivité intercommunale. C’est là que seront notamment confir-

ce nautique (estimé à environ 2mil- lions d’euros) figure également au programme d’un prochain plan plu- riannuel d’investissement inter- communal. Plus symbolique, et pure- ment municipal cette fois-ci, le projet de rénovation et demise aux normes du bâtiment de la mairie (1 million d’euros, avec création d’une nou- velle cage d’escalier, déplacement d’un ascenseur…) démarrera dès le début de l’année prochaine.Vali- dé, il avait été retardé pour des rai- sons techniques. Pour financer ses ambitions,laC.C.L. qui a manifestement l’intention de passer d’une intercommunalité de gestion à une véritable intercom- munalité de projet, se ra contrain- te de passer par une augmentation des impôts. La C.C.L. l’estime “mesu- rée” , elle devrait atteindre quasi- ment les 4 % (2 % d’augmentation des taux et 1,8 % d’actualisation des bases). On n’a rien sans rien. J.-F.H.

sa réalisation pourrait démarrer en 2013 pour une mise en service en 2014. Au chapitre des autres investisse- ments dont le principe doit être rete- nu par les élus pontissaliens figu- re aussi le projet d’unemédiathèque, également intercommunale, qui prendrait place dans laMaison Che- valier acquise par laVille il y a plu- sieurs années déjà. Les 2 500 m² du bâtiment pourraient également abri- ter les archives intercommunales ainsi que l’autre projet qui devrait être confirmé : une maison de l’intercommunalité qui regroupe- rait les services administratifs et culturels de la C.C.L., hébergée depuis sa création à la pépinière d’entreprises d’Houtaud. Les élus doivent valider les crédits d’études de ce projet Maison Chevalier qui se chiffre dans une fourchette entre 8 et 10 millions d’euros. L’extension de la piscine Georges- Cuinet et sa transformation en espa-

munale du service des pompes funèbres qui doit être décidé. Logique quand on sait que cet équipement dont le coût tournera autour des 2 millions d’euros, répondra aux besoins de tout le bassin pontissa- lien. Un funérarium oui, mais pas - encore - de crématorium.Avec 200

mées les priorités des élus enmatiè- re d’investissements. Parmi celles- ci, sans doute unanimement recon- nu par tous les élus, le besoin d’équiper la zone de Pontarlier d’un funérarium. Par la même occasion, c’est le passage d’une gestion com- munale à une gestion intercom-

Parmi les projets imminents côté Ville, la rénovation de l’intérieur de la mairie.

services funéraires par an assurés par la régie municipa- le enmoyenne,c’est bien insuffisant pour envisager de “rentabiliser” un crématorium (il faudrait près de 2 000 décès). Le funérarium sera construit à proxi- mité du cimetière des Marneaux à la sortie de Pontar- lier. Les études de réalisation seraient lancées dès 2012 et

La Maison Chevalier pourrait

accueillir non seulement une médiathèque, mais aussi les services administratifs de la C.C.L.

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 146 - Décembre 2011

6

L’EMPLOI DU HAUT-DOUBS TROP DÉPENDANT DU COMMERCE ? La Suisse, un eldorado qui réfléchit jusque sur les contreforts du Larmont. La Presse Pontissalienne avait, en septembre dernier, détaillé l’impact des frontaliers sur l’économie locale. Cette fois, La Presse Pontissalienne plonge au cœur de ces entreprises implantées de notre côté de la frontiè- re. La plupart se sont développées dans le tertiai- re, permettant notamment à la capitale du Haut- Doubs d’afficher le plus bas taux de chômage régional. Mais quels sont vraiment les emplois locaux ? Zoom sur ces 21 192 emplois répartis de Mouthe à La Cluse-et-Mijoux en passant par Frasne, Levier, Pontarlier et Doubs. Derrière ces chiffres mirobolants se cachent d’autres vérités : les employeurs peinent à recruter et les ouvriers non-qualifiés restent sur le bord de la touche.

ÉCONOMIE

Une conjoncture florissante mais dépendante Pontarlier, un nouveau champion de l’emploi sous perfusion Les Pontissaliens sont les plus riches de la région : ils déclarent en moyenne 19 315 euros par an et par personne. De quoi doper le secteur tertiaire. Mais attention au retour de bâton. Les bénéficiaires du R.S.A. augmentent.

P orté par la Suisse, Pontarlier poursuit son envol, malgré une diminution de 3 % des emplois salariés suite à la crise écono- mique de 2008-2009. À l’image des zones commerciales des Grands Plan- chants et de Doubs qui poussent com- me des champignons, le Haut-Doubs pontissalien fait néanmoins figure de territoire gaulois en matière écono- mique. Sa potion magique : des gens jeunes, qui gagnent de l’argent (19 315 euros en moyenne, soit 1 557 euros de plus que les autres Francs-Comtois), beau- coup d’entreprises de commerce et un taux de chômage le plus faible de la régionavec 10%de demandeurs d’emploi (13%au niveau régional).Merci la Suis- se. Une étude publiée le 1 er décembre par Efigip (Emploi formation insertion en Franche-Comté est un outil de dia- gnostic, de prospective, d’aide à la déci- sion) analyse le nouveau bassin d’emploi de Pontarlier, redéfini avec les dernières données de l’I.N.S.E.E. de 2008. Elle met en perspective la forte dépendan- ce de Pontarlier à la conjoncture suis- se. On pouvait s’en douter. Cette photographie - prise en 2010 - dévoile une vérité : Pontarlier affiche la plus forte part d’emplois salariés ter- tiaires de la région (69 %), juste derriè- re Besançon. Mais contrairement aux autres villes régionales, elle regroupe moins d’emplois industriels (21%contre 25 % au niveau régional). Bientôt, ce sont les Bisontins qui viendront faire leurs emplettes “dans le haut” ! Le secteur de la construction est très présent avec 9%de salariés,et l’appareil productif de la zone est marqué par de petits établissements (de 1 à 9 salariés). Ces derniers concentrent 29%des sala- riés contre 21 % au niveau régional. Pour autant, cette dépendance à nos voisins pourrait gripper unemécanique bien huilée d’autant que le niveau de qualification des salariés de la zone est légèrement inférieur à lamoyenne régio- nale. Cela s’explique par une propor-

nomique du Doubs, le bassin de Pon- tarlier a également laissé des passa- gers sur le quai car 26 % des ménages allocataires de la Caisse d’allocation familiale vivent sous le seuil de base. Mais, encore une fois, le nombre d’allocataires est un des plus faibles valeurs au plan régional (37 % en Franche-Comté). Bien que les situations de précarité soient moins développées dans la zone qu’au niveau régional (2 % des bénéfi- ciaires du R.S.A.), la crise économique les a amplifiées. Le nombre deménages allocataires C.A.F.ne cesse de progresser. Preuve d’un Haut-Doubs à deux vitesses. E.Ch.

tion de jeunes (moins de 25 ans) plus forte que la moyenne régionale (16 % contre 11 %) alors que celle de seniors (50 ans et plus) est la plus faible (23 % contre 26 %). “La faible représentation des cadres (3% contre 6 % au niveau régional) est éga- lement une faiblesse” annonce Efigip. Pire, le niveau d’endettement des fron-

Zoom La zone d’emploi de Pontarlier en chiffres 46 habitants par km 2 contre 72 en moyenne régionale. Cʼest 8 % du terri- toire et une faible densité de population 5 % de la population et de lʼemploi régional. 54 478 habitants (2008). Près de 6 500 travailleurs frontaliers. La plus faible part de demandeurs dʼemploi : 10 % contre 13 % en région (fin 2010), soit 2 925 chômeurs. Fin octobre, la région comptait 46 681 Ménages vivant sous le seuil de bas revenus : 1 879 (+ 3 % de 2009 à 2010). Part de lʼemploi : 25 % dans le public, 21 % dans lʼindustrie, 9 % dans la construction, 69 % dans le tertiaire. demandeurs dʼemploi catégorie A (+ 1,1 %). Bénéficiaires du R.S.A. : 695 personnes.

taliers est celui le plus important de la région et “peut se révéler problé- matique en cas de bais- se d’activité de l’autre côté de la frontière” constate de son côté un expert éco- nomique. Nouvelle locomotive éco-

“Le seuil de bas revenus progresse.”

Pôle emploi Pontarlier - représenté ici par son

directeur Stéphane Nageotte - possède la plus faible part de demandeurs d’emploi régionale.

La Presse Pontissalienne n° 146 - Décembre 2011

7

RENCONTRE

Premier forum de l’emploi à Pontarlier

Dix minutes pour dégoter un job L’espace d’une après-midi, près de 500 candidats ont vendu leurs compétences à 38 entreprises pontissaliennes venues trouver un profil idéal. Certains secteurs manquent de main-d’œuvre. Le point.

N on, les entreprises suisses ne sont pas les seules à embau- cher. Les sociétés pon- tissaliennes recru- tent, elles aussi. Encore faut-il dénicher le bon profil ou la per- sonne cherchant un vrai job, et non un emploi de dépannage avant de filer en Suisse. Beau- coup d’entreprises sont échau- dées. Schrader recherche un techni- cien, un(e) assistant(e) com- mercial(e) à l’export, un infir- mier. La boucherie Decreuse recherche, elle, un agent de fabri- cation, un boucher. La S.A.S. Perrin a besoin d’un plaquiste, d’un menuisier et d’un peintre, laVille de Pontarlier d’une assis- tante maternelle, d’un plom- bier. Leclerc doit recruter une caissière, un chef de boulange- rie, un employé commercial. La Cerma’C a besoin elle aussi de main-d’œuvre, l’hôpital de Pon- tarlier doit recruter une secré- taire, un agent administratif comptable… La liste est enco- re longue. Mardi 26 novembre, lors du pre- mier forum de l’emploi organi- sé au Théâtre Bernard-Blier par la sous-préfecture de Pon- tarlier, Pôle emploi et la Mis- sion locale, les candidats à l’emploi ont pu vanter leurs com- pétences. “ Au moins cinquante postes ont été proposés et les can- didats ont répondu présents” se réjouissait Stéphane Nageotte, directeur de Pôle emploi Pon- tarlier, consciente que le bas- sin pontissalien bénéficie de l’eldorado suisse pour briller. C’est notamment vrai pour le commerce. Il n’empêche, ce pre- mier forum a confirmé que des habitants du Haut-Doubs sont mis sur la touche. La faute par- fois à un manque de qualifica- tions, à un âge trop élevé. Si cer- tains candidats ont eu quelques désillusions, d’autres ont tapé dans l’œil de recruteurs. Cer- tains sont même repartis avec

forum possédaient peu de qua- lifications et lorsque l’âge s’en mêle, il se révèle être un frein alors que plusieurs dizaines de quinquagénaires sont venues spontanément proposer leurs services.“ Les employeurs recher- chent des jeunes, plus malléables que des personnes de mon âge (45 ans)” dit Rachel, de Pon- tarlier. Au chômage depuis sep- tembre, la Pontissalienne recherche dans le domaine du secrétariat-comptabilité et ven- te. Selon elle, il y a une recette pour trouver un job : être culot- té(e). Après avoir écumé toutes les sociétés intérim d’Yverdon, elle s’est donc retournée vers la France et Pontarlier pour trou- ver son bonheur. Laurence, 39 ans, est assez amère quand il s’agit d’évoquer le management à la française : “ Lorsque vous envoyez un C.V. en Suisse, on vous répond, même par la néga- tive alors qu’en France, on a en moyenne une réponse pour 5 C.V. envoyés.Au final, c’est un coût !” Du travail, certes, mais pas pour tous. Pour les personnes non qualifiées, âgées, femmes de sur- croît, signer un contrat de tra- vail devient une gageure. E.Ch.

un emploi en poche. “ Je crois que j’ai trouvé le profil que je recherchais” déclarait Jean- Louis Gagelin, res- ponsable de l’enseigne Entre- pôt du bricolage à Doubs. Sur la quin- zaine de deman- deurs qu’il a pu recevoir, le patron a ciblé un profil. Aux deux parties de trouver une entente.

Avec 8 % de

chômage, Pontarlier semble épargné.

Pour l’enseigne de restauration rapide McDonald’s, la journée a permis de rencontrer quinze personnes. Cinq postes sont dis- ponibles, dont quelques-uns en contrat à durée indéterminée. “ Nous proposons des postes de 20 à 25 heures. Notre enseigne est une bonne école… où il faut bosser. Il n’y a pas de crise à MacDo” commentait Romuald Maugain, de l’enseigne améri- caine. Bref, cette journée façon speed- dating fut un succès. Pour autant, le fossé entre les quali- fications et les attentes des déci- deurs se creuse. Beaucoup à ce

Beaucoup de demandeurs d’emploi à ce forum organisé par l’État.

Le GRETA du Haut-Doubs c’est :

Les candidats attendent leur entretien. Ici l’entreprise Jura-filtration.

Zoom Les entreprises pontissaliennes qui recrutent Industrie : Schrader, Cofreco, Decreuse, Nestlé, CermaʼC, Marceau S.A., Jura Filtration, GEIQ Industrie, Indibat, Opcalia, SAS Perrin, H.D. Charpente, E.R.D.F. Pâtisserie : La Charmille. Services à la personne : Hôpital de Pontarlier, Crèche de Pontarlier, A.D.A.P.E.I., A.S.S.A.D., Mairie de Pontarlier, A.D.M.R. Commerces/tertiaire : Leclerc, Magasin Expert, Bonnet traiteur, Weldom Hôpitaux-Neufs, LIDL, Entrepôt du bricolage, Burdin Bossert. Tourisme, Hôtellerie : C.L.A.J. Métabief, Buffalo Grill, Étoile des Neiges, Formule 1, McDonaldʼs. Intérim : Adecco, Manpower, Synergie, Randstad, Sup Intérim. (*) : se renseigner auprès de Pôle emploi à Pontarlier pour connaître les disponibilités de poste. Suite au forum, certaines entreprises ont bouclé leur recrutement.

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 146 - Décembre 2011

8

CASSE-TÊTE Employeur recherche une personne qualifiée 1 500 à 2 000 euros par mois pour un pâtissier, et aucun candidat La boulangerie-pâtisserie La Charmille recherche - vainement - un pâtissier boulanger. Elle ne trouve pas alors que les fêtes approchent.

ÉDUCATION Une meilleure offre de formation Un centre de formation “franco- suisse” bientôt à Morteau Français et Suisses veulent une école commune qui formerait des apprentis jusqu’aux ingénieurs. Le tout financé par les deux pays et les industriels.

membre de la formation dans ce canton. Il poursuit : “Certaines de nos entreprises for- ment déjà des apprentis français en contrat de formation. Ils sont 2 000 dans le Jura. Ceci dit, nous comprenons les craintes françaises de voir le vivier d’apprentis (français) rejoindre la Suisse.” Après le G.R.E.T.A. de Morteau qui offre des formations reconnues par les employeurs de Suisse dans le domaine de l’horlogerie, cette “école” qui pourrait être affiliée au lycée pro- fessionnel de Morteau, serait le second orga- nisme où Helvètes et Français cohabiteraient. L’État français appuie. Il est prêt à allouer des crédits : “Ce centre serait susceptible d’être un transfert de technologie permettant aux P.M.E. de partager leur recherche…” dit Philippe Maffre, le secrétaire général aux affaires régio- nal. L’U.I.M.M. du Doubs est d’accord pour un “rap- port gagnant-gagnant avec un co-financement et une co-organisation” précise un de ses res- ponsables. Et d’ajouter : “La désindustriali- sation côté français s’aggrave et notre système d’éducation ne fournit plus assez de jeunes. Des formations de décolleteurs ou usineurs dis- paraissent, comme à Saint-Claude. Cette for- mation permettrait de développer les métiers sous-tension.” Reste d’autres difficultés à surmonter. Si l’accord de libre-échange des personnes fonctionne, c’est moins vrai dans le domaine du commer- ce. “De nombreuses entreprises régionales du B.T.P. ne vont pas en Suisse en raison de pro- blèmes réglementaires. Il faut les surmonter.” C’est le cas aujourd’hui à l’Euroairport de Bâle- Mulhouse où juridiquement, des remises en cause du droit du travail apparaissent.

D eux mois qu’il cherche… et qu’il ne trouve pas.“ J’ai bien des personnes qui veulent travailler mais aucu- ne n’a d’expérience.À l’approche des fêtes, je ne peux pas per- mettre de former quelqu’un ! Je perdrais du temps” lâche le gérant de la boulangerie-pâtis- serie La Charmille située rue de Salins à Pontarlier. Depuis deux mois, Emmanuel Charmier recherche un employé pour aider ses autres salariés qui se relaient par équipes.Une première cuit le pain de

3 heures à 11 heures dumatin, l’autre poursuit de 12 h 30 à 19 h 30.“ Je sais que ce job néces- site de travailler le week-end mais je propose une rotation à mes salariés de travailler un week-end sur deux” dit le gérant,

didats même si en Suisse, cela peutmonter jusqu’à 3 500 euros. Difficile de concurrencer ce tarif convient le patron. L’autre problème, c’est les apprentis qui sont formés et qui s’exilent ensuite. Lors du forum pour l’emploi, le gérant a bien rencontré quatre per- sonnes. Mais aucune n’avait les capacités techniques pour réaliser un éclair au chocolat ou la fameuse Charmille, ce biscuit aux amandes avec une mousse au chocolat et au cara- mel.

L e cadre a été trouvé. Ce pourrait être Mor- teau, au cœur de l’Arc jurassien. À court terme, c’est-à-dire moins de cinq ans, trois dans le meilleur des cas, un centre de forma- tion professionnelle transfrontalier destiné à la fois aux élèves et industriels suisses et fran- çais devrait voir le jour. C’est en tout en cas le souhait émis le 25 novembre par la Région Franche-Comté et l’État lors de la conférence transjurassienne (C.T.J.). Après trois années de sommeil, le groupe de travail entreprise/formation co-présidé par la France et la Suisse est réactivé. Il veut aider l’industrie en évitant une fuite du savoir-fai- re, permettre aux entreprises de recruter à l’avenir des personnes qualifiées. Certains secteurs peinent à embaucher com- me la galvanoplastie, le décolletage, les bureaux d’étude. “Après un état des lieux, nous tra- vaillerons sur une offre de formation françai- se qui réponde à la demande suisse” explique la Région Franche-Comté. Des moyens finan- ciers seraient apportés aux formateurs. Les entreprises suisses, qui financent déjà la for- mation dans leur pays, devraient mettre la main à la poche. Si les Français semblent emballés, le canton du Jura (Suisse) se montre plus mesuré pour officialiser des offres de formation : “Il faut encore que l’on apprenne à se connaître” dit un

pour mieux atti- rer un éventuel salarié. Le salaire propo- sé est de 1 500 à 2 000 euros nets selon l’expérience. De quoi attirer d’éventuels can-

Travailler un week-end sur deux.

Emmanuel Charmier, gérant de la boulange- rie-pâtisse- rie La Char- mille.

État civil de novembre 2011

15/11/11 – Éliona de Shenasi LURI, agent de sécurité et de Maghali JEAN AIMEE, auto- entrepreneur. 15/11/11 – Lèna de Jonathan GROS, logisti- cien et de Pascaline SCHIEHLE, coiffeuse. 15/11/11 – Emma de Mickaël ORRY, boulan- ger et de Amélie CHABENAT, éducatrice spor- tive. 15/11/11 – Merve de Özkan ARSLAN, artisan maçon et de Fatma SAHIN, sans profession. 13/11/11 – Noa de Romain LAMBERT, ouvrier et de Elodie JACQUOT, sans profession. 16/11/11 – Léonie de Alexandre DELIAVAL, agriculteur et de Sylviane MAILLOT, respon- sable laboratoire homologation. 17/11/11 – Matéo de David PAQUETTE, ouvrier de scierie et de Laury GERARD, sans profes- sion. 17/11/11 – Camille de Francis BARTHÉLEMY, ouvrier et de Karine CORONA, employée de banque. 18/11/11 – Valentine de Jérome ROUSSELET, comédien et de Marie CASANOVA, sans pro- fession. 18/11/11 – Robin de Germain TISSOT, entre- preneur travaux forestiers et de Elodie GUYOT, professeur. 20/11/11 – Nina de Franck MICHEL, boucher et de Emilie MASNADA, secrétaire. 20/11/11 – Lola de Mathieu MARTINEZ, pro- fesseur de musique et de Florine PETIT-MAI- RE, professeur des écoles. 20/11/11 – Eloïse de Olivier MODOLO, ins- pecteur trésor public et de Adeline DUBOIS, assistante commerciale. 21/11/11 – Aloïs de Nicolas LEPINE, agricul- teur et de Aurélie BAVEREL, adjoint adminis- tratif. 18/11/11 – Sabina de Hariz HUJIC, ouvrier et de Samira OSMANOVIC, sans profession. 21/11/11 – Ayline de Anthony JAVAUX, infir- mier et de Morgane DUFIEF, aide-soignante. 21/11/11 – Ophélie de Christian MAIRE, agent de production et de Séverine CHANEZ, secré- taire. 21/11/11 – Anita de Sidiki KONÉ, intérimaire et de Angélique MESNIER, infirmière.

22/11/11 – Lily de Yannick ARDIET, mécani- cien tôlier ferreur et de Laure GIRARDIN, contrôleuse. 23/11/11 – Nino de Sébastien FRANCHINI, technicien et de Morgane HERMELLE, employée commerciale. 23/11/11- Loris de David MATZ, mécanicien et de Vanessa SCHELL, préparatrice de com- mandes. 23/11/11 – Théo de David DUPEYRON, mili- taire et de Aurélie GIRY, sans profession. 23/11/11 – Haden de Mathieu GAUTHIER, chimiste et de Ingrid SPONEM, aide à domi- cile. 24/11/11 – Timothé de Frédéric BOURGEOIS, ouvrier agricole et de Tiphaine HEYTMANN, graveuse. DÉCÈS 30/10/11- Marie GRAPPE, 84 ans, retraitée, domiciliée à Bief-des-Maisons (Jura), veuve de François PECCLET. 02/11/11 – André RENAUD, 83 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Yvon- ne LAFFLY. 04/11/11 – Irène GUILLO, 94 ans, retraitée, domiciliée à Cuvier (Jura), veuve de Christian HALLOT. 03/11/11 – Marie-Ange SCHALLER, 63 ans, traductrice, domiciliée à Fleurier (Suisse). 05/11/11 – Michel CUBY, 84 ans, retraité arti- san maçon, domicilié à Rochejean (Doubs) époux de Odette THOMET. 06/11/11 – Sophie MATTIAZZI, 83 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Marcel BERGER. 06/11/11 – Michel VIENOT, 87 ans, retraité, domicilié à Levier (Doubs), époux de Mar- guerite BOILLOT. 08/11/11 – Pierre QUINNEZ, 85 ans, retraité, domicilié à Châtillon-le-Duc (Doubs), époux de Ginette GRAND. 09/11/11 – Nicole JEANNINGROS, 88 ans, retraitée, domiciliée à Villeneuve-d'Amont (Doubs), veuve de Maurice DALOZ. 09/11/11 – Andrée POURCHET, 79 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Henri BAVEREL.

08/11/11 – TOUBIN Fabienne, 55 ans, ouvriè- re, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Alain BOURGEOIS. 09/11/11 – Fernanda FEUVRIER, 84 ans, retrai- tée, domiciliée à Les Hôpitaux-Neufs (Doubs), célibataire. 11/11/11 – Maria ALVES, 84 ans, retraitée, domiciliée à Les Gras (Doubs) veuve de Ame- rico DA SILVA POMBO. 13/11/11 – Bernadette DEPIERRE, 78 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) céli- bataire. 12/11/11 – Blanche COULET, 93 ans, retrai- tée, domiciliée à Longeville (Doubs) veuve de Ernest POINTURIER. 15/11/11 – Christian REUFLY, 68 ans, retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Fabienne INVERNIZZI. 16/11/11 – Geneviève CHATELAIN, 74 ans, retraitée en horlogerie, domiciliée à Villers-le- Lac (Doubs) veuve de Jean SCHWAB. 16/11/11 – Léon COMTE, 88 ans, retraité, domicilié à Levier (Doubs) veuf de Germaine FEUVRIER-ETEVENARD. 16/11/11 – Jeanne CLAUDET, 90 ans, retrai- tée, domiciliée à Houtaud (Doubs) épouse de Henri PAULIN. 18/11/11 – Bernadette DUBOZ, 80 ans, retrai- tée, domiciliée à Bief-du-Fourg (Jura) épou- se de Jean CHAPEAU. 20/11/11 – René GOGUILLY, 66 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire. 21/11/11 – Nelly FAURE, 97 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Louis MAGNENET. 23/11/11 – Jacqueline FUMEY, 75 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Michel VIEY. 24/11/11 – Jean DENISET, 92 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Pau- lette BOLLE. 24/11/11 – Odette OUDOT, 89 ans, retraitée, domiciliée à Vennes (Doubs), veuve de André CASSARD. 24/11/11 – Marie MAINIER, 65 ans, retraitée, domiciliée à Bonnétage (Doubs), épouse de Gaston LIGIER.

NAISSANCES 29/10/11 – Inès de Nicolas COUR, chef de chantier et de Emilie ANGUENOT, laboranti- ne. 30/10/11 – Tom de Tony GIRARDOT, chargé de projet et de FRANCISCO Tania, esthéti- cienne. 30/10/11 – Rose de Matthieu CASSEZ, ingé- nieur agronome et de Lisa FROMONT, ensei- gnante. 31/10/11 – Egzon de Arif TOLA, mécanicien et de Arbenita BAQAJ, couturière. 01/11/11 – Shana de Jérémy LESPINASSE, électromécanicien et de Caroline BELLE, pro- fesseur patinage. 31/10/11 – Elsa de Alexandre VELATI, méca- nicien monteur et de Léa SIMON, visiteuse de production. 31/10/11 – Same de Dominique MAGY, pré- parateur logistique et de Sandrine DELPLA- CE, agent des services hospitaliers. 31/10/11 – Louane de Thierry SANCHEZ, agent de production et de Alexia MARIAGE, agent des services hospitaliers. 01/11/11 – Stoyan de Mickaël DUMONT, char- pentier et de Mélanie BECKER, restauratrice. 01/11/11 – Angie de Sébastien POUX, infir- mier et de Mélanie TAN, infirmière. 01/11/11 – Enzo de Stéphane MOUGIN, res- ponsable de service après-vente et de Maga- li BERTHENAND, responsable des ressources humaines. 02/11/11 – Chloé de Romain FAIVRE, chauf- feur poids lourds et de Amandine COMBE, caissière. 03/11/11 – Lyne de Gérald BÜHLER, chef d'équipe et de Pascale HAWRYLISZYN, assis- tante qualité. 03/11/11 – Deylem de Yoldas YALNIZ, polis- seur et de Sevda SÜRMELI, sans profession. 03/11/11 – Candice de Eric TOUBIN, gérant de société et de Carole MÉRIQUE, infirmière. 03/11/11 – Samuel de Michaël LEHMANN, charpentier et de Dominique CROMER, pro- fesseur des écoles.

04/11/11 – Marie de Pierre-Antoine GUENOT, chef de projet et de Florence CHEVALLIER, assistante service après-vente. 02/11/11 – Gabin de Kévin SAULNIER, com- mercial et de Fanny ROYER, agent immobilier 04/11/11 – Eloïse de Fabien BEAUDOUIN, horloger et de Julie MONNIER-BENOIT , agent des services hospitaliers. 04/11/11 – Muhammed-Enes de Savas CEY- LAN, ouvrier polisseur et de OzlemÇEKEREK, sans profession. 04/11/11 – Anaïs de Hervé BRÜGGER, pro- fesseur d'histoire géographie et de Brigitte CORNUEZ, sans profession. 05/11/11 – Zoé de Sébastien PERUSSE, micro- mécanicien et de Myriam PHEULPIN, aide médico-psychologique. 05/11/11 – Mathéo de Stanislas VENCK, mon- teur régleur opérateur et de Nolwenn MOR- RE, aide à domicile. 06/11/11 – Rose de Yann VAUTHEROT, chauf- feur et de Malika FAIVRE, infirmière puéricul- trice. 07/11/11 – Jeanne de Emilien DUPREY, ébé- niste et de Marie-Line CONTENSUZAS, secré- taire de mairie. 07/11/11 – Jules de Anthony VASTEL, chef de projets automobiles et de Laurianne RURE, sans profession. 08/11/11 – Lylou de Grégory SALOMON, polis- seur et de Eloïse JORANDON, ouvrière. 08/11/11 – Flavien de Freddy CHATELAIN, agriculteur et de Christelle JEANNIN, aide comptable. 08/11/11 – Brice de Christophe JEANNEROT, co-gérant société d'informatique et de Alexan- dra HÊME, secrétaire. 09/11/11 – Augustin de Bertrand LAVALET- TE, architecte paysagiste et de Gaëlle HER- MABESSIERE , architecte paysagiste. 09/11/11 – Cristiano de Anthony KLIMA, ouvrier et de Mylène JALLON, sans profession. 09/11/11 – Eloa de Jonathan ALBANESE, ingé- nieur et de Stéphanie DAUBIE, docteur en biologie.

10/11/11 – Noé de Nicolas PAILLARD, chauf- feur routier et de Virginie SAILLARD, sans pro- fession. 10/11/11 – Mattéo de Romain DOUARD, agent immobilier et de Julie FELIPE, professeur de danse. 11/11/11 – Hugo de Aurélien MAGELLI, méca- nicien auto et de Séverine MARPAUX, diété- ticienne. 11/11/11 – Dorian de Cédric CORNIER, char- gé d'affaires et de Améline DI GIULIO, res- ponsable administrative. 11/11/11 – Gianni de Nicolas GAVIGNET, aide- soignant et de Mélanie STELLACCI, vendeu- se. 12/11/11 – Clarisse de Armand MARESCHAL, agriculteur et de Lydie DORNIER, préparatri- ce en pharmacie. 13/11/11 – Mathilde de Guillaume VAUGIER, vendeur et de Anne GABRIEL, aide-soignan- te. 13/11/11–MariedeLaurentLAGERSIE,contrô- leur et de Adèle MAS, sans profession. 13/11/11 – Jeanne de Laurent FEUVRIER, res- ponsable qualité et de Yvelise SAINTAIN, assis- tante maternelle. 14/11/11 – Kilian de Davy PAQUETTE, gérant d'exploitation et de Elodie COLIN, monitrice d'équitation. 14/11/11 – Eloïse de Arnaud BAVEREL, res- ponsable qualité et de Christelle FAIVRE, agent de service technique. 14/11/11 – Lalie de Didier PEQUIGNOT, débos- seleur et de Virginie MORALES, décoratrice. 15/11/11 – Bakir de Adis KARIC, ouvrier et de Zuhra SPAHIC, sans profession. 15/11/11–ArwendeChristopheBAHY,employé et de Aurore GARNIER, serveuse. 15/11/11 – Maelys de Christian HELME, res- ponsable maintenance et de Patricia SAU- BIN, assistante maternelle. 15/11/11 – Benjamin de Jérome BRUTILLOT, menuisier et de Laetitia VIENNET, adjoint admi- nistratif.

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 146 - Décembre 2011

9

SANTÉ

COMMUNICATION Internet et mobile Pontarlier sur votre téléphone

35 heures Les hôpitaux doivent des milliers de journées à leurs collaborateurs En 2012, les comptes épargne-temps arrivent à leur terme. Quand les hôpitaux font le bilan, ce sont des milliers de journées qu’ils doivent à leurs collaborateurs. Pontarlier et Besançon ont anticipé.

“T out Pontarlier dans votre mobile” , c’est ce que prétend offrir “Mobipont”, site Internet disponible à tous les uti- lisateurs de smartphones créé par la Ville de Pontarlier. Un an après la sortie de son nou- veau site Internet, cet outil vise à s’informer, se repérer et se distraire dans la capitale du Haut-Doubs.Mobipont est le fruit d’une réflexion menée par la commission communication pré- sidée par l’adjointe Denise Adreani. Le mon- tant de l’opération s’élève à 3 900 euros. “Avec des utilisateurs de smartphones en constante augmentation, nous nous devions de dévelop- per les nouvelles technologies” commente Deni- se Adreani. Le site mobile, qui n’a qu’un mois d’existence, et dont la promotion est en cours, a déjà enre- gistré près de 800 visites pour 5 000 pages vues. Les Mobinautes y passent du temps et s’intéressent à l’ensemble du contenu. Les animations de décembre arrivées depuis décembre vont générer un flux de connexions supplémentaire. Cinq rubriques sont propo- sées : la première,“Découvrir Pontarlier” dévoi- le les atouts touristiques de la ville (carte inter- active googlemap, visite en image…).“Actualités” permet de se tenir informé de l’actualité muni- cipale en temps réel (inscription en ligne). “À voir, à faire” annonce le calendrier des mani- festations et animations comme des réunions publiques. La rubrique “Pratique” répertorie les informations et contacts utiles facilitant Les utilisateurs de smartphones peuvent retrouver toute l’actualité de Pontarlier, ses sorties, ses bons plans. “Mobipont”, un guide pour les “geek”.

L a question des comptes épargne-temps serait une bombe à retardement pour les hôpitaux français. Depuis 2002, les C.E.T. permettent aux personnels d’accumuler sur un compte les congés ou les repos qu’ils n’ont pas pris, y compris les R.T.T. Le problème est qu’en dix ans, rares sont les profes- sionnels de santé à avoir pu sol- der leur C.E.T. Quand les établissements de soins font le bilan, les chiffres donnent le vertige. “Nous sommes à 1 313 jours épargnés, ce qui correspond à unmontant de 575 000 euros (brut chargé) depuis la mise en place du dis- positif pour le personnel médi- cal” préciseGaëlleFonlupt,direc- trice de l’hôpital de Pontarlier. À cela s’ajoute le personnel non médical “pour lequel, en cumu- lé nous arrivons à 1 419 jours” , soit 320 000 euros (brut char- gé). Au Centre Hospitalier Univer- sitaire de Besançon, l’addition est en quelque sorte propor- tionnelle à la taille de la struc- ture. “Nous en sommes enmoyen- ne à 45 jours dus par praticien

sur dix ans” précise la direction du C.H.U. Jean Minjoz qui est en train de faire les comptes pour le personnel nonmédical. “Ce sont desmilliers de journées que nous devons” ajoute-t-elle. Au départ, la législation prévoit que les C.E.T. soient soldés au bout de dix ans, 2012 en l’occurrence. C’est tout le pro- blème actuel des hôpitaux fran- çais qui doivent trouver les moyens de permettre à leurs collaborateurs d’utiliser, enfin, leur compte épargne-temps. Pontarlier et Besançon ont anti- cipé cette situation. L’hôpital du Haut-Doubs a déjà provisionné 368 000 euros (pour les per- sonnelsmédicaux et non-médi- caux) et le C.H.U. plus de 6mil- lions d’euros pour le personnel médical. À ces sommes s’ajoute une obli- gation d’organisation. “Par exemple,lorsqu’une personne est en retraite aumois de décembre, elle partira par anticipation, grâce à son C.T.E., au mois de juillet. Mais nous la rémunére- rons jusqu’aumois de décembre. Pendant ce temps, nous devons la remplacer” explique la direc-

trice de l’hôpital de Pontarlier. S’il s’agit d’une mutation, elle transfère la provision corres- pondant au C.E.T. de la per- sonne concernée à l’hôpital qui accueille. Si le système fonctionne dans la plupart des hôpitaux,les syn- dicats s’inquiètent. “Compte tenu de la situation des établisse- ments français, le risque est que ces masses financières servent à autre chose qu’à régler les C.E.T.” craintVincent Maubert de la C.F.D.T. En France, les syndicats de médecins ont tiré la sonnette d’alarme. 40 000médecins hos- pitaliers auraient cumulé 2mil- lions de jours deR.T.T.L’addition dépasserait les 600 millions d’euros.Des discussions sont en cours pour envisager une solu- tion qui éviterait aux hôpitaux d’avoir à débourser ces sommes en 2012. Il faut éviter aussi que les praticiens prennent tous leurs congés pour solder leur C.E.T. (ils pourraient difficile- ment le faire) compte tenu des difficultés de personnel aux- quels sont confrontés les hôpi- taux.

Que faire à Pontarlier ? Votre Smartphone peut y répondre.

la vie quotidienne et les démarches adminis- tratives de chacun. “Vos élus” présente les acteurs de la vie publique locale : élus du conseil municipal, du Conseil des Jeunes et des Conseils Interquartiers. Des codes-barres deux dimen- sions appelés Q.R. Code seront développés sur divers supports (panneaux, journaux, pla- quette…). Les panneaux des circuits touris- tiques de Pontarlier en sont déjà équipés. À l’aide de votre smartphone, vous accéderez ainsi à plus d’informations. Pontarlier s’est mis et prévoit d’aller plus loin en développant de bornes Wi-Fi, notamment dans les bâti- ments municipaux.

Renseignements : www.mobipont.fr

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker