Metz 2016

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JUILLET 2016

N° SPÉCIAL

138 e CHAMPIONNAT DE FRANCE DES CHIENS DE RACE 7 000 CHIENS EN COMPÉTITION À METZ

© Frédéric Lhonoré

© Franck Haymann

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© Franck Haymann

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Retrouvez encore plus de photos du Championnat de France 2016 sur notre photothèque : www.mediatheque.centrale-canine.fr/Phototheque Pour toutes vos questions, envoyez un E-mail à : phototheque@centrale-canine.fr

© Frédéric Lhonoré

© Frédéric Lhonoré

PAROlE DE PRéSIDENT

S O M M A I R E

la voici, vous l’attendiez avec impatience, vous la découvrez et la feuilletez sur votre écran : la première revue numérique réalisée par la Centrale Canine et entièrement dédiée à notre Championnat de France des Chiens de Race.

CHAMPIONNAT DE FRANCE DES CHIENS DE RACE Un Championnat de France à 7 000

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Vu par : Hélène Denis

Vu par : Jean-Louis Escoffier

Fin des commentaires de jugement ?

Village d’artistes Propos d’artiste

Plus précisément, la capitale de la lorraine, Metz, accueillait pour la deuxième fois cette 138 e édition de notre Championnat. Cettemani- festation significative de la vitalité de notre cynophilie, du travail de nos éleveurs, se dérou- lait sous la houlette conjointe des différents ser- vices impliqués de la Centrale Canine et de l’Association Canine de lorraine présidée par Claude Hartmann et notre collègue du Comité, Hélène Denis, Présidente de la Commission des expositions et de la communication de la Canine de lorraine. Je ne peux citer toutes les personnes de la Régionale qui se sont impli- quées dans l’événement, mais je tiens à les féliciter pour le travail réalisé. Nous vous demanderons un peu d’indulgence pour cette revue, qui n’a pas d’autre ambition, que de donner une deuxième vie digitale au Cham- pionnat 2016. Une tâche louable s’il en est, pour cette exposition qui demeure et doit impérativement rester la plus belle vitrine de l’élevage canin français. Certes, Metz n’a pas battu de record d’affluence, tant au niveau expo- sants que visiteurs, mais sur bien des points, la satisfaction était présente au cours de ce week-end des 4 et 5 juin 2016 où près de 7 000 chiens étaient inscrits. Je tiens à féliciter toutes les personnes impliquées au siège dans la réalisation de cette revue digitale, qui est une première… et fera, vous vous en doutez, des rejetons dans les années qui viennent. A ce jour, seul le Championnat du Monde 2011 avait bénéficié d’un numéro spécial – avec une impression papier. Metz 2016 nous permet d’in- nover et de donner une vision exhaustive de l’événement, par les mots et par l’image. Par le biais de nos différents supports (scc.asso.fr, chiens-online.com, News letter, notre page Facebook, etc.), cette revue digitale est consultable par le plus grand nombre. les consultations nous guideront dans les choix rédactionnels des prochains numéros, le nombre de lecteurs en ligne, leur provenance et leur centre d’in- térêt. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques afin que nos prochains numéros digitaux collent au plus près de vos attentes. Bonne lecture et au plaisir de vous retrouvez à Nantes, le week-end des 3 et 4 juin 2017 !

Prix Un chien dans ma vie

EUKANUBA, partenaire d’excellence EUKANUBA World Challenge Sélection française à l’EWC 2015

Best In Show 2016

Anciennement « Cynophilie Française » « La revue des amateurs et des professionnels de la Cynophilie » N°SPECIAL CHAMPIONNAT DE FRANCE 2016 JUILLET 2016 Revue éditée par la Société Centrale Canine 155, avenue Jean-Jaurès 93535 Aubervilliers Cedex Tél : 01 49 37 54 00 - Fax : 01 49 37 01 20 www.scc.asso.fr - www.chiens-online.com Téléphone Chiens Perdus-Trouvés I-CAD : 0810 778 778 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Christian Eymar-Dauphin DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Anne-Marie Class COORDINATION RÉDACTIONNELLE ET ICONOGRAPHIQUE : Dorothée Fabre (E-mail : dorothee.fabre@centrale-canine.fr) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : MarieBriand,FranckHaymann,SophieJouannet,SergeSanchès(interviews) CONCEPTION GRAPHIQUE : Buena Media Plus Karine Noyon - knoyon@buena-media.fr N° ISSN : 2416-4038 - DÉPÔT LÉGAL : à parution SERVICE ABONNEMENTS : centralecanine.magazine@centrale-canine.fr Les photos ont été réalisées par : Franck Haymann (ring) • Frédéric Lhonoré (ring et studio) • Aurélie Martenon (studio). Avec tous nos remerciements. 42 Championnat de France : mode d’emploi 44 Groupe 1 48 Groupe 2 62 Groupe 3 80 Groupe 4 94 Groupe 5 102 Groupe 6 112 Groupe 7 124 Groupe 8 138 Groupe 9 150 Groupe 10 162 Groupe 11 172 Meilleurs Babies, Puppies et Vétérans 178 Meilleures Meutes 184 et chiens de race française Meilleures Couples, Paires, Lot d’Affixe 192 et Lots de Reproducteurs Junior Handling 202 SERvICES Formations 209 Deux décennies de Best In Show 1863 : Première exposition en France

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• Photo de couverture : Le BIS 2016, le cocker américain Very Vigie I Don’t Know à Mlle Leonard-Nolle par Franck Haymann Pour des raisons techniques, certaines photos ont été recadrées.

Christian Eymar-Dauphin P RéSIDENT DE lA S OCIéTé C ENTRAlE C ANINE

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CHAMPIONNAT DE FRANCE DES CHIENS DE RACE

Le Championnat de France des Chiens de Race 2016 Metz : 4 & 5 juin 2016

ça se joue à sept mille... Et c’est un cocker qui remporte le Best in Show devant un Terre-Neuve qui obtient la Réserve de Best in Show.

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C HAMPIONNAT DE FRANCE DES CHIENS DE RACE

le Championnat de France des Chiens de Race 2016 Ça se joue à sept mille… Et c’est un cocker américain qui gagne Metz (57) : 4&5 juin 2016

Pour la deuxième fois de la décennie, l’Association Canine Territoriale de lorraine organisait le Championnat de France des Chiens de Race, anciennement appelé Championnat « de Beauté », rebaptisé « de Conformité au Standard ». Un petit rappel de ce qui s’est passé ces deux jours du premier week-end de juin : la finale du tournoi de Roland Garros a eu lieu ; la France a battu l’Ecosse lors du match de football qui se tenait… à Metz ; les grèves contre la loi Travail ont perturbé les déplacements, tout comme les inondations. u Reportage de Serge Sanchès

Podium du Best In Show du Championnat de France 2016.

Legende

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6 997 chiens étaient engagés sous un jury international. Le parc de la ville de Metz se prête bien à ce type de manifestation qui rassemble des milliers d’exposants, venant de toute l’Europe pour essayer de remporter le CACS qui ouvre la voie au titre de Champion de France. La première nouveauté fut le changement de situation du ring d’honneur qui a été

déplacé du hall A vers le hall B. Ce ring d’honneur mesurait 35 mètres au carré ce qui occupait une grande partie du bâti- ment, le reste ayant été consacré à une exposition d’artistes et à quatre rings de ju- gement. En raison de la présence de quasi- ment 7 000 chiens, les organisateurs ont délocalisé en extérieur une dizaine de rings qui furent en partie couverts ; heureusement,

car la météo n’a pas été très clémente ce week-end des 4 et 5 juin. Dans les halls A et C, pas moins de 24 rings étaient tracés, avec environ 500 cages mises à disposition des exposants qui le souhaitaient. Les exposants venant de France passaient au contrôle sur trois files ; deux autres pas- sages étaient réservés aux chiens venant de

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L’organisation de Metz était parfaitement rôdée avec, d’un côté, Hélène Denis qui connaît parfaitement le monde des expo- sitions et Guy d’Almeida qui se charge de toute la mise en place matérielle. Ce der- nier remplace depuis peu Bernard Betten- feld qui lui a transmis son savoir : « Bernard

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Parc des expositions de Metz.

HÉLÈNE DENIS , RESPONSABLE DE LA MANIFESTATION

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l’étranger et aux chiens de deuxième caté- gorie. Une troisième entrée accueillait les meutes et les exposants ayant engagé de nombreux chiens, comme les présenta- teurs professionnels. Il ne semble pas y avoir eu de problème d’attente à l’arrivée des véhicules le matin, ni lors de l’entrée dans l’exposition et du contrôle vétérinaire. Maintenant, avec les horaires de jugement décalés, nous évitons les engorgements que nous connaissions et redoutions chaque année ; les anciens se souviennent

sûrement des kilomètres de voitures à la queue leu-leu, lorsque le Championnat se tenait à Longchamp. Le seul problème actuel à Metz est l’état du parking qui n’est pas stabilisé et sur lequel nombre d’expo- sants ont eu toutes les peines à faire rouler les habituels chariots contenant les cages des stars du jour. Le samedi soir, un violent orage a rempli certains trous de 30 centi- mètres d’eau. Mais on ne peut incriminer les organisateurs qui étaient les premiers ennuyés par ce problème.

« C’est la deuxième fois que nous organisons le Championnat. Nous avons

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gardénotretraditiond’accueil,mêmes’ilfautmettre au Championnat les petits plats dans les grands, comme placer unemoquette complète dans chaque ring.Onpartage le travail avec laCentraleCanine. Nousavonsplusde120personnesquinousconnais- sent bien, desbénévolesde toute laFrancequi vien- nent pour nous faire plaisir. La Centrale Canine se charge de l’organisation, constituer le jury, faire le catalogue, organiser le ring d’honneur. Guy d’Al- meidas’occupede tout cequi est terrainet commer- çantsetj’aienchargelapartiecynophile.Depuis15 jours, je nemange que des pizzas surgelées et je suis autéléphonede8heuresà23heures.Jepréparetout et le jour J je ne suis là que pour les détails. Tout a été dispatché et chacun connaît son travail. Les sur- prises de dernières minutes, c’est par exemple la grève des trains et des avions qui fait qu’au dernier momentonnesavaitpassicertainsjugesseraientlà. Le public, c’est toujours le grandmystère, surtout en juin avec toutes les brocantes et les fêtes. Il y a dix ans, en automne, nous avions 8 000 visiteurs, car c’était le seul événement, régional. On a beau- coup agi sur les réseaux sociaux. On ne peut pas faire déplacer la télévision, c‘est une horreur ! Onne souffle que lorsque tous les juges et les expo- sants sont dans les rings. Avec les démonstrations, nous avions plus de 7 000 chiens sur deux jours ».

LES JEUNES PRESENTATEURS Ylane Tanji , gagnante en « moins de 12 ans »

« J’espérais gagner, mais la concurrence était dure. La difficulté vient du stress. Ensuite, il faut être complice avec un chien que je présentais seulement pour la deuxième fois, et il n’est pas habitué à une autre main, il ne connaît que sa maîtresse. Mes parents élèvent des bergers allemands, des malinois, des staffies et des Yorkshire ; mais je présente les chiens d’autres exposants car la plupart de nos chiens font du Travail et sont plus difficiles à présenter ». Nadiège Grassart , présidente du club « Il faut d’abord noter que dans la catégorie des petits, Thiphaine Ribaute a accepté de ne pas présenter, bien qu’elle soit qualifiée avec le plus de points, car elle avait déjà gagné deux fois. Elle va passer en grande catégorie. Ses parents ont vraiment joué le jeu et c’est sportif. Cette année, jusqu’à présent, nous n’avons pas eu de problème avec les parents. Certains qualifiés n’ont pas pu venir à cause des inondations ou autres. Lors de la Finale des grands, il manquait deux garçons. Nous avions 5 filles. Nous proposons dix Spéciales sur une vingtaine de concours et nous gardons les dix meilleurs résultats incluant cinq Spéciales. Mais notre règlement est souple, un concurrent qui a fait 5 ou 6 concours et qui totalise au moins 20 points est qualifié. Certains CACS qui accep- tent un juge officiel peuvent être comptés dans nos concours officiels. On s’aperçoit que ces jeunes attirent dans une exposition en moyenne une trentaine de chiens supplémentaires. Peut-être un jour, comme cela se passe en Belgique, nous aurons des Open Handling et des Senior Handling, ouverts aux 18-45 ans et aux plus de 45 ans. A Liège où je vais juger, avec les Jeunes et les Adultes, nous avons 80 inscrits qui viennent uniquement pour le concours de présentation ».

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Les juges et organisateurs.

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m’a fait confiance pour la mise en place technique, c’est mon maître », dit-il. Une simple exposition ne s’improvise pas, encore moins un Championnat. 150 béné- voles des clubs d’utilisation de la régionale sont venus prêter main forte pour tout ins- taller dans les délais… et pour nettoyer, démonter et recharger les camions ; et la Régionale a mis à disposition de la Cen- trale Canine plus de 120 bénévoles pour gérer la partie exposition (accueil, secréta- riat, rings, …).

C’est rentré dans les mœurs maintenant, les juges doivent respecter des horaires annoncés à l’avance ; ils peuvent avoir du retard, mais ils doivent arrêter de juger s’ils ont pris un peu d’avance. Chaque expo- sant connaît à l’avance son heure d’entrée sur le ring. Auparavant, dans certaines expositions, les exposants attendaient des heures au bord du ring, car le juge pouvait également décider de ne pas respecter l’ordre du catalogue ; c’était selon son bon vouloir.

Une nouvelle expérience a été tentée à Metz : les jugements sans commentaires écrits. Cela n’a pas laissé indifférents l’ensemble de pro- tagonistes, juges, exposants, organisateurs, secrétaires de ring. J’ai enquêté auprès d’un certain nombre d’entre eux et vous retrouve- rez leurs opinions dans les pages suivantes ; opinions qui concordent souvent, mais par- fois divergent en fonction de la situation de chacun. Pour résumer, une partie des expo- sants expérimentés n’a pas été choquée ; les juges ont apprécié mais ils savent que la contrepartie sera un nombre supérieur de chiens à examiner dans la journée ; les secré- taires ont trouvé que cela facilitait leur travail. Cette mesure sera-t-elle étendue à l’ensem- ble des expositions, ou seulement réservée au Championnat ? Une autre nouveauté a étémise en place lors de ce Championnat : sur une idée d’Anne- Marie Class, une série de petites conférences se tenaient sur un bord du hall B. Des chaises

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CHRISTIAN EYMAR-DAUPHIN , PRÉSIDENT DE LA CENTRALE CANINE

« On voulait donner à cette manifestation le luxe du nombre, avec un accueil dans de superbes locaux, un ring d’honneur aménagé de façon très classe, un peu épuré et restant aux couleurs de notre sponsor. On aurait aimé au final des applaudissements un peu plus chargés, mais c’est un problème récurrent. Quant à la qualité des chiens, notre juge du Best In Show avait à départager dix chiens de grande qualité. Tous justifiaient leur présence dans ce « best ». La juge a sorti une grande vedette du spectacle, un chien qui a encore du punch après une journée à courir et qui termine par un superbe tour d’honneur. Il y a eu une belle coopération entre la Canine locale, le personnel de la Centrale Canine, les élus. Une telle équipe est nécessaire pour faire un bon Championnat, et ce fut le cas cette année. Un grand merci à tous les commerçants qui nous accompa- gnent, à tous les partenaires, tous ceux qui aiment le chien et nous permettent d’organiser dans de tels espaces agréables, mais très chers. Il faut agir à plusieurs, car tout seul, on n’y arriverait pas. C’est la première fois que nous ne donnons pas de notes écrites (ou « slips de juges ») aux exposants. Peut-être que nous continuerons lors des championnats. Le Comitéétudiesonextensionàd’autresexpositions.Celapermettraitd’homogénéiser les jugements et les juges auraient plus souvent tous les chiens d’une même race, puisqu’on peut mettre, avec cette formule, 120 chiens au lieu de 80. On se donne rendez-vous à Nantes l’an prochain, où nous retrouverons là encore une équipe déterminée à faire un beau championnat ».

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Les dirigeants de la Centrale Canine et d'EUKANUBA re ́ unis de nouveau.

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CLAUDE HARTMANN , PRÉSIDENT DE L’ACT DE LORRAINE « Pour la deuxième fois, nous avons été chargés de mettre le parc des expositions de Metz à disposition de la Centrale Canine qui organise le Championnat de France. Nous avons une convention avec la Centrale Canine. Par rapport à la première fois, nous avons essayé d’amé- liorer la qualité. Avec Hélène Denis comme commissaire général, nous n’avons pas de grosses difficultés. Le centre des congrès a été refait à l’intérieur, mais les abords ne sont pas finis. Tous les ans, le prix de la location du parc augmente à peu près de 10 %. Pour l’instant, avec le nombre de chiens, nous y arrivons. Aujourd’hui, samedi, on a fait six cents et quelques entrées, probablement à cause du match de football de l’équipe de France. Les personnes qui vont au stade ne sortent pas deux fois. Nous avons une magnifique équipe. Bernard Bettenfeld arrête, mais il reste moralement avec nous et il sera toujours invité. On ne peut pas se passer d’une pierre angulaire de notre Canine, de son expérience et de son œil ». VOT R E AV I S S UR C E CHAMP I ONNAT 2 0 1 6 ?

© Frédéric Lhonoré © Frédéric Lhonoré

Un beau ring d'honneur aux couleurs pastel.

Les coupes et re ́ compenses attendent leur tour.

avaient été disposées. Le programme était de qualité avec des interventions de spécia- listes, notamment Bernard Rousset et Gérard Thonnat sur les chiens de chasse, Daniel Schwartz sur les chiens de sport, André Varlet sur l’organisation de la Centrale Canine, Michel Mottet sur les nouveaux pedigrees à cinq générations, Sophie Jouannet sur les tests ADN, un responsable de Handi chien, un passionné des chiens nus du Pérou avec projection d’un film. Mais une exposition canine ne semble pas être le lieu idéal pour ce type de manifestation, en tout cas en France car, paraît-il, en Angleterre ces confé- rences attirent une clientèle à la recherche d’informations et de connaissances. Il serait dommage d’en abandonner l’idée, mais il faudra lui donner un autre cadre plus visible et moins bruyant. L’Association Canine de Lorraine a proposé une exposition de peinture qui devrait être reconduite chaque année lors de l’exposition deMetz. Comme l’indique Josette Roux « on a pensé que l’art animalier n’était pas repré- senté à sa juste valeur dans les expositions canines ». Elle a donc contacté un certain nombre d’artistes et c’est une réussite avec

la présence d’une douzaine d’entre eux, tous des professionnels reconnus. « Ils sont ins- crits à la Maison des Artistes et certains sont cotés dans des revues d’art, nous n’avons aucun amateur. Christine Boudin, par exem- ple, est très connue ; elle nous a prêté des œuvres. Un céramiste propose de magni- fiques statues humoristiques ». Il y avait aussi Martial Robin qui est un artiste issu du sérail des expositions canines. Il nemanquait qu’un panneau assez grand pour signaler le nomde chaque artiste et des appels à la sono pour indiquer aux exposants et au public cette galerie improvisée. Comme toujours, au Championnat, avant les jugements de groupes, diverses démonstrations sont proposées sur le ring d’honneur. Cette année, nous avions du Mordant sportif, de l’Agility, de l’Obéis- sance, de l’Obérythmée. Cette dernière discipline était représentée par Alexandra Creusot qui est Championne de France et a terminé à la 5 e place lors des Champion- nats du Monde. Elle a fait une démonstra- tion d’Obérythmée avec sa femelle border collie de trois ans. Mais un bruit anormal, dû probablement à l’explosion d’un ballon, a

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Le stand EUKANUBA jouxte celui de la Centrale Canine.

Toujours un bon accueil a ̀ la Centrale Canine.

Un stand tre ̀ s visite ́ .

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pas gagner, mais j’espérais. Il faut être atten- tif, savoir présenter le chien et éviter de le cacher au juge ». Elle devance Clovis Maurin, Julie Nicole, Solène Decornick. Chez les plus de 12 ans, la victoire revient à Ylane Tanji, élève en quatrième. Elle devance dans l’ordre Fanny Alsac, Coline Nicolas, OcéaneRoumecet Aurore. Dans cettecatégo- rie d’âge l’enjeu revêt une autre importance puisque le vainqueur représentera la France au Concours International à Crufts en 2017. Nadiège Grassart nous confiait : « Ils présen- tent des chiens qui ne leur appartiennent pas, ce qui explique certaines difficultés, même pour de futurs pros de la présentation. Le juge leur a parlé en anglais, car le vainqueur devra répondre dans cette langue à Crufts ». La sélection pour ces deux finales se joue dans des concours organisés dans l’année (de juin àmai), et on prend les dixmeilleurs résul- tats de chacun, incluant cinq Spéciales.

AXEL , UN COMMERÇANT

« Je vends en exposition de la coussinerie depuis 15 ans. Cette exposition était bien organisée ; dès qu’on demandait une table ou une chaise, on était servi. Nous nous sentons respectés. Pour les commerçants, le fait d’êtreaccueilli, conseillé, guidéest primordial.Ce samedi, celaabiendémarré. Les exposants cherchent des commerçants fidèles, à leur écoute et ayant des produits de qualité. Je regrette le manque de visiteurs dans la plupart des expositions canines, alors que les foires aux chiots et les salons animaliers attirent du monde. J’ai l’impression qu’ils ne se concentrent que sur les exposants, alors que les salons animaliers auxquels je participe misent sur le public. Nous devons nous adapter, être en réflexion. Chaque exposition canine est différente, il faut être élastique ; nous n’avons jamais le même accueil. Certaines canines sont tellement accueil- lantes que même si on ne travaille pas, on revient ».

perturbé cette chienne qui a arrêté son exercice ; c’est d’autant plus ennuyeux que dans quelques semaines cette équipe doit participer aux Championnats d’Europe, sur la même musique. Un chien n’est pas une machine, c’est un être sensible dont le dres- sage tient parfois à un fil qui peut se rompre à tout moment. Souhaitons à cette concur- rente que sa chienne retrouve la confiance nécessaire pour réaliser son merveilleux programme.

Un des temps forts de ce week-end est le Championnat de France de Jeunes Présen- tateurs organisé le samedi en début d’après- midi sur le ring d’honneur, sous la ferme direction de Nadiège Grassart, présidente de l’association qui gère cette discipline. Cette année, le juge invité était Claude Ritter qui devait d’abord départager les moins de 12 ans. La gagnante est Sara Dechalou, un patronyme connu dans la discipline qui nous déclare du haut de ses 10 ans : « Je ne pensais

Unmoment important de ce week-end canin aura été la sélection du chien qui représentera

Le service ADN de la Centrale Canine est tre ̀ s sollicite ́ pendant les 2 jours.

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De nombreuses de ́ monstrations sur le ring d'honneur.

la France à l’Eukanuba World Challenge. Une vingtaine de chiens étaient présents sur le ring d’honneur, ce dimanche après-midi. Ces concurrents sont les meilleurs de l’an- née 2015 au classement TOP CHIENS orga- nisé depuis 30 ans par le magazine Vos Chiens. La plupart étaient présentés par des handlers professionnels et tous rivalisaient dans la qualité, tant en statique qu’en mou- vement. Le jury était composé de Christian Eymar-Dauphin, Jacques Médard-Mangin et Christian Karcher. Les chiens étaient pré- sentés dans le noir, seul un faisceau de lumière permettait de les voir évoluer à tour de rôle. C’est dans ce décor clair-obscur que

le jury sélectionnait cinq chiens dont le bichon frisé et le schipperke. Le podium final était composé du chien loup tchèque (3 e ), du cocker anglais (2 e ), et du grand vain- queur, le Yorkshire terrier. « Notre choix a été compliqué par la qualité des chiens pré- sentés, nous dit le juge, Jacques Médard- Mangin, ce sont les allures qui nous ont permis de les départager. Je suis un incon- ditionnel des cockers spaniels, surtout quand ils sont beaux et grouillants comme celui que nous avons placé deuxième. Nous avons choisi le Yorkshire qui sera un fort représentant de la France au Challenge Eukanuba ».

De souvenir d’exposant, on n’avait jamais vu un aussi beau ring d’honneur en France, avec un tel souci du détail : les couleurs pastel de la moquette aux tons modernes, la décora- tion florale, l’éclairage qui met en valeur les évolutions des chiens (sauf lorsque tout s’éteint pour ne laisser qu’un filet de lumière à la poursuite du chien), l’espace réservé aux officiels, les deux rings de préparation, le podiumspacieux et la grandeur de ce ring qui permet une mise en valeur des groupes les plus denses en effectif. Pendant deux après- midis, les jugements se sont succédés sans discontinuer, Paires, Couples, Lots, Meutes, Babies, Puppies, Vétéran, races françaises.

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GÉRARD VESSIÈRE , ANCIEN PRÉSIDENT DE LA CANINE DE LORRAINE « Je suis régulièrement invité en tant que président d’honneur, et cela me fait plaisir de retrouver des personnes que j’ai connues enfants. J’ai commencé en 1962 avec le président Wasels. Les choses ont beaucoup changé ; avant nous n’avions que 1 100 chiens exposés. J’ai commencé ma carrière avec un Monsieur qui s’appelait Primo Orlandini, un grand dresseur. Je l’ai aidé à construire ses boxes. Nous étions grands amis. J’ai eu un beauceron avec lequel j’ai été trois fois sélectionné pour les Championnats de France de Ring. Puis j’ai pris des responsabilités. Je suis devenu président de club, puis des Commissions Régionale et Nationale d’Utilisation. J’ai fait mon premier concours avec le beauceron et Orlandini passait devant moi avec un chien qui était trois fois Champion de France. Je me suis dit, c’est désespérant ! Et lors d’une réunion des juges, j’ai insisté pour que l’on fasse des catégories. Et tout le monde fut d’accord avec moi. On ne peut pas mettre dans la même catégorie des débutants et des champions. On doit gravir les échelons. A présent, j’ai un schipperke et un border terrier. Ma femme a un boxer. J’envisage de reprendre un Beauceron ».

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Un Meilleur Jeune est choisi pour chaque groupe et il doit se présenter le dimanche soir avant le Best In Show. Puis c’est au tour des adultes pour l’élection duMeilleur de chaque groupe qui voit le samedi la victoire d’un Terre-Neuve (2 e Groupe), d’un teckel standard à poil dur (4 e Groupe), d’un petit basset grif- fon vendéen (6 e Groupe), d’un braque de Weimar (7 e Groupe), d’un épagneul phalène (9 e Groupe), sans oublier le continental bull- dog vainqueur du 11 e Groupe comprenant les races non encore reconnues par la Fédé- ration Cynologique Internationale. Le lende- main, les différents juges de groupes choi- sissent un bobtail (1 er Groupe), un fox terrier à poil dur (3 e Groupe), un spitz nain (5 e Groupe), un cocker américain (8 e Groupe), un Azawakh (10 e Groupe). Roger Barenne est le juge qui doit désigner le Meilleur Jeune de ce Championnat ; trois chiens sont absents : le teckel, le bichonmal- tais et le setter anglais. Le choix du juge se porte sur le barzoï Russkiy Azart d’Eole qui devance le cairn terrier Lolly-pop de la Terrar- dière et le bobtail Lisa Mona of Reality Dream .

ANNE-MARIE CLASS , SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT DE LA CENTRALE CANINE « On sent qu’il y a une équipe dans cette régionale, avec des compétences dif- férentes. Ils travaillent dans une ambiance formidable. Dès le matin, tous les membres du comité de la Centrale Canine participent à l’accueil des exposants, ils les guident. Nous avons prévu des animations pour les petits qui s’ennuient souvent pendant que les parents exposent. On les occupe par un concours de dessin. Nous avons le village des artistes avec des personnes cotées comme Christine Boudin qui a prêté des toiles, Martial Robin qui est connu. De petites conférences sont au programme, avec les Chiens-Guides d’Aveugles, Handi-chien, les chiens de chasse, les chiens nus du Pérou, les commissions de travail de la Centrale, les concours de jeunes présentateurs, des présentations de la Centrale Canine, la nouveauté sur les pedigrees 5 générations qui sont une révolution pour les éleveurs. Onamis l’accent sur leschiensd’assistancepuisqu’onremet leprix«Unchiendans ma vie », avec mise en exergue d’un chien qui a changé la vie de son maître. Le lauréat est ungarçonde10ansatteint d’unemaladiegénétique, et dont lavieacom- plètement basculé le jour où l’association Handi-Chiens lui a remis un chien d’as- sistance. Ce prix est parrainé par Jean-Christophe Rufin de l’Académie française qui a donné 1 000 euros à Handi-Chiens, somme qu’il avait reçue lors du Prix Lit- téraire de la Centrale Canine. Il est prêt à nous aider pour que cela soit pérenne ».

De ́ monstration d'Agility avec une jeune accompagnatrice.

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Sylvie Desserne la juge du BIS

Il est 18 h 45 lorsque la juge Sylvie Desserne examine chacun des dixMeilleurs de Groupe

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Se ́ lection franc ̧ aise de l'Eukanuba World Challenge.

© Frédéric Lhonoré © Frédéric Lhonoré

Podium du Best In Show Jeune du Championnat de France 2016.

qui lui sont présentés. Ils sont ensuite invités à quitter le ring et une belle voix annonce le choix final : à la 3 e place, le fox terrier Joker des Astucieux de Kerlabour , à la 2 e , le Terre-Neuve Can’t Take My Eyes of You Del Basaburua , et le Best In Show est le cocker américain que l’on ne présente plus : Very Vigie I Dont’Know . Des cris et quelques pleurs de joie, des accolades, des embrassades, une pluie de paillettes, une nuée de photographes marquent la conclusion de ce 138 e Championnat de France des Chiens de Race. Et n’oublions pas le prochain rendez-vous, ce sera à Nantes en 2017. n

© Frédéric Lhonoré

Les embrassades du BIS par Jose ́ -Luis Ibanez, Directeur Europe EUKANUBA.

GUY D’ALMEIDA , ORGANISATEUR « On a eu les petits problèmes que l’on rencontre habituellement et on les a gérés tranquillement. Nous sommes très bien organisés et la Centrale Canine connaît son sujet. On a tout mis en œuvre pour les satisfaire. Nous sommes fiers de ce championnat. Notre préparation a commencé en novembre dernier, avec les plans. On a changé les dispositions au cours des mois. Chacun veut que ce soit le mieux possible. Nous avons respecté les demandes et les avons mises en œuvre. L’entente a également été bonne avec les responsables du parc. Pour la partie technique, nous étions 150 béné- voles, des personnes des clubs canins de la région. Je pratique le Ring, j’ai participé à plusieurs sélectifs et j’œuvre pour toutes les disciplines. On m’a fait confiance pour organiser la partie technique, mais j’ai été conseillé par Bernard Bettenfeld qui m’a formé et m’a aidé lors de ce championnat. Bernard est mon maître et le restera jusqu’au bout ». VOT R E AV I S S UR C E CHAMP I ONNAT 2 0 1 6 ?

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C HAMPIONNAT DE FRANCE DES CHIENS DE RACE

le Championnat de France 2016 vu par Hélène Denis organisatrice et présidente de la Commission des Expositions de la Canine de Lorraine

© Mauricio Alvarez

breuses semaines de préparatifs, les dures journées demontage, les imprévus de toutes sortes, tous les bénévoles ont su faire face. DES PREPARATIFS SUR INTERNET Pendant des semaines, pour ne pas dire des mois, les échanges Canine de Lorraine / Cen- trale Canine ont été multi-quotidiens par E- mails, appels téléphoniques pour planifier entre les différents décisionnaires. LES JUGEMENTS SANS CRITIQUES Cette année, pour la première fois en France dans un Championnat, les jugements étaient effectués sans que les exposants ne reçoivent de commentaire écrit sur leur chien. Cette nouveauté, qu'il n'est pas question d'élargir à d'autres expositions, a permis un jury res- serré, donc un nombre de rings réduits et par conséquent un gain de place pour les expo- sants. Les juges ont tout le loisir d'expliquer les raisons de leurs décisions verbalement aux propriétaires. Chaque juge était assisté de 2 ring stewards compétents ce qui a permis de gérer le ring de façon optimale. LE VILLAGE DES RACES Depuis plusieurs années, malgré des efforts louables de chaque Canine organisatrice pour

présenter au grand public toutes les races les 2 joursquedure leChampionnat dans unespace dédié, la participation des Clubs et le public se font de plus en plus rare. Unenouvelleformuleaététestée: lesmodules deprésentationdesracesduSalondel’Agricul- tureavaientétéprévuspouryaccueillirunchien de chaque race le jour de sa présentation. La participation fut minimale et un nouveau concept est à trouver pour les années à venir. DE NOMBREUSES INTERVIEWS Des interviews vidéos ont été publiées sur le compte Facebook de la Centrale Canine : www.chiens-online.com/galerie-videos.html LES VISITEURS La quasi-majorité des expositions en France accueillent de moins en moins de visiteurs. Malheureusement ce championnat n'a pas fait exception. Tous les organisateurs d’expo- sitions déplorent ce phénomène sans y trou- ver toutefois de remède. ET EN CONCLUSION La Canine de Lorraine passe maintenant le flambeau à l’équipe de la Canine Maine- Anjou qui accueillera le Championnat 2017. Tous à Nantes, les 3 et 4 juin 2017 ! n

ASSOCIATION CANINE TERRITORIALE DE LORRAINE Le Championnat de France est le temps fort de l'année cynophile et organisé ce Cham- pionnat est un réel challenge. Pour la 2 e fois, la Canine de Lorraine s'était portée volontaire pour accueillir cetteprestigieusemanifestation et c'est sans appréhension que l'équipe qui avait organisé le Championnat 2012 à Metz a abordé les préparatifs de cette édition 2016. UN PARC D’EXPOSITION Une exposition, c’est tout d’abord un lieu suf- fisamment vaste pour accueillir 7 000 chiens avec leurs propriétaires et une équipe de bénévoles prêts à s’investir pour les multiples tâches. Sur 25 000 m 2 le Parc des expositions de Metz répondait largement aux critères de surfaceet dequalité. Les relations de laCanine de Lorraine avec le Parc des Expositions de Metz Métropole sont fort anciennes et le dia- logue est toujours facile pour s'adapter à nos contraintes et être à l'écoute de nos besoins. UNE EQUIPE ET DES BENEVOLES Ils sont venus, ils sont tous là…venus de Lor- raine ou de beaucoup plus loin, cynophiles passionnés ou amis fidèles toujours prêts à travailler en parfaite harmonie… Les nom-

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, p a r t e n a i r e d e l a C e n t r a l e C a n i n e

Qui est derrière « tout ça » ? C’est Jean-Louis Escoffier, au sein de la Commission des Expositions de la Centrale Canine ; il nous raconte comment il en est arrivé « là ».

© Franck haymann

S on grand-père était garde-chasse et élevait des setters anglais dans l’Ain. Il s’occupait d’une chasse privée ; le petit Jean-Louis l’accompagnait lors de ses chasses et il était en admiration devant le tra- vail des chiens. Une fois adulte, il acquiert un berger alle- mand en 1968, puis un second avec lesquels il pratique du Pistage et du Campagne dans un club lyonnais. « Je ne faisais pas de concours, mais je participais assidument à la vie du club, dit-il, par exemple en traçant des pistes lors des concours de Pistage ». En 1980, avec son épouse Pierrette, ils déména- gent à Bourg-en-Bresse et décident de pren- dre un petit chien. C’est l’occasion d’une nou- velle passion cynophile lorsqu’ils découvrent un cairn terrier présenté par un grand éleveur, Monsieur Messin, juge et éleveur renommé sous l'affixe Du Moulin Blanc . Ils achètent donc un cairn, et comme ce premier chien obtient de bons résultats en expositions, notre couple décide d’en acquérir un second, puis un troisième, un quatrième…Quelques portées naissent ainsi sous l’affixe Quawuns- how . Le chien qui a marqué la carrière d’ex- posant de Jean-Louis Escoffier est Brutus de la Terrardière qui remporte le Championnat

de France à Toulouse en 1988 et termine 2 e sur le podium du Best In Show, puis idem pour Gribouille de la Terrardière qui remporte le Championnat de France à Longchamp, sans oublier Elysée , Gaston , tous Champions de France. Monsieur Messin l’incite à devenir juge des cinq races de terriers d’Ecosse, fonction qu’il occupe depuis 1998. Entre temps, il est devenu vice-président du club de race. Et à présent, il peut juger les groupes 3, 5, et une partie du 9 e groupe. Il explique « qu’il faut se sentir bien dans les races que l’on juge ». Si les chiens ne posent jamais de problème, il n’en va pas toujours de même avec ceux qui ont la charge de les mettre en valeur, « mais dans l’ensemble tout se passe bien », ajoute- t-il. Il a été récemment invité à départager les Yorkshire terriers lors de la Nationale d’Ele- vage en Espagne : « C’est un chien vif qui parle avec les yeux. C’est un vrai terrier. Son poil doit être soyeux, il a une forte personna- lité ». Il prend très au sérieux son travail de juge, et souvent il révise ses standards de races, même pour juger une race qu’il connaît par cœur. Interrogé sur ses critères de jugement, il pense tout de suite aux ter- riers : « Un chien du 3 e groupe doit avoir l’ex-

pression terrier, dans le regard et le compor- tement ; il doit bouger. Dans un ring, un ter- rier doit avoir du tempérament. Pour les chiens de compagnie, c’est un peu la même chose. Chaque race a ses spécificités, un Scottish a le rein solide, une poitrine bien descendue. Un cairn est moins sophistiqué qu’un Westie ; chez un cairn, je n’aime pas les chiens trop toilettés ». Mais pour lui, un bon chien est d’abord un animal en bonne santé, avec un bon caractère. Jean-Louis Escoffier s’est aussi investi dans sa régionale, il préside la section de l’Ain organi- sant pendant 18 ans avec Pierrette (et avec succès) l’Exposition Internationale de Bourg- en-Bresse qui a attiré, tous les deux ans, près de5000 visiteurs. Expérience arrêtéeen2014, à caused’une transformationdes halls duparc- expo qui n’offre plus suffisamment de place. Son projet, avec les équipes lyonnaises est de relancer l’exposition de Lyon et de dépasser les 3 000 chiens engagés. En 2009, Jean-Louis rentre au comité de la Centrale Canine et devient ensuite vice-président. Il est membre des Commissions Exposition, Elevage, Com- munication. Et depuis trois ans, il a en charge l’organisation du Championnat de France, fonction très prenante. n

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© Frédéric Lhonoré

Des files tre ̀ s longues de candidats.

Avec ou sans slip !

Il ne s’agit pas ici de faire une étude sur les naturistes opposés aux textiles, mais de présenter des avis différents sur une nouveauté mise en place à l’occasion de ce Championnat qui a surpris nombre d’exposants, à savoir la suppression de tous les commentaires écrits que le juge doit faire sur chaque chien, depuis la nuit des temps, dans nos expositions.

u Reportage de Serge Sanchès

De l'attente et parfois des retards.

demandé de rapport, même après les juge- ments. S’il faut faire des rapports de juge- ment, le juge a besoin de trois aides. C’est souvent le cas à l’étranger. Quand je juge dans les pays nordiques, on note des com- mentaires, mais j’ai trois personnes autour de moi et cela avance à une vitesse vertigi- neuse : 2 secrétaires et 1 commissaire. Ce n’est peut-être pas une mesure à étendre aux expositions classiques, là où nous avons une mission pédagogique. Mais pour le Championnat de France, les exposants savent ce qu’ils ont au bout de la laisse. Dans le temps, il fallait se qualifier pour participer au Championnat, avec un qualificatif Excellent ». SÉVERINE LEFÉVRE, EXPOSANTE « Je n’ai pas réalisé qu’on ne me donnait pas de commentaires sur mon chien. Je pensais

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JEANNETTE SELTZ HALTER, PRÉSIDENTE DE CLUB DE RACE

et d’examiner plus de chiens dans le même temps. J’ai fait le secrétariat de Jacques Médard-Mangin qui a terminé à l’heure. Et on avait plus de cent chiens. Nous étions deux secrétaires expérimentées. Ça a été un plus dans notre travail et les gens n’ont pas

« Il y a du pour et du contre, mais les gens qui viennent au Championnat connaissent les qualités de leurs chiens. Cela a permis de faire avancer plus rapidement les jugements

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, p a r t e n a i r e d e l a C e n t r a l e C a n i n e

qu’on nous le donnerait en fin de jugements. Mais je suis contre cette mesure car avec les commentaires de plusieurs expos, on se rend compte de l’évolution du chien ; on a des avis qui insistent sur des points différents ». PIERRE THÈVENET, SECRÉTAIRE DE JUGE « L’absence de commentaires écrits facilite notre travail de secrétaire, c’est plus rapide. Mais pour les exposants, c’est peut-être moins bien, car ils ne savent pas pourquoi ils sont à telle place, avec tel qualificatif. Amoins que le juge explique bien ses choix. Mais cela ne vaut pas l’écrit que l’exposant peut relire chez lui. On ne donne qu’une feuille avec la place, le qualificatif et l’éventuel certificat. Mais si le juge n’est pas bavard, ils ne savent rien. Je n’ai pas eu de demande. Je trouve que cette formule devrait être étendue aux autres expositions, car on gagne beaucoup de temps. Avec les commentaires écrits, il est très rare qu’un juge ne soit pas en retard sur les horaires. C’est impossible d’être à l’heure. Aujourd’hui, c’était plus régulier, mais deux minutes par chien, ce n’est pas assez. Dans un championnat, l’horaire est primordial, car Daniel Arnoult , juge « On ne décrit pas le chien à la secrétaire, ce qui laisse du temps pour l’examiner, le regarder plus en détail. Avec les notes, il faut cinq ou six minutes pour juger un chien. J’ai trouvé qu’on avait plus de temps pour examiner chaque chien, le faire mar- cher plusieurs fois. Cette formule est bonne pour les juges, mais j’ai peur que les expo- sants ne soient frustrés de ne pas avoir de slip et apprendre ce que l’on pense sur leur chien. Quelquefois, j’ai donné des explica- tions : la tête n’est pas assez ronde, pour un Chihuahua, une queue mal portée, un chien qui serre de l’arrière. Personnelle- ment, je garderais cette formule pour les championnats, mais pour les autres exposi- tions, je garderais l’ancien règlement ».

© Franck Haymann

© Franck Haymann

Ecrire les commentaires est-ce nécessaire…

...ou pas ?

le programme est dense. Le principe est bon, mais l’exposant n’a aucune information sur le pourquoi du comment des choses ». GAËTAN ROUTIER, EXPOSANT «Je suis éleveur de Rottweiler et je trouve inadmissible qu’ils ne donnent plus de com- mentaires. C’est important. On paie un juge- ment et on voudrait savoir ce qu’il en est de nos chiens. On fait beaucoup de concours internationaux et c’est la première fois que cela arrive. J’expose en Italie, Belgique, Luxembourg, Allemagne, Serbie. Dans tous les pays, on nous donne un descriptif du juge- ment, et là rien du tout. Le commentaire per- met de savoir ce que l’on doit travailler, com- ment orienter notre ligne généalogique. Certains défauts sont héréditaires, et si on ne les connaît pas, on ne peut pas évoluer. Si cela s’instaure, on ne fera plus d’expositions en France. Je veux bien participer à une réunion sur le sujet et expliquer mon point de vue. Notons au passage que les débutants peinent parfoisàdécrypterlescommentaires,dufaitdes termes employés et de l’écriture abrégée ». FABIENNE AUQUIERT, EXPOSANTE « Le fait de ne pas donner de slips de juge- ment fait faire une économie de temps au juge. C’est le cas dans certains pays et ce n’est pas plus mal. Par contre, je pense qu’il faut donner un commentaire écrit sur les qua- tre premiers. Le qualificatif permet aussi de

donner un avis sur le niveau du chien ».

Céline Botussi-Jonquel , juge « Je suis favorable à la suppression des notes, car les gens comparent les avis des juges. Parfois un chien n’est pas en poil et quelques mois après il a retrouvé sa fourrure. Dire qu’une épaule est droite et une autre fois ne pas en par- ler, n’est pas contradictoire. Mais deux minutes, c’est un peu rapide. Avec des personnes expé- rimentées, c’est suffisant, mais avec les débu- tants, on n’a pas le temps d’expliquer. Avec un chien hésitant, on n’a pas le temps de le faire re- marcher. Cette formule convient dans les pays nordiques où les gens sont très entraînés et sont beaucoup plus disciplinés. On prend pourtant des notes dans ces pays, mais les secrétaires sont très rapides, les exposants sont entraînés. On fait passer 80 chiens dans les temps. Mais en France, les gens ne sont pas assez disciplinés. Très souvent, il faut rappeler la Réserve du CACS et attendre un long moment. Il faut aller les chercher, leur courir après. Dans les pays nor- diques, tous attendent au bord du ring, les se- crétaires les appellent et tout se déroule bien ». LYDIE MARTEYN, EXPOSANTE «Notre juge, Madame Rivière, a été formida- ble en nous expliquant exactement ses juge- ments sur le ring. Elle a détaillé ses choix en parlant fort, afin que les spectateurs l’enten- dent. Beaucoup de personnes autour de moi ont apprécié. Mais je ne souhaite pas que cela soit étendu aux autres expositions. Nous, éleveurs, avons l’habitude, mais les particu- liers qui sortent leur chien pour la première fois, aiment bien avoir ce papier explicatif et repartir avec. Si l’approche du juge a été fort sympathique, un mauvais qualificatif passe bien. L’attitude du juge est primordiale ». n

Michel Le Roueil , juge et spectateur « En tant que juge, ne pas donner d’explications sur chaque chien permet d’aller beau- coup plus vite et de voir plus de chiens. Je constate que les juges donnent plus d’ex- plications verbales, notamment sur les quatre premiers chiens ».

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Cette année, nous avons voulu faire, de notre Championnat de France, une vitrine cynophile, en choisissant de mettre à l’honneur 10 artistes animaliers qui, par leur talent, participent à la mise en valeur de nos chiens. le village d’artistes au Championnat de France des Chiens de Races

u Par Josette Roux

C ertains choisissent le réalisme, d’autres l’humour, c’est à cha- cun de faire son choix selon la sensibilité qui lui est propre. Souvent sur- pris de voir le Village des Artistes, les ex- posants se sont finalement pris au jeu, et ils étaient nombreux à venir à leur rencontre.

Un très grand merci à toutes ces per- sonnes qui ont bien voulu être présentes, qui nous ont fait confiance et qui ont accueilli avec le sourire, pendant deux jours, les cynophiles exposants ou visi- teurs. Même s’ils n’ont pas ou peu vendu, tous étaient satisfaits de ce week-end

« découverte du monde des expositions canines ».

Pour tous ceux qui n’ont pas pu venir à ce Championnat, ou qui n’ont pas pris les coor- données de leur artiste préféré, nous leur avons demandé de se présenter. n

Viviane Jean-Marie

Annie Maraldi

Christian Badet

Christian Badet réalise des céramiques imagi- naires et humoristiques imprégnées du monde animalier et de la BD. Les figurines sont réali- sées en grès et porcelaine cuites à 1 250°. Contact : bdart1@wanadoo.fr Christian Badet 18 Le mas aux Lièvres 57645 Noisseville Site Internet : http://bdart.canalblog.com/

« Depuis mon enfance, les noms Daum, Bac- carat, Saint-Louis ont toujours résonné dans ma tête malgré mes origines picardes. Cer- tains dimanches, nous allions nous promener à Sars-Poteries, ancienne cité verrière. Tout naturellement, en 2009, j'ai créé mon atelier d'artisan verrier fondeur. Depuis, mon temps est consacré à la création et à l'apprentissage de la technique de la pâte de verre ou pâte de cristal. C'est avec plaisir que lors de manifestations, comme le Championnat de France canin, je crée de nouvelles pièces ». Contact : 03 87 75 43 61 Site Internet : www.annie-maraldi.fr

Viviane Jean-Marie, portraitiste animalière/ humain, paysages et natures mortes : « parce qu'une toile traverse le temps, je m'attache à mettre en valeur votre sujet et à le rendre unique, son regard, son expression, tout ce qui fait de lui un être à part entière ». Contact : vjmpeinture@outlook.fr Facebook : Viviane Jean-Marie Peinture

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Chantal Derderian-Christol

Jean-Louis Azencott

Isabelle Douard

Artiste peintre, plasticien. Réalise tableaux à l’acrylique, bustes de femmes en résine et chiens en résine/fibre de verre sur commande, ainsi que des portraits de vos chiens traités à l’acrylique dans un style expressionniste pro- pre à l’artiste. Ses œuvres sont cotées en salles de ventes et dans les guides d’art. Les sculptures sont en résine et fibres de verre peintes à l’acrylique, finition laquée. Possibilité d’exposition à l’extérieur. Toutes les pièces sont des pièces uniques. Contact : Jean-louis.azencott@wanadoo.fr et 06 75 12 62 45 Site Internet : http://azencott.avis-dexperts.com et www.azencott-art.com

Chantal Derderian-Christol est une artiste très active sur la scène de l’Art Contemporain In- ternational. Elle vit et travaille à Montpellier. Elle expose ses créations, peinture moderne abstraite sur grands formats, peinture à main levée sur des animaux en résine, sur divers salon d’art contemporain à travers la France et l’Europe. Contact : artist@chantal-derderian-christol.com et 06 13 57 09 89 Site Internet : www.chantal-derderian-christol.com

Diplômée des Arts Appliqués de Paris. Des- sinatrice, peintre, modeleur, sculpteur. Isa- belle Douard pratique toute réalisation sur tout support. Contact : isabelle.Douard@sfr.fr et 03 25 01 51 62 Isabelle Douard 7 rue de l'ortie 52700 Chantraines Sonia Lalic Sonia Lalic est née en 1970 en Serbie. En 1995, elle est diplômée à la faculté des Beaux-Arts de l’université à Belgrade Section Peinture. Elle a obtenu en 1997 les diplômes en maîtrise de Peinture. Parallèlement aux études des Beaux-Arts, elle a suivi des études d’architecture et a obtenu son diplôme. Elle est mem- bre de l’association des arts plastiques (UNESCO), de la fondation Taylor à Paris et de la Maison des Artistes. Elle vit, tra- vaille à Paris et expose régulièrement.

Sandrine Leroux

Artiste-sculpteur, Sandrine Leroux vit et tra- vaille à Rueil-Malmaison, en région parisienne (92). Elle réalise des sculptures animalières en papier mâché. Contact : sandrineleroux@wanadoo.fr et 06 50 48 26 41 Site Internet : www.sandrineleroux.fr Facebook : sandrine leroux sculptures

Contact : sonialalic.art@gmail.com et 06 22 80 12 44

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