La Presse Bisontine 49 - Novembre 2004

LE DOSSI ER

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I NHUMATIONS

ments historiques du cimetière des Chaprais.” Il y a enfin le cas des défunts sans ressources ou S.D.F. Pour ces personnes démunies, la vil- le a signé un contrat avec les Pompes Funèbres Générales selon lequel elle prend en char- ge le prix des obsèques. Ces per- sonnes sont ensuite inhumées dignement. “Il n’y a pas de car- ré des indigents àBesançon, pas plus qu’il n’y a de fosse com- mune” précise la mairie de Besançon pour démentir une idée reçue encore très répandue parmi la population. “Une fos- se commune en tranchées ne peut être creusée en France qu’en cas d’épidémie.” ! J.-F.H. - Cimetière du Champ-Bruley : 1793 - Cimetière des Chaprais : 1824 - Cimetière de Velotte : 1865 - Cimetière de Saint-Ferjeux : 1867 - Cimetière de Saint-Claude : 1896 D ATES DE CRÉATION Les cimetières bisontins : 200 ans d’histoire C’est le décret impérial sur les sépultures du 12 juin 1804 qui impose aux communes de créer des cimetières. Une ini- tiative signée Napoléon Bona- parte. Dès lors, plus “aucune inhumation n’aura lieu dans les églises, temples, syna- gogues, hôpitaux, chapelles publiques… ni dans l’encein- te des villes et des bourgs.”

6 569 euros pour une concession perpétuelle La difficile gestion des cimetières bisontins

Concessions 15 ans, 30 ans, perpétuelle, constructible ou pleine terre, jardin d’urnes ou colombarium… La gestion des cimetières nécessite une organisation sans faille des services municipaux.

est en général accordé. Au bout de ces 10 ans, et après avoir prévenu la famille par la pose de petites affichettes sur l’em- placement concerné, la pierre est détruite, les restes de la

renouvellent pas la concession. La réglementation en lamatiè- re est assez complexe. Une concession peut être payée pour 15 ans, 30 ans, 50 ans ou à per- pétuité. Mais la ville ne peut

L e nombre de corps repo- sant dans les cimetières de Besançon est esti- mé à 120 000. “À Besançon, il y a autant de per- sonnes au-dessus qu’en dessous” commente avec une pointe d’hu- mour bienvenue un employé du service état-civil. 120 000 défunts sont enterrés dans les 5 cimetières que compte la vil- le. Sur 1 552 ares au total, les cimetières de Saint-Ferjeux, des Chaprais, de Velotte, de Champ-Bruley et de Saint-Clau-

dépouille sont préle- vés et déposés dans un ossuaire du cime- tière concerné. L’em- placement peut alors être proposé à une autre famille. C’est ce qu’on appelle la rotation. Il y en a

refuser de mettre à disposition des ter- rains dits “non concé- dés” à un défunt. “Si on souhaite un ter- rain non concédé, on ne peut plus aller qu’à Saint-Claude où il y a encore un peu de

de abritent à ce jour 20 000 concessions. Autant dire que la place commence à manquer. Mais rien d’alarmant selon le responsable de l’état-civil bison- tin qui explique que “quoi qu’il arrive, nous ne refuserons per- sonne dans les cimetières de Besançon. Je reconnais que les cimetières ne sont pas exten- sibles, certains comme celui des Chaprais ou Saint-Ferjeux ne pourront plus être agrandis. Seul le cimetière Saint-Claude peut encore faire l’objet de tra-

vaux d’extension.” Actuellement, la ville termine une phase de travaux à Saint- Claude et s’apprête à livrer, d’ici janvier 2005, 110 nouveaux caveaux pré-édifiés. “Cela nous laisse une marge d’une ving- taine d’années.” Pour le reste, la ville compte sur les rotations de concessions pour accueillir les nouveaux défunts. Ces rota- tions sont estimées à environ 60 par an. Elles consistent à “récupérer” les emplacements des défunts dont les familles ne

“Il n’y a pas de carré des indigents à Besançon.”

environ une quinzaine par an dans chacun des cimetières bisontins. “On fait tout pour évi- ter les rotations mais parfois, le défunt n’a plus aucune famil- le sur place ou les descendants ne donnent pas de nouvelles.” Le système est identique pour les concessions payantes limi- tées dans le temps, celles accor- dées pour 15, 30 ou 50 ans. Leur prix varie selon qu’elles sont “pleine terre” ou constructibles (c’est-à-dire un caveau). Il faut compter par exemple 493,30 euros T.T.C. pour une conces- sion pleine terre pour 15 ans, 818,30 euros pour une pleine terre 50 ans, 825,30 euros pour une concession de 50 ans dans le jardin d’urnes de Saint-Clau- de (réservé auxurnes cinéraires). Il y a enfin les concessions per- pétuelles, l’emplacement que la famille ne paye qu’une seule fois et dont elle conservera la jouis- sance “ ad vitam æternam ”. Le “droit d’entrée” à payer pour une concession perpétuelle dans un cimetière bisontin est actuel- lement de 6 569 euros T.T.C. “Il y a beaucoup de concessions per- pétuelles à Besançon, notam- ment tout le site classé auxmonu-

places.” Ce sont des emplace- ments “en pleine terre”, sur les- quels la famille peut édifier un monument funéraire. Leur durée est limitée à 8 ans. Un délai de 2 ans supplémentaire

Une partie du cimetière des Chaprais est classée aux monuments historiques, et par ce fait, est intouchable.

Publi-Information

Un nouveau directeur pour l’agence du Crédit Mutuel Saint-Claude Valentin

R ÉFLEXION L’exemple dijonnais Un cimetière intercommunal dans l’agglomération ?

A vocat de formation, Jean-Louis Couturet est entré au Crédit Mutuel en 1982. Après diffé- rents postes d’encadrement, il vient de passer 10 ans à la tête de l’agence du Crédit Mutuel de Grand Charmont-Sochaux. “Je suis heureux de retrouver la ville de Besançon où j’ai effec- tué une partie de mes études dans les années 80” . Arrivé à la tête de l’agence duCrédit Mutuel Besançon Saint-Claude-Valen- tin, le 17 août dernier, Jean- Louis Couturet a pu se familia- riser avec son équipe de 24 collaborateurs qui accompa- gnent 13 000 clients dont plus de la moitié de sociétaires. “L’agence de Saint-Claude-

Valentin qui comprend deux sites, l’un 6 rue Jean Wyrsch et l’autre en zone commerciale de Valentin. Nous avons une clien-

tèle très diversifiée de particu- liers mais aussi de PMI.PME, de professions libérales, de com- merçants et d’artisans. "

“E n l’état actuel des choses, nous sommes tranquilles encore pour 10 ans, peut-être pour 15 ans et au grand maximum pour 20 ans.” Le constat dressé par Yves-Michel Dahoui, l’adjoint bisontin responsable de la question

mération, précisent les services dijonnais. Les gens qui choisissent de venir ici le font parce qu’il y a beaucoup d’espaces verts ou pour regrouper plusieurs sépultures de la même famille. Le cimetière intercommunal dispose de 315 caveaux, 109 concessions ont déjà été attribuées depuis l’ouverture.”

des cimetières, montre la nécessi- té d’anticiper. Les murs des cime- tières ne sont pas extensibles. Seul le cimetière de Saint-Claude peut encore être agrandi. “Les dif- férentes phases de travaux prévus sur Saint-Claude repousseront son enceinte jusqu’au bord de la nou- velle Z.A.C. Vallon du Jour. Ensui- te, nous ne pourrons plus l’agran- dir. Il va donc falloir réfléchir à autre chose.”

Une personne de Thise accepterait- elle de se faire inhumer à Audeux ?

À Besançon, la question est posée. La réponse dépend de plusieurs fac- teurs, philosophique d’abord : une personne habitant Thise accepte- rait-elle de se faire inhumer à Audeux ou à Tallenay ? “Les gens sont très attachées à leur terre, à leur commune” commente M. Dahoui. Cette notion d’ordre philo- sophique est contrebalancée par le facteur place ensuite, lié à l’évolu-

tion régulière de la crémation. Si la crémation poursuit son développement, les besoins de place se feront moins sentir. Mais par précaution, “il faudra recenser tous les terrains susceptibles d’accueillir un cime- tière dans le Grand Besançon au cas où un jour il faille en faire un nouveau” termine l’ad- joint. ! J.-F.H.

À Dijon, les élus ont opté en 1995 pour la créa- tion d’un cimetière intercommunal. Toutes les personnes qui ont leur domicile sur le terri- toire d’une des 21 communes de la commu- nauté d’agglomération dijonnaise ou qui décè- dent dans une de ces communes peuvent y être inhumées. “Ce cimetière a été créé à une époque où beaucoup de cimetières arrivaient à saturation dans les communes de l’agglo-

Jean-Louis Couturet est entré au Crédit Mutuel en 1982.

CRÉDIT MUTUEL SAINT-CLAUDE, 6 rue Jean Wirsh CRÉDIT MUTUEL VALENTIN, Espace commercial Valentin, Rte de Chatillon Tél. 03 820 034 917 (N° Indigo)

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