La Presse Bisontine 49 - Novembre 2004

SPORT

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F OOTBALL Ancien joueur Le B.R.C. a 100 ans Le club bisontin fête cette année ses 100 ans. Jean-Pierre Roset a fait partie de l’équipe pendant 13 années. Il nous confie quelques-uns de ses meilleurs souvenirs.

Son regard sur le club actuel : “C ’est une très bonne équipe de réserve. Tous ces jeunes ont les capaci- tés et la chance de jouer en professionnel. Mais ils sont pris d’un stress quand ils jouent à domicile, abso- lument phénoménal, qui les fait déjouer. L’entraîneur s’arrache les cheveux car il ne les reconnaît pas. Il connaît leur valeur, leurs possibilités, mais ils s’avè- rent incapables de repro- duire à domicile le jeu à l’extérieur. Qu’ils aillent inco- gnito dans le bistrot du coin pour entendre les critiques : “incapables”, “trop payés”, “tout juste niveau C.F.A.” (on le disait déjà de mon temps !). C’est à eux de se fâcher, de montrer que les espoirs qui ont été mis en eux sont justifiés. Ces espoirs-là ne sont pas sur- évalués. Ils doivent prou- ver leurs capacités et don- ner raison à l’entraîneur. Il leur faudra pour cela une mobilisation extraordinai- re.” !

T out a commencé à la fin des années 60 pour Jean-Pierre Roset, qui signe alors un contrat de stagiaire au R.C.F.C. Son premier mat- ch, il le joue à Besançon, contre Bordeaux, match qui se solde par un nul 1-1. Il se souvient de l’époque de la coupe Drago, durant laquelle il était malheu- reusement militaire dans les parachutistes à Pau. “Tout Besançon a vibré pour cette coupe qui n’était fina- lement que la consolante de de militaire, Jean-Pierre Roset revient en 1963 à Besançon après une très bonne saison et reprend sa place dans les buts. Sa car- rière bisontine a duré 13 ans, au cours desquels il a côtoyé de très bons entraî- neurs “restés dans l’obscu- re deuxième division. Le club de Besançon a eu de grands présidents, conti- nue-t-il, mais il a toujours vécu sur des phases extra- ordinaires et ensuite plon- geait.” Jean-Pierre Roset a de nom- breux souvenirs de cette la coupe de Fran- ce. Le club péri- clitait un peu en professionnel, et cette coupe avait réveillé toutes les ardeurs !” Après son épiso-

époque, des bons et des mauvais. Il rappelle un épi- sode survenu lors d’une cou- pe de France. “À l’époque, il n’y avait pas, après les prolongations, de penalties. Si le match était nul à l’is- sue des prolongations, il devait être rejoué. Nous avons ainsi joué trois fois, en 16 ème de finale de la cou- pe de France, contre la gran- de équipe de Lyon. Nous avons perdu le 3 ème match dans les dernières minutes, 1 à 0. Jusqu’au bout, nous y avions cru. À cette époque, d’ailleurs.” L’ancien joueur se rappel- le Jean De Gribaldy, mana- ger d’une équipe de cyclis- me et passionné de football, qui avait offert des équi- pements au B.R.C. et sur- tout des voyages en avion. “C’était la première fois qu’un club de deuxième divi- sion partait en avion.” Aujourd’hui retraité, à presque 64 ans, Jean-Pier- re Roset ne joue plus au foot, mais reste supporter numéro 1 du B.R.C. et ne rate aucun match. ! G.C. Lyon était une très grande équipe et ce serait l’équiva- lent aujourd’hui de jouer contre une équipe com- me Marseille, ou encore Lyon

“Jusqu’au bout, nous y avions cru.”

Le B.R.C. version 2004-2005 conserve un grand potentiel selon Jean-Pierre Roset.

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