La Presse Bisontine 49 - Novembre 2004

L’ACTUALITÉ DU MOIS

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T RANSACTION

P ERSPECTIVE Des commerces dans les cinémas

Finalisation avant fin 2005 ?

Le Plazza Lumière rue des Granges devrait être vendu dans les mois à venir. Le proprié- taire du bien affirme étudier des pistes sérieuses d’acquéreurs intéressés par ce bâtiment. Les négociations sont lancées autour de la vente du Plazza

Pour éviter toute redondance avec des com- merces déjà existants au centre-ville, le pré- sident de l’union des commerçants insiste sur l’importance de favoriser l’implantation d’enseignes spécialisées dans des activités qui n’existent pas encore dans la Boucle. “Privilégier les magasins d’équipement de la maison”

D epuis sa fermeture en novembre dernier, les interrogations fusent sur le devenir du Plazza Lumiè- re au 59, rue des Granges. Jean-Claude Kiefer, P.D.G. de la S.A. Plazza et pro- priétaire des murs fait de cette question “un dossier prioritaire.” Le bâtiment est en vente. Des acquéreurs semblent se profiler de façon sérieuse. “ Il y a des pistes, elles sont nombreuses. J’ai des contacts avec de grosses agences immobilières nationales et régionales. J’espère pouvoir en dire d’avantage dans les semaines à venir. En tout cas, je souhaite finaliser ce dossier avant 2005” ajoute-t-il. Jean-Claude Kie- fer travaille en étroite collaboration avec la ville de Besançon qui est attentive au devenir de cette friche. “Ce qui nous impor- te est de voir se développer des projets qui

J ean-Charles Diéterlé, pré- sident de l’union des com- merçants, a pris les devants en informant lamuni- cipalité et la S.A. Plazza sur l’importance de privilégier l’ins- tallation de commerces dans l’ancien cinéma de la rue des Granges. La remarque vaut aussi pour le Vox dans la Gran- de rue. Ces deux friches spa-

confection féminine, Galerie Lafayette comprises. Ce serait regrettable de voir s’installer de nouvelles enseignes d’équi- pement de la personne dans les anciens cinémas. Je crois éga- lement que des secteurs comme l’optique sont aussi suffisam- ment représentés” dit-il. Ce qui manque pour l’instant au centre-ville, ce sont “des

puissent intéresser les Bisontins” indique Vin- cent Fuster, adjoint à l’économie. La ville n’est pas décisionnaire dans cette affaire privée. Il n’empêche qu’elle entend pouvoir donner un avis en temps voulu. Le dia- logue est noué entre la mairie et Jean-Claude

“Faire en sorte que la rue des

Granges revive.”

cieuses peuvent sus- citer la convoitise des investisseurs d’hori- zons différents. Le risque est de voir s’installer dans ces bâtiments des enseignes redon- dantes avec des com-

magasins d’ameu- blement, des lumi- naires, de la quin- caillerie, et plus généralement tout ce qui concerne l’équipement de la maison. Il manque aussi des magasins

“Il manque aussi des magasins de sport.”

Kiefer qui confirme travailler “en colla- boration” avec les élus. Le P.D.G. de la S.A. Plazza précise que la “volonté est de faire en sorte que la rue des Granges revi- ve. La municipalité souhaite que cet espa- ce soit occupé pour le mieux.” Plus de 1 000 m 2 sont potentiellement aménageables. Il est probable que cette surface réservée jusque-là au 7 ème art soit adaptée pour accueillir une autre activi- té commerciale avec toujours “le souci de rééquilibrer le Sud de la Boucle” note le service développement de la mairie. Dans cette démarche et au nom du principe de concertation avec la S.A. Plazza, la muni-

Depuis sa fermeture, le Plazza Lumière n’a pas fière allure.

cipalité cherche elle aussi des investis- seurs en mesure d’être intéressés par ce bâtiment. Cependant, le futur aménageur devra tenir compte du fait qu’une partie de ce bâtiment est inscrite aux monuments his- toriques depuis 1942. Il s’agit de l’an- cienne église des Dames de Battant, où se trouvait une des plus belles salles de projection. “Cela veut dire que dans le cadre de travaux, on doit conserver ces murs affirment les Bâtiments de Fran- ce. Par contre, en ce qui concerne l’aspect

extérieur côté rue des Granges et rue Morand, il sera peut-être possible d’ap- porter des modifications à condition de respecter le règlement dans un secteur sauvegardé.” La Ville en tout cas souhaite qu’un pro- jet soit finalisé dans les meilleurs délais, car pour l’instant, la friche du cinéma Plazza n’a pas fière allure. Il est temps que cet espace devienne à nouveau un lieu de vie. ! T.C.

de sport.” Ces deux friches sont peut-être l’occasion pour le centre-ville de retrouver une dynamique commerciale, à moins que cet espace soit cédé à une société de service com- me les banques, ce que redou- te Jean-Charles Diéterlé. !

merces déjà existants au centre- ville. “Je crois qu’il faut aller dans le sens d’un centre-ville attractif qui n’est pas monoto- ne par rapport à l’offre de pro- duit. À titre d’exemple, entre la place du Marché et la rue Ber- sot, j’ai relevé 22 magasins de

P ROJET Un investisseur de Strasbourg Compromis de vente signé pour le Vox

C’ était à prévoir que les deux cinémas désaf- fectés du centre-ville, le Vox et le Plazza Lumière, ne resteraient pas en friche ad vitam æternam depuis leur fermeture. D’ailleurs, les négociations sont bien enga- gées pour le Vox, puisque selon nos sources, “un com- promis de vente a été signé” sous réserve de la réalisation de conditions suspensives. Dans le cas contraire, le “contrat est caduc.” Ces condi- tions suspensives sont “l’ob- tention du permis de construi- re et l’obligation pour l’investisseur d’obtenir toutes les autorisations de la part de la municipalité de Besan- çon” et en particulier décro- cher un avis favorable en com- mission de C.D.E.C. dans le cadre d’une exploitation com- merciale. L’exploitation futu- re de ce bâtiment dépend de ces deux conditions suspen-

L’ancien cinéma de la Grande rue est en passe d’être vendu. Les acquéreurs, une société de Strasbourg, projettent de trans- former cet ancien espace en une surface commerciale.

être aménagées” à l’intérieur du Vox. Toute la difficulté pour ce type de bien est d’en changer la destination. Passer d’un ciné- ma à un espace commercial demande des aménagements considérables. “Ce sont des volumes importants. Par défi- nition, c’est complexe de fai- re autre chose d’une salle de

sives. L’investisseur est la société Eurinvest, dont le siège est à Strasbourg. Ces investis- seurs sont habitués de ce type de transactions, ils ont déjà mené des projets similaires sur Nice. Concernant le Vox, ces entrepreneurs ont deman- dé un nouveau découpage des lots car par exemple, l’entrée

du Vox est commu- ne avec celle des locaux du quotidien régional et ils sou- haitent une entrée privative dans le cadre de l’exploita- tion future des locaux. De nou-

cinéma. Il faut trouver une porte de sortie en propo- sant un projet viable. En effet, il n’y a pas de vitri- ne, cet espace est borgne, on peut imaginer de voir

Dans le cas contraire, le “contrat est caduc.”

veaux plans ont été faits mais pour l’instant, on ne sait pas encore combien de commerces ni quelles enseignes viendront s’installer dans l’ex-Vox. A priori , toujours selon nos sources, “différentes struc- tures commerciales pourraient

s’installer des boutiques dans ce bâtiment” note un profes- sionnel de l’immobilier qui ajoute “en tout cas, ce genre d’investissement ne relève pas du bricolage.” Tout cela devrait se préciser dans les semaines à venir. !

Le Vox pourrait être transformé en surface commerciale.

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