Journal C'est à dire 244 - Juin 2018

V A L D E M O R T E A U

Histoire

Henri Leiser ressuscite

Sur cette photo datant des années 1870, on reconnaît à peine Morteau. La maison au centre de la photo existe toujours, elle abrite l’ex-Mercerie 29 à côté de La Poste.

le Morteau d’hier

C ette ferme-atelier avait été édifiée en 1783 sur le chemin gravissant le coteau en direction des Arces. Ce bâtiment acquis en 1947 par André Leiser, appar- tenait auparavant à son oncle Vital Rognon. Henri Leiser est donc le témoin des souvenirs et de toutes les modifications appor- tées la maison de son enfance jusqu’en 2018. Plusieurs modifications du bâti- L’historien mortuacien a remonté le fil de l’histoire pour reconstituer l’histoi- re d’une ferme-atelier datant de 1783 où il a passé son enfance, rue des Frères Rognon à Morteau.

fois de propriétaire. Les derniers aménagements réalisés, tant intérieurs qu’extérieurs, ne lui gardent plus aujourd’hui l’as- pect qu’elle avait à son origi- ne. “Plusieurs appartements fonc- tionnels sont réalisés dans un but de locations, mais son volu- me lui garde ses pans de toit très vastes descendant très bas au sol.” Historien pointilleux, le Mor- tuacien Henri Leiser a établi le recensement des différents occu- pants de cette bâtisse historique. La matrice cadastrale de 1816 indique Guillaume-Joseph Rod comme propriétaire des immeubles et dépendances. “Puis, les actes notariés nous donnent la suite des occupants qui se sont succédé depuis la moitié de ce siècle” ajoute M. Lei- ser. Le 27 juin 1855, Pierre-Jose- ph Mercier de Morteau et son

ment initial ont été apportées au fil des décennies, dont une importante en 1948, quand l’hor- loger André Leiser, le nouveau propriétaire, édifie son atelier de montage d’appareils à dépla- cer les levées d’ancres, dont il dépose un brevet d’invention. “Il prolonge le bâtiment en orga- nisant une nouvelle entrée et en transformant, en profondeur, la dernière pièce du rez-de-chaus- sée pour en faire une nouvelle cuisine. L’ancienne, exposée au nord et à la bise, était très froi- de durant les rudes hivers du Val de Morteau” rappelle Hen- ri Leiser. Par la suite, cette ancienne fer- me-atelier changera par deux

Moutarlier de Gilley. Ils sont propriétaires pour la somme de 3 950 francs. La fratrie ne conserve que peu de temps cet- te ferme-atelier. En 1910, de nou- velles enchères publiques attri- buent la propriété à la veuve du cultivateur Philimin Rognon. Ensuite, en 1928, un de ses fils, Vital, reprendra le bâtiment où habite toujours sa mère. Vital, 40 ans, est marchand de légumes rue Traversière à Morteau. Le bâtiment est ensuite acquis en

frère François à Poi- tiers possèdent en indivis l’ensemble de ces biens. À cette date, ils vendent le tout à M lle Amable Rod, célibataire, habi- tant Morteau. Elle

1947 par André Leiser à son oncle Vital Rognon. “Aujourd’hui, cette ferme n’a plus aucune ressemblance avec son état d’origi- ne” termine Henri Lei- ser.

“Cette ferme n’a plus aucune ressemblance avec son état d’origine.”

Vital Rognon et son épouse Cécile, nouveau propriétaire en 1928. Devant Louisette Rognon, fille de Paul qui habitait cet étage et André Leiser son cousin. Derrière, Henri Rognon, frère de Louisette venant jouer les trublions.

Depuis ces années, la Côte de Morteau préfigure les lotisse- ments contemporains. Neuf fermes bâties dans les années 1780 sont actuellement recen- sées. Pour la majorité, elles n’étaient pas comparables avec l’aspect plus bourgeois des mai- sons de la “Grand’Ville”. Le quar- tier était ouvrier et industrieux où le moindre replat de terre s’exploitait soit en jardins, soit en planches de fauche pour fai- re du foin. n

décède courant 1868 et ses neveux Pierre-Séraphin et Fran- çois-Eugène Rod, tous deux hor- logers, recueillent de leur tan- te la succession de ce bâtiment. Ils resteront en indivis jusqu’à la vente aux sœurs Amiot, lin- gères, le 31 décembre 1879. En 1898, Euphrasie reprend la part de sa sœur pour la somme de 2 300 francs et devient de ce fait l’unique propriétaire. En 1906, de nouveaux acquéreurs se manifestent : les frères et sœurs

Henri Leiser (à gauche), enfant devant la ferme familiale.

En bref…

Morteau Grâce au Lions Club, ils apprennent les gestes qui sauvent

l Montagne La Fédération Française du Milieu Montagnard organise en 2018 dans les différents mas- sifs, plusieurs stages identiques permettant de devenir accom- pagnateur fédéral de randon- née pédestre. Age minimum 17 ans, pas de limite supé- rieure. Des places sont enco- re disponibles dans les stages suivants : Massif Vosgien, du 15 au 21 juillet, Pyrénées-Orien- tales, du 19 au 25 août, San- cy, du 23 au 29 septembre, Hautes-Alpes, du 30 septembre au 6 octobre, Hautes-Pyrénées, du 7 au 13 octobre. Rensei- gnements au 04 78 39 49 08. l Cannage Les A.T.P. du Beugnon pro- posent des stages de forma- tion au cannage à l’ancienne (garnissage d’un siège avec des cannes tressées) sur quatre journées, animés par Henri Lei- ser. Deux stages ont lieu cet été : du 16 au 19 juillet et du 6 au 9 août. Prix du stage : 200 euros, repas du midi com- pris.

T out est parti d’une expé- rience d’un des membres du Lions Club de Morteau. Alors qu’il déjeunait dans un restaurant, une personne s’est étouffée. Elle est malheureusement décédée. De nombreuses vies pourraient être sauvées en France si la population était mieux formée aux gestes des premiers secours. “C’est seulement 14 % de la popu- lation qui sait comment placer une personne en position laté- rale de sécurité, comment faire un massage cardiaque, alors qu’elles sont 80 % dans les pays du Nord. Nous avons voulu pro- poser du clé en main aux asso- ciations du Val de Morteau avec l’organisation d’une formation de premiers secours donnée par les pompiers de Morteau. Nous avons pris 80 % des frais à notre L’association a financé à 80 % la formation de 10 personnes issues du monde associatif aux gestes de premiers secours. Une opération reconduite à l’automne.

Ils ont obtenu leur diplôme de formation aux premiers secours.

pour une formation, 15 euros pour la personne formée. “Nous avons ciblé les bénévoles d’as- sociations du Val de Morteau. Trois personnes des Restaurants du Cœur, deux du club de vol- ley, deux membres du Lions, une

toitures Renaud au Bélieu ont aidé financièrement. L’opération sera reconduite à l’automne. Le Lions recherche de nouveaux partenaires. Il organisera un gala pour financer cette for- mation P.S.C.1. n

charge” indique Fabrice Bour- geois, du Lions Club de Mor- teau. Quatre soirs durant le mois de mai, 10 personnes ont suivi les cours délivrés par les pompiers. 65 euros à sa charge du Lions

jeune de 25 ans qui avait besoin de son diplôme pour ouvrir un club de Muai-thaï et deux par- tenaires - qui nous ont aidés financièrement - ont participé” explique Fabrice Bourgeois. Les sociétés Henriot, Avipo, et

Made with FlippingBook - Online catalogs