Journal C'est à dire 244 - Juin 2018

D O S S I E R

Office de destination

La fédératrice du tourisme en Pays Horloger

P as évident d’emblée de convaincre les acteurs du Val de Morteau de travailler avec ceux du secteur de Saint-Hippolyte. L’inverse était sans doute également vrai quand les élus locaux ont sug- géré l’idée de regrouper les offices de tourisme du Val de Morteau, du Plateau du Rus- sey, de Maîche et de Saint-Hip- polyte en une seule et même entité. Depuis un an, c’est cho- se faite. Le chef d’orchestre de cette fédé- ration d’énergie, c’est Lauren- ce Péquignet, responsable depuis une douzaine d’années des chambres d’hôtes du Pré Oudot (commune de Fournets-Luisans). Cette ancienne responsable de la communication de l’horloger Péquignet, formée au marke- ting et à la communication, ne s’attendait pas forcément à ce qu’on la sollicite pour porter sur les fonts baptismaux ce nouvel office de tourisme qui couvre tout le territoire du Pays Hor- loger. “Mes clients me vantaient souvent les charmes de secteurs du Pays Horloger que je connais- sais à peine. Leur enthousias- me n’a fait qu’amplifier le mien et me décider à m’engager dans cette aventure” dit-elle. Après avoir pris la tête depuis un an de cet office de destina- tion qui emploie cinq salariés,

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Depuis un an, Laurence Péquignet met son expérience du marketing et de la communication au service de l’office du tourisme du Pays Horloger. Après un an d’existence, la structure semble prouver son efficience.

elle compte bien continuer à participer à ce genre de rendez- vous de promotion du territoi- re. “Les gens d’ici n’ont par- fois pas conscience que nous sommes sur un territoire d’ex- ception, avec un terroir d’excel- lence et des atouts formidables. Qui peut se vanter d’avoir par exemple trois étoilés Michelin

Laurence Péquignet se charge de mettre en musique les actions communes pour promouvoir le Haut-Doubs horloger. “Ce n’est pas évident d’emblée quand on sait que déjà à l’échelle de la Bourgogne-Franche-Comté on n’est pas forcément très visible de tout le monde. Il y a énor- mément à faire pour augmen-

ter notre notoriété.” À côté de la gestion du Pré Oudot, Laurence Péqui- gnet tente de se démul- tiplier pour cette nou- velle fonction. “Les der- nières réticences qu’on

sur un si petit secteur ? Et nous sommes ados- sés à la Suisse qui sur le plan du tourisme est un atout supplémen- taire.” Après un an de fonc-

L’édition pour cet été d’une carte touristique.

tionnement, ce nouvel office de destination semble avoir trou- vé sa raison d’être et prouvé son utilité. L’édition pour cet été d’une carte touristique, payée par la contribution d’un par- tenaire privé, est le plus récent exemple de ce que la fédération des énergies peut avoir de constructif. Le Pays Horloger n’aura jamais la notoriété de la Côte d’Azur ou des Alpes savoyardes. Mais petit à petit, il fait sa place dans une offre touristique tournée vers les loi- sirs nature. Dans la perspective de la créa- tion prochaine du Parc Naturel Régional du Doubs, Laurence Péquignet y croit d’autant plus. Et son enthousiasme a l’air contagieux. n J.-F.H.

pouvait trouver au début s’ef- facent peu à peu. Tout le mon- de semble aujourd’hui d’accord sur le fait qu’on fait de plus grandes choses quand on est regroupés que quand on est iso- lés. C’est beaucoup de temps et d’énergie, mais j’ai la chance d’avoir une équipe de salariées très compétentes autour de la directrice Frédérique Fleu- ry. Chacune dans sa spéciali- té, elles font un excellent travail” commente la présidente qui mouille également le maillot sur le terrain. “Le mois dernier, je représentais le Pays Horloger à un salon du tourisme à Franc- fort. Ce genre d’actions, on ne peut les mener que si on a une certaine taille critique.” Et consciente que “la communi- cation, c’est de la répétition” ,

Laurence Péquignet préside l’office de tourisme du Pays Horloger.

Pays Maîchois Celui qui use ses souliers Les 650 kilomètres de sentiers du Pays maîchois, Patrick Bruot les connaît comme sa poche. De juillet à août, il organise des balades à destination des touristes pour promouvoir le Plateau de Maîche, le Dessoubre, le Doubs franco-suisse.

S on métier est aussi sa passion. Patrick Bruot est chargé au sein du service randonnée et tourisme de la communauté de communes du Pays maîchois d’en- tretenir, gérer, aménager et baliser les circuits. Un travail qu’il mène - depuis 18 ans - avec deux autres col- lègues “et une dizaine d’associations de randonnée sans qui rien ne serait possible. Elles nous aident sur le ter- rain” dit-il. Chaussures de rando au pied, Patrick

quemont, en passant par le G.R. 5, Patrick connaît tous les recoins de la communauté de communes. Ce sont au total près de 650 km de sentiers qu’il faut baliser (peinture bleue et jaune) ! “Depuis quelques années, on voit vraiment davantage de personnes, que ce soit des randonneurs ou des trai- leurs. Auparavant, on croisait surtout des locaux sur ces chemins. Aujour- d’hui, c’est l’inverse” analyse le pro- fessionnel. Les 650 km ne sont pas uniquement dédiés à la rando : le V.T.T. et les randonneurs équestres peuvent emprunter les par- cours que le service a entre- tenus ou défriché pour le res- te de l’aménagement. Les services aménagent égale- ment les points de vue pour éviter l’en- fermement du paysage. Le Maîchois a déjà comptabilisé : entre juillet et août, il peut parcourir jus- qu’à 800 km à pied ! Cette année, en partenariat avec l’Office de tou- risme, il poursuit les balades du 24 juillet au 24 août. Tous les jours, des randonnées sont proposées aux

aime promouvoir ce secteur “qui se prête particulière- ment à la randonnée. On peut partir par exemple sur une randonnée facile com- me le tour des Trois sapins

“Aujourd’hui, on voit beaucoup de touristes.”

Patrick Bruot, sentinelle des chemins de randonnée du Russey, à Maîche, en passant par Charquemont, Goumois, Saint-Hippolyte…

au Russey, ou de la randonnée beau- coup plus difficile avec plus de 500 mètres de dénivelé depuis le bas de la vallée du Doubs. Ici, nous avons un terrain de jeux idéal !” poursuit celui qui est aussi accompagnateur en moyenne montagne. Du point de vue de Montaigu (Valo- reille), aux Échelles de la mort à Char-

Parce qu’il veut avant tout que les che- mins soient sécurisés, Patrick rappelle aux pratiquants qu’ils peuvent signa- ler un problème rencontré (arbre sur le chemin, balisage manquant…) via un mail à envoyer à randoccpr- ccpm@orange.fr n E.Ch.

touristes ou aux locaux selon les niveaux (5 euros par personne). “Le but est de promouvoir nos secteurs, fai- re découvrir des endroits cachés. On propose des thèmes comme la balade sur les pas des chamois au niveau du belvédère de la Roche du Prêtre, les mercredis à partir de 16 h 30.” Avec la

Grande traversée du Jura et le G.R. 5, le Pays maîchois compte sur la ran- donnée pour promouvoir ses sites. Une portion du G.R. passera désormais par le Bois de la Biche à Charquemont et Fournet-Blancheroche afin de per- mettre aux marcheurs de trouver un espace pour se restaurer et dormir.

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