Journal C'est à dire 244 - Juin 2018

D O S S I E R

Montbenoît L’ange gardien de l’abbaye Professeur d’histoire-géographie à la retraite, Annick Robbe fait découvrir aux touristes les richesses de l’abbaye de Montbenoît et promeut la restaura- tion de l’édifice avec d’autres bénévoles.

horaires. Comme tous les étés, l’associa- tion reçoit le renfort de 16 jeunes : “Ils ont entre 14 et 20 ans et viennent des 5 communes du syndicat. Ils assureront de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures les visites. C’est formateur pour eux : ils apprennent à connaître le patri- moine, gérer un groupe, et cela leur permet de gagner un peu d’argent…” présente Annick Rob- be. À elles seules, les visites (ajoutées à celles organisées par l’Office) ont permis de récolter 32 000 euros l’an dernier, argent reversé au syndicat du pays de Montbenoît qui l’utilise pour la restauration de l’édifice his- torique. Ce dernier verse une

S ans les “Amis de l’ab- baye”, le site embléma- tique du Saugeais bâti au XII ème siècle sonne- rait creux. Annick Robbe, Chan- tal Pourchet, Michèle Marguet et Jean-Paul Morel, se relaient du printemps à la fin de l’été pour accueillir les touristes venus découvrir le Saugeais. Ils reçoi- vent par an 2 100 personnes

venues en groupe et 2 500 indi- viduels ! Si un car prend une réservation à la dernière minu- te à l’Office de tourisme, l’un des

sociation. Une organisation bien huilée qui nécessite de la dis- ponibilité, notamment le week- end. Si Jérôme - le salarié de

bénévoles répond rapidement présent. “Lorsque l’on a un atout comme celui-là, il faut des personnes

l’Office de tourisme de Montbenoît - propose lui aussi des visites dans la nef et le cloître, il lui serait impossible

Des interrogations pour l’avenir.

pour s’en occuper !” témoigne Annick Robbe, présidente de l’as-

sans les “Amis de l’abbaye” de proposer autant de plages

Annick Robbe, présidente de l’association des “Amis de l’abbaye”.

subvention de 2 000 euros à l’as- sociation, somme redistribuée aux jeunes guides. Autre ori- ginalité saugette : deux élus des 5 communes (La Longeville, Montbenoît, Montflovin, Hau- terive-la-Fresse, Ville-du-Pont) tiennent un dimanche d’été une permanence : “Cela permet aux élus de voir aussi ce que nous faisons au sein de notre grou- pe et ça les implique. Nous avons une crainte : que cette organi- sation soit remise en cause avec la fusion des Offices de touris- me. Nous ne pourrons pas aller au-delà de ce que nous faisons. Peut-être faudra-t-il trouver un

autre mode de fonctionnement si l’Office de Montbenoît dis- paraît” témoigne Annick Rob- be. Professeur d’histoire-géographie à la retraite, Nantaise d’origi- ne, elle aime replonger dans les archives pour conter aux visi- teurs de nouvelles anecdotes. En bonne V.R.P., elle n’oublie pas de rappeler qu’une sous- cription est lancée via la Fon- dation du patrimoine. D’impor- tants travaux doivent être réa- lisés pour un montant d’1,5 mil- lion d’euros. Avis aux dona- teurs… n E.Ch.

Fréquentation L’été 2018, un aussi bon cru que le précédent ? En matière de tourisme, le Doubs a connu en 2017 une année record dans l’hôtellerie, les campings, les sites tou- ristiques. Un bémol encore pour le Pays Horloger doit mieux faire en matière de nuitées.

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D e l’avis de l’Office de tou- risme du Pays Horloger, le mois de juin en termes de réservation “hôtelière” fonc- tionne à merveille. Les ponts du mois de mai ont favorisé la fré- quentation des sites même si la météo, changeante, a joué quelques vilains tours pour les sites touristiques de plein air. Pour une fois, les deux com- pagnies de bateau du Saut du Doubs abordent la saison esti- vale avec sérénité : le niveau du Doubs est à son optimum. En ce début d’été, les vedettes peu- vent partir de leur point de départ et non de Chaillexon. Les professionnels semblent sereins. Rappelons qu’ils sor- tent d’une saison 2017 “record” indique le Comité départemen- tal du tourisme du Doubs. Les hébergements touristiques ont connu une forte progression notamment pour l’hôtellerie (+ 9,4 % avec 763 973 arrivées et 1 074 185 nuitées) et surtout l’hôtellerie de plein air (+ 14,9 % soit 109 073 arrivées et 355 036 nuitées). En nombre de nuitées des tou- ristes français, c’est sur le Grand Besançon avec 34 % des nui-

tées totales du département que l’impact est le plus fort, suivi par le Haut-Doubs (24 %), le Pays de Montbéliard (17 %), Doubs central (12 %), Loue-Lison (8 %) et enfin le Pays Horloger (6 %), à la traîne. Manque d’héber- gement ? Mauvaise communi- cation ? Pas assez de qualita- tif ? Parallèlement, les 20 sites du Doubs les plus visités en 2017 enregistrent une hausse globa- le de 6 % de leur fréquenta- tion par rapport à 2016. La Cita- delle de Besançon est le site le plus visité du Doubs avec 281 288 visiteurs (+ 4 % par rap- port à 2016), suivie par la Sali- ne royale qui voit sa fréquenta- tion augmenter de 27 % (127 587 visiteurs) et celle de Dino-Zoo à Charbonnières-les- Sapins + 1 % (124 931 visiteurs). Le Tuyé du Papy Gaby est à 50 000 visiteurs. Le Saut du Doubs, site dont l’entrée n’est pas payante (donc non comp- tabilisée), n’apparaît pas dans les chiffres. On estime sa fré- quentation à au moins 80 000 visiteurs par an. C’est le point d’entrée le plus visité du Pays Horloger. n

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