Journal C'est à dire 244 - Juin 2018

P L A T E A U D E M A Î C H E

Charquemont Christine Bouquin honorée L’ancienne maire de Charquemont et actuelle présidente du Conseil départe- mental du Doubs a été décorée de la légion d’honneur par le préfet du Doubs. Cérémonie touchante et intense en émotions.

“J e vais vous confier un secret : je n’étais pas programmée pour la politique…” sourit la présidente du Dépar- tement du Doubs qui tour à tour fut maire de Charquemont, pré- sidente de la communauté de communes de Maîche ou enco- re présidente de l’association des maires du Doubs. Christi- ne Bouquin insiste : “La poli- tique, ce n’est pour moi ni un rêve de gosse, ni une façon d’exis- ter, mais c’est le moyen le plus simple que j’ai trouvé d’aller vers les autres.” L’émotion était palpable dans les salons de la préfecture en cette fin d’après-midi du 15 juin au cours de laquelle le préfet du Doubs Raphaël Bartolt a accroché la légion d’honneur au revers de la robe de Christine Bouquin qui, après avoir refu- sé une première fois cette dis- tinction il y a une quinzaine

d’abord sa maman Huguette, son fils Léo, 31 ans, et l’épou- se de ce dernier (qui attendent un “petit gars pour septembre” ) que Christine Bouquin tenait avant tout à avoir à ses côtés ce jour-là. “Je sais maman que j’ai sans doute été une adolescente un peu épouvantable et Léo, je sais que je n’ai pas toujours

d’années a finalement accepté de la recevoir. “J’ai vu tant de gens formidables la recevoir…” , dit-elle en prenant d’emblée l’exemple du colonel Beltra- me, “cet homme qui a révélé une dimension humaine hors du commun.” Elle se dit plutôt appartenir “à cette famille de personnes qui donnent d’elles-

Entourée de son fils Léo et de sa maman Huguette, Christine Bouquin a eu du mal à retenir quelques larmes.

été présente quand il le fallait…” a-t-elle confessé à l’adresse de ses proches en retenant une larme. Il y avait là égale- ment ses amis, ces

mêmes, ce noyau de gens qui aiment s’in- téresser aux autres en utilisant les moyens dont ils dis- posent pour agir concrètement. À ma

“Léo Ferré a mis des mots sur mon besoin de liberté.”

Maîche Le futur groupe scolaire intégrera de jeunes handicapés

élus du Plateau également qui l’ont toujours suivie, “ ces élus locaux dont je fais partie. Je suis une parmi d’autres.” En pensant à cette médaille accrochée à sa robe pourpre, et à toutes ces grandes figures qui l’ont guidée dans sa vie, Chris- tine Bouquin en a retenu deux en particulier : le Général De Gaulle d’abord, “cette figure morale, politique qui a bercé mon enfance et qui représente une certaine idée de la France” , et une seconde qui elle, a tou- te sa vie refusé les décorations : Léo Ferré. “Il a mis des mots sur mon besoin de liberté” a-t-elle concédé. Elle est un peu comme ça Chris- tine Bouquin, écartelée entre l’autorité bienveillante que pou- vait incarner un De Gaulle et le besoin de tout bousculer d’un Léo Ferré. Le sens de l’État et le primat des solidarités. “Mon A.D.N. est là” souffle Christi- ne Bouquin en ajoutant, elle qui a grandi dans la fromagerie de Frambouhans et s’est forgé son identité auprès des “vraies” gens : “L’important je crois, c’est de savoir d’où on vient, ce qui permet de savoir où on va.” n J.-F.H.

mesure, et sans doute pour des raisons d’équilibre, j’ai spon- tanément envie et besoin de rendre service” avoue-t-elle, en ajoutant : “Souvent au détri- ment de la famille, au détriment des amis, parfois d’une vie qui aurait été plus tranquille ou plus confortable…” La famille, justement… C’est

Le futur groupe sco-

laire de Maîche

accueillera des enfants déficients intellectuels, rue Saint- Michel.

La récipiendaire avait refusé une première fois cette décoration au début des années 2000, ne se sentant alors pas vraiment légitime.

L’A.D.A.P.E.I. du Doubs a cédé à la mairie de Maîche le bâtiment de l’I.M.E. pour qu’elle y construise une nouvelle école. Une partie des bâtiments sera dédiée aux S.E.S.S.A.D. et I.M.E.

MORRE MAISON F RUR

ALE AMILIALE

L’ inclusion. Ce mot, l’as- sociation départe- mentale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales

équipes pédagogiques et les professionnels. “Nous cédons nos actuelles infrastructures à la Ville de Maîche. Une ving- taine d’enfants sera concernée”

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(A.D.A.P.E.I.) du Doubs l’utilise et le met en pra- tique. Elle n’a pas attendu les prérogatives du gouvernement. L’as- sociation qui accom- pagne 3 600 personnes

annonce le président de l’A.D.A.P.E.I. José Gomes. Ce projet prévoit la réhabilitation de l’I.M.E., cédé à la mai- rie, ainsi que la

Une vingtaine d’enfants concernée.

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handicapées mentales, poly- handicapées, autistes, conduit à Maîche un projet d’envergu- re. Elle va intégrer l’Institut médico-éducatif (I.M.E.) et le service d’éducation spéciale et de soins à domicile (S.E.S.S.A.D.) au futur groupe scolaire que la mairie de Maîche veut construire, rue Saint- Michel. Le site va réunir sur un même site des enfants de l’école et les enfants déficients intellectuels, ainsi que les

construction d’une extension neuve qui constitueront le futur groupe scolaire. À noter qu’une offre S.E.S.S.A.D. s’est créée en début d’année à Valdahon. Elle per- met un rééquilibrage sur le ter- ritoire puisque 15 enfants domi- ciliés autour de Valdahon étaient jusque-là suivis par une équipe unique de Pontarlier. Ils sont désormais suivis à Val- dahon où la municipalité a mis des locaux à disposition. n

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