Journal C'est à dire 244 - Juin 2018

P L A T E A U D E M A Î C H E

Le dernier à faire tourner les bals montés ! Laviron

D ans les campagnes, c’est l’endroit de la première bringue, du premier baiser, de la première cuite, de la première “empoignade” aussi. Le bal est tout cela à la fois. Dans le Haut- Les bals font partie de l’A.D.N. du Haut-Doubs. “Dédé” Louvrier a fait dan- ser des générations à Pier- refontaine notamment et dans tout le Haut-Doubs : il a pris sa retraite. Arben Vlla- sa reprend le flambeau.

Doubs, rares sont ceux à n’avoir une anecdote à raconter. “Mais contrairement à ce que certains disent, je n’ai jamais vu une per- sonne découper à la tronçon- neuse le bar d’un bal” s’amuse André Louvrier, dit Dédé. En revanche, des jeunes qui viennent au bal dans une bétaillère tirée par un tracteur, ça s’est déjà vu. Depuis plus de 20 ans, le Pon- tissalien d’origine a fait danser à Pierrefontaine-les-Varans les

jeunes entre 15 et 25 ans et dans d’autres villages du secteur. En France, ces fêtes ont quasiment disparu. Dans la région, le seul qui a perduré est le club Flash- back ! Le bal était fin juin à Belleherbe pour trois soirées. Ce bal, c’est le dernier des Mohicans. Et encore, tout aurait pu s’arrêter si Arben Vllasa n’avait pas repris l’affaire. À 66 ans, Dédé a choisi en octobre dernier de passer la main. Encore fallait-il trouver la bonne personne. Il a donné le bal (384 m 2 ) à Arben et ven- du le matériel sonore et hi-fi : “Les bals, ça marche et ça mar- chera toujours ! Certaines soi- rées à Pierrefontaine, le bal était blindé. Il fallait juste trouver une personne qui veuille tra- vailler et connaisse le métier car reprendre une affaire comme celle-ci demande beaucoup de travail et de connaissance dans le montage et démontage” explique le jeune retraité qui se souvient avoir installé le bal à Pierrefontaine après deman- de du maire de la commune. “Très vite, les jeunes ont répon- du présents même si au départ il n’y avait que 200 personnes.

“Les bals, ça marchera toujours.”

“Dédé” Louvrier prend sa retraite après avoir organisé ces centaines de bals.

Arben Vllasa a repris le bal et le fait tourner dans la région.

il. On ne lâche pas comme cela “son” bébé. Arben qui a géré par le passé le service d’ordre du Flash-back est aux manettes. Il poursuit les fondamentaux avec les bals à Pierrefontaine-les- Varans, des soirées surprises, des déplacements. “On ne va pas s’approcher des villes pour éviter d’entrer en concurrence avec les boîtes de nuit, explique

le nouveau gérant. L’ambian- ce fait que les gens se sentent comme chez eux ! Il n’y a pas besoin d’avoir une chemise. On peut entrer en claquettes…” Avec Fabien Granvel et Maxi- me Jeanmougin, les deux D.J., Arben compte bien faire danser les jeunes du “Haut” encore de nombreuses années. n E.Ch.

On amenait une discothèque dans le bal : l’ambiance était sympa et cool” poursuit le créa- teur du Flash-back. Le deal était simple : il empochait les entrées et les associations du village géraient le bar. C’est toujours le cas avec le repreneur. Une manne financière non négli- geable pour ces dernières. Après des années dans le mon- de de la nuit, “Dédé” suit cela de plus loin. “J’ai tout de même aidé Arben pour le montage élec- trique à Belleherbe. Monter et démonter un bal, cela demande des connaissances” poursuit-

Le bal sera à Laviron les 21 et 28 juillet et les 4, 14, 18 (soirée surprise), 25 août. Le 1 er septembre à Pierrefontaine-les-Varans ainsi que le 1er janvier pour le bal des conscrits. Entrée : 10 euros

Le Flash-back ici à Pierrefontaine.

Belleherbe

En bref… l Grand’Combe À découvrir aux fermes-musée de Grand’Combe-Chateleu cet été. Concert : samedi 7 juillet à 20 h 30, Houdini Jazz-Band, une formation satellite de l’harmonie muni- cipale de Pontarlier qui reprend des standards de jazz, de swing et de ragtime. Deuxiè- me attraction : une exposi- tion programmée samedi 7 et dimanche 8 juillet des pein- tures de Pascal Athanase qui peint en fonction des sujets qui l’inspirent. l Esprit Comtois 12$/!/ ,)12 0"-,*2 +$*+,0 ,1)*2.120+-*,-2()2)($%-+2 +-0# 0%-,1 2,)*,*('%2 /'/.102!+(-# $/).1021)2 -/)& 1# +$*% +(02"+(--1 2 2.%&+( -,-2.+(# 12 /'/.102!+(-$/).102 1 &'(# 0, 10 2%"/-",''%102./)02*+(*1 '/2 -/)& 1# +$*% 2/ 1&2.10 /'*102!(0*/*, 102./)02.10 -10*/(-/)*0 2& 1 2.102/-*,0/)0 '+&/( 2.102&+$$1- /)*0 ./)02.102&/ %02+(2./)02.10 %",&1-,102.12"-+.(,*02-%!,+# )/( 2 12$/!/ ,)120"%&,/'2.1 2"/!102 2.10*,)/*,+)2.10 $/-& 1(-021)2 ( *12.12.%&+(# 1-*102 !+(-$/).102 1*2 .1 /'/.102 /$,',/'10210*2.,0"+# ), '12/(2"-, 2.12 21(-+02./)0 *+(02'102 ,+0 (102.12 -/)& 1# +$*%

Petite école, grands projets Dernier exemple de classe unique du département, l’éco- le Notre-Dame de Belleherbe a bénéficié d’une aide financière de la Fondation Saint-Matthieu pour l’achat de matériel informatique.

U nique, l’école privée Notre-Dame de Bel- leherbe l’est à plu- sieurs titres. C’est la dernière dans le Doubs (public et privé confondu comme le confirme le Rectorat de Besan- çon) où un élève de C.P. côtoie dans la même classe un élève de

C.M.2, C.M 1, C.E.1 ou C.E.2. “Une classe unique, c’est du tra- vail mais j’y tiens car ne serait- ce que pour l’apprentissage, cela pousse vers le haut les élèves et leur confère davantage d’auto- nomie” présente Véronique Tour- nier, la directrice de l’école pri- vée située 2, rue de la Combe.

L’école compte 24 élèves, tous dans la même classe, sur 5 niveaux.

par enfant) et surtout de l’aide des parents qui organisent des manifestations pour collecter des fonds. Au cours de son allocu- tion, la présidente de la Fon-

Le 30 mai dernier, l’établisse- ment a fêté comme il se doit un don de 10 000 euros de la Fon- dation Saint Matthieu Franche- Comté dans le cadre de l’aide au

dation Josette Gaume a rappelé les différentes missions de la Fonda- tion, à savoir : “identi- fier, de soutenir et de développer les projets éducatifs des établisse-

territoire. “C’est une aide importante qui nous a permis d’ache- ter du matériel infor- matique et renouveler l’ancien car nous sommes une école iso-

Véronique Tournier, directrice de l’école Notre-Dame de Belleherbe, reçoit de Josette Gaume (Fondation du patrimoine) un chèque de 10 000 euros

Une aide de 10 000 euros pour une école “isolée”.

ments catholiques francs-com- tois, soutenir les projets d’inves- tissement, travailler en lien avec les écoles isolées…” Pour remercier la Fondation, les 11 garçons et 13 filles de l’éco- le ont joué un extrait de leur spectacle théâtral sur le cirque. n

lée (non rattachée à un collège) ne recevant pas de subventions. Pour travailler en groupe, cela va m’aider” explique la direc- trice. L’établissement vit des partici- pations des familles pour frais de scolarité (35 euros par mois

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