Journal C'est à dire 244 - Juin 2018

V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E

En liquidation, Artisans de Paix va quitter Consolation L’association poursuit l’acti- vité au moins jusqu’au 15 août. Et après ? La Fondation annon- ce des travaux. Site de Consolation pas versé de subventions puis- qu’elle ne nous versait pas de loyers !” “Le site de Consolation vivra”

A.M. : Beaucoup de gratitude, mais aussi beaucoup d’amertume, de regrets. Nous avons dû nous battre sans relâche afin de maintenir ouverts tous les jours de l’année le Val et ses installations. Huit années durant lesquelles nous avons entre- tenu le parc, les chemins de ran- donnée, le Monastère, la chapelle et tous les bâtiments. Huit années d’initiatives comme les marchés bio à la sortie de la messe en été, l’ins- tallation d’une boulangerie artisa- nale, les pots de l’amitié avec les habitants locaux, les rencontres interreligieuses ou “Grandir Ensemble” qui réunissaient parents, enfants et éducateurs, et bien sûr chaque année les “Journées du Par- don”. Càd : Pensiez-vous, un jour, vous en sortir ? A.M. : Oui, bien sûr, nous étions convaincus que la fréquentation du Val allait augmenter, nous sommes d’ailleurs passés de 10 000 à 15 000 visiteurs. J’étais persuadé que la Fondation réduirait de deux tiers le loyer et que les travaux de mise aux normes exigés par la commis- sion de sécurité seraient enfin pro- grammés, ce qui nous aurait per- mis d’accueillir à nouveau de nom- breux stages. Càd : Que va-t-il se passer jus- qu’au 15 août ? A.M. : Nous maintiendrons le parc et le Val propres et accueillants. Nous venons par exemple de ter- miner la réhabilitation de tous les

chemins de randonnée et restauré les installations qui menaient à la Grande Grotte. Le parc, le monas- tère, la tyrolienne, le restaurant de la Source, la boulangerie, la buvet- te et les boutiques, y compris cel- le des cristaux “Terre de Lumière” La fin de l’aventure “Artisans de Paix” n’est pas une surprise : “Alain Michel a fait de bonnes choses mais on voyait bien que ça ne pou- vait pas tenir” dit l’intéressé. Quand Bernard Canteneur arrive à la tête de la Fondation, l’association doit déjà une année de loyers. “Nous, la Fondation, étions en redresse- ment. Nous avons eu la chance de pouvoir négocier un rembourse- ment de T.V.A. sur des travaux réa- lisés. Il ne nous reste plus que deux annuités. La Fondation est sauvée. Quand Artisans de Paix dit que nous n’avons rien proposé pour les loyers, c’est faux : on proposait un remboursement en subventions de 25 000 euros par an. Mais on n’a B ernard Canteneur est depuis septembre 2014 le président de la Fondation du Val de Consolation, organisme proprié- taire du site qu’il est parvenu à redresser depuis son arrivée mal- gré les non-paiements de loyers par l’association.

C’ est à dire : Artisans de Paix ne gérera plus le Val de Consolation. Pourquoi avoir demandé la liquidation de l’association ? Alain Michel (ancien président d’Artisans de Paix) : En raison principalement d’un loyer beau- coup trop élevé (100 000 euros par an) qui nous a littéralement plom- bés dès la première année. Càd : Pourquoi avoir accepté de régler un loyer d’un tel mon- tant ? A.M. : Il m’avait été indiqué avant la signature du bail que Consola- tion recevait chaque année plus de 75 000 visiteurs et 15 000 pen- sionnaires au Monastère. Chiffres confirmés d’ailleurs par les publi- cités imprimées de l’époque et le site Internet de la Fondation. Elle s’est avérée tout autre puisqu’an- nuellement avant notre arrivée, nous n’avons jamais accueilli plus de 10 000 à 12 000 visiteurs. Càd : D’autres raisons ont-elles participé à cette situation ? A.M. : Oui, la fin des contrats aidés. Nous avons eu jusqu’à 24 contrats aidés. Tous ont été supprimés par l’État en très peu de temps.

seront accessibles. Les stages pro- grammés cet été auront lieu selon le calendrier établi. Le père Albert Viennet célébrera la messe tous les dimanches à 10 heures et plusieurs jours par semaine. n Propos recueillis par E.Ch. Après le 15 août, le site sera-t-il fermé ? “Consolation vivra. Le parc sera ouvert mais il faudra que quel- qu’un s’en occupe et cela ne peut pas être envisagé sans l’accord et l’aide des collectivités, répond M. Canteneur. Il faut trouver un rem- plaçant. Consolation, c’est aussi un patrimoine gigantesque qui rap- porte 20 000 euros par an. Nous allons engager des travaux dans le monastère et nous lançons un appel aux dons aux Amis et Anciens de Consolation ? Nous sommes également inscrits au Loto du patri- moine de Stéphane Bern” dit-il. Pour le restaurant, “nous avons un projet et il y aura des travaux.” Début 2019, la Fondation rece- vra des loyers de l’usine électrique. Une société va produire et revendre de l’électricité. Pour le reste, tout reste à faire pour Conso. Un chan- tier immense ! n

Pour vos manifestatio Nous vous prêtons : • bancs et tables (état neuf) • vitabri • utilitaires • buvette • 9, rue du collège - V h b i samedi 9h00 - 12h00 / 15h00 - 18h00 8h00 - 12h00 / 13h30 - 18h30 Horaire ouverture 03 81 56 24 10 Nous contacter C ays o ssons et com ust

ns

HON AALD

Càd : Que ressentez-vous ?

b ibles

Mamies et papys réapprennent les réflexes Orchamps-Vennes L’association A.D.M.R. organise à Valdahon et Orchamps-Vennes des ate- liers de prévention des chutes pour les seniors. Savoir tomber et se relever : voilà la clé pour se maintenir à domicile.

L’atelier gymnastique et équilibre réunit une dizaine de personnes à Valdahon.

C’ est un atelier gym- nastique pas comme les autres. Pas de grands écarts ni de roulades. Au rez-de-chaussée du bâtiment d’accueil de l’A.D.M.R. de Valdahon, rue Denise-Vien- net, neuf personnes (exclusi- vement des dames ce jour-là) se retrouvent autour d’un atelier équilibre. “Ne serrez pas vos pieds, écartez-les. Faites de même avec vos bras” demande Jean- Philippe Laffly, l’animateur de cet atelier ouvert aux personnes de plus de 55 ans. Simple, mais efficace. “Tout le monde a dans sa famille une personne qui a peur de chuter ou qui est déjà tombée. L’objectif est de redon- ner confiance à toutes ces per- sonnes afin de casser ce cercle vicieux” présente Mathieu Pou- lin, animateur à l’A.D.M.R. L’association qui milite pour

le maintien à domicile a mis en place depuis le printemps ces ateliers de gymnastique pour les seniors à Valdahon le lun- di et Orchamps-Vennes le mar- di. Les personnes ont en moyen- ne plus de 70 ans. À la fin de la douzième séance, aux alen- tours de mi-juin, un bilan sera établi. “On travaille aussi le ren-

les ateliers restent un outil de prévention efficace pour l’amé- lioration de la fonction d’équi- libration et pour développer la capacité de se relever du sol en cas de chute. “Si nous avons souhaité le faire dans ces zones rurales, c’est parce que dans des villes comme Pontarlier et Besan- çon, les personnes ont accès à ce

forcement musculaire en s’adaptant au public et aux soucis de santé. On essaie de remobili- ser chez ces personnes le mouvement réflexe.

genre de service grâce à leur C.C.A.S.” explique Diego Celotto, pour l’A.D.M.R. L’atelier, gra- tuit, est actuellement utilisé des adhérents de

“L’Équilibre, où en êtes-vous ?”

l’association. À la rentrée prochaine, l’A.D.M.R. pourrait proposer un atelier sur la mémoire. Une ani- mation “marche nordique” devrait également se mettre en place. Avec un double objectif : proposer une activité adaptée et combattre l’isolement. n

On leur apprend également à se relever ou à savoir se déplacer au sol afin de pouvoir alerter” poursuit l’animateur de l’atelier spécialement formé pour la cir- constance. Une évaluation du programme “L’Équilibre, où en êtes-vous ?” menée depuis 10 ans en Bourgogne a montré que

Un travail en fonction des aptitudes de chacun.

Made with FlippingBook - Online catalogs